A la boulangerie Saint-Honoré à Marseille, le patron Pierre Ragot travaille souvent avec de jeunes étrangers. Il sent "un décalage de plus en plus grand" avec les politiques, après le vote d'une loi immigration qu'il juge "rétrograde".
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00:00 [Bruits de la maison]
00:25 J'ai fait un apprentissage de trois ans. Maintenant, je finis de faire mon apprentissage.
00:30 J'ai eu un contrat de CDI, un contrat d'urée déterminée.
00:36 Après, ici, ça me plait beaucoup. C'est un boulanger que j'aime.
00:42 [Bruits de la maison]
00:55 Je pense que c'est rétrograde, puisque les étrangers travailleurs,
00:59 je pense qu'ils ont autant de droits que tout le monde, surtout qu'ils sont travailleurs.
01:04 Je trouve que c'est très rétrograde. Ça ne va pas dans le sens de notre quotidien en tant que patron vis-à-vis de nos recrutements.
01:14 Nous, dans notre secteur de la boulangerie, on est souvent amené à devoir travailler avec des étrangers,
01:20 avec ou sans papier, ou en cours de transition, car notre secteur est en défaillance permanente et de plus en plus.
01:29 Il y a des milliers de postes de boulangers qui sont non pourvus en France.
01:33 Donc, heureusement qu'on peut travailler avec des étrangers.
01:38 Ça fait 25 ans que je suis boulanger. On n'a pas de relève, pas du tout de relève.
01:44 La relève est minime. Et le peu de relève qu'on a, je pense qu'il y a un problème aussi générationnel.
01:56 Les jeunes, très jeunes de 16 ans qui viennent en apprentissage, ils ne veulent pas travailler la nuit, ils ne veulent pas travailler le dimanche, ils ne veulent pas travailler pendant les fêtes.
02:05 Selon moi, ce n'est pas dit. Ça dépend des compétences aussi.
02:16 Si tu as le courage, je sais que selon moi, ce n'est pas dit.
02:19 Moi, ça me va.
02:21 [bruit de la mer]
02:23 Merci.