«Swan Song» de Robert McCammon et l'exposition «Figurations. Un autre art d'aujourd'hui» à la Maison Caillebotte

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Transcript
00:00 Il est 7h46 sur Europe 1.
00:02 Europe 1 Matin.
00:03 Nicolas Carreau, le livre du jour.
00:05 Alors vous nous avez dit que vous alliez nous parler d'un pulp.
00:09 C'est-à-dire ? C'est quoi ? C'est un roman de gare en français un pulp ?
00:11 C'est à peu près ça. Les pulps ce sont des romans imprimés sur du papier bon marché
00:15 avec des couvertures Criard.
00:16 Ça vient de la pulp fiction, on appelle ça du paperback aussi et parfois.
00:20 Parmi ces romans feuilletonnesques, il y a des pépites, des chefs-d'œuvre.
00:25 Et l'éditeur Monsieur Toussaint Louverture vient d'en publier un inédit en français
00:29 qui date pourtant de 1987.
00:31 Signé Robert McCammon, un américain, il a vendu plus de 5 millions de livres.
00:36 C'est pas du confidentiel.
00:37 Et le roman Swan Song, le chant du cygne, étrangement n'avait jamais été traduit en français.
00:41 C'est chose faite par Jean-Charles Califa.
00:43 Alors effectivement couverture Criard, je la montre à ceux qui nous regardent sur europe1.fr.
00:46 Vous avez une main comme s'accrochue qui se dresse vers une femme armée d'un poutot.
00:50 Du orange, du violet.
00:52 On dirait la couverture de Thriller.
00:54 Donc il s'étend en deux tomes.
00:56 Oui, le un s'appelle "Le feu et la glace" et le deuxième c'est "Fastosh, la glace et le feu".
01:00 Avec donc des couvertures incroyables, très colorées, dessinées.
01:03 Alors qu'est-ce que ça raconte ce Swan Song ?
01:05 Dans l'idée ça se rapproche de Stranger Things ou The Last of Us.
01:08 C'est un univers post-apocalyptique.
01:11 Donc toujours pareil, le monde détruit par une guerre nucléaire,
01:14 le ciel s'assombrit à cause des poussières radioactives.
01:16 Voyez le tableau, ça c'est classique.
01:18 Ce qui change c'est le style bien sûr.
01:20 Et l'histoire et les personnages, il y a plusieurs groupes dans des endroits différents
01:24 où on les rencontre chapitre après chapitre.
01:26 Ça commence avec le président des Etats-Unis et la destruction totale pour bien planter le décor.
01:31 Ensuite on est à New York avec une SDF gueularde qui trouve un anneau magique.
01:35 Puis c'est Black Frankenstein.
01:37 Son vrai nom c'est Josh, lui c'est une sorte de géant gentil.
01:40 Mais en fait c'est un catcheur dans ce qu'il reste du Kansas
01:43 qui doit protéger un enfant avec un don particulier.
01:46 Swan, c'est l'héroïne.
01:48 Il y a un colonel survivaliste aussi, Roland avec sa famille.
01:51 On les suit tous dans leurs tentatives de survie, dans les aventures, les combats parfois,
01:56 les actes héroïques ou les lâchetés.
01:58 Et tout doucement aussi on assiste au retour de la vie qui trouve son chemin.
02:02 C'est un style hyper addictif dans le genre "patch turner" ça se pose là.
02:06 Et tant mieux parce qu'il y a 1000 pages à tourner en tout.
02:09 - 1000 pages mais en dotum.
02:10 Et alors vous dites que c'est pas très cher, c'est quoi c'est 12,50€ ?
02:12 - 12,50€.
02:13 - Swan Song.
02:14 - Pour 500 pages.
02:15 - Pour 500 pages.
02:16 - C'est du poche en fait.
02:17 - Ouais, Robert McCammon, Swan Song.
02:19 Bon si vous aimez le fléau de Stephen King, "La route de Cormac McCarthy" dont on parlait hier,
02:24 ou "Mad Max", c'est pour vous.
02:26 - Exactement.
02:27 - C'est l'éditeur qui le dit, je n'ai fait que recopier.
02:29 - Ah je me disais dis donc, il est calé comme ça en 30 secondes.
02:32 - Il aime la culture le garçon.
02:34 Allez place à la sortie européenne de la semaine, Marie-Jekyll bonjour.
02:38 - Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
02:40 - Vous nous emmenez au vert cette semaine en Essone, à la maison Kaibots, dans la ville de Hyères.
02:45 L'institution propose une exposition sur des artistes oubliés du siècle dernier, zappés par les musées.
02:51 Pourtant nous n'aurions pas à rougir, dites-vous, de nos peintres contemporains.
02:54 Marie, c'est le message de l'expo.
02:56 - Oui en fait, cette exposition c'est un cours d'histoire de l'art.
02:59 Elle part d'un constat, ces 20 dernières années, on a délaissé nos peintres contemporains
03:04 au profit de la photographie et des installations vidéo.
03:08 Et donc ces peintres de l'art figuratif ont disparu des expositions, des sujets de conférences, des livres.
03:14 On va déjà faire un petit point histoire de l'art avec Guy Boyer, le commissaire de l'exposition,
03:19 qui s'appelle "Figuration, qu'est-ce que l'art figuratif ?"
03:22 - Pour moi le sens le plus simple c'est la représentation du réel.
03:26 Donc la nature, notre société, notre environnement.
03:31 Simplement chaque artiste a sa vision du monde et essaie de traduire cet aspect par son style.
03:38 - 47 artistes placés ou replacés dans la lumière, sur lesquels d'ailleurs vous pouvez miser pour investir.
03:44 Car l'exposition nous indique aussi le cours du marché de l'art et quels peintres et côtés ou pas,
03:50 des artistes au coup de pinceau, engagés ou désespérés.
03:53 - Alors beaucoup de ces artistes ont une vision assez triste, assez dure du monde qui nous entoure.
04:00 Quand on parle d'architecture, elle est effectivement menaçante, prisonnière.
04:05 Quand on parle du portrait, on voit le visage en train de s'abîmer, le corps qui commence à tomber en vieillissant.
04:12 Donc souvent c'est une vision un peu triste.
04:15 - Cette exposition c'est un vent de fraîcheur, ça nous indique aussi le panorama de notre peinture française contemporaine.
04:21 C'est aussi l'occasion de découvrir le domaine du peintre impressionniste Caillebotte,
04:26 ensemble de lotissements charmants avec son chalet suisse ou sa chapelle.
04:31 - Voilà, ça s'appelle "Figuration" avec un S, c'est à la maison Caillebotte à Hyères dans l'Essonne.
04:36 Merci beaucoup Marie-Jekyll, merci les amis. Allez à demain pour de nouvelles découvertes.

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