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L'avocat de Monique Olivier, Richard Delgenès, était l'invité du Live Toussaint à la veille de son procès. Elle est jugée à partir de ce mardi pour trois crimes à la cour d'assises de Nanterre.

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Transcription
00:00 Richard Delgenes, l'avocat de Monique Olivier, l'ancienne compagne de Michel Fourniret.
00:05 Bonjour maître.
00:06 – Bonjour.
00:07 – Votre cliente est jugée à partir de demain devant la cour d'assises de Nanterre
00:12 pour complicité dans trois affaires d'enlèvement,
00:15 dont celui d'Estelle Mouzin, affaire retentissante, c'était en 2003.
00:23 Dans quel état d'esprit est Monique Olivier avant ce procès ?
00:28 – Bon écoutez, avant ce procès, Monique Olivier,
00:30 elle s'interroge surtout de l'absence de Michel Fourniret qui est décédé,
00:34 et du coup la question se pose pour elle de savoir
00:37 si elle va assumer la responsabilité de tout ce parcours criminel à elle seule,
00:41 et c'est ce qui l'angoisse, mais enfin bon, jusqu'à preuve du contraire,
00:43 elle doit répondre de ses actes, donc les angoisses de Monique Olivier,
00:46 je lui ai toujours dit, c'est ce qui passera en second plein.
00:48 – Bien sûr, est-ce qu'elle va tout dire,
00:52 ou bien se contenter de répéter ce qu'elle a déjà dit à la juge ?
00:56 – On pose souvent la question de savoir si elle va tout dire,
00:58 et je réponds toujours, elle a tout dit.
01:00 Donc ce qu'on attend d'un tribunal, et d'une cour d'assises en particulier,
01:03 c'est qu'on répète ce qu'on a déjà dit aux juges d'instruction,
01:06 il n'y a jamais de découverte ou de choses nouvelles dans un procès,
01:08 ou rarement, puisque les juges d'instruction vous renvoient pour être jugés
01:11 sur des choses que l'on connaît, et que vous avez reconnues.
01:14 Donc Monique Olivier a fait des aveux complets,
01:15 on connaît tous les parcours des différents crimes, heure par heure si vous voulez,
01:20 donc ce qu'on attend d'elle, c'est qu'elle puisse réitérer ses aveux, ni plus ni moins.
01:23 – Vous savez très bien, Maître, que nous ne savons pas par exemple
01:25 où est le corps d'Estelle Mouzin.
01:27 – Oui, mais elle a dit où il était.
01:29 Ce qu'on attend de Monique Olivier, c'est qu'elle dise où il est.
01:31 – On a cherché, on n'a pas trouvé.
01:33 – Oui, mais ce n'est pas parce qu'on ne l'a pas trouvé,
01:35 qu'elle n'a pas dit où il était.
01:36 Après, les experts, les différents experts qui se sont déplacés lors des fouilles,
01:40 ont pu expliquer la raison pour laquelle le corps ne pouvait plus y être.
01:44 Il y a des explications pour ça.
01:46 – Alors, évidemment, vous l'avez dit, elle comparait seule,
01:51 qu'est-ce que ça change au fond, à ce procès ?
01:55 – Déjà, ça change pour Monique Olivier sa perception du procès,
01:58 l'angoisse qu'elle peut avoir avant d'y aller,
02:00 mais à comprendre que moi ce que j'attends d'elle,
02:02 et ce que tout le monde attend, c'est qu'elle puisse participer
02:04 et répondre aux questions qui lui sont posées.
02:06 À partir du moment où elle s'angoisse, elle a une psychologie
02:08 qui fait qu'elle peut se fermer aussi et avoir peur de répondre aux questions.
02:10 Moi ce que j'attends, c'est qu'elle puisse libérer sa parole, qu'elle parle,
02:12 parce qu'elle le doit de toute façon, c'est comme ça que les choses s'agencent.
02:16 Donc par rapport à ça, l'absence de Michel Fourniret, pour moi, elle ne change rien.
02:23 Mais moi je parle en tant qu'avocat, parce qu'au premier procès,
02:25 il est arrivé avec un petit écriteau en disant "sans huit clous",
02:27 pas un mot, donc il ne parlait pas, si vous voulez.
02:29 Donc, de facto, Monique Olivier répondait à la place de Michel Fourniret
02:32 lors du premier procès.
02:33 Au second procès, il avait un peu moins sa tête, donc il ne parlait pas trop.
02:36 Et puis aujourd'hui, il n'est plus là, la boucle est bouclée,
02:38 donc de toute façon, pour moi, ce n'est pas un paramètre, Michel Fourniret.
02:40 Enfin, en tant que tel, pour la défense de Monique Olivier.
02:42 - Justement, revenons à votre cliente, Monique Olivier, elle a 75 ans.
02:45 - Oui.
02:46 - Quel est son état de santé ?
02:47 - Correct.
02:48 - Et son état de santé psychologique ?
02:51 - Correct.
02:51 - Donc, elle est parfaitement en état de répondre à toutes les questions.
02:54 - Elle est en état de répondre aux questions, il n'y a pas de difficultés.
02:56 - Oui.
02:57 On évoquait la disparition d'Estelle Moussin, il y a aussi le corps de Marie-Angèle Domesse,
03:05 c'est une des affaires qui va être traitée.
03:08 Et puis, pour Johanna Parish, là, ce sont les détails de l'enlèvement qui manquent.
03:14 Le père de Johanna a toujours été assez clair avec les enquêteurs sur le rôle de Monique Olivier.
03:19 Johanna ne serait jamais partie seule avec un homme, dit-il,
03:23 mais elle aurait pu faire confiance à une femme.
03:26 Est-ce qu'elle va répondre sur ce point précis ?
03:28 - Monique Olivier a déjà répondu à son implication.
03:31 Elle a dit qu'elle avait participé.
03:33 Il n'y a pas dans les propos de Monique Olivier, dans ses aveux,
03:37 au jour d'aujourd'hui, au jour où s'ouvre le procès, de zones d'hommes par rapport à ça.
03:40 Les gens qui ont eu accès au dossier pourront vous dire,
03:43 sur les disparitions des différentes jeunes filles,
03:45 quelle est la participation de Monique Olivier puisqu'elle l'a reconnue in extenso.
03:49 Je pense qu'il n'y a pas de zone d'hommes par rapport à ça.
03:51 Qui elle a aidé à faire monter dans le camion pour aider Michel Fourniret, etc.
03:55 Tout est dit, tout est su.
03:57 - Alors, vous disiez à l'instant, elle a tout dit.
04:02 On n'a jamais tout dit.
04:04 On a encore des choses à dire, probablement.
04:08 Des regrets ?
04:10 - Je considère que dans un parcours criminel comme celui de Monique Olivier,
04:17 les regrets n'ont pas tellement de sens.
04:20 Parce que quand vous êtes face à des parents qui ont perdu leur enfant,
04:23 que vous êtes l'accomplice du criminel,
04:26 venir exprimer des regrets, ça n'a pas de sens.
04:29 Déjà, les gens ne peuvent pas l'entendre.
04:30 Puis, est-ce que ça apporte quelque chose à quelqu'un ?
04:32 - Et puis ensuite... - Ça, c'est votre interprétation, maître.
04:35 - Oui, c'est mon interprétation. - On l'entend, mais...
04:39 Après tout, demander pardon, ça peut avoir un sens.
04:43 - Bien sûr, mais vous avez raison. - C'est une question.
04:46 - Non, mais vous avez raison. Demander pardon, je sais qu'elle l'a fait.
04:49 Une fois que vous êtes au tribunal ou à la cour, vous avez dit "je regrette".
04:52 - Oui, mais vous êtes face aux personnes, face aux familles.
04:54 C'est ça qui est différent.
04:56 - Oui, mais il y a deux choses qu'il faut comprendre.
04:59 La première, c'est vous exprimer des regrets.
05:01 Les victimes l'entendent.
05:03 Mais tout ça, est-ce que ce n'est vraiment pas accessoire
05:08 par rapport à la réalité des crimes ?
05:09 - Ça dépend. Ça dépend si vous considérez que votre cliente est un être humain ou un monstre.
05:13 - Non, ça n'a rien à voir. - Si vous estimez que c'est un monstre,
05:15 effectivement, il n'y a pas de regrets ou de pardons à faire.
05:18 - Non. - Si c'est un être humain,
05:19 et je pense que c'est quand même votre ligne de défense, maître...
05:24 - Mais vous avez une interprétation tout à fait étrange des regrets,
05:28 l'expression des regrets.
05:29 C'est-à-dire que les victimes, elles viennent pour avoir une sanction d'un auteur de fait.
05:34 D'accord ? Ce n'est pas l'Église.
05:36 Donc, Monique Olivier exprime ses regrets. Elle, elle le fait.
05:39 D'accord ? Mais la façon dont les choses se rendent compte,
05:41 les regrets que vous exprimez, et la façon dont les gens viennent l'entendre,
05:44 c'est deux choses bien différentes.
05:45 - Là où vous avez raison, maître, c'est que je pense que les familles
05:48 attendent plus, j'allais dire, d'informations, de renseignements, de détails, que de regrets.
05:54 - On n'est pas d'accord. - On est d'accord. On est d'accord là-dessus.
05:57 Mais comme vous nous avez dit, elle ne dira rien de plus,
06:00 c'est pour ça que je vous demande si elle va au moins exprimer des regrets.
06:04 Parce que si elle vient et qu'elle ne dit rien de plus...
06:05 - Mais elle ne peut pas... Attendez.
06:07 Quand on dit dire quelque chose de plus, ça veut dire de plus que ce qu'on a déjà dit.
06:11 Partiellement, vous avez tout dit. Qu'est-ce que vous voulez savoir de plus ?
06:14 On ne va pas inventer des choses. Donc, dire des choses, c'est juste...
06:18 - C'est parce que vous supposez qu'elle a tout dit, maître.
06:20 - Mais non, non, non, non. - En tout cas, vous voulez l'affirmer.
06:21 - Non, non, non, non, non, non, non, c'est objectif. C'est factuel.
06:24 - C'est objectif. - Sur la disparition, sur les disparitions,
06:28 on sait, minute par minute, heure par heure,
06:31 du moment de l'enlèvement de la préparation jusqu'à la mort.
06:34 - Elle peut avoir menti. - Mais non, puisqu'elle s'implique.
06:36 - Elle peut avoir menti.
06:39 Elle peut avoir indiqué un mauvais endroit pour un lieu de fouille.
06:43 Elle peut avoir omis une vérité.
06:47 Ce sont des choses qui sont banales, pardon, dans n'importe quel dossier criminel.
06:51 - Oui, mais à partir du moment où elle dit qu'elle a fait monter la jeune fille,
06:54 qu'elle l'a vue et qu'elle a été une complice active,
06:56 qu'elle s'incrimine seule alors qu'on n'a pas d'élément,
06:58 et si elle ne le dit pas, personne ne peut la condamner pour ça.
07:00 Je rappelle quand même une chose, vous ne semblez pas avoir bien compris,
07:03 c'est que si Monique Collier ne fait pas d'aveu en s'incriminant,
07:06 elle n'est pas jugée. - Bien sûr.
07:07 - C'est-à-dire que par rapport à ce qu'elle dit,
07:09 il n'y a aucun élément qui permet de la faire juger.
07:10 Donc il faudrait qu'elle mente sur son incrimination.
07:12 - Non, elle peut tout à fait, en effet, vous avez parfaitement raison de le signaler,
07:17 elle s'incrimine. Après, on peut s'incriminer partiellement.
07:22 - Oui, on peut aussi le mal faire.
07:23 - Non, parce que c'est une autre question que je voulais vous poser.
07:27 Il y a aussi beaucoup de questions sur d'autres affaires
07:30 qui ne sont pas évoquées dans ce projet, des affaires non élucidées.
07:35 Il y a 20 traces d'ADN féminin trouvées dans les affaires des fournirait.
07:42 Et on ne sait pas non plus, par exemple, ce qui s'est passé entre les années 90
07:45 et entre le début des années 90 et 2000.
07:47 Il y a un trou noir sur cette période.
07:50 Donc il y a encore des réponses à trouver.
07:55 - Vous avez raison, mais c'est…
07:57 Monique Olviel va commencer un procès qui va durer trois semaines environ,
08:02 sur trois disparitions.
08:03 Le procès l'amène à répondre et à être jugée, condamnée,
08:07 par rapport à ces trois affaires-là.
08:10 Ce n'est ni le lieu ni l'endroit pour aborder d'autres affaires, d'autres victimes.
08:13 Je pense que ce serait faire offense déjà aux gens qui viennent
08:17 pour avoir des réponses à leurs questions.
08:18 Et tout mélanger, ce n'est pas très bon.
08:20 - La question pourrait lui être posée par le président du tribunal.
08:26 - Non, parce qu'il est chargé de procéder à un jugement sur des faits,
08:31 pas d'autre chose.
08:32 Mais ça, c'est justement à lui de faire rappeler ça.
08:35 Mais en revanche, là, vous avez raison,
08:36 c'est qu'on a retrouvé 20 ADN à peu près qui sont en cours d'exploitation.
08:39 Là, par contre, oui.
08:41 Et en revanche, ce qui va se passer, c'est que lorsque nous aurons trouvé,
08:44 les services d'enquête auront trouvé à quoi ces ADN correspondent
08:48 comme type de victime potentielle,
08:49 Monique Olivier pourrait être amenée à répondre.
08:51 Mais ça peut être aussi dans la période blanche que vous évoquiez,
08:54 92 000, où elle n'a pas nécessairement participé avec Michel Fourniret.
08:59 - Au fond, il y a une question centrale dans ce procès.
09:06 Et on aura peut-être une réponse.
09:09 Monique Olivier était-elle celle qui obéissait dans le couple
09:14 ou était-elle celle qui manipulait dans le couple ?
09:20 C'est la grande question.
09:22 - Oui, c'est la question du...
09:25 J'espère qu'on pourra aborder concrètement cette question lors du procès
09:28 et y trouver des réponses,
09:29 parce que jusqu'à présent, chacun est parti de son postulat de départ.
09:33 Alors pour certains, elle est soumise, pour d'autres, elle est manipulatrice.
09:37 Donc moi, j'ai ma vision des choses, que j'espère être objective.
09:42 Pour moi, j'ai sollicité pour répondre à cette question-là
09:46 un collège d'experts aux juges d'instruction.
09:49 J'ai fait désigner trois experts spécialistes dans les tests de caution intellectuelle.
09:52 Parce qu'en Belgique, les experts avaient calculé un caution intellectuelle de 95.
10:00 Et en France, quelques semaines après, on passe à 131, si vous voulez.
10:04 Et on fait des liens, enfin certains experts ont fait des liens qu'ils ne devaient pas faire
10:08 entre l'intelligence et la manipulation, en disant
10:10 "elle est tellement intelligente qu'elle nous manipule nécessairement".
10:13 Et on est parti comme ça pendant dix ans.
10:15 Mais moi, je sais que c'est pas le cas.
10:17 Et les gens, Madame Kéry, juge d'instruction à Paris,
10:20 qui a résolu ces trois affaires, sait que c'est pas le cas.
10:23 Elle n'en fait d'ailleurs pas état dans son ordonnance de renvoi de mise en accusation.
10:25 Mais j'ai demandé une contre-expertise là-dessus
10:28 et j'ai fait désigner un collège d'experts.
10:29 Et on arrive à un caution intellectuelle de 91 moins qu'en Belgique.
10:33 Et on nous la décrit comme une personne, comme en Belgique en réalité,
10:36 comme une personne soumise.
10:37 Et il faut faire attention parce que c'est pas elle qui vous manipule,
10:40 c'est vous qui la manipulez.
10:42 C'est-à-dire que quand vous lui posez des questions,
10:44 il faut bien comprendre sa psychologie.
10:46 Vous pouvez lui induire des réponses, vous pouvez obtenir des faux aveux.
10:49 C'est-à-dire qu'elle a une personnalité,
10:53 c'est pas un argument de défense si vous voulez,
10:54 c'est un argument objectif de qui elle est.
10:57 Ça ne change rien parce qu'elle a une connaissance du bien et du mal, si vous voulez.
10:59 Sa culpabilité est la même.
11:01 Mais par contre, quand vous l'interrogez, elle a tellement besoin d'exister pour quelqu'un,
11:06 parce qu'elle n'a pas d'estime d'elle-même,
11:07 que si vous lui apportez une attention,
11:09 si vous lui apportez une existence, si vous voulez, d'une façon ou d'une autre,
11:14 que vous soyez juge d'instruction ou tueur en série,
11:16 elle va essayer de vous satisfaire.
11:17 C'est ça qu'il faut comprendre.
11:19 Et quand vous êtes juge d'instruction et que vous l'interrogez,
11:21 vous devenez un peu son Michel Fourniret.
11:22 Parce qu'elle vous aime bien, parce qu'elle veut vous faire plaisir.
11:24 Et là, elle peut vous faire des faux aveux si ça vous intéresse.
11:27 C'est très... En fait, elle est très manipulable.
11:30 Vous comprenez ? C'est tout l'inverse.
11:32 Il faut bien comprendre comment ça fonctionne.
11:35 – Merci beaucoup, Maître.
11:36 Ne manquez pas ce soir à 20h50 sur BFM TV.
11:39 Je ne dis pas ça pour vous, parce que je pense que vous savez déjà tout,
11:42 mais pour tous ceux qui nous regardent, 20h50, entre documents.
11:46 Monique Olivier, "La Diabolique", c'est un document ligne rouge.
11:51 Vous pensez quoi du titre de notre document ?
11:54 – Ce n'est pas le titre que j'aurais choisi, mais bon, intact.
11:58 Elle n'est pas diabolique, je pense.
12:01 – Non ?
12:01 – Non, non, non. Les choses sont beaucoup plus simples que ça.
12:04 – C'est pire ?
12:06 – C'est une question d'interprétation.
12:09 Non, je ne pense pas qu'elle soit diabolique.
12:11 Je pense, enfin, j'espère qu'au procès, on verra que ce n'est pas le cas.
12:14 Je vous rappelle quand même que si elle avait été si diabolique que ça,
12:18 on n'aurait jamais eu les peines qu'on a eues dans les différents procès.
12:21 Je vous rappelle qu'à Versailles, on avait demandé perpétuité,
12:23 elle a eu 20 ans.
12:24 Je vous rappelle qu'avec Michel Fourniret, on avait demandé perpétuité perpétuelle,
12:27 elle n'a pas eu, elle a eu 28 ans de sûreté.
12:29 C'est-à-dire que les jurés, lorsqu'ils écoutent un petit peu les choses
12:31 et qu'ils se mettent dans le travail de juger,
12:33 estiment qu'elle n'est pas si diabolique que ça.
12:36 C'est une criminelle, elle ne mérite pas de pardon par rapport à la justice,
12:39 si vous voulez, mais elle n'est pas diabolique.
12:41 – Merci beaucoup Maître, merci d'avoir répondu à toutes nos questions.
12:44 Le procès s'ouvre demain devant la cour d'assises de Nanterre.

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