Risque terroriste pendant les JO : «Il faudra surveiller les athlètes israéliens», estime Frédéric Péchenard

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00:00 Frédéric Pechtner, après tout ce que nous venons d'évoquer, il y a les risques d'attentats également qui sont importants en France.

00:07 Serons-nous prêts à accueillir les Jeux olympiques dans sept mois ?

00:10 D'abord, on n'a pas le choix. Les Jeux olympiques viendront en France dans sept mois, donc il faut y faire face et le mieux possible.

00:16 Après, dire qu'il y a un risque, ce n'est pas faire peur inutilement, c'est faire prendre conscience que oui, il y a un risque terroriste.

00:25 Je pense d'ailleurs que les services de l'État en ont parfaitement conscience. Ce risque, il est augmenté depuis le 7 octobre, depuis l'attaque du Hamas contre Israël,

00:34 puisqu'on s'aperçoit, si vous prenez les 40 dernières années, le terrorisme djihadiste a frappé la France, toujours en miroir avec ce qui se passait à l'international.

00:45 Tensions avec l'Iran, le Hezbollah met des bombes à Paris, notamment rue Drenne. Enfin, vous vous souvenez des affaires en 86.

00:51 Tensions avec l'Algérie, guerre civile en Algérie, le GIA algérien frappe la France en 95-96, notamment dans le métro et le RER.

00:59 Tensions dans la zone irakosyrienne avec Daesh. Daesh frappe la France avec le Bataclan, Charlie, etc.

01:05 Donc là, on est dans une période de tensions extrêmes au Moyen-Orient. Il est donc vraisemblable, on a déjà eu d'ailleurs deux attentats depuis,

01:14 qui a coûté la vie à deux personnes. Il est vraisemblable qu'on puisse avoir d'autres attentats. Ce n'est pas certain, mais c'est vraisemblable.

01:21 Et évidemment, les services de sécurité en sont parfaitement conscients. Donc les Jeux olympiques seront un risque,

01:27 mais un risque auquel il faut se préparer et faire face de manière la plus soudée possible.

01:33 Le risque le plus important, il concerne la cérémonie d'ouverture qui doit se dérouler sur la Seine. On apprend qu'il y a un plan B.

01:40 Au cas où effectivement ce risque soit trop important, cette cérémonie ne serait pas organisée sur la Seine.

01:45 C'est responsable de prévoir un plan B. Quel pourrait être ce plan B, selon vous ?

01:49 Bien sûr, c'est responsable de prévoir un plan B, puisqu'on ne sait pas ce qui va se passer. Cette cérémonie d'ouverture, elle est à risque,

01:55 mais le risque va durer pendant les 15 jours des Jeux olympiques et notamment dans les transports en commun,

02:00 où la région Île-de-France a fait d'ailleurs beaucoup de choses en partenariat avec l'État pour améliorer la sécurité dans les transports en commun

02:07 et améliorer d'ailleurs la prise en charge des forces de sécurité. Vous savez, il faut loger les forces de sécurité.

02:14 La région est compétente sur les lycées, donc on a ouvert 4 500 places d'internats pour les forces de sécurité.

02:22 On va donner un pass Navigo à 45 000 forces de sécurité pour qu'ils puissent circuler librement dans le métro.

02:27 Puis plus ils prennent le métro, plus il y a d'agents de sécurité dans le métro, meilleure est la sécurité.

02:32 Frédéric Peschner, que se passerait-il s'il y avait un attentat pendant les Jeux olympiques ?

02:36 C'est déjà arrivé. Je vous rappelle qu'en 1972, Munich, l'ALP, qui ont été pris pour cibles, qui ont été pris en otage et puis exécutés.

02:46 Donc ce n'est pas quelque chose qui est impossible à revoir.

02:49 Là, il faudra surveiller particulièrement les athlètes israéliens compte tenu de la situation ?

02:53 Bien sûr. Les athlètes israéliens, les athlètes américains, les athlètes français aussi, enfin tous ceux qui sont identifiés comme étant des cibles par les terrorismes islamiques.

03:01 Mais est-ce qu'il y a un risque que les athlètes israéliens ne puissent pas défiler sur la scène, par exemple ?

03:05 Ça, c'est quelque chose qu'il faudra voir avec les Israéliens.

03:10 J'imagine que la communauté d'organisation des Jeux olympiques est en contact, notamment avec les Israéliens, pour savoir s'ils accepteront ou pas de prendre un certain nombre de risques, et notamment peut-être pendant la semaine d'ouverture.