• il y a 2 ans

Tous les jours dans Culture Médias, Thomas Isle dresse le portrait sonore de l'invité. Ce mercredi, c’est Laetitia Casta, mannequin et comédienne, pour la pièce "Une journée particulière" du 2 au 31 décembre au Théâtre de l’Atelier.

Retrouvez "Le portrait sonore de l'invité" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-portrait-inattendu

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Transcription
00:00 11h sur Rope, et ce matin, Thomas Hill, vous recevez la comédienne Laetitia Casta.
00:04 Et c'est l'heure de dresser votre portrait sonore Laetitia Casta, des petits sons qui
00:08 vous rappelleront quelques grands souvenirs. Voici le premier.
00:10 Jean-Paul, qui est cette jolie jeune fille ?
00:12 C'est une nouvelle recrute que j'ai trouvé dans mon dernier casting, qui s'appelle Laetitia,
00:17 qui est française, et qui est très très très belle, et qui est française, et qui a quel âge ?
00:21 15 ans.
00:21 15 ans.
00:21 Et c'est le premier défilé ?
00:26 Oui.
00:27 Et c'est le moment où elle doit passer. Alors, on va la laisser passer.
00:30 Donc on la laisse partir.
00:31 Vas-y Laetitia.
00:31 Voilà, on va la laisser tranquille. Elle n'a pas très envie de parler en plus.
00:36 C'est Jean-Paul Gauthier, donc le premier à vous faire défiler. Vous n'avez que 15 ans.
00:40 Comment vous vous sentez si jeune dans ce monde du mannequinat ?
00:44 Ça doit être très impressionnant au départ.
00:46 Oui, enfin c'est plus... À ce moment-là, je le vis comme quelque chose d'assez exceptionnel,
00:51 mais qui ne va pas se reproduire.
00:53 Oui, vous pensiez que ça allait être ponctuel.
00:55 Voilà, c'est ça. C'est juste un moment comme ça.
00:58 J'ai le souvenir de ma mère qui était là au défilé.
01:02 Au moment où je suis passée, elle a essayé de m'attraper.
01:04 C'est trop mignon.
01:08 Ça, c'est ce qui m'a le plus choquée.
01:10 Mais c'était assez impressionnant de voir tous ces mannequins,
01:15 de voir la fabrication des vêtements,
01:19 de tout cet enjeu finalement pour quelques minutes,
01:24 parce que ça ne dure pas longtemps un défilé.
01:26 Ça ne faisait pas partie de vos rêves de petite fille en fait ?
01:28 Non, pas du tout, puisqu'à l'époque, on ne parlait pas de ce métier comme...
01:32 Comme une carrière ?
01:33 Voilà, tout à fait.
01:34 Et vous connaissiez Jean-Paul Gaultier ou pas spécialement ?
01:36 Oui, je le connaissais comme ça, mais...
01:38 De loin ?
01:39 De loin, oui, tout à fait.
01:40 Allez, extrait suivant.
01:41 C'est deux amoureux qui se retrouvent et qui font un jeu de cache-cache en fait.
01:47 Ils s'amusent.
01:48 Le garçon se cache un peu, la fille le cherche.
01:52 Après, ils se retrouvent, ils se prennent dans les bras,
01:54 ils sont contents de se voir.
01:56 C'est deux jeunes mariés, voilà.
01:58 Et là, tu es actrice ?
02:00 Euh...
02:01 Ouais !
02:02 C'est la meilleure réaction, je trouve.
02:06 J'ai fait quoi ? Je ne sais pas.
02:07 Vous ne vous souvenez pas de ça ?
02:08 Alors déjà, je ne reconnais pas la voix.
02:11 Mais moi aussi, j'ai mis du temps à vous reconnaître, effectivement.
02:14 J'avais pas mué encore.
02:16 C'est votre première campagne de pub, en fait, c'était pour L'Oréal.
02:18 Et le journaliste vous demande,
02:20 "Est-ce que vous n'êtes pas un peu en train de faire l'actrice ?"
02:23 Et vous dites, "Oh, oui, oui, oui !"
02:26 Vous aviez déjà un peu l'envie de devenir actrice ?
02:28 Ou pareil, vous n'y pensiez pas à l'époque ?
02:30 Non, j'y pensais, c'était caché.
02:32 Je n'osais pas trop le dire parce que je trouvais ça prétentieux.
02:36 Et quand est-ce que vous avez commencé à l'affirmer ?
02:42 Il vous a fallu quelques années ?
02:43 Il a fallu que je sois sur le terrain une fois.
02:45 J'avais vraiment les projets, j'ai pu le dire, mais c'était progressif.
02:49 Justement, un projet, écoutez ça.
02:51 Tu veux savoir de quel côté est la roture ?
02:54 Tu la crois, mais t'es héros, ta bâtarde.
02:56 Moi, je connais ses parents.
02:58 Ils sont pêcheurs sur le lac.
03:00 Ils s'appellent Auguste et Eugénie.
03:03 C'est votre première pièce, ça, Lucien Casta.
03:06 On dirait une poissonnière.
03:09 C'était peut-être le rôle qu'il exigeait.
03:11 Oui, oui, totalement.
03:12 C'était une sirene, oui.
03:15 Andine.
03:17 Alors, en 2004, mise en scène par Jacques Weber.
03:19 Il paraît que c'est vous qui l'avez sollicité.
03:21 Vous avez pris votre courage à deux mains et vous êtes allée toquer à sa loge après un spectacle.
03:24 Oui, c'est vrai.
03:25 C'est vrai, c'est un texte qui m'a beaucoup touchée.
03:29 Comme je n'avais jamais fait de théâtre, il fallait bien convaincre.
03:33 Et en allant voir le Limier avec Jacques Weber, à l'époque, je crois que c'était Patrick Bruel.
03:39 Et à la fin de leur spectacle, tout simplement parce que j'ai vu Jacques Weber jouer avec des petites voitures sur scène.
03:46 Et je me suis dit que ça, en fait, je ne sais pas, ça a eu une résonance
03:50 où tout le côté imaginaire enfantin pouvait correspondre à Andine.
03:53 Et j'ai osé.
03:55 J'ai été le voir et je lui ai demandé de me mettre en scène.
03:58 Qu'est-ce qu'il vous a répondu ?
03:59 Ses bras sont tombés par terre.
04:01 Et il m'a dit mais vous n'avez jamais fait de théâtre.
04:04 Ça me paraît compliqué.
04:05 Puis il a lu la pièce.
04:07 Il me dit c'est un peu poussiéreux.
04:08 Je ne pense pas.
04:09 Je ne crois pas.
04:10 Et puis c'est compliqué.
04:11 À l'époque, on communiquait par fax encore.
04:14 Ah oui, d'accord.
04:15 Et finalement, je n'ai pas lâché l'affaire.
04:19 Je lui ai envoyé plein de fax.
04:21 J'ai essayé de le convaincre et lui dire pourquoi il fallait le faire.
04:24 Et là, il m'a dit OK, mais on va vous faire passer un casting.
04:28 Je me suis dit d'accord, c'est le jeu.
04:30 Et j'ai cru que je n'allais pas l'avoir.
04:33 Que la pièce allait se monter sans moi.
04:35 Ça s'est mal passé, les premiers essais ?
04:37 Je n'arrivais pas à...
04:39 J'avais le trac.
04:40 Oui, parce que c'était tellement important pour moi.
04:42 J'avais peur de...
04:44 Et du coup, j'étais complètement fermée.
04:46 Et puis à un moment, il m'a dit écoute, Laetitia, si tu ne le fais pas,
04:50 je suis désolée, je vais devoir prendre quelqu'un d'autre.
04:52 Et là, bon, last minute.
04:54 Donc là, petit coup de pied au fesses.
04:57 Un petit coup de pied au fesses, du coup.
04:58 Oui, un petit coup de pied au fesses.
05:00 Du coup, ça s'est fait.
05:01 Il paraît que vous avez travaillé comme une folle après.
05:03 Non, je n'ai pas eu l'impression de travailler comme une folle.
05:06 J'ai eu l'impression de devoir rattraper un temps perdu.
05:09 Vous luttez beaucoup aujourd'hui à Jacques Weber ?
05:11 Énormément.
05:12 Il a été extrêmement généreux.
05:14 C'était comme une sorte de masterclass accéléré.
05:18 Un dernier petit extrait, écoutez ça.
05:20 Vous avez lu l'histoire de Jesse James.
05:24 Comment il vécu, comment il est mort.
05:29 Ça vous a plu ?
05:30 Vous en demandez encore ?
05:33 Eh bien, écoutez l'histoire de...
05:37 Lili et Claire.
05:41 Laetitia Casta en Brigitte Bardot.
05:43 C'était en 2010 dans "Gainsbourg, vie héroïque".
05:46 Un rôle assez casse-gueule.
05:48 Et vous n'étiez pas très contente, il paraît,
05:50 de ce que Joanne Spahr avait prévu pour vous.
05:53 Donc, vous êtes allée rencontrer Brigitte Bardot.
05:56 C'est ça, directement ?
05:57 Alors, je n'ai pas eu cette chance-là de la rencontrer,
05:59 mais je l'ai eue au téléphone.
06:01 D'accord.
06:02 D'abord, je me suis dit, mais comment je peux me permettre,
06:05 moi, de jouer, d'interpréter la vie de cette personne
06:08 qui est là, qui existe.
06:11 Et par respect, je l'ai appelée.
06:14 Je lui ai demandé si ça la gênait ou si c'était...
06:18 Et comme elle a été extrêmement généreuse et enthousiaste,
06:22 j'y suis allée.
06:23 Mais si elle m'avait dit non, je ne l'aurais pas fait.
06:25 Et vous vous avez demandé quelques changements,
06:27 je crois, dans le scénario ou en tout cas dans les dialogues.
06:32 Brigitte Bardot, dans le milieu de la mode,
06:34 elle était toujours une inspiration sur ce qu'on appelle
06:36 les tableaux de bord, les mood boards, pardon.
06:40 C'était un personnage comme ça,
06:43 très, très...
06:44 Comme toutes ces actrices, Sophia Loren, Rome Ginetta.
06:46 Iconique.
06:47 Iconique, exactement.
06:48 Et donc, j'avais l'impression de la connaître.
06:51 C'est étrange, mais...
06:53 Et lorsque j'ai lu le scénario,
06:57 je n'apprenais rien d'elle, vraiment.
06:59 C'est tout ce que vous pouvez connaître d'elle.
07:03 Et en parlant avec elle,
07:05 elle m'a livré des choses tellement belles,
07:07 tellement intimes, tellement...
07:08 Je trouvais ça hyper touchant
07:10 quand elle m'a dit, oui,
07:11 quand j'ai rencontré Gainsbourg,
07:13 j'étais tellement timide,
07:14 il m'a demandé de chanter,
07:15 mais je n'osais pas.
07:17 Je trouvais ça tellement joli.
07:19 Et du coup, j'en ai parlé à Johanne.
07:20 Je lui ai dit, mais tu sais,
07:21 ce serait intéressant d'aller dans cette direction-là.
07:23 Donc, c'était plus une proposition que de dire,
07:26 je n'aime pas ton scénario.
07:27 Je voulais tout simplement faire quelque chose
07:30 et puis qu'il me permette à moi d'avoir une liberté.
07:33 Et il l'a apprécié, finalement, il l'a intégré.
07:35 Pas tout de suite.
07:36 Ah, il y a un petit égo quand même.
07:38 Il y a eu une discussion.
07:39 Mais après coup, quelques années plus tard,
07:42 on s'est croisés dans la rue.
07:43 Il m'a dit que j'avais raison.
07:45 Quelques années plus tard.
07:47 Restez avec nous sur Europe 1.
07:49 Vous écoutez Culture Média de 9h à 11h
07:52 avec aujourd'hui Laetitia Casta.
07:54 Laetitia, est-ce que vous aimez jouer ?
07:56 Jouer, c'est-à-dire des quiz musicaux, par exemple.
08:00 Vous aimez ça ?
08:01 Il est beaucoup trop tôt pour Laetitia.
08:03 On peut vous servir un coup.
08:04 Tout le monde jouera.
08:05 Bien sûr.
08:05 Mais moi, je peux vous mettre des notes, si vous voulez.

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