• l’année dernière
Marine Le Pen, le Rassemblement national et 26 autres personnes ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel de Paris par deux juges d'instruction financiers pour des soupçons de participation à un système de détournement de fonds publics européens entre 2004 et 2016.

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Transcription
00:00 Marie Le Pen est présumée innocente comme l'ensemble des personnes qui sont renvoyées devant le tribunal.
00:04 Premier point. Deuxième point, c'est pas surprenant parce que le parquet de Paris finalement a requis un procès.
00:11 Donc renvoie toutes les personnes devant le tribunal, ce qui n'était pas le cas pour l'affaire M. Bayrou,
00:15 puisqu'ils n'ont renvoyé que M. Bayrou. D'abord, il y a une inégalité de traitement, mais bon, peu importe.
00:20 Un procès, c'est très bien pour nous parce que ça nous permettra de faire vivre le principe du contradictoire,
00:24 ça nous permettra de nous défendre et ça permettra, j'en suis sûr, de laver notre honneur,
00:28 puisque c'est une affaire qui date depuis huit ans, vous l'avez bien dit.
00:32 Moi-même, je n'étais pas membre du Rassemblement national.
00:35 C'est une affaire qui est suspendue comme ça et qu'on fait sonner avant chaque échéance électorale.
00:40 Au moins là, ce sera l'occasion de nous défendre. J'ajoute un point.
00:42 Qui "on" pardon ?
00:44 Le Rassemblement national. Marie Le Pen, Jordan Bardella, moi-même, puisque je ne suis pas au courant des points.
00:47 Non mais "on" fait sonner, vous dites ?
00:49 Certains journalistes et chroniqueurs peu scrupuleux font sonner cette histoire avant chaque élection.
00:54 Mais peu importe.
00:54 Là, c'est la justice qui fait son travail.
00:56 Parlons du fond. Sur le fond, l'affaire, c'est quoi ?
01:00 Parce qu'on va peut-être en parler un peu.
01:01 C'est le champ d'un assistant parlementaire au Parlement européen.
01:05 Qu'est-ce que fait un assistant parlementaire ?
01:06 Vous avez la vision des services du Parlement européen qui, je précise,
01:10 n'a pas signé la Convention européenne des droits de l'homme,
01:12 qui garantit tout un tas de droits, à commencer par le principe du contradictoire.
01:16 Cette vision du Parlement européen...
01:17 Mais pardon, excusez-moi, est-ce que les assistants parlementaires dont il est question
01:21 ont vraiment travaillé pour l'Union européenne ? Est-ce que vous savez ça ?
01:24 La question, ce n'est pas ça.
01:25 La question, c'est le champ d'application.
01:26 C'est pour ça qu'ils sont jugés.
01:27 Je vais vous répondre, si vous me permettez de terminer ma phrase.
01:29 Vous avez deux visions qui vont s'affronter.
01:31 La vision du Parlement européen, qui considère que l'assistant est un salarié
01:34 de l'Union européenne, que c'est un technocrate qui reste dans son bureau.
01:38 Et puis, vous avez la vision française, celle de M. Bayrou, qui concerne la majorité,
01:42 celle de Marine Le Pen, demain, probablement, celle des Insoumis,
01:45 puisque Jean-Luc Mélenchon a aussi une affaire d'assistant parlementaire
01:47 qui lui pend au nez.
01:48 La vision française, c'est quoi ?
01:50 C'est qu'un assistant parlementaire, il fait des activités techniques,
01:53 sur le fond des rapports de son député.
01:55 Il fait des activités argumentaires et politiques pour son député.
01:58 Il le suit dans ses activités politiques sur le terrain, dans sa circonscription.
02:02 Il suit un député élu par le peuple français qui est souverain.
02:05 Donc, il y aura deux visions qui vont s'affronter.
02:07 Et moi, j'en suis sûr, et je l'espère, que le RN pourra laver son honneur
02:11 et aussi permettre à la jurisprudence d'avancer sur ce que c'est,
02:14 quel est le rôle d'un assistant parlementaire à l'Union européenne.

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