Que voir au cinéma le 27 décembre ?

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Quels films sortent au cinéma cette semaine ? La rédaction vous fait découvrir les films qui font l'actualité
Transcription
00:00 *Générique*
00:18 Bonjour à tous et par ici les sorties, votre magazine d'actualité qui vous dit tout sur les films à l'affiche.
00:22 *Générique*
00:31 *Bruit de feuilles*
00:35 *Cri*
00:36 *Musique*
00:38 Vous croyez que je vais vous tuer ?
00:39 *Musique*
00:40 Non, non.
00:41 *Musique*
00:42 5 hectares c'est l'histoire d'un homme qui pense que parce qu'il a acheté une maison à la campagne avec 5 hectares de prêts qui en dépendent, va être responsable de ces 5 hectares.
00:56 Alors qu'il n'en a aucune compétence, aucune capacité et qu'il veut rien en faire.
01:02 Et en partant de cette idée absurde, il va décider que pour être vraiment légitime et responsable, il lui faut un tracteur.
01:12 Donc en fait c'est l'histoire d'un homme qui se fixe sur une idée absurde.
01:16 Un tracteur c'est un statut, voilà. C'est un statut.
01:22 Le point de départ c'est un personnage qui existe dans la vie d'Emilie Deleuze, la réalisatrice.
01:26 Et c'est un personnage d'homme intellectuel parisien qui a eu accès à la terre et qui est devenu un peu obsessionnel, chargé d'une mission qui atterrait tout le monde.
01:40 *Musique*
01:43 Je ne sais pas conduire !
01:44 *Musique*
01:47 L'étrangeté des hommes et leur côté, qui finalement, enfantin dans leur obsession, la passionne.
01:55 Vous êtes quoi ? Non attendez, me dites pas. Parisiens.
01:57 Les gars qui viennent jouer les paysans pendant les vacances. C'est pas Center Park ici, d'accord ?
02:01 On n'est pas en train de proposer une galerie de portraits censée faire rire ou pleurer.
02:05 Il y a un truc de vécu, de voilà, qu'est-ce qui va leur arriver, qu'est-ce qui va se passer, l'idée du road movie.
02:10 C'est Léo, la femme de Franck. Est-ce que tu sais où il est ?
02:13 *Musique*
02:14 Quand j'ai lu le scénario, j'ai trouvé ça subtil et j'ai trouvé ça très généreux aussi.
02:19 Je trouvais qu'il y a quelque chose chez les personnages qui était dans ce premier degré, dans le fait de vivre une chose comme ça au présent.
02:25 Quand même, c'est grand, 5 hectares.
02:27 *Musique*
02:36 *Bruit de pas*
02:40 *Bruit de chasse*
02:42 *Bruit de pas*
02:46 *Bruit de pas*
02:52 C'est l'histoire d'un incident qui se déroule dans une école primaire.
02:56 Et toutes les personnes impliquées vont essayer, chacune de leur côté, de comprendre qui est le monstre.
03:01 *Musique*
03:14 *Musique*
03:21 Ce qui est important, c'est de savoir se remettre en question.
03:24 Ce que l'on croit être la vérité peut s'avérer finalement n'être qu'une suspicion à l'endroit de quelqu'un.
03:30 Ou un préjugé.
03:32 Ou bien encore, cette vérité peut être atténuée au moment de la découverte de faits nouveaux.
03:38 Ce qui est important, c'est de s'interroger sur ce qui est vrai.
03:45 Mais la vérité en soi, n'est pas la plus importante.
03:49 *Musique*
04:01 Dans le cas de cette mère et du professeur, ils réalisent qu'ils sont des monstres.
04:06 Qu'ils ont eu une attitude monstrueuse.
04:08 Cette prise de conscience va les pousser à tendre leurs mains à ces enfants.
04:13 On ne sait pas si les enfants pourront le recevoir, mais cette remise en question des adultes est fondamentale.
04:19 *Musique*
04:40 Il était une fois à New York, un chien solitaire prénommé Dog.
04:45 Il passe son temps à jouer à des jeux vidéo.
04:49 Il se fait à manger au micro-ondes.
04:52 Puis un jour, il découvre en regardant la télé, une petite annonce de vente de robots.
04:59 Il décrit comme message, "Vous sentez vous seul ?"
05:03 Et c'est comme ça que débute le film.
05:07 *Musique*
05:26 Le thème de "Mon ami robot" est en fait l'amitié dans les relations, mais aussi surtout la fragilité de ces relations.
05:31 Cela évoque les relations qui ont été perdues, comment on surmonte ces pertes en revisitant la mémoire.
05:35 Elle devient comme un baume consolateur.
05:38 Cela parle également de la solitude, mais surtout, et je suis très attaché, des secondes opportunités, des deuxièmes chances.
05:43 *Musique*
05:53 Tous les personnages sont anthropomorphiques, dans le roman graphique d'origine, et dans mon adaptation au cinéma également.
06:00 Mais c'est vrai qu'ils paraissent parfois être plus humains que nous-mêmes.
06:06 C'est parce que je pense être un réalisateur humaniste, et sans doute aussi un grand optimiste.
06:14 *Musique*
06:29 *Musique*
06:39 Le pitch de "Vermin" est très simple, c'est une invasion d'araignées dans un bâtiment.
06:44 Une bande d'amis vont devoir survivre à cette invasion d'araignées.
06:48 *Musique*
06:50 A la lecture du scénario et à la proposition du projet, je n'avais pas forcément su tout de suite qu'on allait avoir des vraies araignées.
06:56 Donc une fois que je l'ai su, je me suis dit "Bon bah cool, au moins on aura vraiment de quoi manger, de quoi se nourrir".
07:04 Après, oui, quand j'ai vu que ça allait faire la taille d'un bulldog et tout, je me suis dit "Bon bah là si c'est vrai..."
07:10 *Rires*
07:12 Chou !
07:13 *Musique*
07:14 Parfois, vous avez pu vous dire que c'était en images de synthèse ou en SFIX, alors que c'était des vraies araignées, tellement le plan est dingue.
07:22 Tellement, elles ont fait exactement ce qu'il fallait faire.
07:24 Comment t'as fait pour pécho ça ?
07:26 Toi tu kiffes dormir avec ça dans ta chambre ?
07:28 Non mais tu sais qu'il leur parle ?
07:29 Ah c'est vrai ?
07:30 Je te promets meuf.
07:31 Mélanger le cinéma de genre, le fantastique et le cinéma d'auteur, c'est un... je trouve que c'est un challenge qui est intéressant.
07:38 Tu te fous de ma gueule.
07:41 Parler de choses profondes et avoir quand même un fond derrière, c'est chanmé.
07:46 Tu lui as fait un malaise c'est ça ?
07:47 Ta gueule, c'était pas un malaise ça !
07:49 *Musique*
07:51 Un truc qui tue aussi rapidement, c'est impossible non ?
07:53 *Musique*
07:56 Ce qu'il avait au bras là, ça vient pas d'une seringue.
07:58 *Musique*
07:59 Si ça vient pas d'une seringue, ça vient de quoi alors ?
08:02 *Musique*
08:04 Ça parle de xénophobie, donc ne jugeons pas quelque chose à sa couverture.
08:10 C'est un film qui parle aussi des lits de sale gueule et c'est malheureusement ceux dont soufflent les araignées.
08:15 Et moi je suis extrêmement proche de la cause animale, donc du coup, et sur le tournage et à la fin,
08:20 je tenais à ce que vraiment il y ait une image de l'araignée qui soit pas cliché et diabolique.
08:26 *Musique*
08:38 L'année du bac, c'est l'année la plus importante ?
08:40 Oui c'est l'année la plus importante.
08:41 Ferme ta gueule ! C'est la dernière fois que tu m'interromps, t'as compris ?
08:44 Sinon je vais chez toi, je séduis ta mère et je te fais des petits frères.
08:46 Dans le 1, on avait cet objectif là de s'amuser pas qu'avec de l'humour,
08:51 mais aussi d'aller titiller un petit peu les émotions entre les personnages,
08:55 c'est-à-dire entre nos segpas mais aussi avec les autres.
08:57 Mais comme dans le 1, on était pris par le fait de présenter tous les personnages
09:03 et de rester liés à la série, c'était difficile pour nous de développer ça.
09:08 Et aujourd'hui, on s'est affranchis de ça, c'est-à-dire qu'on connaît les segpas,
09:11 c'est une nouvelle aventure, même si on n'a pas vu le 1, même si on ne connaît pas la websérie,
09:15 on peut s'éclater avec le 2, et donc on s'est lâchés au niveau des émotions.
09:19 Ça fait 60 ans que le lycée s'affronte dans une Olympiade.
09:22 Nous sommes la risée de tout le monde.
09:24 Mais pourquoi on n'appelle pas les segpas ?
09:25 Mais ça c'est une excellente mauvaise idée !
09:28 Déjà dans la websérie, il se jouait des préjugés,
09:32 c'est-à-dire que cette bande-là, on voit un black, un nain, un petit, un gros,
09:37 on est tout de suite dans la caricature, on se dit "ouah la la, qu'est-ce qu'on va voir encore ?"
09:41 Et en fait non, on prend ça à rebours.
09:44 On est des tueurs en sport.
09:45 Mais bon c'est dommage, ils sont enfermés à Marseille.
09:47 C'est les segpas !
09:48 Ils sont issus de la diversité, oui ils sont nuls à l'école,
09:51 oui ils sont speed, oui ils parlent mal,
09:54 mais en fait à côté de ça, ils sont fidèles en amitié et en amour,
09:57 ils sont réglo, il n'y en a pas un qui fume, il n'y en a pas un qui vole,
10:00 il n'y en a pas un qui se drogue, ils sont hyper sportifs,
10:02 ils s'aiment et ils s'entraident entre eux, et c'est des valeurs nobles.
10:05 Et ça, au premier abord, on ne va pas le voir.
10:07 Super, très bien, je veux que les patins, la lame de tes patins,
10:12 deviennent le prologement de tes orteils.
10:14 Des jeunes comme Hicham, il y en a des milliers partout aujourd'hui en France,
10:18 et malheureusement le coup de projecteur n'est pas sur eux.
10:20 Pourquoi ? Parce qu'ils se font tellement bien à la masse,
10:22 ils sont tellement bien intégrés qu'on ne les voit pas.
10:25 Petit chat, voilà, tu aimes félins, voilà,
10:28 oui tu aimes félins, tu aimes fauves, super, allez !
10:30 Il y a des Hicham, même en cité, en banlieue, en quartier "dissensible",
10:36 mais comme on s'attache beaucoup à l'apparence et qu'on ne gratte pas derrière,
10:39 après pour certaines personnes, je comprends, ça ne donne pas envie d'y aller,
10:43 mais il y en a énormément.
10:45 La jeunesse, elle est fabuleuse, elle est énergétique, elle est incroyable,
10:49 et il ne demande qu'à s'exprimer et à faire des choses.
10:51 Le message qui était sublime, c'était qu'avec juste un peu d'amour et d'intérêt,
11:00 on peut réussir.
11:02 Exactement, et on peut exiger des choses, on peut déplacer des montagnes,
11:05 il faut juste en donner un peu d'amour et d'intérêt, tout simplement.
11:09 Tu es là à chercher dans une bergerie ta tenue ou quoi ?
11:11 C'est ta grand-mère la foule de neige qui me l'a prêtée.
11:13 Il y avait un petit renard qui était coincé sur un iceberg, qui partait à la dérive,
11:37 et là je me suis dit, mais ce petit renard, d'où est-ce qu'il vient et où est-ce qu'il va ?
11:42 C'est le point de départ dans l'histoire.
11:44 Après, j'ai commencé à écrire, j'ai romancé l'histoire comme ça,
11:50 d'après mon passif de biologiste.
11:52 On s'adresse à toute la famille, donc ça veut dire qu'on s'adresse aux enfants aussi,
12:02 et comme on raconte ça, comme on donne un point de vue,
12:05 comme on est avec eux, en fait.
12:07 L'idée c'était vraiment d'être avec eux, et de ne pas, avec Kina et avec Yook,
12:12 avec des renards, et de ne pas avoir un point de vue distancié.
12:15 Je vais tout de suite dans le plan très serré,
12:24 parce que quand on filme un renard là, on filme un renard,
12:28 mais quand on le filme en très serré, on filme un individu particulier.
12:33 C'est là où on est dans le détail, dans l'émotion du personnage.
12:35 C'est ce qui m'intéresse, je m'en fous de filmer un renard.
12:37 Tout le monde l'a fait, c'est très bien.
12:39 Moi ce que je veux, c'est de filmer ce renard-là, cette Kina-là, ce Yook-là.
12:44 C'est eux qui vont faire passer les émotions.
12:46 Si le plan A, c'est que l'animal aille à droite et qu'il va à gauche,
12:52 c'est pas grave, l'équipe est préparée à se planber.
12:55 Et on suit, et on laisse vivre, et on laisse avancer les choses.
12:58 Et c'est là où les pépites naissent, en fait, vraiment.
13:01 Quand ils se comportent et qu'on les laisse vivre leur vie,
13:04 improvisée, ou vivre leur vie en l'occurrence,
13:07 improvisée pour un comédien humain, je pense que c'est là où on a les plus beaux moments,
13:10 parce que tout d'un coup ils nous oublient et ils vivent leur truc.
13:13 Ça c'est jouissif pour nous.
13:15 Kina et Yook, Renards de la banquise.
13:18 Souvent, en fait, les combats sont périphériques à l'histoire,
13:34 alors que celui-là, dans ce film, il fait partie de la colonne vertébrale de l'histoire qu'on raconte.
13:41 Et donc du coup, il fallait que l'histoire continue à l'intérieur du duel,
13:45 que le récit continue, et c'est ce qu'on a fait en lui donnant sa place dans le récit.
13:50 Ils se battaient simplement pour rester en vie, pour sauver leur vie.
13:54 En fait, c'était des gens qui étaient... Je pense qu'ils pensaient plus à la vie qu'à la mort.
13:58 C'est une autre époque, c'est un autre état d'esprit,
14:08 et puis c'était aussi une façon, peut-être, je crois aussi,
14:12 d'affirmer encore un peu plus le patriarcat tel qu'il était à l'époque,
14:15 puisque c'était surtout les hommes qui se battaient,
14:18 et les hommes d'une certaine classe sociale, encore une fois.
14:20 Donc ça représentait aussi le pouvoir, le pouvoir de l'argent, essentiellement.
14:25 Regardez d'un peu plus près, il y a quelque chose qui correspond à notre société d'aujourd'hui.
14:32 Donc ça c'est intéressant quand les films nous renvoient à ce que nous sommes actuellement.
14:38 Vous écrivez que je suis une femme à la sensibilité déréglée.
14:40 J'exige réparation.
14:41 Un homme se bat pas contre une femme.
14:43 Les affaires de duel ne sont pas un jeu.
14:45 J'ai l'impression qu'on vit aujourd'hui dans une époque assez narcissique.
14:50 Ce que je défends va bien au-delà d'un combat à l'épée.
14:53 Je sais.
14:54 Par le passé, ou peut-être dans d'autres endroits,
14:57 il y a aussi d'autres façons de considérer sa propre vie,
15:00 pas la vie au sens large, mais sa propre vie,
15:02 comme une existence parmi d'autres, et c'est peut-être pas ça le plus important.
15:06 Vous savez de quoi les hommes étaient capables ?
15:07 On dit que le sang lave l'honneur.
15:09 Peut-être que c'est pour ça aussi que les mots avaient plus de valeur à l'époque
15:12 et que pour un mot on pouvait se battre en duel.
15:14 Et tout de suite le reste de l'actualité en bref et en images.
15:24 Je refus d'être étranger sur les générations à venir.
15:29 Cette joie est immense.
15:35 Cet espoir est infini.
15:37 Mon histoire est à la fois tragique et remplie d'espoir.
15:46 L'espoir fait vivre,
15:49 même au-delà de la mort.
15:52 L'espoir est à la fois tragique et remplie de l'espoir.
15:54 J'ai vraiment l'impression que vous jouez avec un feu ici.
16:02 Père, s'il vous plaît, aidez-moi !
16:04 Je ne fais rien à eux.
16:06 Vous savez, la faim peut venir avec des effets de côté moins désirables.
16:14 Vous devriez être préparés pour ça.
16:16 Peut-être qu'on devrait le caler.
16:18 Quoi ?
16:19 Que veux-tu dire ?
16:20 C'est embarrassant.
16:21 Quel aspect ?
16:22 Je pense que je vais voir mes rêves.
16:31 Bien sûr que non.
16:33 Bien sûr que non.
16:35 C'est fini.
16:36 C'est fini.
16:38 Voilà par ici les sorties, c'est fini.
16:40 Rendez-vous la semaine prochaine et en attendant, n'oubliez pas d'aller au cinéma.