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Eric de Riedmatten reçoit chaque week-end un invité dans #LHebdoDeLEco pour approfondir un sujet économique.

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Transcription
00:00 Où fallait-il investir pour gagner de l'argent en 2023 ?
00:04 Je pose la question à Alur Finance, Jean-François Flitti.
00:06 Merci d'être avec nous.
00:07 En en parlant, on va faire un bilan de cette année.
00:09 C'est la bourse qui est vainqueur pour l'instant.
00:12 On va vers les 20 % ?
00:13 Effectivement, Eric, les marchés financiers ont gagné un peu plus de 20 %,
00:17 aussi bien en France qu'en Europe.
00:19 Aux États-Unis, sur certains marchés comme le Nasdaq, ils ont dépassé 40 %.
00:24 Donc on est sur des marchés qui ont été exceptionnellement bons cette année.
00:29 Marchés financiers aux États-Unis, on a 40 %.
00:32 C'est toujours des records incroyables.
00:34 Mais en France, c'est le CAC 40 essentiellement sur les carreaux de grosses entreprises.
00:38 Les PME ont dit qu'elles souffrent. Comment expliquer ?
00:41 Effectivement, il y a une décotomie entre les grosses entreprises qui fonctionnent très bien
00:47 et les petites entreprises qui ont plus de difficultés liées notamment au coût de l'électricité,
00:52 à l'inflation, au délai de paiement.
00:55 Les grosses entreprises, et notamment celles du CAC 40,
00:59 qui sont le CAC qui a énormément de sociétés du luxe, bancaires, financières, etc.
01:03 C'est ça qui tire le CAC vers le haut.
01:05 Et le fait que les taux commencent à baisser, c'est plutôt bon signe ?
01:09 C'est une excellente nouvelle pour les marchés,
01:11 parce qu'effectivement, lorsque les taux baissent,
01:14 les marchés financiers apprécient largement, puisque l'argent coûte moins cher,
01:18 et donc il est pertinent d'investir.
01:22 Le paradoxe, c'est que l'État est sur-endetté, et ça, ça ne gêne personne.
01:26 Ça n'influence pas la bourse, ou ça ne l'influence plus. C'est curieux.
01:29 Alors, il y a une décorélation, effectivement, entre l'endettement de l'État.
01:33 Preuve en est que Standard & Poor's, récemment, a noté "double A" la dette de la France,
01:41 c'est-à-dire que sur le court terme, il n'est pas du tout inquiet sur la possibilité de réduire les déficits.
01:47 C'est ça qui est vraiment étonnant.
01:48 C'est qu'en fait, on a une économie qui n'est pas en si bonne santé que cela,
01:51 et pourtant, la bourse, elle flambe.
01:53 Alors, certaines sociétés fonctionnent très bien, et d'autres, effectivement, ont plus de difficultés.
01:59 Mais ça va durer l'an prochain, vous pensez ? Est-ce qu'il faut continuer d'acheter des actions ou vendre ?
02:03 Alors, en fait, c'est comme dans tout, en matière patrimoniale, en matière de marché,
02:08 la diversification est importante. Il faut avoir un peu d'actions, un peu d'obligations.
02:15 Oui, il faut varier. Justement, les assurances vie permettent de varier ses investissements, ses placements.
02:22 Et là, ce n'est peut-être pas idiot d'aller voir son banquier et de revoir les enveloppes,
02:26 ce qu'on appelle les unités de compte.
02:27 Alors, tout à fait. D'autant plus que nous sommes vraiment sur d'excellentes années en termes obligataires,
02:33 en termes de dettes privées. Les produits structurés, lorsqu'ils sont bien montés,
02:38 sont une bonne réponse, justement, à l'investisseur pour avoir ce qu'on appelle un rendement risque,
02:44 un rendement opportun.
02:46 D'accord. Assurance vie, ça rapporte combien aujourd'hui ?
02:48 Les fonds euro vont rapporter entre 3 et 3,5 % grâce à la hausse des taux.
02:53 Donc, c'est quand même plutôt pas mal pour un actif qui est complètement sécuritaire,
02:57 qui est disponible, qui est liquide. Ce n'est qu'une alternative. Il faut en avoir un peu.
03:01 Mais comme tout le reste, la diversification permet une bonne gestion patrimoniale.
03:06 Avoir un peu de bourse, c'est bien. Avoir beaucoup d'obligataires,
03:09 beaucoup de dettes privées, des produits structurés.
03:11 Et c'est quoi un bon rendement avec une assurance vie ?
03:14 Un bon rendement, c'est 6 à 7 %, ce qui permet d'avoir un rendement plus important que l'inflation.
03:20 On y arrive, là, aujourd'hui ?
03:22 Oui, puisque l'inflation redescend sur des tendances autour de 3 %.
03:26 On est parti, sur les deux dernières années, sur des tendances à 10 % d'inflation.
03:31 Les banques centrales, la Fédérale Réserve et la Banque Centrale Européenne
03:35 ont réussi à maîtriser l'inflation et à la faire redescendre.
03:39 Et c'est vraiment grâce à cette hausse des taux qui a été la plus importante et la plus rapide
03:44 qui n'a jamais été réalisée ces 30 dernières années.
03:49 Alors, concernant l'immobilier, est-ce qu'il faut attendre 2024 pour acheter
03:54 ou est-ce qu'il faut encore patienter plus longtemps ?
03:56 Alors, l'immobilier a subi une correction. Là encore, il faut distinguer bureau-commerce
04:02 où c'est un véritable raz-de-marée, notamment sur les bureaux.
04:06 On a subi des corrections liées à des changements d'usage de 20 à 40 % sur le bureau.
04:12 Le résidentiel a perdu une dizaine de pourcents.
04:15 Il est probable que la correction sur l'immobilier continue, tout simplement
04:20 du fait des transactions qui se sont effondrées et des taux qui sont encore élevés
04:25 pour l'acquéreur éventuel.
04:27 Le pouvoir d'achat immobilier, comme on l'appelle, c'est 25 %.
04:30 Je regardais, c'est-à-dire que là où on achetait 100 m²,
04:34 maintenant on n'a plus que 75 m².
04:37 C'est carrément insupportable pour un acquéreur.
04:39 C'est-à-dire qu'en fait, cette hausse des taux a figé les transactions
04:44 et a précipité une baisse des prix et une correction.
04:48 Donc effectivement, on peut s'attendre sur 2024 à une continuation de ce phénomène de baisse.
04:54 Donc ce qu'on peut dire à un acquéreur éventuel, c'est patienter, saisir des opportunités,
05:02 mais la tendance reste baissière.
05:05 C'est-à-dire que ce n'est pas prêt de baisser vraiment très fortement.
05:08 Ce sont des baisses progressives.
05:09 Exactement, notamment sur le résidentiel.
05:11 Elles sont beaucoup plus importantes sur l'immobilier de bureau et l'immobilier de commerce notamment.
05:15 Pas de krach en 2024 ?
05:17 Pas de krach, mais des baisses sur l'immobilier qui continuent.
05:20 C'est la fin de la crise, comme le dit Aurelien Leberge ?
05:24 Je pense que c'est un petit peu tôt pour le dire.
05:27 Je pense qu'il faut être peut-être un peu plus réservé dans son propos.
05:30 Allure Finance, merci d'être venu chez nous Jean-François.
05:33 Merci beaucoup Eric.
05:34 Restez sur CNews.
05:35 Merci à vous.
05:36 [Musique]
05:40 [SILENCE]

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