Retour sur ce week-end de chaos à Romans-sur-Isère.

  • l’année dernière
Avec Laurent Obertone, essayiste et auteur de "Raisonnablement sexiste" publié aux éditions Magnus.

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##LE_FAIT_DU_JOUR-2023-11-27##
Transcript
00:00 Ici Sud Radio.
00:02 Les Français parlent au français.
00:07 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:10 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:13 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:16 Crépole, samedi dernier.
00:20 Roman sur Isère, ce week-end.
00:25 Qu'est-ce qui se passe dans cette France coupée en deux, en trois ou en dix
00:30 où les mots n'ont plus le même sens et les sens n'ont plus le même mot ?
00:34 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:38 Le fait du jour.
00:40 Je ne pense pas que Johnny allait aider en disant, en chantant "allumez le feu",
00:43 penser à ce qui se passait là.
00:45 Et pourtant, le feu est allumé.
00:47 Espérons qu'il va s'éteindre et qu'on l'éteindra assez vite avant que ça dégénère,
00:53 avant que l'incendie mette... gagne la plaine.
00:57 Parce que voilà, Thomas, 16 ans, à Crépole,
01:02 est mort de plusieurs coups de couteau, plusieurs blessés.
01:07 On ne va pas revenir, vous connaissez l'histoire, un village de 500 habitants, une petite fête.
01:12 Des gens viennent.
01:13 Des gens viennent et puis certains sont écondus et puis reviennent alors à 10, à 15,
01:19 avec des couteaux.
01:20 C'est intéressant d'ailleurs, parce qu'on peut penser ce qu'on veut,
01:23 mais c'est intéressant parce que leur abocat disait "oui, il voulait participer à la fête, c'était rien".
01:28 Mais est-ce qu'on vient à la fête avec des couteaux de 20 cm ?
01:32 Quand même un peu bizarre.
01:34 Et puis, on a entendu beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses à ce moment-là.
01:39 Je voudrais quand même les rappeler.
01:40 Et il y a eu notamment, dans une radio, un père qui a témoigné,
01:46 et qui a témoigné de ce qui s'est passé avec sa femme et avec sa fille.
01:52 Et du coup, ma femme, en les croisant, en arrivant au bal, ils l'ont croisé.
01:57 Elle a pris un coup de poing dans la figure et lui ont dit "prends ça dans ta gueule".
02:01 Donc c'est vraiment qu'un détail gratuit.
02:04 Et ma gamine, elle parle d'un sang-froid.
02:07 Elle a été répétée quand même au gendarme, elle ne nous l'avait même pas dit.
02:11 Elle a tenu à la gendarmerie à rajouter un mot, elle l'a entendue.
02:15 "On est venu pour tuer du séfron".
02:17 - Elle a entendu ?
02:18 - Oui.
02:19 - Elle a entendu ?
02:20 - Elle a entendu "on est venu tuer du séfron", du machin, mais qu'est-ce que c'est que ça ?
02:23 "On est venu tuer du séfron".
02:26 Et on a lui parlé la semaine dernière, il y a plusieurs témoins qui ont été là, qui ont répété.
02:31 Effectivement, on est venu tuer du français.
02:33 Alors, première chose intéressante, est-ce que c'est du...
02:39 Alors les mots, les mots d'abord.
02:40 Le formidable trafic des mots.
02:42 Alors certains disent "attendez, c'est quand même une tuerie".
02:45 T'as dit "non non non, c'est un risque".
02:47 Puis certains disent "c'est un drame".
02:49 "Non non non non non, c'est un fait divers", répliquent les autres.
02:52 Vous voyez déjà ce qui se passe.
02:53 Et par exemple, "tuer du français", "tuer du séfron", voilà ce qu'a dit ce père de famille.
02:58 Et les témoins de la fête ont répété la même chose.
03:01 Et voici ce qu'a dit le procureur de la République après l'agression,
03:06 donc juste après Crépol, je répète.
03:11 "Tous les individus extérieurs à Crépol sont décrits comme portant des coups,
03:15 certains des coups de couteau, des cris et des insultes sont entendus.
03:18 Neuf témoins sur les 104 auditionnés
03:22 entendent des propos hostiles aux blancs à rapporter le procureur".
03:26 Qui ajoute, qui ajoute,
03:28 "l'enquête ne permet pas à ce stade d'affirmer que les victimes ont pu être visées
03:33 en raison de leur appartenance à une prétendue race, une ethnie, une nation,
03:38 ou une religion déterminée", a précisé monsieur de Kenny, le procureur de la République.
03:43 Donc si je comprends bien, si on dit "mort au séfron", "mort au français",
03:47 "bande de blancs", "sales blancs", etc.
03:50 Non, non, non, ce n'est... non, non, c'est...
03:53 On ne peut pas affirmer que... voilà, que c'est du racisme d'ailleurs.
03:58 Comme dit certains "antiracistes" entre guillemets de profession, de vocation,
04:04 "antiraciste", je dis bien, entre des grands guillemets,
04:08 non, non, ça n'existe pas le racisme anti-blanc, évidemment, mais voyons, ça n'existe pas.
04:12 Et puis, il y a eu une expédition, une manifestation de personnes
04:19 le week-end dernier à Romain-sur-Isère, ils sont arrivés,
04:23 et effectivement, la police était là, alors là aussi, même chose,
04:27 certains parlent de patriotes et d'autres parlent d'ultra-droite.
04:32 Alors, manifestation d'ultra-droite, manifestation de patriotes,
04:36 chacun jugera, chacun en fonction peut-être soit de son idéologie,
04:41 mais j'espère en fonction du réel.
04:44 En tout cas, ce qui est intéressant, c'est que alors qu'à Crépole,
04:47 et il y avait un certain nombre qui s'étaient enfermés dans une salle,
04:52 un salon de la fête, et pendant des heures, ils ont attendu la gendarmerie.
04:56 Tandis que là, quand sont arrivés les quatre-vingts qui voulaient manifester,
05:01 à Romain-sur-Isère, par rapport aux gens qui étaient venus casser,
05:05 et peut-être tuer en tout cas, et bien là, les gendarmes étaient là de pied ferme,
05:10 les CRS étaient là de pied ferme, on les a arrêtés très bien,
05:14 et voici ce qu'a dit donc hier le préfet de la Drôme,
05:20 qui avait décidé évidemment d'arrêter cette manifestation dite de l'ultra-droite.
05:27 Écoutez le préfet.
05:28 Hier soir, il y a eu un rassemblement d'une centaine, une petite centaine de personnes
05:34 qui ont cherché à pénétrer de force, en intimidant, dans le quartier de la Monnaie.
05:40 Les forces de l'ordre ont réagi avec efficacité, appuyées par la police nationale,
05:45 et avec le soutien de la police municipale, que je souligne,
05:48 parce qu'il y avait aussi la surveillance des caméras vidéo.
05:51 Cette tentative de rentrer dans le quartier de la Monnaie a été repoussée.
05:58 Il y a eu une vingtaine d'interpellations, dont 17 gardes à vue.
06:04 Ces interpellations nous ont permis de calmer le jeu,
06:07 et de faire en sorte que le calme revienne dans le quartier pendant la nuit.
06:12 Je me permets de condamner encore une fois avec une grande force cet excès de violence,
06:17 qui n'est pas à justifier.
06:19 Il y a eu un drame épouvantable il y a quelques jours dans un village aux alentours de Romand,
06:24 mais ça ne peut pas expliquer, ou en tout cas valider,
06:27 cette volonté d'en découdre qu'il y a eu hier soir.
06:30 Très bien, monsieur le préfet, très bien.
06:34 Le calme, voilà, vous dites qu'effectivement,
06:37 ce n'est pas parce qu'il y avait un drame épouvantable à Crépole que ça justifie la violence.
06:42 Mais apparemment et heureusement,
06:44 il n'y a pas eu la même violence parmi les manifestants à Romand-sur-Isère qu'à Crépole.
06:51 Apparemment, il n'y avait pas de couteau de 20 cm,
06:54 et heureusement, personne n'a été blessé, personne n'est mort.
06:59 C'est peut-être grâce, au fait, à la présence des gendarmes,
07:03 mais à ce moment-là, il faudrait bien que les gendarmes soient un peu partout.
07:06 Notamment quand il y a une fête dans un village de 500 habitants,
07:11 et que la fête puisse se passer...
07:13 Alors, on ne va pas généraliser, heureusement.
07:16 Heureusement, toutes les fêtes ne se passent pas comme ça, loin de là.
07:20 Mais en revanche, il y a la maire de Romand-sur-Isère, Marie-Thérèse Thauraval,
07:25 qui a réagi.
07:27 Et elle a réagi, et je vais vous dire ce qu'elle dit, au moins,
07:31 elle a remis, je dirais, l'église au milieu du village,
07:35 et elle a montré qu'on ne peut pas parler de tout cela sans parler des problèmes
07:39 qui sont là depuis des années et des années et des années.
07:42 Et elle a surtout parlé de ces subventions, justement,
07:47 notamment dans le quartier de la Monnaie, à Romand-sur-Isère,
07:50 dont sont venus les assaillants de la salle des fêtes de Crépole.
07:54 Écoutez la maire de Romand-sur-Isère.
07:57 - Donc, pour ma part, je rejoins les propos de monsieur le préfet,
08:01 à savoir que je ne peux pas cautionner quelque forme de violence,
08:05 quelle qu'elle soit, qu'elle soit d'un côté ou qu'elle soit de l'autre.
08:08 Pour autant, moi, j'en appelle à l'étaf pour qu'on se mette autour de la table,
08:14 parce qu'aujourd'hui, les jours d'avant ne seront pas comme les jours d'après.
08:19 Et l'après-Thomas, il doit susciter une prise de conscience,
08:24 si elle n'était pas suffisamment effective,
08:26 de se mettre autour de la table et de travailler autrement.
08:29 On ne peut pas dire qu'il n'y a pas eu de moyen de mie, il y a eu des moyens de mie.
08:31 Si vous regardez ce quartier, c'est un petit peu plus de 150 millions d'euros
08:34 qui ont été injectés depuis 2014.
08:38 Force est de constater que par rapport à la situation qui est celle de ces quartiers,
08:43 qui est vraie sur Rome, mais qui est vraie dans un nombre extrêmement important de villes au niveau national,
08:51 c'est qu'aujourd'hui, on fait face à un niveau de délinquance qui appelle d'autres formes de réponses.
08:58 Le Premier ministre a parlé d'ensauvagement, j'ai bien entendu le terme,
09:03 donc à l'ensauvagement, il faut des réponses qui correspondent à ce niveau de délinquance.
09:09 Un niveau de délinquance aussi dont on retrouve les racines dans la radicalisation,
09:14 c'est un fait, que l'on retrouve aussi dans le trafic de drogue,
09:18 et que l'on retrouve aussi dans une forme de montée en puissance de l'indélinquance,
09:23 mais aussi de la violence avec des individus pour lesquels,
09:27 si on applique des méthodes qui sont peut-être recevables sur des gens
09:31 qui ont un minimum d'éducation, ça peut éventuellement marcher,
09:35 mais sur des personnes qui n'en ont absolument pas,
09:37 qui sont, si je reprends les termes du ministre de l'Intérieur,
09:41 sauvage, eh bien il faut d'autres méthodes.
09:46 Voilà, voilà, la maire, excusez-moi c'est pas Marie-Thérèse, c'est Marie-Hélène Thauraval,
09:52 elle a dit, voilà, drogue, radicalisation, violence, impunité, etc.
09:59 Voilà, c'est ça qui est en train de se passer,
10:03 et ce n'est pas en disant "le calme est revenu,
10:07 et il n'y a aucun problème circulaire, rien à voir, qu'on réglera,
10:11 on le sait, on l'a dit ici et ailleurs, dix mille fois le problème".
10:14 Voilà, les choses sont posées, le problème est posé,
10:18 et on a demandé à quelqu'un qui a écrit, un écrivain, un essayiste,
10:23 qui a écrit très récemment des bouquins sur la guerre, la guerre IA.
10:29 Bonjour Laurent Humberton.
10:31 - Bonjour.
10:32 - Alors, je ne vais pas reparler de la France en jeu mécanique,
10:35 c'est devenu presque une espèce d'expression, hélas, tristement, proverbiale.
10:41 Alors Laurent Humberton, vous avez écouté "Ce qui s'est dit",
10:44 vous avez suivi évidemment "L'affaire de Crépolle" et "Romance sur Isère",
10:49 vous avez écouté les différentes interventions, là, qu'on a essayé de résumer,
10:54 ici, les mots, les mots, "Patriote", "Ultra droite", "Rix", "Faits divers", "Non", "Massacre",
11:02 qu'est-ce qu'on peut en tirer, encore une fois,
11:05 mais est-ce que vraiment la tension est aujourd'hui à un niveau déjà supérieur à celle qu'elle était ?
11:12 - Oui, oui, c'est certain, statistiquement on peut le montrer.
11:17 Si vous prenez l'indicateur le plus significatif de cette insécurité,
11:22 à savoir les violences aux personnes, les coups et blessures volontaires,
11:25 donc les violences qu'on dit "gratuites", non "crapuleuses",
11:29 si on prend les 30 dernières années, elles se sont multipliées par 6, plus 500%.
11:34 Donc là, je ne parle que des plaintes déposées,
11:36 ça veut dire qu'en 1992, sous François Mitterrand, vous aviez 150 plaintes par jour,
11:40 et là, aujourd'hui, en 2022, sous Darmanin, Macron, Dupont-Moretti,
11:45 on a atteint ce record absolu de quasiment 1 millier de plaintes par jour pour coups et blessures.
11:50 - 1 millier de plaintes par jour, oui.
11:52 - Voilà, et encore une fois, uniquement les plaintes déposées,
11:55 qui ne représentent qu'une petite parcelle de cet ensauvagement.
11:59 Et ce que je constate aujourd'hui, c'est qu'on va avoir de quoi,
12:02 on va avoir celui de Mme Le Maire, qui a des yeux pour voir,
12:05 et qui voit bien que la justice ne sait pas du tout adapter sa réponse
12:10 à ces formes nouvelles de criminalité,
12:12 et de l'autre côté, on a le déni judiciaire et largement médiatique,
12:16 à savoir, ce n'était pas vraiment du racisme anti-blanc, et on ne sait pas,
12:20 il faut encore plus de moyens, il faut encore 150 millions d'euros pour rénover le quartier.
12:24 Ça fait des décennies qu'on fait ça en pure perte.
12:27 À un moment, il faut réellement s'attaquer à cette forme de criminalité,
12:32 et il va falloir appliquer la loi,
12:34 il va falloir prendre des mesures drastiques contre cette immigration de quantité,
12:38 et simplement commencer par ouvrir les yeux, nommer les choses,
12:41 et ça ira beaucoup mieux, parce qu'on peut plus se contenter des hommages,
12:45 j'ai entendu Olivier Véran qui rendait hommage, mais il y a des curés pour faire ça.
12:49 Le seul hommage aujourd'hui que le gouvernement pourrait rendre digne à Thomas,
12:54 serait que sa mort ne serve pas à rien,
12:56 parce que moi, ça fait des années que je vois des gens mourir,
12:59 martyrs du vivre ensemble, et de l'aveuglement de nos élites,
13:04 et à un moment, ça suffit, il faut arrêter d'empiler ses victimes,
13:08 il faut arrêter que le son coule, il faut trouver des moyens,
13:12 cet état doit prouver, doit justifier son existence,
13:18 et il est là pour assurer notre sécurité, pour faire respecter nos frontières,
13:22 et pour l'instant, il est en faillite.
13:24 Donc ça ne m'étonne pas du tout, malheureusement, ça fait longtemps que je le dis aussi,
13:27 qu'il y ait des réactions, qu'on ait des gens qui descendent et qui manifestent,
13:31 qu'on ait des milices citoyennes qui commencent à pointer le bout de leur nez,
13:35 parce que l'état est en faillite.
13:37 - Alors, l'état est en faillite, restez avec nous, Laurent Berton,
13:41 on va parler de cet état en faillite, et de ce qu'on peut faire.
13:46 Rapidement, juste après cette petite pause, on se retrouve avec Laurent Berton
13:50 pour parler de ce qui est fondamental aujourd'hui,
13:54 ce qui peut se passer dans des villes comme des villages,
13:57 et comme Crépole, et des villes comme Romain-sur-Isère.
14:04 - Patriote ou ultra-droite ?
14:07 Rix ou massacre ?
14:09 De quel côté ?
14:11 Encore une fois, les mots comptent.
14:14 Laurent Berton, alors, je vous ai entendu là, vous disiez,
14:18 on a l'impression qu'on a déjà entendu ça depuis des années,
14:21 vous-même d'ailleurs, vous l'avez dit et répété depuis des années.
14:24 L'état faillite, encore une fois, les princes qui nous gouvernent,
14:29 quels qu'ils soient, de quelques côtés qu'ils soient, ils le savent aussi.
14:32 C'est quoi, alors, ce qu'on peut dire ?
14:34 C'est quoi négligence, lâcheté, ignorance, on ne veut pas voir,
14:37 électoralisme, etc. ?
14:39 Et surtout, Laurent Berton, qu'est-ce qu'on fait ? Qu'est-ce qu'on peut faire ?
14:43 - C'est vrai qu'il y a une lâcheté qui est immense.
14:46 On a préféré criminaliser le lanceur d'alerte, celui qui disait la réalité,
14:51 le porteur de mauvaise nouvelle, plutôt que le criminel lui-même.
14:55 Et ça fait des décennies qu'on nous dit, c'est social, c'est la pauvreté,
14:59 c'est quoi le déclassement, c'est systémique.
15:02 On a l'antiracisme à trouver des excuses à l'infini aux fauteurs de trouble
15:08 et à criminaliser, encore une fois, ceux qui disaient simplement les faits.
15:14 Donc, évidemment, il faut commencer par là, il faut dire ça, ça suffit.
15:17 Maintenant, on regarde les choses en face, on n'a plus peur de la réalité,
15:19 on la met sur la table, on sort les chiffres, les statistiques,
15:22 et on verra que le racisme en France aujourd'hui,
15:25 il vient statistiquement quasiment toujours du même endroit
15:28 et est dirigé contre les mêmes personnes.
15:30 - Laurent Bertone, juste un mot, la maire en parlait,
15:33 150 millions d'euros en 10 ans pour le seul quartier de la monnaie à Romand-sur-Isère.
15:39 Alors, si on déplace, il y a des milliards d'euros qui ont été dépensés,
15:44 et on se demande, je ne dis pas que c'est pour rien,
15:46 bien sûr qu'il y a eu des choses qui ont été améliorées, mais quand même.
15:49 - C'est-à-dire qu'en France, on a cette croyance sociale
15:53 qu'il suffit d'arroser, il suffit de déverser des tapis d'argent public
15:59 pour résoudre absolument tous les problèmes,
16:01 et pour que les jeunes qui se promènent avec leur couteau,
16:04 du jour au lendemain deviennent des agrégés de lettres fanatiques de Victor Hugo.
16:08 Mais malheureusement, ce n'est pas comme ça que ça se passe.
16:10 On ne fait pas devenir n'importe qui, n'importe quoi,
16:14 et bien au contraire, à force d'avoir cette foi fanatique
16:20 en cette immigration de quantité, en pensant que c'est une richesse,
16:25 c'est une chance, etc., on a refusé, on a nié complètement
16:28 les problèmes que ça apportait, bien plus que les solutions que ça apportait,
16:33 et on se retrouve avec une situation qui est complètement hors de contrôle.
16:37 Et là, le gouvernement, encore une fois, est dans une posture de...
16:41 Il est pétrifié, il va communiquer au maximum,
16:44 il va tout faire pour éviter que les poudres prennent,
16:47 mais on a l'impression qu'il ne peut faire que ça.
16:50 Il est pétrifié, il est dans l'attente et il espère simplement que ça va tenir.
16:55 Mais ça ne va pas tenir s'il ne fait rien.
16:57 - Oui, c'est ça. C'était justement ma dernière question, Laurent Berton.
17:01 Est-ce que cette pétrification, justement, ça ne va pas susciter,
17:05 et on le voit un peu déjà et personne ne le souhaite quand même,
17:09 mais ça ne va pas susciter des réactions d'autodéfense,
17:12 ou je ne sais pas, des réactions effectivement chez des gens qui disent
17:16 "Ah mais on n'en peut plus, ça ne peut pas continuer comme ça".
17:19 - Oui, si on constate que l'État, par son incapacité à assurer notre sécurité,
17:24 il assure notre insécurité, les Français se sentant mis en danger
17:28 vont prendre des dispositions et ils n'en peuvent plus de cette situation.
17:31 Je ne dis pas qu'ils vont le faire bien et que c'est une bonne chose,
17:34 je ne suis pas chef de partie ou gourou, je ne sais pas quoi,
17:37 mais je comprends qu'on en arrive là et on a absolument tout fait pour en arriver là.
17:41 Ça fait des années que les bonnes intentions de ceux qui nous gouvernent
17:44 ne pavent notre enfer en quelque sorte, et maintenant qu'il est là
17:47 et que la seule formation de ces messieurs consiste à communiquer,
17:51 à faire des phrases, eh bien on est fort dépourvus.
17:54 Parce qu'effectivement ce sont des décisions qui sont devant nous,
17:58 qui sont très difficiles à prendre et qui nécessiteraient du courage politique
18:01 et ça fait bien longtemps que cette chose-là a disparu.
18:04 - Sauf chez certains maires, ou certaines maires,
18:08 comme on l'a entendu la maire de Romain-sur-Isère,
18:10 au moins elle nomme les choses, ce qui est un bien.
18:14 - Absolument, absolument, et ce courage doit être souligné
18:17 parce qu'elle est là dans les yeux, elle a les mains dedans en quelque sorte,
18:20 elle doit faire face à ça tous les jours,
18:23 et cette lâcheté malheureusement fait des victimes.
18:26 - Eh oui, merci Laurent Bertone.
18:29 Nous allons continuer à parler de tout cela bien sûr,

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