Thomas Jolly

Europe 1

ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : bit.ly/radioE1 Tous les jours dans Culture Médias, (nom du chroniqueur) dresse le portrait sonore de l'invité. Ce lundi, c’est Thomas Jolly, metteur en scène de Starmania.  Retrouvez "Le portrait sonore de l’invité" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-culture LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video                                  Nos nouveautés : http://bit.ly/1pij4sV                                  Retrouvez-nous sur :                                 | Notre site : http://www.europe1.fr                                 | Facebook : https://www.facebook.com/Europe1                                 | Twitter : https://twitter.com/europe1                                 | Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts                                 | Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Transcript

00:00 J'aurais voulu être un artiste

00:06 Pour pouvoir faire mon numéro

00:12 Quand l'avion se pose sur la piste

00:18 Culture Média aux couleurs de Starmania

00:21 Vous allez être frustrés parce qu'on va écouter beaucoup d'extraits de Starmania

00:25 Mais c'est vrai que les chansons en entier vont nous manquer

00:28 Vous pourrez les voir à la scène musicale du 14 novembre à partir de mardi prochain jusqu'au 28 janvier

00:32 Et puis en tournée dans toute la France

00:34 Zenith de Toulouse, Zenith de Nantes, Zenith d'Auvergne, à côté de Clermont-Ferrand, à Douai ou encore à Strasbourg

00:40 Thomas Hill vous recevez ce matin, Thomas Joly, le metteur en scène de Starmania

00:44 Et puis on en écoutera une en entier tout à l'heure, je vous dis pas encore laquelle

00:48 Ce spectacle ça marche bien sûr parce que les chansons sont formidables

00:52 C'est que des tubes mais aussi grâce à votre mise en scène folle

00:55 Et notamment je dois dire aux lumières qui m'ont vraiment impressionné à la scène musicale

01:00 J'ai vu que vous aviez absolument voulu que ce soit le même spectacle lors de votre tournée

01:04 Mais je vois pas comment c'est possible

01:06 Parce que l'installation en lumière de la scène musicale c'est quelque chose d'unique

01:10 C'est effectivement un très gros dispositif

01:12 Mais j'ai la chance d'avoir une très belle et très efficace équipe technique

01:16 Très impliquée, qui transporte le spectacle partout en France

01:19 Et c'est exactement le même

01:21 Mais ce dispositif en fait, vous savez un Zenith, on vient de les citer

01:24 C'est juste une grande boîte vide en réalité

01:26 Et quand j'ai compris ça, qu'on pouvait venir avec sa propre scène dans un Zenith

01:30 J'ai dit peut-être on pourrait la truquer cette scène

01:33 Peut-être on pourrait la inventer à une machine avec toutes ses lumières

01:37 Pourquoi ? Parce que Starmania, c'est quand même, on oublie ça d'ailleurs

01:40 Starmania est le nom d'une émission pour devenir star

01:43 Un peu comme d'ailleurs Star Academy vient d'être relancée

01:45 Une plamandon avait inventé la Starac avant tout le monde

01:48 En fait exactement

01:49 Et donc cette Starmania qui occupe tous les personnages

01:52 En gros c'est l'idée d'exister, d'être dans la lumière

01:55 Ou par la politique, ou par la chanson, ou par la télévision, etc.

02:00 Les médias, tout ça, le cinéma

02:02 Donc c'est toujours un combat avec la lumière

02:04 En tout cas une aspiration vers la lumière

02:05 Et un combat entre les forces noires de la mélancolie, de la dépression

02:08 Du sentiment de ne pas se sentir vivant

02:10 Et la volonté absolument d'exister

02:12 Donc c'est un peu logique que ces personnages soient coincés dans une boîte de lumière

02:16 Vous l'écoutiez vous Starmania quand vous étiez jeune ?

02:18 Mes parents

02:19 Mes parents avaient l'album, le fameux album

02:22 Tout bleu

02:23 Et j'écoutais, je ne comprenais pas bien

02:27 L'histoire, plus politique, plus sociale

02:30 Mais je sentais qu'il y avait quelque chose de théâtral

02:32 D'ailleurs les noms des personnages

02:33 Johnny Rockfort, Stella Spotlight, Ziggy

02:37 Ça me disait quelque chose un peu de cartoonesque

02:40 Et d'ailleurs c'était une référence pour Luc Plamondon

02:42 Donc j'écoutais sans comprendre

02:44 C'est au cours d'un voyage dans le sud de la France en voiture

02:49 Que j'ai mis un live, celui de 94

02:52 Sur tout le trajet

02:54 Et là j'ai découvert qu'il y avait des intermèdes

02:56 Et qu'il y avait une vraie histoire derrière les chansons

02:58 Alors écoutez cet archive d'Europe 1

03:00 On est en 1979, donc on est 6 mois avant la première de Starmania

03:04 Et Michel Berger, le compositeur, est interviewé par un certain Coluche

03:09 J'ai eu l'impression encore en écoutant le disque

03:13 Que c'est probablement la dernière fois que tu t'attaques à un tel boulot

03:18 Ah oui, t'as tout à fait raison

03:20 Parce que c'est tellement énorme

03:22 Ça fait pas très doué de dire ça

03:25 Mais c'est vraiment beaucoup beaucoup de travail

03:27 En plus du travail idiot, c'est pas forcément le travail de faire

03:31 Oui la création, c'est pas...

03:32 La création c'est tous les petits ennuis pratiques

03:35 Par exemple moi je voulais travailler avec un Québécois

03:37 Qui s'appelle Luc Plamondon, qui travaillait à Montréal

03:40 Alors déjà pour travailler avec un type qui habite Montréal, c'est déjà pas common

03:43 Il a écrit les paroles des chansons ou c'est toi qui les as faites ?

03:45 Non non, c'est lui qui les a écrites

03:47 C'est l'auteur qui a écrit pour Diane Dufresne et puis des tas de gens là-bas

03:51 Et qui est un vrai auteur de spectacle

03:53 Parce que moi je voulais faire d'abord une histoire, un spectacle

03:55 Pas une suite de chansons du tout

03:57 On a sorti un disque avec des extraits

03:59 Mais faut que les gens s'ennuient pas pendant 2 heures

04:01 Il avait déjà cette préoccupation

04:04 Et vous entendez, il dit pas comédie musicale

04:06 Il dit je vais faire un spectacle

04:07 D'ailleurs il était contre la nomination comédie musicale

04:11 Et effectivement c'est d'abord ce qui est très très beau

04:14 C'est l'alliance de ce compositeur de génie qui était Michel Berger

04:18 Et de cette auteur, de cette plume incroyable qui est Luc Plamondon

04:21 Et la grande chance que j'ai eue

04:23 C'est que j'ai pu pour cette création

04:25 Vraiment rentrer dans toutes ses archives

04:28 Avoir l'occasion que Luc Plamondon

04:30 De travailler avec lui, qu'il m'ouvre ses tiroirs

04:32 Avec les choses qui sont rayées à la main, dans la marge et tout ça

04:36 Et pour toute la musique de Michel Berger

04:38 Grâce à Raphaël Amburger, son fils

04:40 Et Brooke Derwitte, le dernier compagnon de France Gall

04:42 J'ai pu aussi accéder à ses archives musicales

04:44 Où on entend Michel Berger chercher les mélodies etc

04:47 Et donc rentrer vraiment dans l'ADN de Starmania

04:49 Pour le rendre aujourd'hui dans le spectacle

04:51 - Vous vous avez dit oui tout de suite ou ça vous a fait peur ?

04:53 - Immédiatement, mais immédiatement

04:55 - Il parait que Luc Plamondon pensait que vous alliez dire non

04:57 - Oui c'est ça, l'histoire c'est ça

04:59 C'est qu'il pensait que je dirais non

05:01 Mais c'est impossible, quitte à faire

05:03 Moi j'arrive du théâtre et de l'opéra

05:05 Et la comédie musicale

05:07 Je sais pas, Sweeney Todd, Le Magicien d'Oz

05:10 Switch Charity, Chicago

05:13 Tout ça moi c'est des spectacles que j'adore

05:15 Des films et des spectacles que j'adore

05:17 Et j'adorerais les mettre en scène

05:19 Donc quitte à faire une comédie musicale

05:21 Même si on n'a pas le droit de dire comédie musicale

05:23 - Opéra rock - Opéra rock

05:25 Moi je pense qu'il faut, autant faire celle

05:27 Qui a un peu inventé le genre ici en France

05:29 Qui a été la plus alternative

05:31 La plus hybride, la plus rock

05:33 La plus folle

05:35 Oublions pas que c'est quand même Michel Berger et Luc Lamond

05:37 Des trentenaires qui font une espèce de truc

05:39 Qui n'existe pas

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