• l’année dernière
Dans un contexte de déconsommation globale, certains produits ont pourtant vu leurs ventes grimper cette année. Et ce sont rarement des produits qu'on pourrait considérer comme essentiels.   

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00:00 Lorsqu'ils vont faire les courses avec leurs parents, Bilel et Yessine choisissent quelques produits en priorité.
00:05 Une Nutella, des brioches, des gâteaux, des chips.
00:08 Ils demandent beaucoup de choses grasses ou sucrées un peu pour le plaisir.
00:13 Hicham, le papa, le sait, ces produits ne sont pas forcément bons pour la santé.
00:17 C'est des produits, de toute façon, que les enfants demandent.
00:20 Forcément, on les achète et forcément, on sent l'augmentation des prix.
00:23 Ces produits ont augmenté de 5, 10, voire 20 % au cours des derniers mois.
00:27 Imane, la maman, qui est aussi celle qui gère les dépenses du foyer,
00:31 attend toujours le bon moment pour les acheter.
00:33 Plutôt en lot et en promo, les produits goûtés du quotidien des enfants.
00:40 Pourquoi ces produits, comme les pâtes à tartiner, sont-ils plébiscités malgré leur forte augmentation ?
00:45 Pascale Hébel est économiste spécialiste en consommation.
00:47 Les Français sont beaucoup plus anxieux et finalement, dans l'alimentation,
00:52 manger des produits gourmands, manger des produits plaisirs, ça permet d'aller mieux.
00:56 Et parmi ces produits plaisirs, les plus populaires, ce sont les sodas évidemment,
01:00 mais on retrouve aussi les cacahuètes et les chewing-gums.
01:03 Emilie Maillard, c'est ça l'explication à cette hausse des ventes de produits pas très sains ?
01:08 C'est la nourriture doudou ?
01:11 Oui, bonjour.
01:12 Effectivement, il y a un peu de ça.
01:14 C'est-à-dire que les Français se serrent pas mal la ceinture, là, depuis un an et demi.
01:17 Il y a beaucoup d'inflation et on voit que tout ce qu'ils peuvent essayer de gagner
01:22 en optimisant le budget sur d'autres postes, il peut être réinvesti sur des petits produits plaisirs.
01:27 C'est vrai que les produits que vous citiez, ce n'est pas des produits qui sont forcément chers.
01:30 Alors, ils ont augmenté, mais voilà, un paquet de bonbons, c'est autour de 2 euros.
01:33 Pareil pour un paquet de chips.
01:34 Et les Français essaient de maintenir quand même ces petits plaisirs du quotidien.
01:38 Oui, ce qui est étonnant, c'est que les produits dont on parle,
01:41 par exemple les chips, n'ont pas du tout été épargnés par l'inflation.
01:44 Le prix des chips a même augmenté de 20 %, c'est-à-dire autant que les ventes.
01:49 Il n'y a pas de séparation sur ces produits.
01:52 Alors, les prix ont augmenté, mais ça reste quand même, dans l'enceinte de la grande distribution,
01:56 vous êtes sur des produits dont la valeur est en moyenne de 3 euros.
01:59 Donc, ça reste des produits accessibles.
02:00 Il ne faut pas oublier aussi qu'on a eu une Coupe du monde de rugby
02:03 qui est venue aider aussi tous ces produits apéritifs,
02:06 notamment les chips, dans les ventes cette année.
02:09 Mais ça veut dire que les fêtes non plus qui arrivent n'arrangent rien.
02:14 Alors, les fêtes cette année, c'est vrai que le budget est tendu.
02:16 Les Français prévoient de dépenser un peu moins au moment de Noël.
02:20 Donc, ils vont faire des arbitrages comme ils le font depuis plusieurs mois.
02:24 Certains produits, ils vont les acheter en un peu moins grande quantité.
02:27 Ils vont aller trouver des alternatives.
02:29 Par exemple, dans le top des familles de produits en croissance cette année,
02:34 on a les vins effervescents, les mousseux.
02:36 Les champagnes ne vont pas très bien, mais les mousseux étant un peu moins chers,
02:40 c'est une alternative pour les tables des fêtes cette année.
02:43 Est-ce que la publicité joue un rôle ?
02:45 Je vous pose la question parce qu'on voyait dans le reportage de Jean-Wilfrid Forquès,
02:48 des enfants qui étaient assez décideurs sur les achats.
02:51 Et là, il y a des chercheurs qui ont analysé les pubs dans les vidéos YouTube cette année,
02:54 les vidéos les plus populaires chez les enfants,
02:56 et ils ont constaté que 40 % de ces publicités, c'était la promotion de la malbouffe.
03:02 Alors, c'est vrai qu'on est exposé à un grand, grand nombre de messages publicitaires
03:06 toute la journée, les enfants y compris.
03:08 Mais c'est vrai que le gros se passe dans le magasin.
03:11 C'est-à-dire que quand on fait ses courses avec les enfants,
03:14 ils vont repérer des choses dans les magasins,
03:15 ils vont avoir tendance à les mettre dans le caddie.
03:18 C'est pour ça qu'il y a pas mal de parents qui évitent d'aller faire les courses avec les enfants.

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