• il y a 2 ans

Chaque jour, découvrez la pépite du jour dans la France Bouge avec Elisabeth Assayag.
Retrouvez "La pépite" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-france-bouge-academie

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00:00 - Europe 1, la France bouge. - La pépite.
00:03 - Riyad, vous allez bien ? - Ça va. - Alors vous avez 45 ans, ça fait un an que vous avez lancé Octomap.
00:08 On va revenir un petit peu sur votre parcours parce que voilà, à travers votre parcours on va comprendre encore mieux qui vous êtes.
00:14 Vous avez fait un doctorat à Limoges dans le domaine des sciences des matériaux de la céramique
00:19 et vous avez effectué une thèse sur le microscope électronique à transmission.
00:23 Je lis ce qu'on m'a donné.
00:26 Donc l'idée c'était d'aller travailler dans l'industrie et la recherche mais on peut le dire il n'y a pas énormément de débouchés.
00:31 - En fait moi j'ai fait une thèse dans la recherche fondamentale
00:35 et la microscope électronique à transmission et en fait
00:39 mon projet de thèse c'était d'étudier les interfaces, c'est-à-dire on travaille à l'échelle du nanomètre
00:45 et j'ai enseigné pendant cette période-là en fait
00:49 chez Acadomia entre autres. - Et c'était pas prévu, tout ça c'est de la coïncidence.
00:56 - Et du coup les parcours de vie ont fait qu'après j'ai rejoint l'éducation nationale.
01:00 - Donc c'est ça, vous avez donné des cours particuliers en mathématiques, là vous rencontrez un inspecteur de
01:05 l'éducation nationale, c'est comme ça que vous avez eu envie ?
01:08 - On se rencontre en fait, c'est des motivations. J'ai rencontré un inspecteur
01:13 dès le début de ma carrière en fait et on a eu des échanges constructifs et ça c'est ma donnée en vie.
01:19 - Ça a duré dix ans, prof de maths à l'éducation nationale.
01:24 - Voilà. - Et ça se passait bien en cours, mais vous avez constaté des
01:29 petits soucis chez les étudiants, chez les élèves, dans l'apprentissage des maths.
01:36 - Voilà, donc en fait je me suis rendu compte vite fait en fait que les élèves faisaient des erreurs prévisibles,
01:41 c'est-à-dire ils avaient des lacunes, ils accumulaient d'une année à une autre et en fait
01:44 tout le challenge c'était d'identifier ces lacunes très vite et de proposer une solution derrière.
01:51 - Et donc c'est comme ça que vous avez dit "je vais lancer ma boîte dans le domaine de l'éducation" donc vous intégrer HEC Challenge Plus
01:57 dans le parcours entrepreneurial, c'est un programme qui dure je crois neuf mois c'est ça ? - C'est un programme qui dure
02:02 neuf mois, quatre, cinq jours
02:05 par mois en fait et c'est un programme pour
02:10 nous ouvrir et tout simplement nous mettre le pied à l'étrier dans le domaine de l'entreprenariat. On vient de plusieurs secteurs
02:19 informatique, le medtech et ça a changé en fait ma vie. - Ça a changé votre vie pourquoi ?
02:25 - C'est des rencontres toujours, c'est des rencontres... - Il y avait des rencontres à l'éducation nationale aussi ? - Je déçous souvent mes collègues
02:32 c'est une formation qui devrait être remboursée par la sécurité sociale. - Ah c'est pour là, ça vous a fait du bien donc ?
02:37 - Oui oui, c'est impressionnant, on n'est marqué pas. En fait parce qu'on se rend compte que l'entreprenariat c'est une question de
02:43 relations humaines en fait. - Mais vous n'avez pas trouvé ça dans les salles de prof ?
02:48 - Dans le bien-être, dans la rencontre avec l'autre, vous n'avez pas retrouvé ça ?
02:54 Parce que c'est quand même l'humain aussi d'être prof, de se retrouver dans une salle de professeur,
02:58 évoquer les parcours des uns et des autres élèves ? - Si parce qu'après plus tard quand j'ai lancé
03:04 mon entreprise, ces rapports que j'avais avec mes collègues, j'avais l'équipe qui était prête en fait, c'est à dire l'ensemble de mes collègues
03:10 j'ai rencontré notamment lors des formations, donc on a vu cet échange.
03:14 L'entreprenariat en fait c'est de passer d'un problème à un autre, à cinq problèmes la même journée.
03:19 - Donc Octomap est né, vous allez nous dire concrètement ce que c'est, vous avez devant vous des boîtes, des cartes etc.
03:25 Je vous laisse pitcher puis après on va en parler tous ensemble. Allez on vous écoute.
03:28 - Réviser des maths avec ses parents, c'est source de stress et de tension.
03:34 Octomap c'est une année scolaire de mathématiques, en 20 cartes, à déplier et à compléter.
03:40 Associée avec une
03:43 250 vidéos, accessible via une application mobile.
03:46 À travers cette solution, un mix en fait entre le papier et le numérique, l'enfant
03:52 progresse,
03:55 cramble ses lacunes et
03:58 crampe ses lacunes.
04:01 C'est une solution dont le contenu a été conçu par des enseignants tous certifiés et/ou agrégés de l'éducation nationale
04:11 et fièrement fabriquée en France.
04:13 Si vous voulez plus d'informations sur la solution,
04:19 octomap.fr.
04:22 - Octomap.fr, merci pour votre pitch Riyad Ben Mastah, vous êtes donc le fondateur d'Octomap.
04:28 Marie, vous en pensez quoi ? Marie Sarmadiras, vous êtes la coach de ce soir.
04:32 - Première réaction, c'est qu'en effet c'est tout à fait dans l'air du temps.
04:35 On l'a dit déjà plusieurs fois depuis le début de l'émission, mais c'est vrai que c'est un vrai sujet
04:41 d'actualité de se rendre compte que les élèves ont besoin de se rattraper en maths.
04:44 Je trouve, pour avoir regardé évidemment votre site internet avant de venir, que l'approche est ludique
04:48 et je pense que les jeunes, les enfants, les adolescents ont besoin de
04:53 cette approche ludique pour avoir envie de se mettre au travail et le fait de combiner
04:57 numérique et papier est certainement une approche
05:00 qui a beaucoup de sens.
05:02 Donc c'est un sujet vraiment dans l'air du temps.
05:04 - Pour vous, ils cochent toutes les cases en tout cas par rapport au sujet des mathématiques. Pourquoi les élèves de secondes uniquement ?
05:10 - En fait, il fallait se lancer...
05:12 - C'est juste pour lancer la boîte, mais vous allez peut-être faire 6, 5, 4 ans...
05:14 - Non, non, non, il y a un constat en fait.
05:16 - Ah, dites-moi.
05:18 - C'est que les élèves au collège, on a une forte hétérogénéité parce qu'ils viennent de différents...
05:22 - École primaire.
05:24 - Au classe de seconde. Donc c'est là où on a un pic, si j'ose dire, de difficultés.
05:29 Et l'idée c'était d'aller vers ce niveau-là.
05:33 Et ça c'est le côté professeur.
05:36 Si, point de vue, je prends ma casquette de chef d'entreprise, j'ai regardé ce que faisaient les éditeurs.
05:41 Et les éditeurs lorsqu'ils lancent un marché et une solution, ils commencent par la seconde.
05:45 Il y a du sens par rapport à ça.
05:48 - Philippe Colléon, vous en pensez quoi ?
05:50 - Non, d'abord tout ce qui peut aider les élèves, c'est une très très bonne idée.
05:55 Je pense qu'on parle très souvent de l'illettrisme, pas assez des numérismes en France.
06:00 C'est-à-dire qu'il y a 20%, je crois, des gens qui ne savent pas compter.
06:04 Et que tout ce qui peut aider...
06:07 Et que les mathématiques, c'est aussi du français.
06:10 C'est-à-dire qu'en fait, beaucoup d'enfants ne comprennent pas la consigne.
06:14 Et très souvent vous expliquez avec d'autres mots la question, et ils ont la réponse.
06:19 Mais ils ne comprennent pas la question.
06:21 - C'est vrai. Moi je trouve qu'il y a aussi dans les mathématiques, il y a quelque chose avec le professeur.
06:25 Il y a quelque chose qui se passe ou qui ne se passe pas avec son prof.
06:29 On a tous eu des profs qu'on a adoré en maths.
06:32 - Et on était très bons. - Et on était bons, et on fait les exos en rentrant à la maison.
06:35 Et d'autres, on n'a plus envie.
06:38 Est-ce que vous, Rian, vous êtes... - C'est prouvé, ça, il y a des études là-dessus ?
06:42 - Il y a des études, c'est prouvé scientifiquement, c'est dur de dire.
06:45 Il y a notamment les études d'un chercheur néo-zélandais, John Hattie.
06:49 Il a écrit un bouquin, "L'apprentissage visible".
06:52 C'est une synthèse de mémoire, 50 000 études.
06:57 Et un des premiers facteurs, le premier facteur important, c'est la relation enseignant-élève.
07:04 - C'est fou. - Moi, souvent, je disais, dans les réunions parents-profs,
07:09 des fois, les parents me disent "ah ouais, mais il n'aime pas tel prof".
07:13 Et je dis "ben, il faut résoudre le problème".
07:15 - Mais comment on va pas dire au prof de partir ? - Non, c'est pas au prof de partir.
07:18 - Non, mais on fait comment ? Il faut résoudre le problème.
07:21 C'est une personnalité, un professeur, c'est un adulte, on ne va pas le...
07:24 - En fait, le défi dans l'enseignement, c'est la personnalisation de l'apprentissage.
07:30 Tout le défi, il est là, c'est-à-dire à l'enseignement.
07:33 - Exactement, et je me disais, en regardant votre offre,
07:37 aussi, peut-être d'essayer de changer encore plus la méthodologie.
07:40 Ce dont on se rend compte, j'ai l'impression, c'est que les enfants,
07:42 il y a une méthodologie qui est la méthodologie française de l'apprentissage des mathématiques,
07:46 qui a aussi ses propres limites pour certains élèves.
07:49 Est-ce qu'il n'y a pas, si on va dans cette dimension ludique,
07:52 un fil à tirer encore pour essayer de travailler sur des concepts
07:56 plutôt que sur des maths, si vous me donnez une équation ?
07:59 Peut-être que si je ne suis pas faite pour le système éducatif,
08:02 ça ne va pas me parler, quand si c'est un problème,
08:04 comme nos grands-parents en faisaient d'ailleurs à l'école du certificat d'études,
08:07 concret, avec une histoire, peut-être que ça pourrait mettre davantage le pied à l'étrier.
08:12 Et en feuilletant votre offre, je me disais, c'est peut-être la dernière chose qui manque,
08:15 c'est peut-être dans chacune des 20 fiches, d'avoir aussi un exemple concret,
08:19 une histoire qui n'a rien à voir.
08:21 - Parce que au recto, on a la leçon avec des exemples,
08:25 et au verso de la carte, on a des exercices par niveau de difficulté.
08:29 - Voilà, donc en fait, on a une synthèse sous forme de carte mentale, ça c'est le recto,
08:34 ça permet à l'élève de restituer ses connaissances, de vérifier les lacunes,
08:38 et tout a été conçu en tenant compte des erreurs typiques des élèves.
08:43 Par exemple, si je prends un chapitre, la notion de variation,
08:47 c'est à côté de la notion de signe,
08:49 parce qu'en fait, il y a des élèves qui confondent entre signe et variation.
08:52 Ce que je disais tout à l'heure, c'est du français.
08:54 Au verso, vous avez des exercices par niveau de difficulté,
08:58 et donc des problèmes, où l'intérêt de ces problèmes, c'est la démarche d'investigation.
09:02 - Je n'ose pas essayer d'en faire une.
09:04 - C'est trop compliqué déjà, entre les signes et les variations, moi j'ai des achats à faire.
09:09 - C'est très simple.
09:11 - C'est hyper simple, je le dis.
09:12 - Tu vas te prendre un cours de maths en direct.
09:14 Niveau seconde.
09:16 Philippe Colléon.
09:18 - C'est intéressant, les meilleurs profs de maths chez nous,
09:22 sont des profs qui ont détesté les maths à l'école, qui étaient mauvais.
09:26 Pourquoi ? Parce qu'ils savent ce que c'est qu'une difficulté.
09:29 Quelqu'un brillant en mathématiques ne comprend pas qu'on ne comprenne pas.
09:33 - C'est vrai.
09:34 - Et les maths, c'est un déclic, et à un moment, ça devient un jeu.
09:37 Et c'est là que je rejoins un petit peu ce que vous disiez,
09:40 il faut rendre ça ludique.
09:41 Les mathématiques, c'est un jeu.
09:43 Il faut que ça devienne un jeu.
09:45 - C'est une histoire de tous les jours.
09:46 - C'est une histoire de tous les jours, c'est ça, moi, c'est ce que j'essaye de dire à mes enfants.
09:49 On l'utilise tous les jours pour aller acheter des fruits et légumes,
09:52 pour vos soldes Benjamin, pour aller au supermarché.
09:55 Tous les jours, on utilise des mathématiques.
09:57 Allez, on va essayer de faire un petit problème niveau seconde.
10:00 Pendant une petite pause musicale, on va écouter les Beatles.
10:04 "Here Comes the Sun" sur Europe 1.

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