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Transcription
00:00 - Le livre du jour Nicolas Caro, vous nous emmenez donc au départ d'une course un peu spéciale.
00:05 Honolulu, Hawaii, sympa !
00:07 - Oui, avec un génie.
00:08 Vous vous souvenez du film avec Johnny Depp, Las Vegas Paranoïd,
00:11 qui jouait le rôle d'un journaliste sous acide dans un Las Vegas complètement psychédélique ?
00:16 Ce journaliste a existé, c'était Hunter Thompson, écrivain.
00:19 Il racontait ses aventures déglinguées avec beaucoup de style.
00:22 On lui doit aussi "Else Angels", son récit de son compagnonnage avec ce gang de motards américains très très méchants.
00:28 Mais aussi "Rome Express" à Puerto Rico, le quotidien de Kemp,
00:31 un jeune journaliste dans les années 50 en quête de sujets,
00:33 mais un peu trop porté sur le rhum pour en trouver invalable.
00:36 Et voilà que les éditions Folio publient cette semaine "Le Marathon d'Honolulu" en format poche.
00:42 - Et donc ce marathon c'est Hunter Thompson qui le court ?
00:44 - Heureusement non, c'est lui qui couvre l'événement.
00:47 C'est pas un grand moment de journalisme sportif, mais c'est un grand moment de littérature.
00:50 En revanche, il est accompagné de son fidèle acolyte Ralph Steadman.
00:54 On est au début des années 80 et c'est la pleine tendance des marathons.
00:57 Ne vous attendez pas à en apprendre beaucoup sur la course.
01:00 Hunter Thompson déteste les marathons et le sport en général.
01:03 Il essaye, mais décidément il ne comprend pas du tout ce qui motive ses milliers de personnes
01:07 à s'entasser pour courir 42 km.
01:10 Il nous raconte surtout comment il n'arrive pas à écrire son reportage.
01:13 Il profite plutôt de l'hôtel d'Hawaï et des mythes du coin, les voyages du capitaine Cook.
01:17 Le fascine par exemple, la pêche au gros aussi,
01:20 et Ralph lui se passionne plus ou moins pour le surf.
01:22 - Et y'a un journal qui a payé Hunter Thompson pour...
01:25 - C'est un fiasco journaliste pourtant.
01:27 - Avec Hunter Thompson exaspérant, nullissime et très attachant.
01:31 Mais surtout on rit du début à la fin, parfois avec lui, parfois ça dépend.
01:35 On sait pas ce qui est vrai, ce qui est faux et c'est bientôt plus la question.
01:39 C'était un écrivain génial qui a fait de sa vie un roman et vice et versa.
01:43 A sa mort justement en 2005, son ami Johnny Depp a respecté sa dernière volonté
01:47 que ses cendres soient dispersées en les tirant d'un canon depuis le haut d'une tour.
01:52 Il a été fait selon sa volonté et sa mort dit beaucoup sur sa vie.
01:55 Fantasque, complètement perché et flamboyante.
01:58 - Voilà, le marathon Dono Lulu, Hunter Thompson, séché folio.
02:02 Merci beaucoup Nicolas Caro.
02:04 La sortie de la semaine à présent, Marie-Jykel, c'est cette exposition "Événements".
02:07 * Extrait de "Événements" *
02:12 Voilà, allumage du feu demain à Paris, expo Johnny Hallyday, 6 ans après sa mort.
02:17 Pensez comme un concert Marie.
02:19 - Oui, tout à fait. Il fallait donc de la place, 3 000 m² consacrés à Johnny
02:24 pour présenter entre autres sa collection de couteaux, ses bagues tête de mort,
02:28 ses tenues de biker, ses costumes de scène dont une tenue toute en strass et satin signé Christian Dior,
02:33 ses guitares évidemment et même ses papiers personnels.
02:37 "Philippe Léaussmette" dit Johnny Hallyday.
02:39 - La carte de sport de Los Angeles. - Il y a la carte de sport de Los Angeles.
02:42 C'est permis de conduire dans ce parcours aussi qui prend la forme d'une guitare.
02:46 Son bureau de la maison de Barne-la-Coquette réinstallé avec des cadres,
02:51 des photos de famille, de potes, des bandanas.
02:53 - En fait, on croirait presque que Johnny va débarquer.
02:56 On va écouter Eric Lavier, le directeur artistique qui a passé en revue 57 ans de carrière pour monter cette exposition.
03:02 - Et j'en m'appelle l'idole des jeunes.
03:06 En regardant des vestes, en fouillant, on est tombé sur un paquet de gauloises
03:10 mais on voit vraiment une pose dans le temps.
03:13 On voit, il en reste 5. Et j'avais trouvé à l'intérieur d'une veste une photo de ses filles.
03:17 - Voilà, vous l'avez compris, on pénètre vraiment dans l'intimité.
03:22 Alors, il n'a pas fumé les gauloises, je lui ai demandé.
03:24 On profite aussi d'une scénographie spectaculaire.
03:27 C'est un vrai show à l'américaine, pensé comme un concert.
03:30 Concert, vous l'avez dit, Dimitri, avec beaucoup d'écrans, des jeux de lumière et bien sûr de la musique à fond.
03:35 Alors, le petit pincement au cœur de cette exposition initiée par Laetitia Lydet,
03:43 aucune trace des premiers enfants de Johnny, David Hallyday et Laura Smet.
03:46 Eric Lavier tente de s'en défendre.
03:49 - D'un point de vue artistique, personne n'a été écarté.
03:52 Loin de là, il y a des espaces où on parle un peu de toute la famille, de tout le monde,
03:56 de ses vies, de ses femmes. Rien n'a été mis de côté.
03:59 - Bon, en fait, il nie, parce qu'il a voulu y mettre de côté, mais rien n'a été mis de côté.
04:06 - C'est le droit de réponse.
04:07 - Johnny l'expo, pour voir la carte de salle de sport de Johnny Hallyday.
04:12 - Il y a même un studio européen reconstitué.
04:15 - Ah, intéressant.
04:16 - Johnny l'expo, c'est à Paris. C'est où exactement d'ailleurs ?
04:21 - À la Porte de Versailles.
04:23 - À la Porte de Versailles, jusqu'au 26 juin.
04:26 Et ensuite, comme un concert, ça partira en tournée, mais on ne sait pas encore où.
04:30 Merci beaucoup Marie Gickel, merci les amis, à demain.

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