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Il nous a fait tordre de rire devant notre petit écran fidèle à Camera Café, à la fois tendre, brillant et grinçant, Alexandre Pesle partage son humour avec le public sur les planches.
On croit avoir tout vu de l'Isère, mais notre splendeur naturelle et montagnarde est un puits sans fond pour nos photographes et auteurs qui la subliment sur papier glacé... L'Isère Spectaculaire, un livre présenté par les photographes Pierre Jayet et Alexandre Gelin.
Et parce qu'il n'y a pas de magie sans magicien, cet art agrandit le champ des possibles grâce au travail de passionnés qui en plus, décrochent des titres... Rencontre avec Mervil Le Magicien, Grenoblois Champion de France de magie !

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Transcription
00:00 Avec Giltrinia Résidence, vous êtes confortablement installé pour regarder si on parlait.
00:29 Bienvenue à tous, ravis de vous compter parmi nous avec ceux qui irradient nos journées pluvieuses
00:34 avec leurs talents, leurs inspirations et leur humour.
00:37 Il nous a fait tordre de rire devant notre petit écran à la fois tendre, brillant et grinçant.
00:42 Il partage son humour avec le public sur les planches.
00:45 On croit avoir tout vu de l'Isère, mais notre splendeur naturelle et montagnère d'étain
00:50 puit sans fond pour nos photographes et auteurs qui la subliment sur papier glacé.
00:55 Et parce qu'il n'y a pas de magie, son magicien, cet art, grandit le champ des possibles
01:00 grâce au travail de passionnés qui en plus décrochent des titres.
01:04 Bienvenue Merville !
01:06 Bonjour, bienvenue !
01:07 Vous êtes grenoblois, on est très fiers, champion de France de magie, bravo !
01:11 Merci beaucoup !
01:12 Et là, c'est tout récent !
01:14 C'est tout récent, ça date du début octobre.
01:16 Et voilà, donc un titre tout frais qui n'est pas sorti d'un chapeau.
01:19 On vous découvre dans un petit instant.
01:21 La magie de l'Isère sur quelques pages, et quelques très très belles pages.
01:26 Photographe, magicien, vous êtes Pierre Jaillet, Alexandre Gelin.
01:32 Bienvenue !
01:33 Merci, bienvenue !
01:34 Vous nous faites redécouvrir l'Isère qu'on croyait connaître pourtant par cœur
01:37 avec ce magnifique livre Isère spectaculaire qu'on vous recommande bien évidemment avant les fêtes.
01:43 Et un monument culte, notre collègue à tous, notre ami à tous, Sylvain...
01:48 Non, Alexandre Pestlepel.
01:51 Pelle, je pense qu'on s'appelle Pelle dans la famille.
01:54 Oui, parce qu'en fait, il y a le pestle-tacle...
01:56 Il y a le peltacle, le peltacle en fait.
01:59 Vous dites "mes chaussures", vous ne dites pas "mes chaussures".
02:03 Non, mais souvent on dit le pestacle.
02:05 Oui, exactement.
02:07 Il y a un jeu de mots effectivement entre le pestacle, je me donne en spectacle,
02:11 et le peltacle, ou je tacle.
02:13 C'est bien vu en plus.
02:15 Merci d'être là, bienvenue Alexandre Pelle.
02:18 On vous appelle Sylvain Muller dans la rue.
02:22 On m'appelle Sylvain, oui, et encore, mais parce que la série est culte,
02:26 elle est rediffusée tous les jours de 7h à 10h sur une chaîne concurrente,
02:29 et même le week-end, ça continue.
02:34 Et quand les gens... J'étais au ski, donc je suis très content,
02:38 le moniteur ne me reconnaît pas, et puis à un moment, il y a quelqu'un qui se viande sur le tire-fesses,
02:42 et le mec me fait "Sylvain, viens, on redescend".
02:45 Et je me disais "mince, ça aurait pu m'appeler Alexandre, ça m'aurait fait plaisir".
02:49 Mais c'est ainsi, et comme j'adore mon personnage,
02:52 je suis très content que les gens m'appellent Sylvain.
02:55 Oui, mais on va redécouvrir Alexandre ici, bien sûr,
02:58 car Alexandre Pelle, avec le pestle-tacle, est en spectacle à Grenoble.
03:03 Vous vous produisez sur la scène de la Basse-Cour, jusqu'au 2 décembre,
03:07 pour ceux qui voient cette émission en direct.
03:09 Pour les autres, allez pister les dates près de chez vous,
03:14 ou alors vous allez apprécier seulement de faire mieux connaissance.
03:18 Alors justement, c'est écrit en bas de page, sur l'affiche,
03:21 "Enfant de Canal, les nuls, Charlie, j'ai grandi".
03:25 Qu'est-ce que ça veut dire "j'ai grandi" ?
03:27 Vous étiez un humour enfantin avant celui-ci ?
03:30 C'est un peu ça, c'est-à-dire que j'ai l'image d'un abruti, d'un naïf,
03:35 d'un insensible, on va dire, ou d'un quelqu'un qui n'est pas fini.
03:39 - Gentil, pourtant c'est gentil, c'est triste cette définition du gentil.
03:42 - En fait, il n'a rien vécu, et mon personnage dans "Caméra Café",
03:46 mais les gens ne savent pas que j'ai écrit pour les nuls pendant 5 ans,
03:49 que je suis auteur historique des guignols, que j'ai écrit pour Groland,
03:52 pour la série H, donc en fait, c'était une façon de dire,
03:56 Canal+, qui a été un berceau comme Charlie Hebdo, de la liberté d'expression,
04:00 on peut aimer ou pas aimer, j'ai aucun souci avec ça,
04:03 mais ça voulait dire aussi, je n'ai pas fait que "Caméra Café",
04:07 en plus j'ai écrit pour Tim C, Arthur et les Gérards, entre autres,
04:11 ou la petite histoire de France, et c'est vrai que les gens ne connaissent
04:14 qu'à travers mon personnage, mais ne savent pas tout ce que j'ai fait,
04:17 et c'était une façon un peu de teaser, et de les intriguer en disant,
04:21 mais qu'est-ce qu'il veut dire, qu'est-ce qu'il veut faire ?
04:25 Et quand on voit le spectacle, tout ce qu'on ne peut plus dire
04:28 à la radio ou à la télévision, eh bien aujourd'hui je le dis sur scène,
04:32 et on s'aperçoit que même avec des sujets sensibles et grinçants,
04:36 on peut rigoler, et on rigole de beaucoup de choses,
04:39 et on s'aperçoit qu'on peut rire de tout en fait.
04:42 - Bien sûr, on peut aussi dénoncer tout en riant, c'est ça qui est fort.
04:46 Et il arrive un moment où on veut aussi dire qui on est,
04:49 c'est-à-dire décoller ces images un peu indécrotables.
04:52 - Oui, et puis en fait, c'est plus simple que ça, mais c'était plus difficile,
04:57 c'est-à-dire que moi j'étais derrière, j'écrivais pour les autres,
05:01 et en fait j'étais une sage femme, j'accouchais pour les gens pour qui j'écrivais.
05:06 Et il y a un moment quand on se retrouve à...
05:08 Moi j'avais envie d'aller à la rencontre de l'artiste que je suis,
05:11 ne sachant pas qui j'étais vraiment, alors que j'étais plutôt multi-carte.
05:15 Et j'adore cette phrase, c'est que Mike Davis, on lui a remis un prix,
05:20 le trompettiste, on lui a remis un prix éminent,
05:23 et il a dit "Il ne faut pas croire, j'ai mis des années à savoir jouer comme Mike Davis".
05:27 Et je trouve que quand on est un artiste, surtout de scène,
05:31 et Merville, j'espère que tu ne me contraindiras pas,
05:34 eh bien on va à la rencontre de soi, de ce qu'on aime,
05:37 de ce qu'on aime dans l'art que nous pratiquons,
05:41 et c'était ça qui m'intéressait vraiment,
05:44 et toucher à tout ce que j'aimais le plus au monde,
05:47 et surtout il y a quelque chose que je déteste en ce moment,
05:50 qui est qu'on est dans une société de plus en plus violente,
05:53 par les images, par les mots, par les réseaux sociaux,
05:57 qui ont aussi des très bons côtés,
06:00 et je trouvais que, quand on se pose la question de "Est-ce qu'on peut rire de tout ?"
06:06 Oui on peut rire de tout, et rire de tout c'est une société qui va bien,
06:09 et quand on commence à mettre des interdits pour tout et n'importe quoi,
06:12 eh bien je suis toujours, je m'alarme un petit peu,
06:15 mais je ne suis pas un lanceur d'alerte.
06:17 Non, mais nous on est aussi là pour rafraîchir la mémoire,
06:20 et donc pour éplucher un peu toutes ces facettes,
06:23 alors on révise les fondamentaux,
06:25 on est ici, ce n'est pas la première,
06:27 mais c'est l'aventure qui vous a révélée au grand public évidemment,
06:30 et jusqu'ici on riait un peu avec vos blagues d'auteur,
06:34 ou même on vous apercevait aussi un peu sporadiquement,
06:37 on va voir ça tout à l'heure,
06:38 mais cette aventure de trois ans seulement, c'est ça ? 2001-2004 ?
06:41 Oui c'est ça, c'est trois, quatre ans je crois.
06:46 Mais c'est rentré dans l'histoire de la télé en trois ans.
06:48 Oui, mais parce que c'est culte,
06:50 et que, en fait, je pense qu'il y avait un gars et une fille qui est culte,
06:56 et nous on est arrivé juste derrière,
06:58 et comme il n'y avait pas grand-chose entre guillemets en programme court,
07:03 je pense que c'est ça qui a fait que ça a marqué les gens,
07:05 et puis aussi le fait que la série soit populaire,
07:09 qu'on a fait les vingt ans de Caméra Café,
07:12 et que ça a cartonné aussi.
07:13 Oui, et puis chacun s'y reconnaît,
07:15 on est chacun l'un ou l'une d'entre eux.
07:17 C'est exactement ça,
07:19 les gens, quand ils ne s'identifient jamais au personnage,
07:23 ils disent "tu vois, ça c'est complètement Fabrice".
07:25 Oui c'est ça, on a tous nos Jean-Claude.
07:27 Exactement.
07:28 C'est ça, sauf que c'était sincère aussi,
07:30 parce que j'ai appris que ça rigolait autant hors antenne aussi.
07:36 Oui, bien sûr, les bêtisiers,
07:38 non mais parce qu'en fait on jouait,
07:41 je crois que c'est la manifestation ça, si c'est pas la...
07:44 Je ne sais plus.
07:46 Voilà, on a vraiment passé des...
07:48 La libération.
07:49 La libération.
07:50 Moi j'ai eu un fou rire de trois quarts d'heure,
07:53 où on est passé en heure sup,
07:56 et je suis resté deux fois dix minutes,
07:58 il faisait je crois deux à Paris,
08:00 et dès que je rentrais dans le studio,
08:02 j'hurlais de rire,
08:03 et je buguais totalement,
08:04 je devenais complètement dingue.
08:05 C'était pas simple.
08:06 Et c'était pas simple,
08:07 et on a beaucoup rigolé sur Caméra Café.
08:09 Oui, alors vous étiez seulement comédien ou auteur aussi ?
08:12 J'étais auteur aussi, auteur et comédien.
08:14 Car Alexandre, oui, auteur pour les nuls,
08:16 alors c'est pas pour les nuls,
08:17 pour les nuls, vraiment le monument de l'humour,
08:20 de la dérision,
08:21 ils étaient aussi lourds que raffinés,
08:23 ils le sont toujours d'ailleurs,
08:24 puisque c'est absolument indémodable.
08:26 C'était un peu grâce à vous alors ?
08:28 Bah oui et non,
08:30 enfin je veux dire,
08:31 ils ont Alain, Dominique et Chantal Lobby,
08:34 n'ont jamais eu besoin de mon travail
08:36 pour exprimer leurs talents.
08:37 Et Bruno au début aussi.
08:38 Et Bruno aussi, j'ai connu Bruno,
08:40 et Carette,
08:41 qui était un excellent, excellentissime comédien.
08:44 Et donc voilà, moi j'étais tout jeune,
08:47 et quand on arrive,
08:50 et que les gens vous savent faire marrer,
08:53 je crois que je suis dedans en fait.
08:54 Oui, c'est le roman photo.
08:55 C'est le roman photo, je l'ai écrit,
08:57 j'avais déjà fait une couleur,
09:00 j'avais déjà les cheveux gris.
09:01 Non, ça c'est ce que j'ai écrit,
09:03 ça s'appelle "Bal à Versailles",
09:04 ça c'est "Moustique",
09:05 qui est à côté,
09:06 Jules-Edouard Moustique.
09:07 Jules-Edouard Moustique.
09:08 Je l'avais pas trouvé.
09:09 Et voilà, c'était merveilleux,
09:12 parce que, ça c'est avec Alain Clint Eastwood.
09:15 Voilà, Clint Eastwood.
09:17 Voilà, là c'est Barlène Bruno.
09:19 Parce qu'on vous voyait aussi à l'antenne du coup.
09:20 Oui, exactement.
09:21 Et voilà, c'était merveilleux,
09:23 et quand vous faites des bêtises
09:25 avec vos camarades le samedi soir,
09:27 parce que vous êtes bourrés,
09:28 et qu'un jour on vous paye toute l'année pour ça,
09:30 là vous dites,
09:31 je crois que je vais pas faire autre chose en fait,
09:33 je vais rester dans ce métier en fait.
09:35 Mais ce qui devait être une aventure fabuleuse,
09:37 c'est de révolutionner l'histoire de la télé.
09:39 Moi j'ai vu le premier JTN,
09:40 j'ai dit mais qu'est-ce que c'est que ça ?
09:42 C'était exceptionnel.
09:43 Oui, parce que je pense que
09:45 Le Splendide venait du théâtre,
09:47 et ensuite a fait du cinéma,
09:49 et les nuls venaient vraiment,
09:51 c'était vraiment des enfants de la télé,
09:53 ils ont fait du cinéma plus tard, tous.
09:55 Et voilà, ça a été le...
09:57 Aujourd'hui, il y a des youtubeurs
09:59 qui vont commencer à faire du cinéma
10:02 ou des téléfilms pour les plateformes.
10:04 Eh bien, eux, ils viennent d'un média particulier
10:08 qui n'existait pas à notre époque,
10:10 et je pense que la télévision,
10:12 en tant que eux, c'était des enfants de la télé,
10:15 c'est ce qui a révélé,
10:16 et ça a révélé aussi Canal, quelque part.
10:18 Exactement, comme Julie-Edouard Moussique
10:20 qui finit ici encore après.
10:22 Et ça a amené cette patte,
10:25 et cette touche inimitable,
10:27 et à part dans le PAF,
10:28 dans le paysage audiovisuel français.
10:30 Là où tout était possible,
10:32 il n'y avait pas de limite,
10:33 et vous avez beaucoup d'affection encore,
10:36 on le sait, pour Julie-Edouard Moussique, bien sûr.
10:39 Vous avez fait quand même des trucs
10:40 assez truculents, assez...
10:42 Ah, ça, c'est "Les Nouveaux".
10:44 Ça a été l'émission qui remplaçait "Les Nuls".
10:48 C'était "Les Nuls", l'émission.
10:49 Et puis, c'est pas un des meilleurs souvenirs de ma carrière.
10:52 Dis donc, j'étais très jeune.
10:53 Mais il y avait des choses assez fantastiques.
10:56 Et voilà, mais après,
10:58 j'ai travaillé avec Yvan et Bruno,
11:00 et un jour, Yvan a dit,
11:01 en revenant de la machine à café,
11:03 ce serait rigolo de mettre une caméra dans une machine.
11:06 Et on a commencé à écrire le premier...
11:09 le concept de caméra à café.
11:11 On a mis six ans,
11:12 et c'est grâce à "Un gars et une fille"
11:14 que l'émission a pu apparaître sur M6.
11:17 Un modèle, et on transpose celui-ci,
11:19 et ça fonctionne.
11:20 Ah oui.
11:21 Et vous étiez décapant dans l'écrit,
11:22 on vient de le voir aujourd'hui.
11:24 Vous l'assumez sur scène,
11:25 c'est ce qu'on vient de voir.
11:26 Donc, vous taclez,
11:27 donc avec ce pèle-tacle, en fait.
11:30 C'est pas le premier, hein ?
11:32 Non, le premier s'appelait "Conseils à des jeunes
11:34 qui veulent rentrer dans le show business".
11:36 Et c'était l'histoire d'un mec très ringard
11:39 qui se permettait de donner des conseils.
11:41 Et on s'apercevait qu'à travers son expérience,
11:43 le mec était totalement nul.
11:46 Donc ça se rapprochait un peu de Sylvain de caméra à café.
11:48 Mais moi, j'adore les losers, en fait.
11:50 Et comme plus on est dans une société de winners,
11:52 plus les losers me font marrer.
11:54 Exactement.
11:56 Parce qu'en fait, on passe notre temps à foirer,
11:58 à peu près, tout ce qu'on fait dans notre vie,
12:01 de temps en temps.
12:02 On réussit deux, trois trucs,
12:04 donc on est un peu content.
12:06 Et on se dit "Tiens, c'est chouette, quand même,
12:08 avec du travail, on peut y arriver".
12:10 Il faut savoir s'en satisfaire
12:11 et savoir aussi reconnaître le travail des losers,
12:13 puisqu'un winner n'est rien avec les losers qui l'aident.
12:15 C'est un peu les porteurs de bidons,
12:17 les porteurs bidons aussi du Tour de France.
12:19 Il faut leur rendre hommage.
12:21 Alors, il y a des sujets de société,
12:23 on en écoute quelques-uns ?
12:24 Allez !
12:25 Déjà, quand t'as des mecs qui disent
12:27 "Mais les féministes, c'est toutes des mal-baisées".
12:30 Oui, mais si c'est le cas, c'est la faute de qui ?
12:32 Ben ouais.
12:36 Depuis qu'ils ont vendu Solferino,
12:38 on ne sait plus où habitent les socialistes.
12:40 Apparemment, eux non plus.
12:42 Comme je dis toujours,
12:46 quand on fait de l'humour, on ne s'excuse pas.
12:49 C'est quand on n'a pas d'humour qu'on s'excuse.
12:51 Musique !
12:53 Exactement.
12:54 Alors ça, on va l'écrire.
12:56 Nous, on va l'écrire dans la rédoque.
12:58 Encore, on ne s'excuse pas.
12:59 On a beaucoup d'humour, nous, ici, à Télé Grenoble.
13:01 Heureusement.
13:02 Ta clé, c'est aussi prendre du recul.
13:04 Vous êtes extrêmement sensible dans la vie.
13:07 Oui, je pense que je suis un hyper sensible, oui.
13:10 Mais voilà, on n'est pas artiste par hasard.
13:13 Et c'est vrai qu'on essaie,
13:16 à mon petit niveau,
13:18 de ne pas être un artiste.
13:20 À mon petit niveau,
13:22 d'essayer de comprendre et à la fois
13:24 de mettre le doigt sur les injustices
13:26 et les incohérences d'un monde
13:28 qui ne fonctionne pas
13:30 et dans lequel tout le monde s'acharne
13:32 à ce qui fonctionne mal.
13:34 Et c'est ça qui est assez étonnant.
13:36 Et quand on est artiste,
13:37 on est là juste pour toucher du doigt
13:39 ce qui résonne en nous au plus profond
13:42 et d'en faire participer le plus grand nombre
13:44 et que ça touche le plus grand nombre.
13:46 Mais la dérision, c'est aussi un outil
13:48 pour dénoncer qui est très fort.
13:50 Et puis la mise à distance et le recul
13:52 sur ce qu'on peut avoir.
13:55 Et toutes les informations sur lesquelles
13:58 on est vraiment bombardé,
14:00 sans mauvais jeu de mots,
14:01 avec l'actualité en ce moment.
14:02 Eh bien, ça permet aussi de mettre à distance
14:06 et d'être, comment dirais-je,
14:09 au fond, à un moment de se dire
14:10 il y a une petite histoire,
14:11 il y a une petite histoire,
14:12 il y a une petite lueur.
14:14 Ce qui est pas mal aussi,
14:16 c'est de montrer que le gentil, un peu naïf,
14:18 la naïveté, c'est une qualité aussi.
14:20 Oui, oui, bien sûr.
14:21 La gentillesse, il faut être très fort
14:23 pour être gentil en fait.
14:24 On peut vite aller, se laisser aller
14:27 à sa, comment dirais-je, à sa colère.
14:30 Mais d'être gentil, c'est une vraie qualité
14:33 et c'est ainsi.
14:34 Gentil et généreux, ça ne veut pas forcément dire
14:36 se laisser marcher dessus.
14:37 Exactement.
14:38 On peut aussi être un saint.
14:39 C'est ce que je dis exactement dans le spectacle.
14:41 Oui.
14:42 Et alors, dans un autre genre,
14:43 vous êtes l'auteur des Gérard Ursa.
14:45 Oui, oui.
14:46 C'est ma vie, mon oeuvre.
14:48 Les garçons, allez boire un café.
14:50 Parce qu'on peut s'en inspirer.
14:52 On peut s'en inspirer de tout ça.
14:53 Moi, ce que j'aime, c'est vraiment,
14:54 alors on n'est pas là pour donner des leçons non plus,
14:56 mais ça, c'est vraiment le symbole même
14:58 de la dérision, ne pas se prendre au sérieux.
15:00 Assumer, certains sont nommés,
15:02 ils viennent, ils viennent récupérer leurs trophées.
15:04 Les Gérards, c'est à peu près ce qu'on voit de,
15:07 de, comment dire, c'est même pas le pire.
15:10 C'est, c'est, voilà, on se desserne des trophées
15:12 comme pour aussi se moquer des trophées.
15:14 Oui, oui, bien sûr, absolument.
15:16 En fait, c'est, il y a les Oscars,
15:18 les Césars et les Gérards.
15:20 Et donc, le prix, c'est quand même un parpaing.
15:25 Donc, ça dit quand même un peu des choses.
15:28 Et, la première année, c'était une truelle
15:30 que j'ai à la maison.
15:31 Donc, voilà.
15:32 Et on a fait, on s'est bien amusé.
15:34 On s'est surtout moqué de la télévision
15:36 et du cinéma.
15:38 Et c'était très, très, très, c'était, c'était,
15:41 c'était très, très drôle.
15:43 Et, et, et, et, surtout, ce qui était,
15:45 ce qui était très, très drôle,
15:47 c'est d'essayer de trouver des conneries.
15:49 Et quand on en avait quelques-unes,
15:51 c'était vraiment, c'était jouissif.
15:53 Les intitulés étaient fabuleux.
15:55 Oui, les intitulés, exactement.
15:56 J'espère qu'on y sera, nous, Téléchrono.
15:58 Ah, ben, peut-être, peut-être.
16:00 Mais on a, les Gérards, on a arrêté depuis un an.
16:02 Ça va peut-être revenir, mais, mais, mais,
16:05 oui, il ne faut pas désespérer.
16:08 Ne désespérez pas.
16:09 Ça sera la surprise.
16:10 Vous pouvez l'avoir, vous pouvez l'avoir, votre parpaing.
16:12 En coulisses, vous savez, on a déjà un Gérard,
16:14 c'est notre patron, ça n'a rien à voir avec tout ce qu'on dit.
16:17 Mais il a beaucoup d'humour aussi,
16:18 donc s'il en a un, il le prendra forcément très, très bien.
16:21 La province que vous parcourez,
16:23 elle vous inspire beaucoup aussi ?
16:25 Oui, c'est, c'est très étonnant de, de, de voir
16:29 que toutes les conneries parisiennes,
16:30 on les retrouve en province.
16:32 Et ça, c'est vraiment fabuleux,
16:33 quand on se sent moins con.
16:36 Donc, voilà, on a eu des tramways à peu près partout,
16:38 d'ici il y a 15 ans.
16:40 On est le premier en France.
16:41 Vous, vous êtes les premiers depuis longtemps.
16:43 Donc, voilà, donc on ne peut rien dire sur Grenoble.
16:45 87.
16:46 Et c'est, et c'est, et moi, j'ai connu Grenoble même
16:49 dans les années 70, 80, où il y était encore un peu,
16:53 ils allaient l'abandonner, ils l'ont repris et tout.
16:55 Et c'est assez étonnant de se balader absolument partout.
16:58 Alors, Marseille est pire que Paris au niveau de la circulation.
17:01 Je pourrais vous faire vraiment le VRP des bons restaurants
17:05 et vraiment du sens de la circulation,
17:08 parce qu'il y a vraiment des choses
17:09 où on ne comprend vraiment rien.
17:11 C'est un spectacle, ça.
17:12 Oui, c'est un spectacle.
17:13 Mais c'est vrai qu'à Paris,
17:14 comme dans les grandes agglomérations qui se développent,
17:18 avant, quand il y avait des travaux,
17:20 on avait l'espoir que ça soit mieux.
17:22 Aujourd'hui, on aura la certitude que ça soit pire.
17:24 Voilà.
17:25 Donc, effectivement, la province m'inspire, je dois dire.
17:29 Alors, l'Isère vous inspire déjà par sa circulation
17:32 et par sa beauté.
17:33 Vous serez inspiré aussi par Alexandre Pell,
17:36 qui est donc, si vous regardez cette émission en direct,
17:38 c'est jusqu'au 2 décembre.
17:40 Et puis pour le reste,
17:41 vous trouverez des petits extraits un petit peu partout
17:43 et allez l'applaudir ou que ce garçon se produise.
17:47 C'est une belle rencontre.
17:48 Merci beaucoup.
17:49 On est vraiment très contents.
17:50 Vous restez un petit peu ?
17:51 Oui, oui, oui, je reste avec plaisir.
17:52 On parle de l'Isère,
17:53 on va vous proposer de la savourer
17:55 avec un petit peu plus de hauteur cette fois-ci.
17:57 Si vous avez suivi l'actualité,
18:06 les Alpes françaises sont partout en ce moment.
18:08 Elles font les gros titres car elles redeviendront
18:11 le centre du monde en 2030.
18:14 Voilà, mais l'Isère n'est pas sur la carte des JO,
18:17 en tout cas, pas pour l'instant.
18:19 On n'en sait rien.
18:20 Mais la plus belle nature montagnarde, c'est elle.
18:23 Oui, on en croit.
18:25 La magie des photos de votre livre "Isère spectaculaire".
18:30 Il n'y a pas de doute.
18:31 L'Isère, c'est les plus belles montagnes.
18:33 On est chauvin.
18:34 Allez-y, lâchez-vous.
18:35 Oui, après, ce n'est pas que des montagnes, l'Isère.
18:38 C'est plein d'écolies, de montagnes.
18:40 Effectivement, c'est un territoire, en tout cas,
18:42 qui a un patrimoine naturel et culturel très, très riche.
18:45 Il faut, je pense, toute une vie pour l'explorer
18:48 de fond en comble.
18:49 Et encore, elle change tellement que ça ne suffira pas.
18:52 Et puis, elle s'embellit, notamment grâce à la belle action du département
18:57 qui fait beaucoup en matière de patrimoine naturel et culturel.
19:01 Et puis, c'est aussi un territoire qui est très riche au niveau de l'histoire.
19:05 Une histoire qui a plusieurs fois, d'ailleurs, changé l'histoire de France.
19:09 Que ce soit la Révolution ou la Prairie de la Recompte,
19:12 quand Napoléon est revenu de l'île d'Elbe.
19:15 Mais bien sûr, l'Isère est si on y est.
19:17 C'est un territoire qu'on ne se laisse pas de découvrir et redécouvrir.
19:20 Et avec cette envie de le partager, de le montrer sous des angles un peu nouveaux.
19:25 Oui, et c'est ce qu'on découvre dans Isère Spectaculaire.
19:30 Donc, les photos sont de vous, Pierre Jaillet, Alexandre Jolin.
19:33 Et pas seulement.
19:34 Oui, on est neuf photographes sur ce livre.
19:38 En fait, au fil des livres, on a fait Chartreuse.
19:41 Avant, on a fait aussi un livre sur Beldone.
19:43 On s'est entouré d'autres photographes.
19:46 Au début, trois, puis après cinq.
19:48 Et puis sur Isère, on est maintenant neuf.
19:50 Ça se passe très bien.
19:51 Ça nous permet de faire de belles rencontres avec des gens pleins de talents.
19:54 Et puis, tout le monde met son énergie et cache son nom derrière un projet.
20:01 C'est pour ça, par exemple, que les noms n'apparaissent pas sur chaque photo.
20:04 Mais tout est recensé à la fin du livre.
20:06 Le but, c'est de faire un objet qui soit homogène.
20:09 On ne se rend pas compte quand on tourne les pages qu'on passe d'un photographe à l'autre.
20:13 Il y a énormément de travail pour choisir des photos qui marchent ensemble.
20:18 C'est là, je pense, qu'on voit qu'on est des éditeurs photographes avant tout.
20:23 On attribue énormément de temps pour placer des images qui se parlent.
20:28 Avec PanoramaLp, votre édition que vous avez tous les deux.
20:32 Les textes sont de Véronique Rangé, à qui je fais une grosse bise, un très beau talent.
20:37 Ce qui surprend, évidemment, c'est cette paix.
20:40 Vraiment, c'est paisible.
20:43 Elles sont paisibles, vos photos.
20:45 Les photos des neufs photographes.
20:48 Comment est-ce qu'on redécouvre encore ces points de vue ?
20:51 Comment est-ce qu'on va les chercher ?
20:53 Et comment votre démarche ?
20:55 Il y a deux choses.
20:57 Il y a des grands classiques en Isère.
20:59 On aurait du mal à ne pas les montrer.
21:02 Que ce soit le petit village de Pont-en-Royant.
21:05 Là, vraiment, c'est là que...
21:07 Ou bien certains lacs qui sont très, très connus.
21:09 Et puis après, en tant que photographe, on aime bien explorer.
21:11 On aime bien essayer de trouver des pépites qui ne sont pas connues.
21:14 Vous êtes forcément montagnard pour aller faire ces photos de montagne ?
21:17 Oui, alors il y a plein d'endroits qui sont très accessibles.
21:20 Mais effectivement, il faut craper le cul un petit peu.
21:22 Des fois, c'est une heure.
21:23 Des fois, c'est deux heures.
21:24 Des fois, c'est un peu plus.
21:25 En fait, notre cible, c'est tant des gens de passage.
21:28 Ça peut être des touristes.
21:30 Nos livres sont beaucoup offerts lors de visites d'entreprises.
21:33 C'est pour ça qu'ils sont en français et en anglais.
21:35 Donc là, évidemment, il faut montrer les grands classiques.
21:38 Les plus beaux spots du département.
21:41 Mais on a aussi parmi nos clients, énormément de gens qui ont tous nos livres
21:44 et qui habitent ici.
21:45 Donc eux, il faut les surprendre.
21:47 Donc c'est pour ça qu'à chaque livre...
21:49 Il y en a beaucoup.
21:50 Et puis c'est aussi ce qui nous stimule, c'est ce côté d'exploration,
21:52 de prendre les cartes, de chercher des infos sur des endroits
21:55 où il y a très peu d'infos.
21:56 Et puis d'essayer d'aller faire des photos.
21:58 Vous voyez la photo de cette couverture ?
22:00 C'est le sommet du Pic du Grand Doménon, un sommet de Beldone.
22:04 Et puis en fait, au moment du coucher du soleil, c'est juste extraordinaire.
22:07 Mais vous les rendez accessibles en mettant toujours une petite personne ici aussi,
22:11 comme sur l'autre couverture.
22:13 Vous allez nous expliquer dans un petit instant la différence entre ces deux.
22:16 Ce sont des figurants ?
22:18 Ce sont des personnes que vous rencontrez ou ce sont des personnes
22:21 qui font partie de votre travail ?
22:23 Alors ça peut être de l'autoportrait.
22:24 Je crois que c'est une couverture.
22:26 La photo, c'est de Mickael Lafrace.
22:28 Je pense qu'il s'est pris en autoportrait.
22:30 Et sur l'autre couvre, c'est une amie à moi qui a bien voulu venir avec moi
22:35 passer deux jours.
22:37 Du coup, il faut être très motivé, puisque par exemple,
22:39 on a dormi à quelques mètres du sommet du Pic du Grand Doménon.
22:42 Et ce n'est pas du tout fait pour dormir.
22:44 On a dû creuser une plateforme en pleine pente.
22:47 Et dix minutes avant de faire la photo que vous voyez là,
22:49 j'ai lâché mon duvet qui a roulé de 150 mètres de dénivelé plus bas.
22:55 J'ai dû faire une descente remontée express pour aller chercher le duvet à 150 mètres de dénivelé.
23:01 Et je suis arrivé, heureusement, j'avais encore un tout petit peu de marge.
23:04 Et là, en fait, je viens juste de jeter mon duvet et de faire la photo en catastrophe.
23:08 Voilà comme quoi ces petites choses n'auraient pas été aussi réussies,
23:13 justement, si tout s'était passé comme prévu.
23:16 La montagne, on vient d'en parler.
23:19 L'eau aussi, elle est très, très présente.
23:22 L'eau sous tous ses états aussi, c'est une fascination.
23:25 Alors, vous parliez tout à l'heure de contemplation.
23:28 En tant que photographe, effectivement, on a cette chance de pouvoir
23:31 contempler la beauté de la nature.
23:33 Et en Isère, on a une nature très riche, très variée, avec plein de climats,
23:37 plein d'altitudes différentes. Le point le plus bas, c'est vers Vienne, autour de 100 mètres.
23:41 Et le point le plus haut, c'est dans les écrins 4000, 4080, 4000, c'est un peu plus de 4000.
23:47 Et donc, on a cette variété, cette diversité en Isère.
23:49 Et effectivement, on a beaucoup d'eau, des lacs qui ont été soit,
23:52 qui sont soit naturels, comme les lacs du plateau Matheysin, soit des barrages,
23:55 comme le lac Monténard. Et c'est ici qu'a été inventé l'hydroélectricité.
23:59 L'Isère a un rapport à l'eau très, très historique, très fort, très puissant.
24:04 Et ça fait partie des territoires aussi où on a cette chance,
24:08 parce que l'eau, c'est vraiment un trésor, d'avoir des lacs, des cours d'eau, des cascades.
24:14 Et puis des couleurs qui touchent aussi avec le jour, avec la nuit, avec les distances,
24:22 avec les profondeurs. C'est absolument magnifique.
24:25 - Et puis l'architecture aussi, puisque l'Isère, la force de l'Isère,
24:29 c'est d'être un des territoires les plus composites de toute la France.
24:33 C'est un territoire qui est montagnard, qui est campagnard, qui est urbain, qui est lacustre.
24:39 - C'est très juste, oui, c'est très intéressant, parce qu'effectivement,
24:41 avant l'architecture vernaculaire, on pouvait, on était obligé de construire avec les matériaux du lieu.
24:46 Il n'y avait pas le train, il n'y avait pas les camions.
24:48 Donc, des fois, on a des villages montagnards avec des pierres de montagne.
24:52 Là, on a le château de Pupetière.
24:56 Donc, on a, comment on appelle ça ? Vous savez, les gros galets ?
25:00 On a de la brique et on a de la tuile vernie.
25:04 On a effectivement des constructions en bois, de la pierre de taille.
25:08 On a inventé le ciment. Donc, on a aussi beaucoup de ciment.
25:11 C'est Vika qui a inventé le ciment en Isère.
25:13 Donc, c'est un territoire où, effectivement, on retrouve beaucoup,
25:16 beaucoup de types de matériaux au niveau de la construction architecturale.
25:19 - Vous vous rendez compte un peu, toutes les richesses de l'Isère ?
25:21 - Oui. - C'est pas forcément un peu partout.
25:23 - Parce que... - Elle est souvent mal connue, l'Isère.
25:25 - Mais comme toute la France, en fait. - C'est ça.
25:27 - Quand on se balade, je... J'ai joué dans Lyon.
25:32 Et il y a des canaux, il y a des châteaux.
25:35 Vous pouvez vous balader de canal en canal et d'écluse en écluse.
25:40 Et c'est... Mais c'est incroyable.
25:42 Et on se dit, mais on connaît rien, en fait.
25:44 - C'est notre patron qui vous a dit ça parce qu'il vient de Lyon.
25:47 - C'est vrai. - Comme tous les départements.
25:50 - L'Isère aussi, ce qui est marrant, c'est que c'est un territoire
25:54 qui est très riche, comme on vient de le décrire,
25:56 avec plein d'inventions.
25:58 Mais les Isérois sont timides.
26:00 Il y a des départements, comme la Savoie
26:02 ou certains départements au Nauverne,
26:04 où ils sont vraiment très, très, très fiers.
26:06 Et là, on a voulu... - On est discrets.
26:08 - On a voulu que les Isérois soient fiers de leur territoire.
26:10 Et on l'a appelé "spectaculaire" un peu dans ce sens-là.
26:12 Et puis aussi parce que "spectaculaire", c'est donner à voir.
26:14 Et c'est vraiment un territoire, justement, qui est donné à voir
26:16 par sa diversité de paysages, d'architecture.
26:18 - C'est réel. - On a même des festivals culturels.
26:20 On a Jazz à Vienne, Festival Berzioz.
26:22 - La Côte-Saint-André, vous avez magnifique.
26:24 - Tous les sports qu'on pratique en Isère.
26:26 Il n'y a pas beaucoup de départements où on peut pratiquer autant de sports variés.
26:29 Il n'y a pas beaucoup de départements qui ont 12 musées départementaux.
26:32 On a à la fois la culture, la nature, le sport.
26:36 Donc on est bien logés.
26:38 - On est bien. On est très, très bien.
26:40 On est plus discrets, mais on est bien.
26:42 Et nous, on est très fiers sur Télégrenoble, justement.
26:44 Et vous avez donc édité deux livres,
26:46 les mêmes, même moi je m'y suis trompée.
26:48 Il y a deux éditions, en fait, d'un même thème avec les mêmes photos.
26:52 Qu'est-ce que c'est la différence ?
26:54 - Quand on a fondé Panorama Alpes,
26:56 on l'a fait sans regarder comment fonctionnaient les autres éditeurs.
26:59 Tout de suite, on est partis sur l'idée qu'on allait faire notre entreprise à nous
27:03 avec sa façon de fonctionner, bien à part.
27:05 Il y a eu des innovations à chaque livre.
27:08 Et pour celui-ci, il y a un grand pas en avant de Franchi,
27:12 qui est de faire une édition augmentée,
27:15 donc qui est limitée à 500 exemplaires,
27:17 qui se trouve uniquement en vente sur notre site.
27:19 - Ça, c'est lequel ? - Ça, c'est l'édition augmentée.
27:21 - Uniquement sur le site Panorama Alpes. - Voilà.
27:24 Et elle apporte deux bonus, cette édition.
27:28 On pourra accéder à du contenu, qui sont des conseils photographiques.
27:33 Donc là, on a mis quatre pages de conseils photographiques,
27:36 mais il y aura des conseils en plus sur notre site.
27:39 - Il y a des QR codes. - Voilà.
27:41 Et également, on nous demande souvent,
27:43 "Mais où est-ce que vous avez réalisé cette photo
27:45 en pointant du doigt une image ?"
27:47 Du coup, on a voulu aller plus loin que la seule image présente dans le livre,
27:50 puisque généralement, quand une image est choisie,
27:52 derrière, c'était une sortie au cours de laquelle
27:54 on en a réalisé plusieurs dizaines.
27:57 Donc, il y aura des articles avec les reportages complets de nos sorties,
28:00 également la trace GPX que l'on pourra mettre sur sa montre
28:03 pour partir à la découverte de nos sorties photographiques.
28:07 - Et ça, c'est l'édition ? - Et est-ce qu'il y a le duvet aussi ?
28:09 Est-ce qu'on peut avoir accès au duvet ?
28:11 - Les deux ? - Les deux ?
28:13 Les duvets de secours, est-ce que c'est possible ?
28:15 Les sorties auront quand même un angle spécifique,
28:17 dans le sens, pourquoi mettre des topos,
28:19 alors qu'on pourrait en trouver sur des sites très connus ?
28:22 Nous, nos sorties, elles ont vraiment comme angle
28:24 de ne pas forcément rester sur un sentier,
28:26 d'aller chercher des endroits où, d'un coup, dans le chaos de la nature,
28:30 à certains endroits, tout se met en place
28:32 pour créer une composition.
28:34 Et c'est vraiment ça, faire de la photo de paysage.
28:36 Moi, je donne des cours depuis 2012.
28:39 Mes élèves arrivent souvent au cours en pensant
28:42 que c'est la connaissance d'un réglage qui leur manque
28:44 pour débloquer leur niveau.
28:46 Alors qu'en fait, la réussite en photo de paysage
28:49 ne tient pas à un réglage, ça va tenir à un engagement personnel,
28:52 à la recherche d'une composition.
28:54 Et du coup, ces topos, ils marchent sur...
28:56 - Et des conditions aussi de la composition.
28:58 Il faut être très patient, il faut attendre, elle arrive...
29:00 - On essaie de faire des photos qui évoquent le voyage.
29:02 Le but, ce n'est pas de se retrouver bêtement chez soi,
29:05 c'est de donner l'impression, à côté de chez soi,
29:07 d'être transporté à l'autre bout du monde.
29:09 Et ça, c'est une question d'état d'esprit
29:11 plus que de réalité, vraiment.
29:13 - Exactement. Alors moi, je peux faire des très jolies photos de vous,
29:15 comme ça, avec ça, tout le monde en fait,
29:17 des photos, des photos de paysage, des petites...
29:19 Voilà, des fois, c'est bien aussi de photographier
29:21 ces animaux, ces enfants, etc.,
29:23 de se faire plaisir avec le paysage,
29:25 mais le paysage, ça s'apprend aussi.
29:27 Il ne faut pas l'oublier. Et vous êtes là aussi pour ça.
29:29 C'est un vrai métier que vous sublimez,
29:31 vraiment, c'est un bel hommage à votre métier de photographe
29:33 que vous rendez avec ce livre,
29:35 en librairie, où et sur votre site.
29:37 C'est une très belle idée.
29:39 - Il y a des dédicaces à la FNAC Vittorigo
29:41 ce samedi 2 décembre, après-midi.
29:43 - Pour ceux qui regardent en direct.
29:45 - Et puis on est mûrs du patrimoine, mais aussi du patrimoine industriel.
29:47 Et on tenait à remercier les Deupont,
29:49 qui est une entreprise du patrimoine vivant Iseroy,
29:51 ce qui a fait un formidable travail d'orfèvre pour ce livre.
29:53 - 100% Iseroy.
29:55 - Et puis quand même, on peut signaler le vernissage...
29:57 - En deux secondes.
29:59 - Le vernissage le 8 décembre, qui est ouvert
30:01 à toutes les personnes qui nous ont commandé
30:03 cette édition augmentée, parce que la salle
30:05 est d'une place limitée, donc on privilégie
30:07 ceux qui nous supportent.
30:09 - Parfait, dont nous.
30:11 - Voilà, exactement.
30:13 - Merci beaucoup à vous. On reste avec la magie en relief,
30:15 mais en mouvement, tout de suite, avec Merville.
30:17 (musique)
30:19 Oui, champion de France de magie, Merville.
30:27 C'est votre prénom ?
30:29 - Euh... pas exactement, non.
30:31 - Je m'appelle Jean-Pierre.
30:33 - Ou Jean-Claude.
30:35 - Mais Merville, il aimait bien les deux.
30:37 - Il y a une tradition chez les magiciens
30:39 de prendre un nom de scène.
30:41 - Oui, mais c'est bien, c'est très bien. Il y a du Merlin un peu dedans.
30:43 - Oui, il y a un petit peu, un côté un petit peu
30:45 médiéval, mystique, je voulais un petit peu
30:47 tout ça dans ce pseudonyme.
30:49 - Oui, alors médiéval, mystique,
30:51 et puis un petit côté un peu
30:53 grunge, on va le voir dans votre grunge,
30:55 ou un peu steampunk aussi.
30:57 Ça c'est des trucs, ouais, rock aussi, qui nous plaisent bien.
30:59 - En tout cas, Champion de France de magie,
31:01 c'était ce grand moment, donc au mois d'octobre,
31:03 contre toute attente, en fait,
31:05 contre tout autant, la... non, non,
31:07 on peut aussi...
31:09 - C'est une belle surprise quand même.
31:11 - Non, c'est pas contre toute attente, c'est absolument faux,
31:13 c'est une surprise, même si on l'attend.
31:15 Ça c'est un moment de joie
31:17 qui est explosif, ça représente
31:19 beaucoup de travail aussi.
31:21 Expliquez-nous ce Champion de France de magie, comment ça se passe en fait ?
31:23 - Alors là, les images qu'on voit, c'est les images
31:25 où je viens d'apprendre que je suis
31:27 Champion de France de magie de Seine.
31:29 Je vous expliquerai un petit peu plus.
31:31 Et effectivement, il y avait un très beau
31:33 niveau cette année, et du coup,
31:35 c'était pas forcément
31:37 gagné d'avance. - Vous étiez combien ?
31:39 - Alors, sur le championnat,
31:41 on était une vingtaine,
31:43 mais il y a beaucoup de sélections avant ça.
31:45 Mais surtout, ce qui détermine
31:47 le niveau, c'est les prix qui sont attribués
31:49 pendant le championnat.
31:51 C'est-à-dire que c'est pas du tout...
31:53 Alors, ça s'organise comme le sport, il y a des championnats
31:55 régionaux, nationaux, internationaux.
31:57 Par contre, les récompenses, c'est pas comme en sport.
31:59 C'est pas le premier
32:01 à la médaille d'or, le deuxième à la médaille d'argent,
32:03 etc. Il faut faire un minimum
32:05 de points pour obtenir un troisième,
32:07 un deuxième ou un premier prix. C'est-à-dire que
32:09 des fois, dans des championnats, si le niveau
32:11 n'est pas d'excellence, il n'y a pas de
32:13 prix attribué. Voilà, il y a un petit
32:15 peu une sorte de...
32:17 de niveau qui doit être conservé.
32:19 - On respecte encore plus la compétition.
32:21 - Voilà, c'est ça.
32:23 Et là, dans les différentes catégories de scène,
32:25 d'habitude, il y a deux premiers prix
32:27 qui sont attribués. Et là,
32:29 cette année, il y en avait trois. Donc, ça a montré
32:31 le niveau de cette édition-là.
32:33 Donc, c'était pas évident, dont
32:35 un qui avait déjà obtenu le titre
32:37 de champion de France quelques années auparavant,
32:39 donc qui était bien placé aussi pour pouvoir l'obtenir.
32:41 Voilà. Et bien, c'est tombé
32:43 sur moi. - Et il faut voir, ça, c'est incroyable.
32:45 Et en fait, c'est sur scène.
32:47 Parce qu'on a découvert votre univers
32:49 avec ce clip qui est très graphique.
32:51 C'est le teaser de votre...
32:53 de votre univers "Reborn",
32:55 la Renaissance.
32:57 En fait, votre inspiration,
32:59 votre univers, c'est quoi?
33:01 - Alors, c'est vrai que vous avez parlé de steampunk.
33:03 C'est vrai que j'aime le steampunk.
33:05 J'ai voulu créer un numéro
33:07 dans cette idée-là, mais
33:09 on me ramenait souvent
33:11 un peu à "Mad Max" aussi,
33:13 avec cette idée
33:15 de post-apocalyptique, en fait.
33:17 Et du coup,
33:19 on est venu à
33:21 adapter le décor un petit peu à cette idée
33:23 que les gens se faisaient du numéro. Parce qu'un numéro
33:25 comme ça, qui dure 7 minutes, c'est
33:27 4 ans de création pour 7 minutes
33:29 sur scène. Donc pendant 4 ans, vous imaginez
33:31 qu'il y a beaucoup d'évolution
33:33 dans le scénario,
33:35 dans la scénographie,
33:37 le choix des accessoires,
33:39 des costumes... - Des animaux.
33:41 - Des animaux aussi, parce qu'en fait, à la base,
33:43 j'avais toujours voulu... - C'était des tirs.
33:45 - Voilà. Non, j'avais toujours
33:47 voulu faire un numéro d'oiseau.
33:49 Mais dans
33:51 cet univers apocalyptique,
33:53 la belle colombe toute blanche, c'était pas
33:55 vraiment cohérent.
33:57 Et donc, on m'a soumis
33:59 l'idée d'utiliser des pigeons.
34:01 Et un numéro de ce type-là,
34:03 avec 100% de pigeons, c'est quelque chose qui est,
34:05 je crois, unique au monde.
34:07 - Il est beau, ce pigeon-là. - Oui, oui, ce sont des
34:09 pigeons d'ornement.
34:11 Et la grosse difficulté, elle est sur la taille de l'oiseau,
34:13 en fait. Une colombe, pour vous dire, ça fait 150 grammes
34:15 et les pigeons que j'utilise font 600
34:17 grammes à 1 kilo. Donc, c'est beaucoup plus technique.
34:19 - Mais il y a plus à manger.
34:21 - Il y a plus à manger, quand même. - On peut inviter plus de monde
34:23 à la fin du spectacle. - Voilà, exactement.
34:25 - Voilà, au moins, on reste dans la convivialité.
34:27 Mais là, il n'y a pas d'effet,
34:29 parce que c'est graphique, tout ce qu'on voit, c'est pas des effets
34:31 de montage. Ça, vous le faites sur scène ?
34:33 - Exactement. Oui, oui, oui.
34:35 C'est vraiment... Il n'y a aucun effet de montage.
34:37 On a voulu... Normalement, les teasers
34:39 de numéros artistiques,
34:41 sur scène, on voit des bouts de numéros
34:43 réalisés sur scène avec les lumières, etc.
34:45 Là, l'idée, c'était de faire une sorte de petite scène...
34:47 Voilà, là, ça, c'était
34:49 au Championnat d'Espagne.
34:51 - Ah, mais alors, d'accord, c'est une compétition
34:53 chantée ? Parce que vous chantez ? - Alors, je chante dans mon numéro,
34:55 oui. - Ça, c'est une...
34:57 - C'est une grosse particularité, oui. - Ça, c'est le petit truc en plus.
34:59 - Oui, oui, oui. - Oui. Parce que c'est pas...
35:01 En plus, il faut rester concentré, il faut maîtriser,
35:03 il faut... C'est une difficulté supplémentaire.
35:05 - Oui, oui. - Qui apporte au show.
35:07 - Qui apporte un petit plus, c'est vrai que...
35:09 - C'est pareil, c'est... Je crois
35:11 être le seul magicien au monde
35:13 à chanter dans mon numéro de scène, comme ça.
35:15 - Dans des continus comme ça ? - Dans un numéro
35:17 de ce niveau-là. - Vous allez être
35:19 pissé par The Voice, vous allez voir.
35:21 C'est pas juste vous chanter... - Starmania,
35:23 chantez dans Starmania. - Tout à fait.
35:25 - Alors, il y a un hommage à Starmania dans le numéro. - C'est vrai.
35:27 - Il y a des paroles qui sont empruntées à la communauté musicale,
35:29 oui, effectivement, parce que ça raconte bien ce qui se passe.
35:31 - Et donc, on est noté, hein, Championnat de France,
35:33 sur la...
35:35 l'illusion, la qualité de l'illusion,
35:37 sur l'inventivité,
35:39 sur le spectacle, le show,
35:41 la difficulté aussi de cette illusion ?
35:43 - Alors, il y a plusieurs critères.
35:45 Le premier critère le plus important, c'est
35:47 l'originalité dans le sens pas déjà vu.
35:49 Il faut
35:51 créer ses propres tours, c'est des tours
35:53 qui n'existent pas. Les apparitions que je fais
35:55 sont des apparitions que j'ai créées.
35:57 Donc, du coup, parce qu'il faut se rendre
35:59 compte que quand on fait un championnat,
36:01 le public, ce sont des magiciens.
36:03 On doit bluffer des magiciens.
36:05 - C'est encore plus fois piqué.
36:07 - Qui peuvent deviner ou
36:09 qui ont déjà... - Et surtout, les juries
36:11 sont des magiciens chevronnés
36:13 qui ont une carrière internationale
36:15 et qui...
36:17 Voilà, il faut bluffer ce genre de personnes-là.
36:19 - C'est top chef, quoi. - C'est un peu ça, c'est exactement ça.
36:21 Et on passe parfois
36:23 plusieurs mois sur un effet
36:25 qui va durer quelques secondes, quoi, seulement,
36:27 parce qu'il faut trouver de nouvelles
36:29 façons de le faire.
36:31 - Comment on va encore plus loin aujourd'hui ?
36:33 C'est dans son imagination,
36:35 c'est dans l'inspiration ? Avec les réseaux,
36:37 on voit peut-être des choses un peu... - Oui, alors, on s'inspire
36:39 de tout, de tout. Moi, pour
36:41 m'inspirer, je regarde beaucoup de films,
36:43 je vais voir beaucoup de spectacles qui ne sont pas que des spectacles
36:45 de magie. Je lis
36:47 énormément de choses aussi.
36:49 Il faut s'inspirer de tout en magie.
36:51 Des fois, je pars me promener, je fais
36:53 des magasins sans rien acheter, mais juste en regardant
36:55 partout tout ce qu'il y a et en cherchant
36:57 un petit peu d'inspiration pour
36:59 le numéro. - La magie est partout.
37:01 - Oui, c'est ça. - Mais, elle est aussi
37:03 sur ce plateau. On arrive au terme de
37:05 cette émission, mais quand même, on a...
37:07 Vous faites aussi du close-up ? - Oui.
37:09 Oui, oui, on va faire une petite expérience
37:11 ensemble. Je vais vous raconter une histoire.
37:13 - Ouais, allez. Attention. - Parce qu'en fait,
37:15 la magie, vous avez
37:17 pas mal de choses
37:19 et, moi, mon truc à moi, c'est de raconter une histoire,
37:21 ce qu'on appelle le storytelling.
37:23 Et je vais rendre un petit hommage
37:25 à mon oncle, qui était
37:27 horloger, et
37:29 il a acheté quelques petits objets qui viennent de son magasin.
37:31 Il avait un magasin du côté de Voiron,
37:33 grande rue, juste à côté de la grande église.
37:35 Et il était tout le temps à l'arrière
37:37 de sa boutique et les gens, quand ils arrivaient dans la boutique,
37:39 mettaient un petit coup sur la clochette
37:41 pour l'appeler, en fait. Voilà. Donc, c'est un petit hommage
37:43 que je veux lui rendre. - C'était pas un hôtel ?
37:45 - Non, c'était pas un hôtel, mais c'était une façon de pouvoir
37:47 l'appeler et lui, il savait qu'il y avait quelqu'un
37:49 dans le magasin qui était entré.
37:51 Et en fait, on va faire un parallèle
37:53 avec les cartes et
37:55 il faut savoir que l'horlogerie est étroitement
37:57 liée à la magie, puisque
37:59 un grand magicien qui a
38:01 créé la magie moderne s'appelait Jean-Eugène Robert-Roudin.
38:03 Il était horloger à Blois, au 19e siècle.
38:05 Et donc, mon oncle, lui, était
38:07 maître horloger et c'est pour ça que j'ai voulu lui rendre
38:09 un hommage un peu avec ce tout. - D'accord.
38:11 - Alors, Alexandre, si tu veux bien, on va recréer
38:13 une horloge. Et sur une horloge, il y en a
38:15 12 index qui indiquent les heures
38:17 qu'on peut retrouver.
38:19 Si tu choisis dans ta tête, une heure,
38:21 si tu choisis une heure, tu prends une carte
38:23 et tu la mets dessous. Si tu choisis
38:25 3 heures, tu prends un groupe de 3 cartes
38:27 et tu mets dessous. D'accord ? - Ok. - Ok. - Donc, tu choisis
38:29 une heure entre 1 et 12. Tu fais un peu dans ton coin
38:31 que moi, je ne vois pas. - D'accord. - Entre 1 et 12...
38:33 - On ne regarde pas, attention. Voilà, personne ne voit.
38:35 - Voilà, donc, tu peux essayer de me...
38:37 un petit peu de me... - On n'est au courant de rien du tout.
38:39 Personne ne sait, même moi, je ne vois pas.
38:41 - Quand j'ai choisi, je les mets et je prends la dernière.
38:43 - Le nombre de cartes qui correspond à l'heure que tu as choisi,
38:45 tu la mets dessous. - Donc, tu ne peux pas savoir du tout.
38:47 - Ok. - Ok. - Très bien. - Je n'ai pas vu la carte.
38:49 - Non, non, pour l'instant, il n'y a pas besoin.
38:51 Ce qu'on va faire, c'est qu'on va prendre 12 cartes pour recréer
38:53 une horloge. 4, 5, 6,
38:55 7, 8, 9, 10,
38:57 11, 12. D'accord ?
38:59 Et on va recréer
39:01 un cadran d'horloge devant nous. - Ok.
39:03 - Donc, ça, ça sera là. 1, 2, 3,
39:05 4, 5, 6,
39:07 7,
39:09 8, 9, 10,
39:11 11 et 12.
39:13 D'accord ? Ce qu'on va faire,
39:15 c'est que pour savoir
39:17 où on en est, en fait, au niveau du
39:19 timing, on va utiliser
39:21 encore un objet que j'ai récupéré
39:23 du magasin de mon oncle.
39:25 - Une montre à gousser. - C'est une vieille montre
39:27 goussée, comme ça. Et on va la mettre ici
39:29 parce qu'en fait, la chaîne nous permet de savoir où se termine
39:31 notre horloge, parce que c'est un cercle. Un cercle n'a pas
39:33 de début ni de fin. - D'accord. - D'accord ?
39:35 Donc, on met sur le 12, comme ça, on sait où c'est. - Ok.
39:37 - Et là, tu vas imaginer, tu vas penser à l'heure
39:39 que tu as choisi. Alors, ça peut être une heure du matin,
39:41 une heure du soir, mais quelque chose qui t'inspire
39:43 une odeur si on est proche d'un repas,
39:45 ou une... - Ou de l'apéro.
39:47 - ...attitude, ou de l'apéro.
39:49 Voilà. Tu y penses, ouais ? - Ok.
39:51 - Alors...
39:53 Ah, c'est autant une heure du matin que du soir,
39:55 visiblement. Et c'est
39:57 une heure qui peut être...
39:59 Tu dois être un peu gourmand. Ça peut être
40:01 l'heure du... Aussi bien de l'apéro
40:03 que du petit déjeuner. - Tout à fait.
40:05 - Je dirais que t'as peut-être pensé à
40:07 7h. - Oui.
40:09 - C'est bien ça ? - Oui. - Ah.
40:11 - Ok. - C'est vrai. Non, je vous assure que c'est vrai.
40:13 - L'heure du café, à 7h, c'était facile.
40:15 - Ah oui, joli.
40:17 - Ce qui serait intéressant, c'est pour savoir un petit peu,
40:19 c'est quelle carte correspondrait à l'heure
40:21 que tu as choisi ? Est-ce que tu veux bien compter
40:23 cette carte, la 7e heure ? - Alors, je parle de là.
40:25 - Ça, c'est la 12e. Donc ça, c'est 1...
40:27 - 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7.
40:29 - Est-ce que tu veux bien la retourner pour qu'on voit ce que c'est ?
40:31 - C'est le Joker. - On peut l'avoir ?
40:33 - Oui, oui. - Le Joker.
40:35 - Le Joker. - Regardez chez vous.
40:37 - OK, OK.
40:39 - Il y a rien à l'oreille. - Est-ce que tu penses
40:41 que c'est une carte spéciale, le Joker ?
40:43 - A priori, oui. Mais je suis pas
40:45 très bon en cartes. Mais je dirais oui.
40:47 - Alors pour ça, pour le savoir, il faudrait déjà que tu appelles mon oncle.
40:49 - D'accord. - Comme si tu rentrais dans sa boutique.
40:51 - Je l'appelle là ou je l'appelle... - Non, juste que c'est un petit
40:53 hommage comme ça que je voulais lui faire ce soir.
40:55 - Comment il s'appelle ? - Il s'appelle Gilbert.
40:57 - Gilbert. Gilbert !
40:59 - Et si on veut savoir si cette carte
41:01 est spéciale, il faut la comparer aux autres.
41:03 C'est comme ça qu'on peut le voir. - D'accord.
41:05 - Et en fait, si on compare aux autres cartes, tu vas voir qu'en fait,
41:07 le Joker, c'était la seule carte...
41:09 - Mais non... - La seule carte qui était imprimée.
41:11 Toutes les autres cartes du paquet sont entièrement blanches.
41:13 - Mais c'est un magicien. - Sauf la carte qui correspond
41:15 à l'heure que tu as choisie. - Mais cet homme est un magicien fort !
41:17 - Mais attends, si tu me demandes... Et le reste des cartes ?
41:19 En fait, il n'y avait aucune carte d'imprimée dans le jeu
41:21 sauf la carte qui correspond à l'heure que tu as choisie,
41:23 c'est-à-dire 7.
41:25 Ça, c'est assez génial. - Et bah oui.
41:27 - Et surtout, ce qui est super, c'est que
41:29 parfois, mon oncle s'invite à la fête.
41:31 - Ah oui, tiens, il l'appelle. - Et que si on regarde
41:33 cette montre qu'il m'avait offerte mais qu'il a jamais pu réparer,
41:35 elle est arrêtée sur une heure.
41:37 Et si on regarde sur quelle heure elle est arrêtée ?
41:39 - Oh là là, sur le 7. - C'est un magicien.
41:41 - Bravo. - Hallucinant. - Moi, pour moi,
41:43 t'es un champion du monde. - C'est... Voilà.
41:45 - T'es pas un champion de France. - Non. C'est une légende, déjà.
41:47 - Un mythique. - Bravo, Merville.
41:49 Incroyable. - Merci beaucoup.
41:51 - Vous me direz après, en discutant, on va débriefer ce moment.
41:53 C'est la magie. Voilà. La magie existe.
41:55 Vous êtes un magicien. Bravo, Merville.
41:57 - Merci beaucoup. - Et Gilbert ?
41:59 - Qu'est-ce qu'on fait ? - On va l'appeler en haut.
42:01 - On l'appelle. - Voilà.
42:03 - Et là, Gilbert ? - On lui dit, d'ailleurs, que
42:05 l'heure sonne pour le Peltacle.
42:07 - Exactement. - Le Peltacle.
42:09 - Bonne chance et un très beau séjour ici,
42:11 chez nous. - Avec grand plaisir.
42:13 - Bien sûr. Et une très belle tournée encore.
42:15 Bravo. Et puis, on espère vous retrouver encore plus haut, Merville.
42:17 - Avec plaisir. - Merci beaucoup à vous.
42:19 Et bravo de nous en avoir mis plein les yeux.
42:21 Merci à tous encore. Votre fidélité. À très vite.
42:23 (Générique)

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