Quiet, la nouvelle marque de vaiselle silencieuse

  • l’année dernière

Chaque jour, découvrez la pépite du jour dans la France Bouge avec Elisabeth Assayag.
Retrouvez "La pépite" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-france-bouge-academie

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00:00 - Europe 1, la France bouge.
00:02 - Elisabeth Assayag. - La France bouge. Bienvenue si vous nous rejoignez sur Europe 1 au service de l'entrepreneuriat.
00:08 C'est du lundi au jeudi. Nous sommes ensemble de 20h à 21h. On débarre la semaine à quelques jours de Noël
00:14 avec Michel Bernardo, le président du directoire de l'entreprise Bernardo. Et oui, ce soir c'est une émission dédiée
00:22 aux arts de la table. C'est important, une belle table de Noël. Sophie Agnel, vous êtes notre coach de ce soir, déléguée générale de Ouilla.
00:29 - Flore Agnel. - Et Sophie Moritel.
00:31 Flore Agnel, vous êtes déléguée générale de Ouilla. Et comment votre table de Noël, vous, elle sera comment ?
00:36 - Alors moi, il y a beaucoup de doré, justement.
00:38 Doré et blanc. Je trouve la sobriété et je trouve comme Benjamin en début d'émission que le
00:43 contenant sublime ce qu'on a à l'intérieur. - C'est vrai et ça donne encore plus envie.
00:48 On va poursuivre dans cet univers des arts de la table avec vous, Sophie Moritel, cofondatrice de Quiet.
00:56 * Extrait de Quiet *
00:58 Pourquoi cette chanson ? Bien parce que Sophie, vous avez créé de la vaisselle silencieuse.
01:14 Je vous propose de démarrer par le pitch et ensuite on fait connaissance. C'est à vous, une minute.
01:20 - Oui, alors chez Quiet, nous avons développé une gamme de vaisselles silencieuses.
01:25 Notre objectif premier, c'est d'améliorer les conditions de travail des agents de restauration collective
01:30 qui nous servent 3 milliards de repas par an en France,
01:34 à nos enfants, à nos malades, à nos aînés.
01:38 Notre solution, donc la vaisselle Quiet, elle est issue de cinq ans de recherche et développement
01:43 en partenariat avec l'INSA et le CNRS.
01:47 En fait, ce que nous avons développé, c'est une vaisselle qui est bimatériaux,
01:50 faite de verre trempé et de polymère.
01:52 Et elle vient réduire de 85% le bruit de l'entrechoquement de la vaisselle
01:58 pour les agents de plonge, comme on les appelle.
02:00 J'en ai d'ailleurs apporté ici.
02:02 Cette vaisselle, elle est également plus solide, donc ce qui limite la casse,
02:07 et antidérapante, ce qui permet de sécuriser les plateaux et d'offrir une meilleure ergonomie aux convives.
02:14 Aujourd'hui, nous avons développé et breveté notre système de production
02:18 et nous avons besoin de lever des fonds pour passer en industrialisation.
02:22 Mais ce que j'aime surtout dire sur Quiet, c'est que c'est avant tout une histoire de rencontre,
02:26 celle d'un homme d'idées avec un homme de sciences et d'une femme créative.
02:31 Quiet, c'est une équipe qui a su embarquer 20 personnes autour de son projet grâce à la passion.
02:37 - Et c'est terminé.
02:38 - En tout cas, on a bien compris. Merci Sophie Moritel, cofondatrice de Quiet.
02:41 Donc vous êtes trois associés, c'est ça ? Je comprends bien.
02:44 Vous nous faites une démonstration.
02:45 - Oui, on va entendre la différence.
02:47 - Ne pas entendre.
02:49 - Alors là, décrivez ce que vous faites.
02:51 - Ça c'est de l'assiette classique.
02:53 - Voilà, le bruit qu'on a l'habitude d'entendre dans les plonges de haute fréquence sonore.
02:58 - D'accord.
02:59 - Et avec la vaisselle Quiet, nous venons supprimer les hautes fréquences sonores lorsque l'on empile la vaisselle.
03:05 - Le bruit est plus sourd, on dirait que c'est une sourdine de piano.
03:08 - Tout à fait.
03:09 - C'était ça, vous vous êtes inspiré de ça un petit peu ?
03:11 - Alors on s'est inspiré de l'univers dans lequel on baignait, qui est l'univers de la plonge.
03:19 Et dans lequel, on s'est inspiré de l'univers de la plonge, et dans lequel il y a beaucoup de bruit.
03:29 Il y a le bruit des machines, il y a le bruit de la vaisselle.
03:32 Et donc le bruit de la sourdine de piano, c'est une très bonne idée, c'est une très bonne inspiration.
03:38 Pour venir assourdir en tout cas ce matériau-là, effectivement on s'est dit, ça aurait pu être plein d'autres matériaux
03:44 qui viennent faire cet effet tampon, mais on a choisi celui-ci parce que quand on est dans une plonge,
03:52 on est dans un milieu qui est humide, qui est chaud, la vaisselle passe au lave-vaisselle, donc à de fortes contraintes.
03:59 Donc il nous fallait le matériau idéal.
04:01 - Alors comment vous avez mis en place tout ça ? J'imagine que c'est des années de recherche et développement ?
04:07 - Oui, tout à fait. Donc cinq ans de recherche et développement, notamment avec des spécialistes,
04:13 le fleuron de la recherche française, je le disais, l'INSA, le CNRS.
04:17 Et puis on s'est entouré de beaucoup de partenaires, donc 20 personnes qui travaillent autour de Quaiote,
04:22 qui ont su se fédérer autour de cette mission d'amélioration.
04:25 - Tout s'est passé à Bordeaux, je tiens à le préciser. Vous l'avez monté à Bordeaux l'entreprise ?
04:29 - Oui, la société est bordelaise, mais on a aussi agi sur le terrain lyonnais, puisqu'on a des partenaires qui sont aussi à Lyon.
04:36 Mais on est resté en France, ça nous tenait beaucoup à cœur de développer ce produit en France.
04:42 - Michel Bernardo, vous êtes le président du directoire de Bernardo, quel regard portez-vous sur Quaiote ?
04:47 - Bah écoutez, c'est toujours intéressant d'apprendre.
04:50 - Ça nous posait de Bernardo ou vous ça fait du bruit la personne à l'image ?
04:54 - Bah écoutez, je ne sais pas si ça fait du bruit, en tout cas c'est un joli bruit.
04:58 En tout cas, tout ce qui est recherche dans notre domaine, moi je vois ça toujours d'un oeil intéressé.
05:06 - Floreignel, vous êtes la coach de ce soir ?
05:08 - Moi je trouve ça incroyable, je vois tout de suite le potentiel que Quaiote a.
05:13 On s'imagine tous dans un restaurant extrêmement bruyant, on ressort, ça peut nous donner des acouphènes.
05:18 Là, quand on sait qu'il y a des gens qui travaillent au quotidien,
05:22 et derrière il y a réellement des maladies qui sont développées à cause de ce bruit là,
05:26 je trouve ça vraiment génial.
05:29 Et il y a un potentiel en France, mais aussi à l'international, phénoménal.
05:32 - Il y a plein de choses, c'est ce que vous disiez Sophie,
05:35 le bruit au travail c'est la troisième cause de maladie en France,
05:39 derrière l'amiante et les troubles musculosquelétiques.
05:42 Donc si je comprends bien, cette assiette elle est destinée aux hôpitaux, aux cantines scolaires ?
05:49 Pourquoi pas au restaurant dont parlait Flore ?
05:51 - Alors, notre mission première, comme c'est vraiment les conditions de travail,
05:56 et qu'on constate que ces conditions de travail sont difficiles en collectivité,
06:00 on mise d'abord sur ce marché là, puisque ce sont les personnes qui ont le plus besoin de la vaisselle Quaiote.
06:06 Ce sont des personnes qui ont un métier qui est très polyvalent,
06:10 puisqu'elles vont aussi par exemple dans les écoles nettoyer les salles de cantine,
06:14 les salles de classe, nettoyer les sanitaires, donc elles ont un métier...
06:18 - Donc vous concentrez sur la pénibilité ?
06:20 - Oui, le point de départ il vient de là.
06:22 Peut-être que c'est lié aussi à votre parcours, vous Sophie vous avez 33 ans,
06:25 vous avez passé 8 ans en entreprise, dans les lave-vaisselles ?
06:28 - Oui, tout à fait, exactement.
06:30 - Il y a un lien, c'est sûr.
06:31 - Oui, alors effectivement j'ai toujours été très intéressée et passionnée de gastronomie,
06:37 je savais que je voulais faire de la communication assez tôt,
06:41 et j'ai eu la chance de débuter ma carrière dans une société qui baignait dans cet univers,
06:46 donc les lave-vaisselles industrielles.
06:48 Et en fait, force est de constater que quand on baigne dans cet univers,
06:52 on fait d'autres constats comme celui du bruit au travail dans les plonges.
06:56 - Et comme vous avez dit dans votre pitch, c'est aussi une histoire de rencontres,
07:00 comment avez-vous rencontré vos associés, comment vous vous êtes dit,
07:02 on va franchir le pas et on va monter la boîte ?
07:05 Vous auriez pu rester salariée dans votre entreprise de lave-vaisselle.
07:08 - Oui, exactement.
07:09 Alors ça part d'une idée qui remonte à il y a plusieurs années maintenant,
07:13 l'idée d'un de mes associés qui est quelqu'un de créatif,
07:18 qui a pensé à, pourquoi pas, développer une vaisselle silencieuse
07:22 là où personne n'y avait pensé.
07:24 Et puis, il fait la rencontre d'un scientifique dans le cadre de son travail,
07:29 qui va lui dire "mais oui, c'est une idée à exploiter, effectivement".
07:33 Et puis il m'en parle, moi qui suis un profil plus créatif,
07:38 mais aussi très terre-à-terre, et qui va dire "oui, effectivement,
07:41 il y a quelque chose à faire".
07:43 Et puis petit à petit, on a su en parler autour de nous,
07:46 on est allé voir les laboratoires en pensant au début être ridicule avec notre idée,
07:50 et puis le laboratoire nous a dit "oui, ça nous intéresse,
07:54 on va travailler sur cette problématique".
07:57 Et donc, voilà, on rassemble petit à petit jusqu'à former une équipe,
08:01 chacun avec son métier.
08:02 - Vous avez dit tout à l'heure que c'était à destination des hôpitaux, etc.
08:05 ça veut dire que moi je ne peux pas en acheter pour moi ?
08:07 - Pour l'instant, non. On privilégie le milieu professionnel,
08:13 mais on l'espère un jour.
08:15 - Benjamin, tiens, on a la vaisselle qui ne fait pas de bruit,
08:19 vous avez trouvé la vaisselle qui se mange ?
08:21 - Oui, c'est le pari de la start-up SwitchEat,
08:24 qui est basée près de Nantes, et qui fabrique de la vaisselle comestible,
08:28 ou compostable, donc les pailles, les bols, les assiettes, les cuillères,
08:31 tout se mange. Ils ont commencé avec des pailles en sucre,
08:34 et ensuite, ils ont fabriqué le reste des couverts avec une céréale,
08:38 tout étant en dreche.
08:40 Les ustensiles ont même parfois un goût, il y a du goût au chocolat, fraise, citron.
08:44 Il y a plusieurs cafés, hôtels et restaurants qui utilisent cette vaisselle plutôt originale.
08:48 - Et pourquoi pas ? Vous voyez, on peut partir de Bernardo,
08:51 de la belle porcelaine bien française, de Limoges,
08:54 jusqu'en passant par Coyette, la vaisselle silencieuse.
08:56 - Je déconseille de croquer la vaisselle en porcelaine.
08:59 - Ah non, ça on veut l'admirer, on veut manger dedans, la laver.
09:01 Elle se lave comment, la porcelaine de Limoges ?
09:03 - Elle se lave au lave-vaisselle.
09:04 - Au lave-vaisselle, tout simplement.
09:06 On peut vraiment la sortir tous les jours.
09:08 Si vous êtes parmi nous, ce soir, Sophie Moritel, sur Europe,
09:11 vous êtes la cofondatrice de Coyette, cette assiette silencieuse,
09:14 c'est aussi parce que vous avez des besoins, vous êtes une jeune startup.
09:17 Elle a combien de temps la startup ?
09:19 - Trois ans.
09:20 - Elle a trois ans à peine, donc elle est en plein développement.
09:23 Parmi vos besoins, il faut déjà trouver un peu d'argent.
09:26 On est à 2, 3 millions d'euros ?
09:28 - Oui, tout à fait.
09:29 - Je me tourne vers la coach de ce soir, vers Flore Hegnell,
09:33 puisque La France Bouge, c'est une main tendue vers les entrepreneurs qui se lancent.
09:37 Flore, comment aider Sophie Moritel pour lever des fonds ?
09:45 - Je pense déjà tout simplement en ouvrant son carnet d'adresses.
09:49 Sur la levée de fonds, je peux aussi tout simplement vous mettre en relation
09:53 avec des investisseurs et des investisseuses par rapport à une levée de fonds séria,
09:57 de quelques millions d'euros.
09:59 On organise notamment début 2024 ce qu'on appelle une "woman pitch party".
10:04 Ce sont des startups fondées par au moins une femme qui pitchent chez Willa
10:08 devant une soixantaine d'investisseurs et d'investisseuses.
10:11 Ça peut être d'ouvrir le réseau.
10:13 Et puis je peux aussi vous mettre en relation avec des startups qu'on a accompagnées,
10:16 qui ont soit des enjeux similaires aux vôtres,
10:19 parce que je pense que vous avez des enjeux très importants en termes de production,
10:22 d'industrialisation, et puis derrière bien sûr de commercialisation,
10:26 ou des startups qui sont du secteur,
10:28 puisque nous on accompagne chez Willa plus de 150 startups par an
10:31 dans tous les secteurs de l'innovation.
10:33 - Donc participez à la "woman pitch party".
10:35 - Oui, et c'est une invitation que je propose à Sophie ce soir.
10:39 - C'est très important.
10:42 Elle souhaite aussi, Sophie, produire les assiettes à l'échelle industrielle.
10:47 Pour l'instant, c'est encore trop faible.
10:49 - Et j'ai noté aussi dans ce que vous disiez,
10:52 que le "made in France" était quelque chose de très important pour vous.
10:55 Là, je pense qu'il y a aussi des enjeux que Michel Bernardo partage
10:58 de notre industrie française, qui parfois est un peu mise à mal.
11:02 Je pense qu'il y a aussi tout un travail à faire de lobbying,
11:05 finalement, auprès du gouvernement.
11:07 - Ce serait quoi de faire du lobbying ?
11:09 - C'est-à-dire d'aller solliciter le ministère de l'Industrie,
11:13 de faire partie d'associations ou de collectifs dans l'industrie française,
11:18 pour finalement avoir une voix collective,
11:20 et pousser des actions concrètes pour soutenir l'industrie française.
11:24 Parce qu'on a quand même beaucoup de savoir-faire
11:26 qui sont partis au fil des dernières années.
11:28 Donc il y a vraiment des actions à mener.
11:31 Ça ne doit pas être la priorité pour vous
11:33 quand vous développez votre start-up,
11:35 mais c'est important de s'unir.
11:37 - Il faut s'unir.
11:38 Vous avez des aides, des accompagnements, Sophie, en ce moment déjà ?
11:41 - Oui, tout à fait.
11:42 Alors, on a eu la chance, dès le début de notre parcours,
11:44 d'être accompagnées par Unitech Bordeaux.
11:47 Et puis, depuis, on a profité de financements
11:50 pour lesquels on a travaillé pour les décrocher,
11:53 parce que c'est toujours important de mentionner
11:56 que les financements sont à solliciter
11:59 et sont une aide précieuse pour les start-up.
12:02 On a eu le soutien de la BPI,
12:04 on a eu le soutien de la région Nouvelle-Aquitaine également.
12:08 - La French Tech aussi, peut-être ?
12:10 - Oui, la French Tech, c'est l'aide avec la BPI, effectivement.
12:13 - OK.
12:14 - Voilà.
12:15 - Ça, c'est très bien.
12:16 Vous allez rester tous autour de la table de la France Bourge.
12:19 On va faire une petite pause.
12:20 Excellente soirée sur...
12:22 ...

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