Au lendemain du passage dévastateur du cyclone Chido à Mayotte, faisant au moins quatorze morts et d'immenses dégâts dans le département le plus pauvre de France, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau annonce se rendre sur place et envoyer des renforts.
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00:00— Écoutez, bonsoir. Tout d'abord, je vais confirmer exactement ce que dit Mme la députée, Mme Estelle Youssoupha.
00:06Elle a entièrement raison sur toute la ligne. Nous n'avons pas d'eau. Regardez dans quelle tenue j'ose me présenter vers vous.
00:15Et moi encore, je suis dans une situation très bien par rapport à la population. On voit la population errer, déambuler.
00:23Ils ont faim. Les gens ont faim. Donc on soif. On est extrêmement soif. Aucun moyen de pouvoir quelque part prendre au moins de l'eau,
00:32de prendre au moins une douche et de pouvoir vivre normalement. Mais je pense pas qu'on vivra normalement.
00:39Je pense pas. Avant quelques jours, quelques mois même, on reprendra. Et aujourd'hui, la situation est extrêmement catastrophique.
00:46Mme Estelle Youssoupha, notre députée, le défend très bien. Et elle a entièrement raison quand elle dit qu'aujourd'hui,
00:53la priorité pour la population mahoraise, c'est l'eau et surtout manger avant que vous vouliez peut-être qu'il y ait des épisodes
01:02de personnes qui vont venir piller les établissements afin de pouvoir manger, prendre de l'eau. Je pense que ça, c'est quelque chose
01:08qui doit se faire en amont. Aujourd'hui, il y a un grave problème. On tire bien évidemment sur qui que ce soit. On n'est pas là pour un...
01:17Aujourd'hui, tout le monde est dans le même train. Tout le monde est dans le même wagon. Et il faut faire attention parce que ça peut aussi
01:25dégénérer très vite dans la violence à Mayotte. – Bruno Garcin en évoque la priorité bien évidemment pour les survivants.
01:32L'eau, la nourriture. Notre correspondante sur place aussi évoque ce silence. Et ces disparus dont on n'arrive pas
01:38à faire le décompte. – Écoutez, je pense que réellement, on ne va pas se cacher. Il peut y avoir que des dizaines de disparus.
01:46Vu ce qu'on est en train de voir et connaissant le terrain, et Estelle le connaît parfaitement puisqu'elle est notre députée à Mayotte,
01:54elle sait pertinemment que lorsque vous avez des bon gars qui sont partis, qui se sont écoulés, il y avait forcément des gens
02:00qui étaient à l'intérieur. Il y a forcément des gens qu'on ne retrouvera pas parce qu'ils seront ensevelis sous la terre.
02:06Il y aura forcément un nombre de personnes qui ne seront pas forcément calculées, vu aussi le nombre de personnes en situation irrégulière
02:15qui sont sur l'île. – Il y a des secours qui se mettent en place. Il faut aller vite. Il faut aller extrêmement vite.
02:22Il faut aider Mayotte au plus vite. – Il faut surtout aider la population, surtout sécuriser la population.
02:30Et puis surtout, on a soif. Voilà, je crie, on a soif. Merci Estelle. – Merci Bruno Garcia d'avoir été en direct avec nous.
02:41Florent Vallée, quand vous entendez ce témoignage, on a soif. Il y a une urgence.
02:46Tout à l'heure, hier, Bruno Garcia était déjà avec nous.