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Tous les jours dans Culture Médias, Thomas Isle dresse le portrait sonore de l'invité. Ce mardi, c’est Anaïs Demoustier et Katell Quillévéré, pour le film "Le temps d’aimer" au cinéma le 29 novembre.

Retrouvez "Le portrait sonore de l'invité" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-portrait-inattendu

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Transcription
00:00 Culture Média sur Europe, 9h-11h, Thomas Hille.
00:03 Et ce matin, vous recevez Katel Kiliveré, réalisatrice du "Temps d'aimer"
00:07 et analyse de moustier.
00:09 Films à voir demain dans toutes les salles.
00:11 Et on va dresser votre portrait sonore.
00:13 Pour mieux vous connaître, des petits sons qui vous rappelleront quelques souvenirs.
00:16 Voici le premier.
00:16 Quand je rencontre un type, je pense à mon père.
00:19 Je me pose des questions, c'est dingue.
00:23 Je me demande s'il lui plairait.
00:27 Mais ça va pas, non !
00:29 C'est pour ça que je n'arrive pas à m'attacher à un mec.
00:31 Le tout premier film de Sandrine Bonner, c'était "À nos amours" de Piala.
00:35 Katel Kiliveré, vous avez 16 ans quand vous avez découvert par hasard le cinéma de Maurice Piala à la télé.
00:40 Et ça a été une grande claque, paraît-il.
00:43 Ce film en particulier, je me souviens, c'est le hasard du programme télé qui m'a fait tomber sur un sigle Piala.
00:49 Et je n'avais jamais vu un tel cinéma vérité.
00:52 Quelque chose qui soit si proche de la vie, si complexe, qui rende hommage à cette complexité de la vie,
00:59 des rapports entre père-fille, mère-enfant.
01:04 Et ça m'a bouleversée.
01:05 Ça a été important.
01:06 Et puis je crois qu'au même moment, il y a un certain garçon, Léon, grand cinéphile, qui vous fait un peu tourner la tête.
01:11 Et c'est aussi un peu pour l'impressionner que vous vous intéressez au cinéma.
01:14 Vous avez retrouvé ça !
01:16 La révélation, je ne connaissais pas Léon.
01:18 Non, parce que je veux bien l'amour de Maurice Piala.
01:20 À 16 ans, il y a surtout l'amour de Léon.
01:24 C'est vrai que j'avais un amoureux qui voulait être réalisateur et au final, qui a fait autre chose de sa vie.
01:32 Et finalement, je l'ai fait.
01:34 Vous, à peu près au même âge, Anaïs Demoustier, vous tournez ça.
01:38 Cher papa, maintenant que j'ai trouvé des crayons et du papier, il faut absolument que je t'écrive.
01:47 Il se passe tant de choses et il n'y a personne à qui parler.
01:52 Anaïs Demoustier dans "Le temps du loup" de Michaëlle Haneke.
01:56 Film où vous avez comme mère Isabelle Huppert, vous avez 15 ans et vous partez tourner deux mois et demi en Autriche.
02:03 Ce tournage, ça a été une révélation aussi pour vous, paraît-il.
02:07 Oui, "À nos amours" aussi, ça a été une révélation.
02:09 Donc finalement, on a des points communs avec Kattel.
02:13 Qu'est-ce que je voulais dire ?
02:15 Oui, ce film, c'était en effet un grand bouleversement dans ma vie.
02:20 Déjà de quitter le collège, de partir en Autriche, de rencontrer Haneke et de découvrir ce que c'est qu'un plateau.
02:28 Et tout ce que ça comporte de passionnant, d'intriguant et puis aussi de mise en danger.
02:36 J'avais vraiment l'impression que tourner, c'était aussi se jeter un peu dans le vide le temps d'une prise.
02:42 Et ça, je l'ai découvert grâce à ce tournage-là, qui était un film assez intense, dans lequel je perdais mon père.
02:47 Ce qu'on a entendu, c'est une lettre que j'ai écrite à mon père mort.
02:50 C'était un personnage qui vivait des choses assez dures et ça m'a beaucoup appris.
02:55 Vous avez commencé très très jeune le cinéma, parce que même avant ça, vous aviez déjà fait un film.
02:59 Avant ça, j'avais fait une scène dans un film, qui se tournait près de chez moi à Roubaix.
03:03 Ça s'appelle "Le monde de Marty".
03:04 Vous avez toujours baigné dans le cinéma en fait ?
03:06 Oui et non. Après le film d'Haneke, j'ai passé mon bac normalement.
03:11 Mais c'est vrai que ça arrivait tôt dans ma vie et puis c'était là.
03:15 Et puis j'étais persuadée qu'à 18 ans, j'allais aller à Paris et être actrice.
03:19 Ah c'est ça, vous aviez quand même ça en tête.
03:21 Une fois que j'ai fait le film d'Haneke, oui, j'avais ça en tête.
03:23 Allez, extrait suivant.
03:24 Vous chantez vraiment sur tout Thomas, il n'y a vraiment aucune limite de style.
03:38 Je devrais peut-être.
03:39 Non, non, allez-y, faites-vous plaisir.
03:42 Alors qu'à tel qu'il est véré, vous avez co-réalisé une série que j'ai adorée,
03:46 qui s'appelle "Le monde de demain".
03:47 C'était sur Arte, ça racontait la naissance du hip-hop français dans les années 80,
03:51 à travers les destins de Joey Starr, de Kool Chen, la formation de ce groupe NTM.
03:57 Et là aussi, on peut y voir un point commun avec votre film,
04:00 parce que c'est une fresque sur toute une époque.
04:02 Qu'est-ce qui vous a donné envie d'ailleurs de raconter le rap français ?
04:05 Je crois que vous êtes plutôt rock à la base.
04:07 À la base, je suis plutôt rock, mais mon compagnon Elie Sistern,
04:10 avec qui j'ai réalisé cette série, était plus rap que moi.
04:13 Moi, je connaissais NTM, IAM, mais je n'avais pas une vraie culture rap.
04:17 Ça arrivait un peu après, vers 20-25 ans, mais quand même, disons qu'on a été adolescent,
04:22 au moment où le rap était vraiment devenu le roi de l'industrie musicale,
04:28 et on adorait quand même l'un comme l'autre NTM,
04:31 sans doute pour le côté contestataire en fait, avant tout.
04:35 C'est vrai que c'est là que le rap rejoint le rock aussi,
04:38 c'est que c'est une musique rebelle.
04:40 Donc ça fait quand même partie vraiment de nos passions d'adolescent.
04:45 J'ai rencontré Koolshen sur "Réparer les vivants",
04:48 parce que je lui ai proposé un rôle, et voilà, on s'est liés d'amitié.
04:51 Et de là est née cette envie de raconter leur histoire,
04:56 mais plus largement l'histoire du mouvement.
04:58 Et quand on en a parlé avec lui, puis avec Didier, avec Joysta,
05:00 on s'est rendu compte qu'en fait, ça ne s'était encore jamais fait,
05:03 et qu'ils étaient d'accord, donc on est parti dans l'aventure.
05:05 Et l'acteur qui joue Joysta est fabuleux, je ne me souviens plus de son nom.
05:09 Melvin Boomer.
05:10 Il est exceptionnel.
05:11 "Le monde de demain", si vous avez l'occasion de voir cette série, c'est vraiment génial.
05:13 Mais alors vous aussi, Annalise de Moustier, la musique c'est votre truc.
05:16 C'est vous que l'on entend sur "Crush", ce titre de requin chagrin,
05:26 et il paraît que vous rêvez de jouer dans une comédie musicale un jour.
05:29 Pas trop, non.
05:30 Ah bon ?
05:31 Non, je préférerais chanter tout court.
05:34 Chanter sur scène, faire des concerts.
05:36 Je préférerais ça que...
05:38 La comédie musicale, je trouve que c'est difficile à réussir ces temps-ci.
05:41 Je ne sais pas, quand j'en vois ou quand j'en lis,
05:43 à part "La La Land", quand même.
05:45 Ah quand même, un petit "La La Land".
05:47 Voilà.
05:48 Mais Annalise a une voix exceptionnelle.
05:50 Elle a une très jolie voix, c'est ce que j'ai pu constater.
05:52 On va bientôt avoir un album Annalise de Moustier.
05:54 Mais c'est vrai que j'aime bien ça.
05:55 Mais c'est un rêve l'album, ou ça pourrait se concrétiser ?
05:57 Pour moi, les rêves sont concrétisables.
06:00 Il faut juste en donner les moyens.
06:02 Non, non, franchement, j'aimerais bien.
06:04 Mais c'est vrai que c'est quelque chose qui compte beaucoup pour moi.
06:06 Et je pense que je n'aimerais pas être...
06:08 Je n'aimerais pas faire un album et être juste interprète,
06:10 comme je le suis quand je suis actrice.
06:11 Donc si j'en fais un, il faut que j'ai du temps pour...
06:13 Pour composer.
06:14 Pour écrire, voilà.
06:15 Restez avec nous sur Rôde1 dans un instant.
06:18 La suite de Culture Média avec Kathel Kiliveré et Annalise de Moustier.
06:21 On parle de ce film "Le Temps d'aimer" qui sort dans toutes les salles demain.
06:25 Dans un instant, le premier indispensable du jour.
06:28 On file à Aix-en-Provence, découvrir une exposition avec Sarah Doraghi.
06:32 À tout de suite sur Rôde1.

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