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00:00 Le livre du jour, Nicolas Carreau, vous nous parlez du nouveau roman de Douglas Kennedy.
00:06 Douglas Kennedy, le plus français des écrivains américains, il publie chez Bellefonte, toujours,
00:10 c'est ainsi que nous vivrons une dystopie.
00:13 2045, l'Amérique est coupée en deux comme une nouvelle guerre de sécession.
00:17 Au centre, des états hyper puritains, divorce interdit, plus de liberté sexuelle, ça rigole
00:21 pas, une théocratie gouvernée par des apôtres, c'est comme ça qu'il faut les appeler.
00:25 Et sur les côtes Est et Ouest, c'est la République.
00:28 Liberté des mœurs, mais surveillance généralisée, les habitants ont même une puce dans le cerveau,
00:33 mais pour leur bien, pour surveiller les différents taux, pour la santé, c'est sympa, dirigé
00:36 par une sorte d'Elon Musk, un geek milliardaire en un corps un peu plus déjanté.
00:41 Ça commence fort, première page, première ligne dans les états du centre, une femme,
00:45 on la conduit au bûcher pour hérésie et blasphème, je vous ai dit, on ne plaisante pas.
00:49 - C'est la guerre entre ces deux Amériques.
00:51 - Guerre froide, mais guerre quand même, des espions, bien sûr, sont envoyés par les
00:55 deux bords, et voici Samantha Stengel, l'héroïne, elle est flic, les services secrets de la
01:00 République l'envoient dans les états confédérés pour éliminer une cible.
01:04 Or, il s'avère que la cible en question a une particularité que je ne peux pas vous
01:09 dévoiler, mais ça va être plus compliqué que prévu.
01:11 - C'est un roman d'espionnage alors.
01:12 - Mais dans cet univers dystopique, et quand je dis dystopie, ça ressemble plus à de
01:16 l'anticipation.
01:17 Douglas Kennedy a fait attention à rester crédible, il n'a fait que tirer les fils
01:21 de ce qui a déjà lieu, cette polarité radicale aux Etats-Unis qui créait une sorte de divorce
01:26 entre les deux types de population, une détestation même, et ça donne un roman à la fois jubilatoire
01:31 parce que c'est du vrai roman romanesque, mais aussi terrifiant parce qu'on se dit
01:35 et si il avait raison.
01:36 - Et puis le titre, limite une prophétie, c'est ainsi que nous vivrons, s'appelle ce
01:41 nouveau, Douglas Kennedy chez Belfont, qui est Douglas Kennedy d'ailleurs Nicolas Seurat,
01:46 votre invité dimanche dans La Voix est Libre.
01:48 - Depuis Roland Garros.
01:49 - A 14h, waouh.
01:50 - 7h47, place à la sortie de la semaine, bonjour Marie-Gickaël.
01:54 - Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
01:55 - Alors vous nous offrez ce matin Marie un avant-goût de vacances en Italie avec une
01:58 expo intitulée Naples à Paris, le musée des beaux-arts de Naples, le Capo di Monte,
02:04 magnifique nom, actuellement en travaux, a prêté ses chefs-d'oeuvre au musée du Louvre.
02:09 - Oui et c'est un excellent coup de communication qui profite autant au Louvre qu'au Capo di
02:14 Monte, car il faut savoir que les Français sont les premiers étrangers à visiter le
02:18 musée des beaux-arts de Naples, donc ça leur donnera encore plus envie d'y aller.
02:22 C'est une exposition de la magnificence, de la démesure, tout est immense, installée
02:27 dans cette longue grande galerie de la peinture italienne de la Renaissance.
02:31 Des tableaux monumentaux venus de Naples donc, du Ticien, du Caravaggio, du Bellini et bien
02:37 sûr d'autres noms d'illustres peintres italiens moins connus ici comme Parmesan, peintre
02:43 portraitiste de Parme ou Masaccio, fondateur de la Renaissance italienne.
02:47 On va écouter Charlotte Chastel-Rousseau qui travaille pour le Louvre, elle a monté
02:52 cette exposition.
02:53 - Alors il y a un thème très important, c'est le thème du portrait.
02:55 Il y a beaucoup, les deux collections, du Louvre et du Capo di Monte, sont très riches
03:00 en portraits, notamment en portraits du XVIe siècle.
03:02 Et nous en avons, je dirais, nous en avons encore plus pendant six mois, des portraits
03:07 d'hommes, de femmes, d'ecclésiastiques, de princes, d'anonymes et vraiment c'est
03:12 une véritable galerie de portraits de la Renaissance.
03:14 - Voilà, on reste bouche bée devant ces chefs-d'œuvre, des portraits, vous l'avez
03:18 entendu, mais aussi beaucoup de scènes effrayantes, effroyables, des combats corps à corps nus
03:23 chez le peintre Spada, des condamnés à mort écorchés vifs, grimacer décapitations,
03:28 voilà tout un programme qui se détache dans des clairs obscurs grandioses.
03:33 - Merci Marie Gickel, voilà je vous redonne l'Expo Naples à Paris, c'est au Louvre,
03:39 jusqu'au 8 janvier 2024.
03:41 Merci les amis, à demain pour de nouvelles découvertes.
03:44 Il est 7h50 dans 10 minutes le journal de 8h sur En rapport.