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Le ministre délégué chargé des Transports, était l'invité du 8h30 franceinfo, jeudi 7 décembre 2023.

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00:00 Bonjour Clément Beaune. Bonjour. Nous avons un réseau obsolète.
00:05 Il y a au moins 8 lignes sur 10 qui ne sont plus en état d'assurer un service public de qualité.
00:09 Vous savez qui a dit ça ? Madame Pécresse peut-être ?
00:12 Eh ben non, c'est Jean Castex, ancien Premier ministre, actuel patron de la RATP à propos du métro parisien,
00:17 dans une interview hier à nos confrères des Echos.
00:20 Après la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui dit qu'on ne sera pas prêts pour les JO au niveau des transports,
00:24 Jean Castex décrit un réseau obsolète aujourd'hui. On a raison de s'inquiéter ?
00:28 Je vous réponds tout de suite, mais Madame Braclia, vous avez dénoncé hier un certain nombre d'attaques et d'insultes,
00:33 et donc je voulais aussi vous apporter mon soutien. Nous sommes dans un moment où il y a besoin d'apaisement dans le débat public,
00:38 et je voulais le dire aussi à votre antenne, puisque c'est vous qui avez été ciblée ces derniers jours.
00:42 Sur le fond de ce que vous évoquez, oui, bien sûr, il y a des difficultés dans nos transports publics aujourd'hui,
00:47 JO ou pas JO d'ailleurs. Il faudrait être aveugle ou sourd pour ne pas le voir et ne pas le dire.
00:52 Et un responsable politique doit évidemment nommer les choses.
00:54 Mais un responsable politique, ce n'est pas un lanceur d'alerte. Un responsable politique, c'est un acteur,
00:59 quelqu'un qui apporte des réponses. Les transports sont organisés par la région Ile-de-France, l'État les soutient.
01:03 Mais quand vous avez Jean Castex, patron de la RATP, qui fait le constat aujourd'hui que 8 lignes sur 10,
01:08 en fait, ne permet pas de recevoir convenablement les voyageurs, on a raison de s'inquiéter ?
01:13 Soyons précis. Il y a des difficultés dans notre réseau de transports publics qui ne sont pas d'hier,
01:17 qui se sont accrues après le Covid, parce qu'il y a eu des manques d'effectifs, des besoins de recrutement.
01:22 Le Covid, c'était il y a trois ans.
01:24 J'y viens. C'est l'année dernière, en 2022, que la reprise des transports publics s'est faite beaucoup.
01:28 D'ailleurs, l'année 2022, je l'ai dit, y compris à votre antenne, a été une année très difficile,
01:32 plus difficile que cette année, parce qu'on a commencé, heureusement, des améliorations, des recrutements.
01:36 Et Jean Castex les porte, notamment pour la RATP.
01:38 Donc, oui, nous avons un réseau ancien. Oui, nous avons besoin d'investissement. Ils sont de nature.
01:43 Sur les lignes actuelles, il y a un sujet de recrutement essentiellement et d'amélioration de nos matériels.
01:49 Par exemple, la ligne 4 du métro, je ne veux pas être trop technique, mais c'est très important pour le concret.
01:53 La ligne 4 du métro, elle est entièrement automatisée. Ça va être fini dans quelques jours.
01:57 C'est plus de fiabilité, moins de problèmes sociaux, moins de problèmes techniques, plus de confort pour les voyageurs.
02:02 Donc, ces investissements, ils se font. Il y a des lignes qui sont en difficulté, cinq en particulier.
02:06 Donc, ça, ça veut dire plus de recrutement. Il y a 6600 recrutements qui sont en train d'être faits par la RATP,
02:11 par son PDG Jean Castex, que je soutiens, pour qu'il y ait moins d'absentéisme, de retard, de difficulté.
02:16 Et puis, il y a besoin d'investir pour l'avenir. Parfois, d'ailleurs, ça prend un peu de temps et ça apporte à court terme des galères.
02:22 On le voit. Je prends juste un exemple là-dessus. La ligne 14, qui est une belle ligne automatique,
02:26 qui sera la ligne des Jeux olympiques et paralympiques en particulier, elle va avoir huit stations supplémentaires
02:30 dès le mois de juin prochain. Elle va desservir les sites olympiques et elle va rester comme une ligne d'amélioration de nos transports publics.
02:35 On investit. Les Parisiens, les Franciniens le savent. Ça fait des fermetures en ce moment même pour faire ces travaux.
02:40 Mais ce sont des travaux pour investir pour notre avenir.
02:42 Mais est-ce que, disons Clément Beaune, les quatre lignes de métro supplémentaires promises dans le dossier de candidature de la France,
02:49 la 15, la 16, la 17, la 18, vous confirmez qu'aucune ne sera prête pour l'été prochain ?
02:55 Non, non, non, ça c'est faux. On a pris un engagement très important pour les Jeux olympiques et paralympiques.
03:00 Je confirme à votre antenne, il sera tenu. C'est l'engagement de la France, c'est l'honneur de la France, de la ville de Paris, de la région, de l'État.
03:06 C'est que tous les spectateurs pour tous les sites olympiques et paralympiques pourront s'y rendre en transport public.
03:12 Aucune ville haute n'a fait ça. Nous le ferons. Pour ça, il faut des lignes supplémentaires notamment.
03:16 C'est la ligne 14. Il faut des renforcements d'effectifs. C'est ce que nous sommes en train de faire.
03:20 Et ça, ce sera fait. Et on va améliorer aussi les choses pour les Franciniens et les Parisiens en ouvrant des lignes supplémentaires.
03:26 Ce que vous avez cité, ce sont les lignes du Grand Paris Express qui arrivent entre maintenant et 2030 par étape.
03:31 L'engagement qui a été pris pour les Jeux, parce que c'est actualisé régulièrement, c'est la ligne 14.
03:38 C'est par ailleurs, même si ce n'est pas indispensable, à des certes, le RER E.
03:42 Tout ça, je le redis parce que c'est très important. Est-ce qu'il y a encore du boulot d'ici juillet 2024 ? Évidemment.
03:48 Est-ce que c'est un énorme défi ? Oui. Mais il y a des milliers d'agents de nos services publics qui sont mobilisés.
03:52 Je prends l'exemple de la ligne 14. Les trains sont produits jour et nuit, littéralement, à Valenciennes, par nos usines,
03:58 pour qu'ils soient livrés en temps et en heure pour les Jeux. Ensuite, il y aura encore de l'investissement à faire.
04:03 Clément Bonneau, si on parle de ce qui se passe en ce moment même, au moment où on se parle,
04:06 il y a des millions de voyageurs qui sont en ce moment dans les transports parisiens.
04:10 Et ils peuvent découvrir, comme nous, ce courrier révélé hier par le Canard Enchaîné,
04:15 une lettre du préfet d'Ile-de-France, Marc Guillaume, qui vous a écrit il y a quelques jours et qui dit qu'à certains endroits,
04:21 pendant les Jeux olympiques, le plan de transport ne permettra pas d'acheminer les spectateurs,
04:24 ou ne le permettra que si tous les autres voyageurs, autrement dit ceux qui utilisent là, en ce moment même,
04:30 les transports, sont dissuadés de le faire. D'abord, vous confirmez avoir reçu ce courrier ?
04:34 - Je vais confirmer avoir reçu ce courrier, je ne vais pas vous dire le contraire.
04:37 Je reçois régulièrement des courriers de nos préfets, de nos autorités publiques, et c'est normal.
04:41 Ils n'ont pas vocation à être dans la presse, mais peu importe.
04:43 - Mais ça veut dire que les usagers du quotidien ne devront pas utiliser les transports en commun pendant les Jeux olympiques ?
04:46 - Là encore, deux choses. D'abord, les engagements qu'on a pris, des lignes supplémentaires, des lignes de bus supplémentaires,
04:51 compte tenu, c'est 15% d'offres en plus qui sera acheminées pendant les Jeux,
04:55 parce que nous avons 800 000 spectateurs tous les jours qui devront aller en transport public sur les sites.
05:00 Ça, nous le ferons. - Mais les usagers du quotidien ?
05:02 - Je finis juste là-dessus. Ce que dit le préfet, puisque le courrier est désormais public,
05:06 il faut au moins qu'il soit interprété correctement. Il dit, à l'heure où on parle, on fait un point tous les mois,
05:11 même avec le préfet, tous les 15 jours, pour regarder là où on a bien ou pas renforcé l'offre de services.
05:15 Il dit, en gros, il y a encore du boulot. C'est vrai, il y a encore du boulot.
05:18 - Il y a encore beaucoup de boulot, Clément Beaune. Je cite juste une phrase de la lettre.
05:23 Il apparaît des tensions préoccupantes de sorte qu'à certains endroits, le plan de transport ne permet pas d'acheminer les spectateurs
05:29 à cause de seuils de saturation qui seront régulièrement dépassés pendant les Jeux.
05:34 - J'y viens. Donc ça veut dire qu'il y a encore des lignes, des navettes supplémentaires à organiser,
05:38 des renforcements d'offres à organiser. Oui, bien sûr, et ça, nous le ferons, je l'ai dit,
05:41 et j'échange avec Valérie Pécresse qui organise les transports en Isle-de-France très, très régulièrement,
05:45 je l'ai encore parlé hier, pour renforcer cette offre, c'est très important.
05:49 Je ne vais pas rentrer dans trop de techniques, mais il y a des endroits où,
05:51 parce qu'il y avait beaucoup d'événements qui étaient prévus par le comité olympique,
05:54 on va réduire ou étaler un peu ces événements festifs, pas les compétitions sportives,
05:58 qui surchargeaient inutilement nos réseaux de transport public.
06:01 Et pour les gens, les franciliens et parisiens qui seront là, qui veulent aller au boulot,
06:04 c'est-à-dire qu'on l'a dit et on lancera toute une campagne d'information précise à partir du mois de janvier,
06:09 qu'évidemment, il faudra s'organiser un peu différemment dans ces périodes.
06:13 Pour ceux qui le peuvent, pas tout le monde, pour ceux qui le peuvent, plus de télétravail,
06:16 prendre ses congés plus tôt pendant cette période qu'avant ou après.
06:20 Bien sûr, toutes les villes, c'est Londres d'ailleurs qui a lancé cette démarche,
06:22 font cela pour les jeux, pour que l'on décharge un peu nos transports du quotidien pendant cette période.
06:26 Clément Beaune, Anne Hidalgo qui dit qu'on ne sera pas prêt,
06:29 Jean Castex qui dit que le matériel est de mauvaise qualité,
06:32 et Vétuste, le préfet d'Île-de-France qui alerte, ça commence à faire beaucoup,
06:36 on a l'impression que tout le monde ouvre le parapluie.
06:38 Mais moi, je ne suis pas pour la République de l'irresponsabilité et ouvrir des parapluies.
06:41 Moi, mon boulot, ce n'est pas de dire ces machins, ces trucs, etc.
06:44 Moi, je suis ministre des Transports, j'ai la responsabilité de coordonner tous ces efforts
06:48 pour que, un, on soit prêt pour les jeux, il y a encore du boulot, mais ce sera fait.
06:52 On a 400 kilomètres de pistes cyclables qui sont en construction,
06:56 on a 15% de renforcement de l'offre de services, c'est en train d'être atteint,
06:59 et on fait le point jour par jour, c'est un boulot extraordinaire
07:02 puisqu'on n'a jamais fait une opération de transport aussi importante dans notre pays.
07:06 Un boulot compliqué, Clément.
07:08 Pardon, je finis juste là-dessus, c'est très important pour ceux qui nous écoutent.
07:10 On nous avait dit, encore la veille de l'ouverture de la Coupe du monde de rugby,
07:13 vous serez incapable de faire une Coupe du monde de rugby 100% transport public.
07:16 On l'a fait, pour la première fois de l'histoire.
07:18 Donc moi, je trouve que quand on est responsable politique,
07:20 plutôt que de cracher sur notre pays en disant "on est nul, on n'est pas prêt, on n'y arrivera pas",
07:24 on retrouve son nom l'aimant.
07:25 Elle crache sur notre pays, Anne Hidalgo ?
07:27 Oui, je crois qu'on va dire sur un plateau de télévision, elle n'est pas venue me voir pour me le dire.
07:30 Quand on va sur un plateau de télévision, on dit avec un grand sourire,
07:33 non pas "on n'est pas prêt, il y a des difficultés", ça c'est un fait,
07:35 mais on ne va pas être prêt.
07:37 On ne sera pas prêt.
07:38 Ça c'est grave.
07:39 Et ça je le maintiens, quand on a une responsabilité politique d'accueillir le monde et d'organiser les Jeux, c'est grave.
07:44 Et ensuite, parce qu'il n'y a pas que les Jeux,
07:46 il y a la vie quotidienne de ceux qui nous écoutent et qui galèrent aujourd'hui.
07:49 Pour eux, on recrute, on investit, ça va mieux que l'an dernier.
07:52 Il y a certaines lignes où c'est encore très difficile,
07:54 et j'insiste, c'est la région qui organise les transports,
07:56 mais j'ai mobilisé 500 millions d'euros d'investissement dès 2024
08:00 pour qu'on accélère tout cela et qu'on change la vie des franciliens et des parisiens au-delà des Jeux.
08:05 Tout le monde doit prendre ses responsabilités, vous prenez les bus parisiens,
08:07 le principal facteur de retard, c'est les travaux de la ville de Paris.
08:09 Donc plutôt que de se renvoyer la balle, essayons de bosser ensemble.
08:12 Valérie Pécresse vient à chacune de mes réunions,
08:14 pas à Nidalgo, j'en fais une le 19 décembre, elle est la bienvenue.
08:17 Clément Beaune, ministre des Transports, avec nous jusqu'à 9h sur France Info.
08:19 On vous retrouve dans une minute, juste après, Le Fil Info, Maureen Swiniard, 8h41.
08:24 Une femme israélienne dit encercler la maison du chef du Hamas à Hanionès, ville du sud de la bande de Gaza,
08:30 deux mois après les attaques du Hamas sur Israël.
08:32 Le gouvernement israélien annonce autoriser la livraison d'un supplément minimal de carburant à Gaza.
08:38 Oui, il y a des difficultés dans les transports publics, il faudrait être aveugle pour ne pas le voir,
08:43 reconnaît sur France Info le ministre chargé des Transports.
08:45 Déclaration à 8 mois des JO de Paris 2024.
08:49 Mais tous les spectateurs pourront se rendre sur les sites olympiques en transport public, assure Clément Beaune.
08:54 Des mains sur les hanches, sur les fesses, et une femme qui se dit pétrifiée.
08:58 La comédienne Hélène Darras a porté plainte il y a trois mois contre l'acteur Gérard Depardieu pour agression sexuelle.
09:04 Elle assure que cela s'est passé il y a 15 ans sur le tournage du film Disco.
09:08 Les supporters lyonnais seront interdits de déplacement pour un match ferme.
09:12 Et trois mois avec sursis en Ligue 1, décision de la commission de discipline de la Ligue de Football Professionnel,
09:18 sanction après les actes racistes survenus pendant le match annulé de Marseille contre Lyon.
09:24 Le 29 octobre dernier, match rejoué hier, Marseille a gagné 3-0.
09:29 Clément Beaune, il y a la question des tarifs aussi, qui vont carrément doubler pendant les Jeux Olympiques.
09:43 Le ticket de métro à Paris va passer à 4 euros. Est-ce que vous trouvez ça normal ?
09:47 C'est la région qui fixe les tarifs, mais encore une fois, on ne va pas être dans un renvoi de responsabilité.
09:52 Combien ça coûte d'acheminer 800 000 personnes par jour, 15 millions de spectateurs pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques ?
09:58 200 millions d'euros pour renforcer l'offre, pour avoir plus de métro, plus de bus, pour réussir cette opération essentielle.
10:04 200 millions d'euros. La question c'est qui paye ?
10:06 Mais voilà, on est encore sur des Jeux populaires qui sont offerts à tous, avec un prix à 4 euros, le ticket de métro.
10:11 Mais les choses ont un coût. La question c'est qui les paye. On ne peut pas faire croire que les choses sont gratuites dans la vie, ça n'existe pas.
10:16 Alors là, pour le coup, il y avait vraiment un engagement, c'était écrit dans le dossier de candidature, il n'y aura pas d'augmentation des tarifs ?
10:21 Deux choses. Il y a eu un engagement qui a été pris il y a longtemps, bien avant que je sois ministre des Transports,
10:25 qui était, à un moment, que ce soit lié, comme à Londres, au billet, vous achetez un billet sportif, vous avez la gratuité dans les transports.
10:30 Le comité olympique est revenu parce qu'il y a eu des dépassements de coûts et qu'on ne voulait pas faire payer par un impôt, les Français, pour les Jeux.
10:37 Donc ça me paraît normal que les touristes, les visiteurs, payent. C'est ça le sujet.
10:41 Ça coûte 200 millions d'euros d'avoir ces 15% d'offres supplémentaires pour qu'on y arrive, justement.
10:46 La question, c'est est-ce que vous mettez toute l'année du Navigo supplémentaire ? Je pense qu'on ne veut pas ça.
10:50 Moi, je ne veux pas ça, parce que ça ferait 6 euros supplémentaires de Navigo toute l'année pour tous les Franciliens et Parisiens.
10:57 Je ne veux pas ça et Valérie Pécresse n'a pas voulu ça, elle a raison. La question, c'est vous faites un pass olympique pour les visiteurs, les touristes,
11:04 les spectateurs des Jeux qui viennent souvent du monde entier, qui ont honnêtement les moyens de payer 10 euros par jour.
11:09 10 euros par jour, c'est trois fois moins cher qu'à Londres pour les transports illimités.
11:13 Pour ceux qui vont bosser au jour le jour, qui n'ont pas de passe annuelle.
11:17 Je le dis, d'abord, je pense qu'il fallait être plus clair en communication. Valérie Pécresse le fera.
11:23 Mais le Navigo mensuel, le Navigo annuel, il ne bouge pas.
11:26 Donc ça, c'est quand même très important, parce qu'il y a eu ce fantasme que vous alliez payer plus cher votre Navigo mensuel ou annuel à l'occasion des Jeux.
11:32 Non. Et puis, il y a la question des tickets. Il y aura une discussion au Conseil régional la semaine prochaine pour fixer les prix, organiser les choses.
11:38 Mais les Franciliens pourront évidemment acheter les tickets en avance.
11:41 Et là-dessus, j'ai vu qu'il y avait un débat entre Mme Hidalgo et Mme Pécresse. Je ne m'immisce pas. Ils auront la discussion la semaine prochaine.
11:46 Et Clément Beaune ?
11:47 Je préfère, de manière générale, parce que j'ai vu qu'il y avait encore une lettre de Mme Hidalgo,
11:51 plutôt que de s'écrire dans la presse que les débats se fassent dans les instances de décision.
11:54 Vous parlez ? On a l'impression que vous ne parlez pas.
11:55 Mais bien sûr. Et je le dis parce que je veux saluer tous les agents et toutes les équipes à la ville de Paris, à la région, dans mon ministère, à la préfecture, etc.
12:02 On travaille ensemble. On se réunit tous les mois sous ma présidence pour organiser les choses.
12:05 Il y a des milliers d'agents publics, de toutes les collectivités, peu importe qui sont en train de bosser.
12:09 Pourquoi tout est déballé dans la presse ? On a l'impression que vous parlez par presse interposée.
12:11 Non, moi, écoutez, je dis, travaillons ensemble. Oui, on sera prêts. Oui, il y a du boulot.
12:15 Et plutôt que de dire, on ne va pas être prêts, etc. Moi, je ne dis pas cela.
12:18 Je dis, retroussons-nous les manches, travaillons ensemble et on va y arriver.
12:21 On a réussi une Coupe du monde de rugby exemplaire, y compris sur les transports. On va réussir des Jeux exemplaires sur les transports.
12:27 Il y a un autre enjeu très important dans la perspective des Jeux olympiques, surtout après l'attentat de Paris samedi dernier.
12:33 Est-ce qu'il faut donner plus de pouvoir aux agents de sécurité dans les transports pour rassurer les touristes qui vont venir ?
12:40 Oui, je le crois. Il faut prendre en tout cas encore davantage au sérieux le sujet de la sécurité dans les transports.
12:44 Dès qu'il y a eu malheureusement le drame d'Arras, l'attentat d'Arras, la première ministre a augmenté la posture Vigipirate-Attentat.
12:52 J'ai réuni le secteur des transports.
12:54 Mais prendre au sérieux concrètement, ça se traduit comment ?
12:56 Ça veut dire plus d'effectifs, très concrètement.
12:58 Il y a aujourd'hui, pour donner un ordre de grandeur, 2 800 agents de la SMCF qui, en complément de nos forces de l'ordre, en complément de l'opération Sentinelle,
13:05 font la sécurité dans les trains, dans les gares. Vous les voyez peut-être parfois.
13:08 Mille agents, presque mille agents à la RATP par exemple. Ces agents-là, il faut en avoir plus, tout simplement.
13:13 Donc c'est des recrutements qui sont en train d'être faits. Pour donner un exemple.
13:16 C'est dur les recrutements en ce moment.
13:17 Oui, c'est dur les recrutements, mais pareil, c'est un défi, il faut y arriver.
13:20 Et à la SNCF, c'est 20% d'agents de sécurité en plus qui vont arriver d'ici les Jeux, qui vont rester bien sûr au-delà des Jeux.
13:25 Ce sont des caméras supplémentaires.
13:27 C'est 50% de brigades canines supplémentaires pour assurer la sécurité, détecter des bagages oubliés, etc.
13:32 Donc il y a un plan de sécurité très important et que j'ai décidé de renforcer dans les transports.
13:37 Et puis je pense aussi, c'est une des clés, que des pouvoirs supplémentaires pour aider, accompagner nos gendarmes, nos policiers par les agents SNCF et RATP, c'est important.
13:45 Avec un port d'armes, avec des pouvoirs d'intervention supplémentaires.
13:48 Il y a déjà ce genre de choses.
13:50 Par exemple, il y a des choses très concrètes, ils ont les caméras piétons pour vérifier les scènes qui se passent et assurer notre sécurité.
13:55 C'est aujourd'hui une expérimentation, je pense qu'on pourrait le rendre définitif.
13:58 Par exemple, il y a la question du taser.
14:00 Je pense que ça peut être un outil qui serait utile pour nos agents de la SNCF et de la RATP.
14:04 Il y a aussi des questions très pratiques, ils ne peuvent pas intervenir à quelques mètres de l'entrée de la gare.
14:08 Ce n'est plus possible, il faut qu'ils appellent la police.
14:10 Donc élargir les périmètres.
14:12 Oui, et je sais que plusieurs parlementaires le souhaitent aussi.
14:15 Il y aura sans doute une proposition de loi dès le début de l'année pour travailler sur ce sujet, renforcer les compétences.
14:20 C'est vrai pour les jeux, mais c'est vrai pour la vie quotidienne surtout.
14:22 Pour la sécurité notamment, il y aura une particularité dans le ciel de Paris, pour assurer la sécurité des franciliens et aussi des visiteurs.
14:31 Absolument, c'est parfaitement normal et on a donné cette information à toutes les compagnies aériennes du monde.
14:35 C'est que pendant la cérémonie d'ouverture, qui est très regardée et donc exposée,
14:40 vous aurez entre 19h et minuit, le 26 juillet 2024, une interdiction de survol totale de Paris à 150 km autour de Paris.
14:48 Donc c'est une organisation qui renforce là aussi notre sécurité.
14:52 C'est la sécurité d'abord avec le mise de l'intérieur, avec la mise des sports, on est engagé chaque jour.
14:56 Aucun décollage, aucun atterrissage hors l'Iroissie pendant cette période de temps.
15:00 Cette année, on va changer de sujet, mais c'est très important, ça a coûté plus cher pour les Français de prendre le train, plus 5% en moyenne pour les tarifs.
15:09 Est-ce que les prix vont encore augmenter l'année prochaine Clément Bonne ?
15:12 Il faut que le train soit abordable et populaire, c'est très clair.
15:15 Il l'est toujours aujourd'hui ?
15:16 C'est difficile pour un certain nombre de Français, bien sûr.
15:19 Donc il faut plus de trains, c'est d'abord cela que nous demandent les Français, on en parlait pour moins de galères.
15:23 Et il faut que ça reste abordable.
15:25 Et donc il y avait un bouclier tarifaire dans une période d'inflation très forte l'an dernier,
15:28 qui a protégé les Français contre des hausses de prix liées à l'énergie, etc. qui auraient été insoutenables.
15:33 Je veux qu'on ait de nouveau un bouclier tarifaire l'année prochaine, mais qu'il soit un peu différent.
15:37 Heureusement l'inflation est plus faible.
15:39 Et je veux qu'il soit ciblé justement sur les Français qui connaissent le plus de difficultés à prendre le train,
15:44 parce que ce sont des Français de classe populaire, moyenne, ou qui ont des lignes qui sont particulièrement dégradées.
15:50 Très concrètement on va prendre 4 mesures.
15:52 D'abord, il y aura un gel des tarifs sur le Wigo.
15:56 Le Wigo c'est un TGV sur 4, c'est souvent le TGV que prennent les jeunes,
15:59 que prennent les gens qui ont un peu moins de moyens.
16:01 Ça permet d'avoir de la grande vitesse accessible pour tous sur beaucoup de lignes.
16:04 C'est très important. Gel des tarifs sur le Wigo.
16:06 On fera aussi un gel des tarifs sur les trains intercités.
16:09 Les corails qu'on connaît, les intercités aujourd'hui.
16:11 Pourquoi ? Je l'ai souvent dit, parce que ce sont des trains qui ont été négligés, pas assez d'investissement.
16:15 C'est plus de 12 millions de Français chaque année qui prennent ces trains,
16:18 qui me disent tous les jours "c'est compliqué, c'est des galères, on rachète des nouveaux trains".
16:21 Mais on va leur faire aussi un gel des tarifs, c'est une question de respect, pour l'année prochaine.
16:25 Il y a la fameuse carte avantage dont on avait parlé l'an dernier.
16:28 Dont le prix a augmenté.
16:29 Oui, c'est presque 5 millions de Français qui prennent le train avec des réductions grâce à cette carte.
16:33 Les prix plafonds avaient augmenté au mois d'août.
16:36 J'ai exigé de la SNCF qu'il n'y ait pas de nouvelle hausse en 2024 sur les prix plafonds.
16:40 Pendant toute l'année 2024 ?
16:42 Oui, absolument, c'est très important.
16:44 Et je confirme aussi qu'on va lancer d'ici l'été prochain, l'été 2024, le pass rail.
16:49 Le pass rail, c'est aussi une mesure de baisse des tarifs,
16:53 parce que ça va permettre pour un prix qui sera très accessible.
16:56 On est en train de le définir avec la région.
16:58 On a un ordre de grandeur.
16:59 L'ordre de grandeur, c'est ce que font les Allemands.
17:01 C'est-à-dire autour de 49 euros par mois.
17:03 C'est de l'ordre de grandeur, mais on est en train d'en discuter avec les régions.
17:06 49 euros par mois, voyages illimités ?
17:07 Pour les TER et les intercités.
17:09 Tout en France ?
17:10 Exactement.
17:11 On est en train d'en discuter avec les régions.
17:13 J'ai vu encore Carole Delga, la présidente des régions de France, cette semaine.
17:15 Elle est très engagée.
17:16 On a, je vous épargne, des discussions techniques, évidemment, des débats financiers, des choses comme ça.
17:19 Mais pour l'été 2024, ce serait une très belle mesure qu'on va mettre en place.
17:23 Elle sera commercialisée très bientôt, au printemps ?
17:25 Sans doute avant l'été.
17:27 Mais c'est un engagement du gouvernement, du président de la République lui-même.
17:30 Ces quatre mesures, le gel des tarifs sur WeGo intercités, sur la carte avantage, dont les plafonds n'augmenteront pas,
17:36 et sur le passerelle, ce sont des mesures concrètes de trains plus accessibles, notamment les trains du quotidien.
17:42 Clément Beaune, le ministre des Transports, est avec nous jusqu'à 9h sur France Info.
17:46 On vous retrouve juste après le Fil Info, dans une minute, 8h51.
17:48 Maureen Suignard.
17:49 C'est un scénario catastrophe pour Kiev, alors que la contre-offensive patine face à la Russie.
17:55 Le Congrès américain refuse de voter une nouvelle enveloppe d'aide budgétaire à Kiev.
18:00 Les Américains sont pourtant ceux qui aident le plus.
18:03 Les Ukrainiens refusent aussi pour une nouvelle aide à Israël.
18:06 L'ONG Reporters sans frontières demande l'ouverture aux journalistes du poste frontière de Rafah, à Gaza.
18:12 L'armée israélienne a étendu ses opérations au sable à l'ensemble du territoire.
18:16 Le chef de l'ONU met en garde contre un effondrement total de l'ordre public, bientôt à Gaza.
18:22 Une première nuit en détention provisoire et à l'isolement.
18:26 L'assaillant du pont de Bir Hakeim est mis en examen pour assassinat et tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste.
18:32 Un touriste est mort le week-end dernier.
18:34 Il a agi tout près de la tour Eiffel, mais dit avoir envisagé une action non loin, sur le site du mémorial du Veldiv.
18:41 Les Bleus font le plein, se félicite la Fédération française de football.
18:44 Tous les billets réservés à la FFF pour voir les Bleus à l'Euro 2024 ont été vendus hier en seulement quelques heures.
18:52 29 000 places au total.
18:54 Toujours avec le ministre délégué chargé des transports Clément Beaune.
19:05 A partir de lundi, les billets pour le train de nuit Paris-Berlin seront mis en vente, 9 ans après son interruption.
19:11 Ce sera considéré comme une réussite. A quel niveau de remplissage du premier train ?
19:16 Alors ils sont déjà en vente, je vous rassure, parce que le premier train va circuler dans la nuit de lundi à mardi.
19:20 Donc c'est lundi qui circule.
19:22 Et je serai dans ce train.
19:23 Et il est plein ? Ah vous y allez ?
19:24 J'y vais absolument. C'est un train Berlin-Paris en l'occurrence, donc je ferai ce trajet là.
19:28 C'est une très belle nouvelle parce que c'est la relance du train de nuit.
19:31 Les ventes sont bonnes en effet sur ces trains, pas seulement le premier.
19:34 Il y aura des jeunes notamment, franco-allemands, qui seront à bord de ce premier train, qui est un peu symbolique,
19:38 mais les ventes sont très bonnes pour la suite.
19:40 Et puis on va rouvrir aussi, parce que le train de nuit ce n'est pas seulement l'Europe,
19:43 même si ça me tient évidemment à cœur, ce sont des lignes sur notre territoire.
19:46 On va rouvrir dès dimanche Paris-Aurillac. C'était très attendu.
19:49 On a un plan de développement du train de nuit.
19:51 On a rouvert, alors qu'on ne faisait que fermer, on a rouvert deux lignes ces deux dernières années.
19:55 On en ouvre encore deux dès ce dimanche. J'y tenais beaucoup et j'ai tenu cet engagement.
19:59 Et on va continuer jusqu'à dix lignes de train de nuit qui vont rouvrir dans notre pays.
20:03 C'est le plan de Jean Castex qu'on met en place pour que ça soit aussi un mode de transport écologique populaire.
20:08 Cet été, j'avais fait diviser par deux les tarifs sur l'intercité et sur les trains de nuit.
20:12 Ça a très bien marché. Et donc, je pense que là aussi, c'est une façon de faire aimer le train et changer un peu nos modes de déplacement.
20:17 On a beaucoup parlé de Paris, mais on va continuer parce qu'il y a une décision importante qui dépend en partie de vous.
20:21 La ville de Paris a annoncé à l'occasion de la présentation de son nouveau plan climat,
20:25 son intention de réduire la vitesse sur le périphérique à 50 km/h.
20:28 Vous aviez dit que cette décision était prématurée. Quelle va être votre décision ?
20:32 Oui, alors le périphérique, il est géré par la ville de Paris.
20:36 Mais sur des décisions comme ça, il faut évidemment une validation de l'État.
20:39 Et donc, je pense que ce n'est pas une bonne idée à court terme d'avoir cette limitation de vitesse.
20:43 Pourquoi ? Parce que la ville de Paris, qui précipite ses annonces, peut-être pour faire oublier d'autres sujets,
20:47 a dit on va faire une voie réservée sur le périphérique. J'y suis ouvert.
20:50 Parce que je pense qu'il faut du covoiturage, encourager les transports publics.
20:53 Donc, voyez, moi, je dis les choses telles que je les pense. Je pense que la voie réservée, c'est une bonne chose.
20:57 Si vous faites en même temps la voie réservée, c'est un festival. C'est censé être pour la fin de l'année 2024.
21:02 Puis, et en même temps, le périph à 50, ça veut dire qu'il n'y a aucun moment où vous pouvez aller au-delà de 50.
21:07 Je pense que là, vous allez rendre les gens fous. Et surtout, là aussi, c'est une question politique et de respect.
21:12 On parlait de coopération. Le périphérique, c'est géré par la ville de Paris. C'est l'histoire.
21:17 Mais c'est à trois quarts utilisé par des franciliens, des banlieusards.
21:20 Et donc, la moindre des choses, c'est de décider avec la région, avec les départements.
21:24 Donc, c'est une décision ferme que vous nous annoncez ce matin. Il n'y aura pas de périph à 50.
21:28 Oui, à la fin de l'année 2024, nous ne validerons pas la décision du périph à 50 km/h.
21:33 Je pense que c'est, je l'ai dit, prématuré.
21:34 Vous l'avez prévenu à Nidalgo.
21:35 Oui, vous l'avez dit à Nidalgo.
21:36 Oui, bien sûr.
21:37 Parce que vous le dites ce matin, mais...
21:38 Je l'ai dit déjà publiquement, je ne l'ai pas caché. Et c'est une décision, je le maintiens, qui doit être concertée.
21:43 Vous aviez dit vos doutes, mais pas...
21:44 Qui doit être vue avec les départements limitrophes, avec la Seine-Saint-Denis, avec le Val-de-Marne, avec la région Île-de-France.
21:50 Je ne peux pas décider pour les autres sans aucune concertation et ensuite dire "moi, je suis pour la démocratie participative".
21:56 Il faut ouvrir le jeu, il faut discuter.
21:58 Clément Bonne, vous n'avez jamais caché votre intérêt pour la mairie de Paris.
22:01 On vous entend ce matin, on en a la confirmation.
22:04 Est-ce que vous êtes de ceux qui disent qu'il faut changer le mode de scrutin pour pouvoir élire la maire de Paris, le ou la maire de Paris, mais aussi de Marseille, de Lyon ?
22:12 Je corrige une nuance. Je suis aujourd'hui élu de Paris. Je suis député de Paris.
22:15 Toutes ces questions dont on a parlé, ce sont des questions d'intérêt national et pour les jeux en particulier et au-delà.
22:20 Donc ne mélangeons pas les choses.
22:21 Sur le mode de scrutin, oui, comme la majorité présidentielle, nous l'avons dit, nous pensons qu'avoir une évolution démocratique, c'est de ça qu'il s'agit,
22:29 dans les trois grandes villes de France, qu'on a un mode de scrutin un peu particulier, Paris, Lyon et Marseille,
22:33 ce serait une bonne chose d'avoir une élection directe du maire ou de la maire dans ces trois grandes villes françaises qui méritent aussi ce souffle démocratique.
22:41 Vous serez candidat ?
22:42 C'est la question qui suit.
22:44 Écoutez, ce n'est pas du tout l'ordre du jour, ni ce matin, ni demain matin, je vous rassure.
22:47 On verra, il y a beaucoup de temps, c'est dans trois ans l'élection.
22:49 Réussissons chacun ce que nous avons à faire. C'est la meilleure des choses et c'est ce qui attend les gens.
22:54 Ferme ta gueule. C'est le message qu'a envoyé Gérard Larcher, président du Sénat.
22:58 Vous me le disiez, j'étais un petit peu inquiet.
23:00 Vous avez commencé en parlant de l'apaisement.
23:02 Président du Sénat, Jean-Luc Mélenchon. Est-ce que parler ainsi, c'est digne du deuxième personnage de l'État, selon vous ?
23:09 Les outrances quotidiennes, c'est celles de la France insoumise et de Jean-Luc Mélenchon, pas de Gérard Larcher.
23:13 Je ne crois pas que ce soit Gérard Larcher qui hystérise ou enflamme le débat.
23:17 Ceci étant dit, moi, ce n'est pas le vocabulaire que j'utilise.
23:20 Et je pense que, justement, comme on a tous, et Gérard Larcher le fait très bien au quotidien comme président du Sénat,
23:25 je le vois au moment des questions d'actualité au gouvernement chaque semaine,
23:28 on retrouve ce sens, c'est ce que j'aime chez Gérard Larcher, de la paix, de l'apaisement, de la concorde.
23:35 Et ce sera mieux.
23:37 Mais ferme ta gueule, ce n'est pas très apaisé, justement, des politiques.
23:40 Non, donc retournons tous à l'apaisement, parce que je pense qu'on en a besoin.
23:42 Il faut de la fermeté sur le fond. Gérard Larcher a eu raison de dire à quel point c'était scandaleux
23:46 les derniers propos de Jean-Luc Mélenchon. J'imagine qu'il parlait, il y en a tellement,
23:49 des outrances proférées à l'entendu de vos collègues journalistes.
23:52 Ça vous démange, vous, de temps en temps, de...
23:54 Oui, ça me démange, évidemment, parce que j'essaye d'être calme, d'être respectueux, et je le suis, je crois.
23:59 Mais on a tous envie, parfois, d'exploser... Un responsable politique, on doit garder la fermeté totale sur les principes.
24:06 C'est ce que je disais dès le début en vous soutenant, c'est ce que je dis aujourd'hui à l'égard de votre collègue Routel Krief.
24:10 Je l'ai dit par tweet dès dimanche soir, mais dans un cadre.
24:14 Et je pense que les Français, à la fin, dans ce débat d'invectives et de violences, apprécieront la nuance et la modération.
24:21 Mais ce qui se passe en ce moment, c'est quoi ? C'est le signe de l'abaissement du débat public ?
24:24 Quand on voit des politiques qui s'en prennent à des journalistes, quand on voit des politiques qui s'invectivent sur des plateaux télé de manière très, très familière, pour le dire comme ça, ça dit quoi de la politique française aujourd'hui ?
24:34 Ça dit quelque chose du débat public et de la société en général. C'est l'époque.
24:37 Ce sont les habitudes que nous font prendre les réseaux sociaux, d'immédiateté, de violences cachées...
24:43 Les politiques tombent dans le panneau aussi ?
24:45 On a tous, on est des êtres humains, on a tous des moments où on est plus ou moins dans l'apaisement et plus ou moins dans la réconciliation.
24:52 Encore une fois, aujourd'hui, ceux qui ont une stratégie d'hystérisation du débat, et je le regrette et je le dénonce, c'est la France Insoumise et c'est Jean-Luc Mélenchon.
24:59 Donc combattons-les fermement en gardant nous-mêmes nos principes, notre style, notre modération.
25:05 Je pense que quelles que soient nos sensibilités politiques, je n'ai pas la même que Jérard Larcher, ça ne vous a pas échappé, ça permettra d'avoir un débat de fond.
25:11 Clément Beaune, le ministre délégué au transport, vous étiez l'invité de Transinfo, merci à vous.

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