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La décision d'autoriser l'aide humanitaire à entrer dans la bande de Gaza par le terminal de Kerem Shalom vise à décongestionner celui de Rafah, à la frontière avec l'Egypte. C'est actuellement l'unique point d'entrée des camions de vivres et médicaments dans l'étroite bande de terre, et à un rythme très inférieur à avant le début de la guerre. "Nous n'avons pas de nourriture, pas d'eau, pas d'abris. Tous les services font défaut à Gaza", se désespère un habitant du camp de Jabaliya (nord) interrogé par l'AFP, qui ne donne pas son nom.

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Transcription
00:00 Chaque jour, c'est la mort qu'on attend.
00:03 Et on n'est pas sûr d'avoir le lendemain nos équipes au bout du fil.
00:08 La plupart sont dans le sud, comme vous l'avez dit, entre Rafa et Ragnounès,
00:12 où il y a une forte concentration de population qui manque de tout,
00:16 qui ont besoin d'eau, de nourriture, qui dorment sous des bâches en plastique,
00:19 avec quelques hôpitaux qui restent fonctionnels.
00:21 - Et il y a beaucoup plus, c'est aussi important, il y a des troncs d'eau et ça rend bien plus...
00:24 - Avec quelques hôpitaux qui restent fonctionnels, mais c'est une grande minorité,
00:28 ils sont saturés de blessés, ils reçoivent beaucoup de morts aussi,
00:31 et ces hôpitaux sont aujourd'hui des morgues en rupture de soins.
00:35 Et vous avez aussi qu'on a encore quelques personnes dans le nord qui sont bloquées,
00:39 et qui manquent de tout aussi.
00:41 Donc aujourd'hui, à Gaza, on meurt sous les bombes de manière indiscriminée,
00:45 et on meurt le ventre vide aussi, parce que l'aide ne rentre pas de manière proportionnée,
00:50 et je vais revenir à votre question, on ne rentre plus du tout dans le nord.
00:53 Dans le sud, il y a une forte densité de population, et les gens ont faim.
00:57 Une jeune collaboratrice de mon équipe qui a eu un bébé il y a trois semaines,
01:01 nous disait que son bébé, tous, a causé bombardement et de la fumée que cela provoque,
01:06 et elle n'arrive pas à nourrir son petit tous les jours.
01:09 Donc aujourd'hui, la situation est catastrophique,
01:12 elle est catastrophique pour les civils, pour les aidants,
01:15 et les humanitaires qui meurent sous les bombes,
01:18 y compris dans les écoles des Nations Unies pour protéger les civils,
01:21 et elle est catastrophique aussi pour les otages, vous l'avez rappelé,
01:24 qui sont une vraie source d'inquiétude, y compris pour les humanitaires.

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