Élisabeth Borne a dénoncé "une union sacrée" entre la NUPES et l'extrême droite, au lendemain du rejet du projet de loi sur l'immigration à l'Assemblée nationale. En Conseil des ministres, Emmanuel Macron a aussi critiqué "le jeu du pire" des oppositions qui voudraient "bloquer le pays".
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00:00 Moi ce qui m'intéresse en tant qu'élu, c'est ce que nous pouvons apporter aux français.
00:05 S'il avait présenté un texte qui correspondait à une fermeté, à un dispositif législatif
00:12 qui nous permettait de reprendre en main notre destin en matière migratoire,
00:16 on aurait voté ce texte.
00:19 Mais force est de constater qu'il n'a pas fait un texte qui était un texte de droite
00:23 et de fermeté en matière migratoire.
00:25 Il a fait un texte totalement de gauche qui est sorti de la commission des lois à l'Assemblée nationale.
00:31 Il est là à nous proposer d'inscrire dans la loi le principe de la régularisation massive.
00:37 C'est-à-dire que vous savez qu'aujourd'hui, il y a à peu près 500 000 personnes
00:40 qui bénéficient de l'aide médicale d'État.
00:43 Nous, nous l'avions supprimée dans le texte au Sénat.
00:46 Elle a été réintroduite à l'Assemblée nationale.
00:49 Mais ça veut dire que potentiellement, il voudrait régulariser ceux qui travaillent.
00:55 Alors, ça veut dire que si on regarde, parce que sur ceux qui sont en situation régulière,
00:59 400 000 à 500 000 bénéficient de l'aide médicale d'État.
01:02 Il est estimé, d'après le ministère de l'Intérieur, qu'ils sont seulement un sur deux,
01:06 en étant en situation irrégulière, qui en bénéficient.
01:09 Ça veut dire que potentiellement, qu'est-ce qu'il veut ?
01:11 Régulariser à peu près 500 000, 1 million de personnes.
01:14 - Nadine Morano, ce ne sont pas du tout les chiffres qui sont avancés par le gouvernement.
01:18 Ce ne sont pas du tout les chiffres qui sont avancés par le gouvernement.
01:20 Vous multipliez par 100 au moins ce qui est avancé par le gouvernement.
01:23 - Mais, mais, mais, mais, mais, mais, mais, mais, écoutez, Monsieur Switek, excusez-moi.
01:30 Vous savez que ceux qui bénéficient de l'aide médicale d'État, ce ne sont pas mes chiffres.
01:34 Ce sont les chiffres officiels.
01:36 - Mais ce n'est pas ceux qui doivent être régularisés.
01:38 Ce sont les travailleurs sans-papiers.
01:40 - Dans les métiers en tension.
01:41 - Dans les métiers en tension. Merci d'être abordée.
01:43 - Mais, mais, mais, mais, mais, mais, mais, mais, mais, mais, mais, mais, mais, mais, vous les lisez, les articles qui sont dans la loi ou quoi ?
01:50 Sur le temps de présence dans le pays où vous pouvez travailler de manière illégale, déjà, on se demande comment on peut travailler de manière illégale, déjà.
01:58 Rien que ça, avec les services de l'État, s'ils faisaient leur travail à mettre en place des dispositifs
02:03 qui empêcheraient quelqu'un qui n'a pas de papier à pouvoir travailler, on n'aurait même pas besoin de passer par la loi, vous voyez ?
02:10 Là, potentiellement, vous avez sur le territoire français...
02:14 - Ordinaire.
02:15 - Non mais, pardon, je peux finir ma phrase ?
02:17 - Avec des miliceurs, c'est pire que les gaz.
02:19 - Potentiellement, non mais, vous avez potentiellement, donc, puisqu'il y a 400 000 personnes qui sont en situation irrégulière qui bénéficient de l'AME,
02:28 je veux dire qu'il y a un potentiel de régularisation parce que ces gens-là, est-ce qu'ils travaillent ?
02:34 Est-ce qu'ils vont travailler demain et pendant 2-3 ans rester planqués ?
02:38 Après, à se dire "bah oui, ça fait 3 ans que je suis sur le territoire, maintenant, je pourrais être régularisé" ?
02:43 Et de l'autre côté de la Méditerranée, ils parlent avec un haut-parleur, ils disent "venez, venez, de toute façon, vous êtes en situation illégale,
02:50 mais plusieurs années après, vous pourrez être régularisé, arriver par bateau complet".
02:54 C'est ça, le texte de Gérald Darmanin, c'est un appel à l'immigration illégale, mais comme jamais.