La contrebande de tabac ne cesse d’augmenter. Une étude menée par EY parait ce dimanche et établit que l’année dernière, 38% de la consommation de tabac provenait désormais du marché parallèle. Ce qui engendre un manque à gagner important pour les buralistes et pour l’Etat.
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00:002,3 milliards d'euros, c'est ce que représentent en 2023,
00:04selon une étude menée par le cabinet EY,
00:06les trafics criminels de contrefaçon et de contrebande de tabac en France.
00:11Très rentable, ils ne se limitent pas à de l'importation.
00:14Depuis 2021, au moins 6 usines clandestines de production de cigarettes
00:18ont été démantelées sur le territoire français.
00:20Vu le niveau de rentabilité de la contrebande, de la contrefaçon de tabac,
00:24on estime que créer une usine en France,
00:28c'est un retour sur investissement de 80% en trois mois.
00:31Et donc, on a des réseaux qui aujourd'hui sont en capacité
00:35de faire cet approvisionnement, de produire en France
00:38et surtout de distribuer en direct via des vendeurs de rue
00:41et puis surtout via les réseaux sociaux.
00:44Avec ces circuits illégaux, mais aussi les achats effectués à l'étranger,
00:48entre 2019 et 2023, le marché parallèle est passé de 23%
00:52à 38% du marché total du tabac en France.
00:56En cause, selon les buralistes, la faiblesse des sanctions
00:59et le prix du paquet de cigarettes,
01:00qui est deux fois plus cher qu'au Portugal ou en Espagne.
01:03Le premier enjeu majeur, c'est d'arrêter l'augmentation sur le marché français.
01:08C'est la demande récurrente de la Confédération et de l'ensemble des buralistes,
01:11un moratoire sur la fiscalité pour éviter de créer un appel d'air
01:15supplémentaire avec les marchés frontaliers.
01:18En 2023, la baisse des ventes légales a engendré un manque à gagner
01:21pour l'État de près de 4 milliards d'euros.
01:26Sous-titrage Société Radio-Canada