Illustration d’une initiative participative au cœur des cévennes.
Comment développer la participation des habitants et futurs bénéficiaires à des projets territoriaux ?
Quelle coopération entre les différentes parties prenantes pour faciliter l’émergence et la réalisation de ces projets ?
Stéphane Coutelan, directeur de l’ESAT La Cézarenque et les contributeurs du tiers-lieu associé « Ceza ouvre-toi » présentent la démarche de leur projet d’inclusion sociale.
Comment développer la participation des habitants et futurs bénéficiaires à des projets territoriaux ?
Quelle coopération entre les différentes parties prenantes pour faciliter l’émergence et la réalisation de ces projets ?
Stéphane Coutelan, directeur de l’ESAT La Cézarenque et les contributeurs du tiers-lieu associé « Ceza ouvre-toi » présentent la démarche de leur projet d’inclusion sociale.
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ÉducationTranscription
00:00 Bonjour à tous, bienvenue dans cette deuxième édition des rencontres nationales de la FNOS.
00:08 Ces rencontres nationales sont menées par la FNOS, par la Fédération Nationale de l'Offre de Service.
00:14 FNOS qui accompagne au développement des projets et des structures de l'Offre de Service de la MSA.
00:21 Elle rassemble la MSA Service ainsi que les associations nationales créées à l'initiative de la MSA
00:28 que sont la VMA, la FNMARPA, SOLIDEL, Laser Emploi et Présence Verte.
00:34 Ces rencontres nationales de la FNOS sont autant des sessions d'acculturation à l'ESS
00:41 que des sessions de présentation des initiatives et projets des membres de l'Offre de Service de la MSA
00:47 comme l'est justement l'atelier d'aujourd'hui.
00:50 Et donc ces sessions sont destinées aux membres de l'Offre de Service.
00:55 Je vous propose une commotion sur cet atelier.
01:03 Catherine Laffont, animatrice du réseau SOLIDEL et moi-même Dominique Dassault, animateur du réseau de la FNOS
01:12 allons vous laisser la parole aujourd'hui aux acteurs de l'ESAT, la Césarinc
01:22 qui vont vous présenter aujourd'hui deux projets inclusifs qu'ils mènent.
01:28 Ils vont vous en dire plus, mais je précise déjà d'entrée de propos que la Césarinc est un ESAT
01:36 situé aux portes du parc national des Cévennes pour le situer un peu géographiquement.
01:42 Je vais partager rapidement un support qui va nous être utile durant ce temps.
01:51 [Silence]
02:07 Bonjour.
02:09 Bonjour.
02:11 En attendant, n'hésitez pas si vous voulez nous dire qui vous êtes dans le fil de discussion
02:19 pour qu'on sache un petit peu les participants.
02:22 N'hésitez pas à nous communiquer et à utiliser aussi le fil de conversation.
02:29 J'y arrive.
02:30 J'y arrive.
02:31 [Silence]
02:43 C'est bon, je ne vous entends pas avec mon casque et les gens qui parlent.
02:47 Donc, comme je le disais, c'est un webinaire qui porte sur la présentation du projet
02:56 de l'ESAT de la Césarinc, projet qui se divise en deux parties.
03:03 Est-ce que vous pouvez couper votre micro, s'il vous plaît, parce que j'entends quelqu'un
03:08 qui parle en même temps que je parle.
03:11 Parfait, merci.
03:13 N'hésitez pas à intervenir sur le chat ou à poser vos questions également,
03:16 à prendre la parole pour toutes questions.
03:19 Par rapport, comme je vous l'expliquais, nous allons présenter deux projets,
03:25 à la fois un projet d'habitat inclusif et un projet de tiers-lieu qui est mené par
03:31 l'ESAT de la Césarinc.
03:35 Je vais donc laisser la parole aux acteurs suivants dans l'ordre de leurs interventions.
03:41 Stéphane, Sophie, Bernadette, Adeline vont vous présenter ces deux projets
03:48 et la méthode participative de concertation dans leur territoire pour mener à bien
03:57 à la fois le projet d'habitat inclusif et le projet de tiers-lieu.
04:02 Avant de laisser la parole à Stéphane, je vous rappelle les indications habituelles
04:10 des webinaires.
04:12 Encore une fois, n'hésitez pas à poser vos questions dans le chat.
04:16 Nous vous permettrons également de prendre la parole entre les différentes parties
04:22 pour vous permettre de poser vos questions.
04:26 Le temps de présentation va durer 45 minutes pour les intervenants présents
04:33 et auxquels s'en suivront 20 minutes d'échange avec les participants
04:40 et entre participants et intervenants à bâton rompu.
04:44 Stéphane, si vous voulez bien prendre la parole.
04:49 Avec plaisir.
04:51 Je me présente, Stéphane Couteland, je suis directeur des établissements
04:55 de la Césarinc.
04:56 Je voudrais juste compléter un petit peu la présentation de Dominique.
05:00 La Césarinc est certes un ESAT spécialisé dans tout ce qui est production agroalimentaire,
05:07 mais c'est aussi trois autres offres de services qui sont un foyer de vie,
05:13 un foyer d'hébergement et un SAVS, en sachant que les deux derniers dispositifs
05:18 sont les éléments qui sont aujourd'hui mis en avant dans le cadre de notre projet
05:23 d'habitat inclusif et aussi de dispositif du tiers-lieu.
05:27 Je vais essayer de vous présenter un petit peu, de faire un petit historique
05:31 de la situation pour reprendre un petit peu le fil de cette histoire.
05:38 Donc le projet a commencé en 2019 dans le cadre de notre statut d'établissement
05:45 médico-social.
05:46 Nous avons des modalités de financement qui se nomment le CEPOM,
05:51 c'est un contrat pluriannuel d'objectifs et de moyens, qui est signé avec,
05:56 en l'occurrence, le conseil départemental, puisque c'est la compétence du conseil
06:00 départemental de gérer un petit peu tout ce qui est accompagnement dans le cadre
06:05 de l'habitat et de la vie sociale.
06:07 Donc dans le cadre de ce CEPOM, qui a été signé en 2020, nous avons commencé
06:12 à travailler dans un premier projet et de pouvoir identifier justement
06:18 les objectifs de ce contrat.
06:21 Dans le cadre de ce travail et de première identification, on a constaté en fait
06:27 une situation de notre offre d'habitat qui n'était plus du tout en adéquation,
06:32 avec les attentes tout simplement de la nouvelle population qui pouvait arriver
06:37 sur l'établissement, puisque la Cézarin, qui est un établissement qui a été créé
06:42 dans l'état actuel des choses en 1972, avec un habitat qui était calibré,
06:48 même s'il y a eu des rénovations entre-temps, qui était calibré sur ce type
06:52 de logement en 1970.
06:55 Donc on s'est très rapidement aperçus, alors à l'époque, en 2019, j'étais
07:00 directeur adjoint, on s'est aperçus avec la directrice de l'époque,
07:04 de la déficience concernant notre offre de services, concernant l'hébergement.
07:11 Donc on a travaillé dans un premier niveau, comme beaucoup d'établissements
07:15 médicaux sociaux l'ont fait, en travaillant avec un architecte
07:18 programmiste, c'est-à-dire qu'on a travaillé sur une projection et sur
07:23 une dimension qui était purement architecturale et pas forcément de service
07:27 et de prise en considération de la personne et des attentes, à la fois
07:32 de la personne, personne accompagnée, mais aussi personne dans l'environnement
07:36 proche de l'établissement.
07:39 Donc à la lecture de cet élément-là, on avait quand même un sentiment
07:44 un petit peu d'élément qui était un petit peu manquant, et donc on s'est
07:49 saisi le dispositif à l'époque qui était un petit peu, alors pas innovant,
07:54 mais qui n'était pas forcément très répandu, qui est de plus en plus,
07:58 qui est la notion de design social.
08:01 Et donc en 2019, nous avons répondu à un appel à projet lancé par Solidèle,
08:06 et nous avons été, donc notre dossier a été retenu dans le cadre de ce projet.
08:12 Sophie vous présentera un petit peu ce que c'est réellement que le travail
08:18 du web, du design social et de toute cette dimension-là.
08:23 Donc je passerai rapidement, mais donc il y a tout un travail qui a été mené
08:27 avec Sophie et la structure de la Bobine pour avancer sur ce projet-là.
08:35 Donc les grandes lignes qui sont ressorties de cette dimension-là sont
08:40 en fait deux éléments. Le premier, c'est le besoin d'habitat inclusif,
08:44 avec une typologie de personnes qui étaient accompagnées, qui étaient
08:49 de plus en plus en autonomie et aussi de plus en plus jeunes, et donc
08:53 avec une envie et un besoin, on va dire, d'autonomie.
08:57 Et ensuite, un deuxième aspect qui est la notion de partage et de vie
09:04 partagée et inclusive au sein du village et avec le village.
09:08 Donc ces deux axes-là ont été des éléments qui ont été majoritairement,
09:13 enfin qui sont ressortis majoritairement, et sur lesquels on a basé notre
09:17 projet d'habitat inclusif, qui est très, très large puisqu'aujourd'hui,
09:21 il va de la rénovation de notre offre d'habitat en passant par de l'habitat
09:25 diffus, mais aussi dans le cadre de l'aide à la vie partagée,
09:29 un dispositif qui a été lancé par le Conseil départemental du Gard
09:33 pour accompagner et en réponse aussi au rapport Piveteaux et Wallfrum
09:39 sur l'habitat inclusif, qui mettait en évidence un élément,
09:44 c'est que l'habitat diffus ou l'habitat inclusif, comme on peut le nommer,
09:48 n'était pas forcément la solution parce qu'on remettait les personnes
09:52 dans un environnement global et un environnement situé dans une structure
09:58 ou dans un quartier ou dans un village, mais que les personnes restaient
10:03 elles aussi dans un environnement. On était plus dans la notion d'intégration
10:07 que dans la notion d'inclusion. Et donc ce rapport met en évidence
10:11 le fait d'intérêt de mettre en place des personnes qui sont animatrices
10:15 de cette vie partagée et qui vont faire ce lien en direction de cette dimension-là.
10:19 Et donc notre projet a inclus ce dernier volet, même si à l'origine
10:25 en 2019, ce n'était pas du tout une dimension qui avait été identifiée.
10:30 Donc là, vous voyez un petit peu au niveau du visuel, les éléments,
10:35 la création de l'offre d'habitat qui a pris corps en 2019.
10:39 Malheureusement, on connaît tous la situation et la pandémie
10:43 qui a un petit peu bloqué toute l'évolution du projet,
10:47 avec 2020, une année qui a été un petit peu, on va dire, bancale,
10:51 puisqu'au début de l'année, des choses ont commencé à se faire.
10:56 Et ensuite, ça a repris plutôt fin d'année 2020, voire 2021.
11:01 Et donc aujourd'hui, on est dans la réalisation, dans ces éléments-là
11:06 que je vous présenterai tout à l'heure, donc dans la réalisation de tous ces éléments-là,
11:10 puisque les travaux ont commencé depuis quasiment six mois maintenant,
11:15 puisque l'inauguration a eu lieu en juin, la première pierre a eu lieu en juin 2023.
11:20 Et en même temps, nous avons fait l'inauguration du Tiers-Lieu,
11:24 donc qui vous sera aussi présentée par Bernadette,
11:27 qui est une des personnes qui participe, une des résidentes du Tiers-Lieu,
11:33 et Adeline, qui est une des deux animatrices d'Aide à la vie partagée.
11:37 Donc je vais peut-être laisser la parole à Sophie pour qu'elle puisse nous faire
11:42 une présentation de tout ce qui est, quel est le principe
11:46 et quels sont les concepts du design social.
11:49 Oui, bonjour. Merci Stéphane pour l'introduction.
11:58 Oui, nous, on a, enfin la Césarinque est venue nous chercher effectivement
12:03 pour aller un peu plus loin que juste la réflexion de l'offre d'habitat.
12:06 L'idée, ce n'était pas de refaire à l'identique ce qui avait déjà,
12:11 ce qui existait déjà, mais d'aller plus loin et de penser l'habitat
12:16 en lien avec le territoire, de voir aussi comment la Césarinque
12:20 s'intègre sur le territoire, quels liens elle peut faire avec les acteurs locaux,
12:24 avec les associations, comment les salariés de la Césarinque
12:29 interagissent aussi et ont un impact sur le village, son dynamisme.
12:34 Enfin voilà, on a vraiment ouvert à toutes les dimensions,
12:39 enfin à tout ce qui était de près ou de loin lié à la Césarinque,
12:43 à l'habitat et à la manière d'habiter le territoire et les lieux.
12:47 Et surtout, la demande de Stéphane et de l'ancienne directrice
12:52 était de pouvoir intégrer les salariés et les acteurs locaux
12:57 dans la co-construction de cette nouvelle offre d'habitat
13:00 et de pouvoir partir assez largement sur quels sont les besoins du territoire,
13:06 comment la Césarinque pourrait y répondre au travers de cette offre d'habitat
13:11 et peut-être plus, ce qui aujourd'hui a donné le tiers-lieu comme finalité,
13:16 enfin comme une des finalités.
13:19 Et nous, notre travail, et globalement le design social,
13:23 c'est de faire participer toutes les personnes
13:26 qui vont être concernées par un projet à ce projet-là.
13:30 Donc là, il s'agissait par exemple dans un premier temps d'aller en immersion.
13:36 On ne se focusse pas sur une thématique en particulier,
13:40 on est allé à la Césarinque, on a tout visité,
13:43 on a rencontré les personnes qui y travaillent, les salariés,
13:47 on a rencontré aussi les gens du village pour comprendre vraiment l'environnement,
13:51 les interactions qu'il y a entre la Césarinque et le territoire, le village.
13:56 Et ensuite, l'idée c'est toujours de faire de la co-conception.
14:01 Donc là, l'objectif c'est de mettre sur la table un peu le diagnostic,
14:05 de se dire, nous on a observé ça, on a compris ça,
14:08 est-ce que tout le monde est d'accord ?
14:10 Et vous, en tant que salarié, que travailleur de la Césarinque,
14:14 comment vous souhaitez donner votre avis ?
14:18 Est-ce que vous pouvez nous aider à co-concevoir cette offre d'habitat justement ?
14:25 Et donc notre travail vraiment en design social, c'est de créer des outils,
14:28 des méthodes et des espaces pour que chacun puisse donner son avis,
14:32 participer à ce projet.
14:35 Ce qui a été important aussi, c'est de faire beaucoup d'aller-retour
14:40 avec la direction de la Césarinque et les salariés.
14:45 Parce que ce n'était pas que les travailleurs handicapés qui étaient concertés,
14:51 mais aussi toutes les personnes qui travaillent à la Césarinque.
14:54 Donc on a fait des temps de co-conception différents,
14:59 en fonction du public qu'on avait besoin de mobiliser.
15:02 Et donc on est allé sur un nombre de pistes de travail assez larges au départ.
15:11 Et on est arrivé à cette phase de prototypage et de test,
15:15 où l'idée c'est de choisir quelques solutions et d'accompagner leur mise en œuvre.
15:19 Mais peut-être qu'on peut passer au slide d'après,
15:23 pour que je puisse expliquer un peu plus en détail.
15:26 Les premiers temps de co-conception,
15:29 ils ont été centrés sur les salariés de la Césarinque.
15:32 On a présenté notre diagnostic sous forme de cartes illustrées
15:36 que vous voyez là sur la photo.
15:38 Il y avait à peu près 50 idées qui étaient en lien avec l'habitat,
15:45 mais pas que, avec vraiment le lien entre la Césarinque et le territoire.
15:49 Et comment on peut peut-être mixer les publics aussi,
15:54 garantir une offre de services plus large sur le territoire
15:57 et couvrir des besoins qui aujourd'hui ne sont pas couverts.
16:00 Donc on a présenté ce diagnostic à tous les gens concernés.
16:05 On l'a complété et on a aussi continué à recueillir des avis
16:10 sur vraiment les lieux, comment vous vous sentez dans les espaces,
16:14 qu'est-ce qu'il faut absolument conserver dans ce que vous aimez,
16:17 qu'est-ce que vous n'aimez pas.
16:19 Donc ça a été plusieurs étapes comme ça de co-construction.
16:23 Ensuite il y a eu un deuxième atelier, si vous pouvez,
16:27 qui a été vraiment centré sur l'habitat et sur l'hébergement.
16:31 Et donc là on a imaginé au travers de petites maquettes,
16:35 de plans, de mise en situation,
16:37 comment l'espace pourrait être habité et imaginé,
16:42 comment on combine des usages très différents,
16:45 des usages collectifs, des usages personnels,
16:47 pour que chacun se sente à sa place,
16:49 se sente bien dans un bâtiment qui va être habité de manière collective.
16:53 Et comment cet hébergement s'articule aussi avec les espaces de travail.
16:58 Donc voilà, après on a des méthodes et des outils
17:03 qui permettent à tout le monde de participer en fonction de ses capacités,
17:06 ceux qui ont plutôt besoin de s'exprimer à l'oral,
17:10 les personnes qui maîtrisent l'écrit, qui aiment les maquettes,
17:13 qui aiment les dessins.
17:15 Donc on essaie vraiment de permettre à tous de participer de manière égale.
17:21 Et le troisième atelier, ça c'était plutôt fin d'année 2020,
17:26 là c'était une sorte de restitution de tout le travail
17:29 aux acteurs locaux et aux habitants aussi des villages,
17:33 puisque l'idée c'était de faire de l'habitat diffus,
17:36 il fallait aussi mobiliser des citoyens, des gens qui avaient des logements,
17:40 qui pourraient éventuellement mettre à disposition de la Césarinc.
17:44 Donc là on a présenté le diagnostic, le travail,
17:47 qui avait été fait avec les salariés depuis le début du projet,
17:53 et de voir aussi comment on pouvait articuler un travail
17:57 entre les associations et la Césarinc,
17:59 ce qu'on pourrait mutualiser, partager.
18:02 Voilà, je crois que j'avais mis une slide sur les résultats à peu près.
18:06 C'est pour expliquer un peu l'articulation ensuite
18:10 avec ceux qui vont être chargés de construire le bâtiment.
18:14 C'est qu'on a livré une sorte de cahier des charges des usages
18:17 de chacun des espaces, avec ce qui est important
18:20 pour les personnes qui vont y habiter.
18:22 Donc ça c'est ce qui est ressorti de notre travail de co-conception,
18:28 et qui a été pris en main derrière par la maîtrise d'œuvre.
18:33 On peut peut-être aller à la suite.
18:37 C'est ce sur quoi vous étiez Stéphane avant,
18:41 mais pour dire qu'on a aussi mobilisé pas mal d'outils de communication
18:45 dans le village pour informer tout le monde de ce projet.
18:48 L'idée c'était quand même de nouer des liens avec le territoire,
18:52 les élus, les associations.
18:54 On a mis des flyers dans les boîtes aux lettres,
18:56 on a informé, on a fait des réunions publiques.
19:00 L'idée c'était que la démarche soit vraiment ouverte
19:04 et accessible à tous.
19:07 Je ne sais pas s'il manque quelque chose dans les explications,
19:12 je vais aller un peu vite.
19:15 Je pense que tu as bien tout présenté.
19:21 Je voudrais juste rebondir sur ce que tu as évoqué,
19:24 c'est-à-dire la notion d'habitat inclusif et d'habitat diffus.
19:27 Nous nous situons dans un village qui est en forte ruralité
19:35 et aujourd'hui dans la conception du projet,
19:38 dans la réalisation du projet, on s'est confronté à une difficulté
19:42 qui est généralement l'habitat diffus ou l'habitat inclusif
19:45 est surtout basé sur des bailleurs sociaux
19:48 et non pas sur des bailleurs privés.
19:50 Donc nous on a joué la carte inverse,
19:52 c'est-à-dire qu'on s'est appuyé vraiment sur,
19:54 puisque les bailleurs sociaux n'existent quasiment pas
19:57 ou en tout cas n'avaient pas d'appétence à venir
20:00 sur le territoire de Génolac,
20:03 on s'est appuyé vraiment sur les bailleurs privés.
20:06 Et donc dans le cadre des réunions qui ont été présentées,
20:09 vous avez vu tout à l'heure la photo de réalisation,
20:12 les bailleurs ont vraiment, dans une première dimension,
20:16 on s'était dit il faudra que l'on fasse des conventions
20:19 avec les bailleurs privés pour cadrer,
20:22 pour virer le relationnel et la partie contractuelle.
20:25 Et en fait on s'est aperçu que ça s'est fait tout à fait naturellement
20:29 et que cette notion de convention n'avait pas été nécessaire
20:32 et que malgré le peu de logements disponibles,
20:35 les bailleurs privés ont joué le jeu
20:38 et ont réhabilité un certain nombre de logements
20:41 pour pouvoir jouer cette carte de l'habitat diffus.
20:45 On avait pour objectif dans le cadre du projet
20:48 d'avoir 19 de nos résidents qui sont en très forte autonomie
20:53 d'être dans de l'habitat diffus.
20:56 L'objectif est en fin 2024.
20:59 Aujourd'hui, en novembre 2023, on a déjà atteint les 19 personnes
21:03 dans le cadre de ce projet-là.
21:06 Donc on voit bien qu'il y a une réponse.
21:09 Malheureusement, on sait très bien que le potentiel va vite s'arrêter aussi
21:12 parce que le nombre de logements disponibles nuise petit à petit.
21:15 Mais en tout cas, on a déjà atteint cette dimension-là
21:20 de pouvoir répondre à un premier positionnement qui avait été fait.
21:28 Concernant les rendus et les restitutions,
21:33 comme je vous le disais, nous, on a travaillé sur la notion de construction
21:37 et on est en train de rénover notre offre.
21:40 Donc on s'est appuyé au maximum sur les possibles et sur les livrables
21:43 qui avaient été donnés par la bobine pour pouvoir développer
21:48 et s'appuyer là-dessus, que notre architecte se pose là-dessus.
21:53 Malheureusement, on n'a pas pu retenir toutes les situations
21:56 parce qu'on est dans une situation un petit peu difficile financièrement
22:01 du fait de l'augmentation des matériaux et des coûts.
22:04 Donc on n'a pas pu tout retenir.
22:06 Mais en tout cas, on a essayé de mettre en valeur tout le travail
22:09 qui avait été fait par la bobine et de ne pas faire un one-shot
22:12 en faisant une petite audit et puis derrière, on verra ce qu'on en fait.
22:15 On fera ce qu'on veut.
22:16 On a essayé de jouer le jeu au maximum.
22:18 Donc dans cette dimension-là, on a aussi...
22:21 Il y avait un autre accès qui était la notion de partage et de vie sociale,
22:27 de vie partagée au sein de la collectivité et du village.
22:32 Donc comme je vous disais, on s'est saisi un petit peu d'un appel à projet
22:36 qui avait été lancé par le conseil départemental du Gard
22:39 pour répondre à la notion d'habitat inclusif.
22:41 Et sur un dispositif innovant qui s'appelle l'aide à la vie partagée.
22:45 Et donc dans le cadre de cette réponse-là,
22:48 il me semblait important de valoriser les savoir-faire
22:52 et les savoir-être de nos travailleurs qui sont sur les attes.
22:56 Donc ma logique, elle était de partir en disant
22:59 on va répondre à l'appel à projet en faisant un tiers-lieu,
23:02 mais basé sur le partage et sur l'interaction entre les savoir-faire
23:06 de toutes les personnes, qu'elles soient travailleurs,
23:09 qu'elles soient aussi des personnes qui sont en situation
23:12 à la fois de handicap et non pas en situation de handicap
23:16 et dans la vie sociale traditionnelle.
23:18 Donc on a vraiment basé, ma réponse s'est basée là-dessus,
23:22 et la logique de l'aide à la vie partagée, qui est un projet innovant,
23:26 qui est un projet basé sur une expérimentation à 7 ans.
23:30 Donc nous, on a été le premier établissement dans le Gardois,
23:34 dans le secteur du handicap, à ouvrir cette dimension d'aide à la vie partagée.
23:39 D'ailleurs, on est le seul aujourd'hui encore,
23:42 puisque dans les personnes âgées, ça existe encore.
23:45 D'autres se sont ouvertes, mais pas dans les personnes handicapées.
23:48 Mais l'idée, c'est vraiment de pouvoir ouvrir et de pouvoir rendre
23:51 les personnes actrices de leur vie et de leur choix.
23:54 Alors ça, c'est quelque chose qui a été quand même très difficile
23:57 dans un premier temps, parce que sortant du secteur du médico-social
24:01 avec une institutionnalisation très forte et très "cadrante", on va dire,
24:05 on a ouvert le service au travers de ce tiers-lieu d'aide à la vie partagée,
24:12 en disant "Aujourd'hui, vous avez le choix, vous êtes acteur,
24:15 vous êtes décisionnaire et vous êtes porteur de sens et porteur d'intérêt
24:18 pour ce projet-là".
24:20 Donc ce que je vous propose, je ne vais pas en parler pendant longtemps,
24:23 je pourrais vous en parler, mais je pense qu'il y a Bernadette et Adeline
24:26 qui pourraient vous en parler de façon un peu plus détaillée
24:31 et un peu plus vivante que ce que je pourrais vous faire.
24:34 Donc je vous laisse la parole.
24:36 Merci. Je propose que Bernadette commence à se présenter
24:46 et à parler du lieu, de ton expérience.
24:49 Ah, OK.
24:50 Voilà.
24:51 Alors moi, je m'appelle Bernadette.
24:56 Le tiers-lieu, quand on m'a proposé, je me disais "C'est quoi cette bestiole?"
25:05 Mais par contre là, maintenant, on fait des projets,
25:11 par rapport, on fait des dessins, on fait des activités avec ces deux dames.
25:20 Et moi, je trouve que c'est bien parce que ça ouvre la personne qui est seule,
25:28 qui au lieu de rester dans son appartement, fait sortir un petit peu.
25:35 Mais on fait beaucoup d'activités avec Adeline et…
25:40 Comment tu t'appelles?
25:42 Adeline et Alexandra.
25:43 Alexandra. J'oubliais.
25:46 On avait fait une exposition, on s'est régalé et c'était super.
25:55 Et là, on fait un peu le jardin, on fait des réunions.
26:02 C'est intéressant, on demande à la vie, à tout le monde.
26:06 C'est super bien.
26:09 À tout le monde.
26:11 Merci.
26:12 Alors, il y a les photos qui sont en train de présenter le Thierrieux,
26:19 qui s'est nommé par les participants, il y en a huit,
26:23 la maison des hirondelles.
26:24 J'aurais demandé récemment pourquoi la maison des hirondelles.
26:27 Et c'est que pendant l'été, il y avait plein d'hirondelles et ça leur a inspiré.
26:32 Actuellement, il y a ce projet aussi de le graver sur du bois.
26:40 Et de travailler sur la présentation du Thierrieux avec le titre
26:51 "La maison des hirondelles".
26:53 Est-ce que tu peux avancer, s'il vous plaît, les photos?
26:57 Comme ça, je profite de présenter les différentes activités qui ont eu lieu.
27:02 Alors, vite fait, j'ai repris le poste en début octobre.
27:09 Donc, ma collègue Alexandra n'étant pas là aujourd'hui,
27:15 elle a eu le poste début juin.
27:25 Elle a donc participé à certaines activités et j'ai, grâce à elle,
27:30 des photos qui peuvent me permettre aujourd'hui de présenter
27:34 les différentes activités qui ont eu lieu depuis le mois de juin.
27:39 Donc là, il y a cette photo.
27:42 C'est une association qui est intervenue, qui est "Un autre regard".
27:47 Et donc, ils ont proposé un joli projet à travers une exposition
27:54 dont certains participants de la maison des hirondelles ont participé.
28:02 Donc, par exemple, à un atelier qui avait eu lieu d'aquarelle.
28:10 Pardon, je vais y arriver.
28:12 Et avec aussi une autre association du village qui a eu un partenariat
28:18 également avec l'atelier Mosaïque.
28:24 Donc, il y a eu différentes choses qui se sont présentées ce jour-là.
28:29 Est-ce que vous pouvez avancer les photos, s'il vous plaît ?
28:32 Adeline, je voudrais juste repréciser une chose.
28:36 L'idée du tiers lieu, c'est de s'appuyer sur ce qui existe
28:40 et de ne pas recréer, de ne pas rentrer en "compétition"
28:43 avec ce qui est déjà existant.
28:45 C'est-à-dire qu'on vient en complément quand il y a des choses qui sont manquantes.
28:49 On a deux ateliers qui ont été ouverts, un atelier qui a été ouvert
28:53 et un nouveau, un bientôt qui va être ouvert sur le théâtre,
28:57 mais qui va venir en complément de ce qui existe sur le village.
29:00 Et à l'inverse, on s'appuie sur ce qui existe dans le village
29:03 pour venir aussi participer et venir chercher aussi de la compétence
29:08 et du savoir-faire, qu'il soit aussi bien au niveau jardinage
29:12 qu'au niveau créatif et artistique.
29:16 Voilà, effectivement. Après, j'allais y venir plus dans le sens du tiers lieu.
29:25 Et donc là, les différentes activités qui ont…
29:29 Donc là, c'est l'exposition qui a eu lieu cet été,
29:33 avec différents participants du tiers lieu.
29:36 Est-ce que vous pouvez avancer, s'il vous plaît ?
29:39 Voilà, donc ça, c'est la Mosaïque.
29:41 Ça, c'est une participante qui a réalisé ces œuvres-là,
29:47 qui sont magnifiques d'ailleurs.
29:49 C'est vraiment elle qui les a fabriquées.
29:54 Actuellement, elle est encore intéressée à participer aux ateliers de Mosaïque.
30:01 Si vous pouvez passer les photos, s'il vous plaît.
30:05 Voilà, une autre aussi, une autre photo de ses réalisations à elle.
30:13 Donc là, c'est à Joyeuse, c'est lors de l'exposition
30:19 de ces différents ateliers qui ont eu lieu et qui ont été présentés au public,
30:24 avec l'association Un Autre Regard.
30:27 Donc exactement pareil, dans un autre lieu…
30:32 À Concoule.
30:33 À Concoule, voilà. Il y a eu la fête de la laine.
30:36 Donc en fin de compte, l'idée, c'est d'apporter, d'amener selon leurs besoins
30:40 et leurs désirs des activités qui ont déjà lieu dans la localité.
30:47 Et donc, pour celles et ceux qui sont intéressés,
30:52 les accompagner dans ces différentes activités, propositions
30:57 qui se font dans la localité.
31:00 C'est vraiment mettre un pont, un lien entre ce qui est autour de nous,
31:06 dans le monde associatif, et la maison des hirondelles, dans les participants.
31:13 Donc là, il y a quelques participants qui ont été intéressés, dont Bernadette,
31:17 qui a été intéressée à venir découvrir l'exposition de la laine.
31:24 Alors ça, ça a été récent et c'est encore d'actualité.
31:28 Il y a six ateliers de gravure.
31:31 C'est une femme qui réalise des gravures à Génolac.
31:35 Et Alexandra l'a contactée, ma collègue, parce qu'il y avait un désir
31:40 de certains participants de la maison des hirondelles à s'initier à la gravure.
31:47 Donc là, c'est justement un exemple d'un cours d'atelier de gravure.
31:52 S'il vous plaît, est-ce que vous pouvez avancer ?
31:56 Voilà, donc ça, c'est les photos de différentes étapes.
32:01 Donc, on a vu qu'il y avait un intérêt, non seulement des participants
32:08 de la maison des hirondelles, mais également aussi, parce que l'intérêt,
32:11 c'est justement de faire participer aussi les génolacois aux activités.
32:19 Donc actuellement, il y a une participante de Génolac qui vient pendant les cours.
32:26 Donc ça, c'est samedi dernier.
32:28 Nous avons été à Alès, au musée Pierre-André Benoît,
32:32 pour découvrir les œuvres de Braque, qui sont des peintures et des gravures,
32:40 principalement, et qui est en lien justement avec les activités
32:44 qui sont proposées par Manuela en sérigraphie,
32:48 dont on a le plaisir d'en profiter encore aujourd'hui.
32:54 Donc là, voilà, c'est quelques photos de ce qui s'est passé samedi dernier.
33:01 Alors, généralement, comment...
33:05 Là, donc ça, c'est il y a quelques jours aussi.
33:09 Donc, c'est un atelier qui a été proposé.
33:11 Donc là, vous voyez qu'il y a des enfants, parce que l'intérêt aussi,
33:14 c'est qu'il y a l'intergénérationnel dans ce lieu-là.
33:17 Donc, il y a eu une proposition de créer des cartes de vœux,
33:23 parce qu'il y a eu un désir justement des participants
33:27 dans la Maison des Vérondelles qui souhaitaient fabriquer des cartes de vœux
33:32 pour leur famille et amis.
33:34 Donc, cet atelier va continuer.
33:38 Puis, les enfants qui ont été présents à cet atelier
33:43 sont intéressés pour en continuer.
33:46 Donc là, vous voyez, c'est une dame qui était une ancienne résidente
33:51 de la Césarinque, qui a participé également à cet atelier-là.
33:57 Merci.
33:59 Donc, ce que je veux vous dire de ce lieu-là,
34:05 c'est que c'est un...
34:08 Ce qu'on souhaite mettre en avant, c'est que c'est un lieu
34:14 où les participants pensent continuellement à la philosophie du lieu,
34:20 au fonctionnement du groupe, à leurs besoins.
34:25 Et nous, Alexandra et moi, on est là pour les accompagner
34:30 dans leur demande de trouver les éléments nécessaires à leur attente.
34:36 Et dans un futur proche, nous espérons qu'ils ne soient pas,
34:41 les participants de la Maison des Vérondelles,
34:43 qu'ils ne soient pas que demandeurs d'activités,
34:49 mais sinon aussi acteurs et offrir à Génolac et à ceux qui sont intéressés
34:58 des activités parce qu'ils ont une grande connaissance de plein de choses.
35:04 C'est assez varié et leur richesse pourrait être mise en avant
35:12 avec un projet pour proposer aux habitants de Génolac et autres,
35:20 la Césaringue, même aux gens qui font partie de la Césaringue,
35:24 des activités qui sont nées d'eux-mêmes.
35:30 Ça aussi, c'est l'intérêt du tiers-lieu.
35:35 Il y a actuellement des projets en cours.
35:38 Donc, le cratère, c'est un endroit de scène nationale sur Alès.
35:46 On a la chance d'avoir ça à proximité et où il y a des spectacles,
35:51 des concerts, etc. qui s'y passent.
35:55 Les participants de la Maison des Vérondelles souhaiteraient
36:02 aller voir un spectacle.
36:05 Ils souhaiteraient aussi faire des ateliers de cuisine et de dégustation.
36:11 Il y a des projets pour se mettre en contact avec une association
36:16 des diabétiques du Gard qui est un café diabète.
36:21 Il y a certains participants qui sont intéressés à ce sujet-là.
36:26 La visite d'un château, un petit voyage aussi.
36:29 Ils ont parlé d'un petit voyage, un petit week-end pour échanger
36:34 et pouvoir se connaître un peu plus.
36:47 Et les bonbons à ribaud.
36:50 C'est un souhait de Bernadette d'aller visiter la table du Diabète.
36:55 Il n'y a pas forcément avec le diabète.
36:57 Oui, c'est sûr.
37:01 On a fait un partenariat actuellement.
37:06 On est en train de travailler aussi sur un projet avec une association
37:08 sur le voyage culturel et les bibliothèques de Génolac et Alès
37:12 autour du livre et de l'écrit.
37:15 C'est quelque chose que beaucoup de participants de la Maison des Vérondelles
37:18 étaient intéressés.
37:21 Et puis, également, nous avons deux postes informatiques depuis peu.
37:26 Et donc, nous proposons le lundi des activités, des ateliers autour
37:31 de l'informatique.
37:34 Alors là, par exemple, il y a eu certains participants souhaitaient
37:39 télécharger leur photo du téléphone, apprendre à télécharger
37:45 leur photo du téléphone sur une clé USB.
37:49 Et voilà.
37:52 Donc, il y a différentes activités qui se proposent autour de ça.
37:55 En clair, c'est qu'elles cherchent leur autonomie.
37:59 Donc, vraiment, des activités qui sont autour de l'autonomie,
38:09 de pouvoir partager aussi leur savoir.
38:12 Elles adorent aussi, je vois que les enfants, ça leur plaît beaucoup,
38:17 qu'il y ait vraiment ce contact intergénérationnel.
38:19 Ça, ça leur plaît, ça en demande d'ailleurs.
38:22 Donc, à proposer, à voir.
38:24 C'est un projet qui est toujours en cours de construction.
38:29 Rien n'est figé parce que les participants sont libres de venir,
38:37 de participer aux réunions, de participer aux activités.
38:42 Toutes ne le font pas.
38:44 Actuellement, je dis toutes parce que ce ne sont que des femmes.
38:47 Donc, voilà, c'est un endroit où il y a des arrivées et des départs.
38:53 C'est changeant continuellement.
38:55 Et puis, les activités qui se proposent, les projets qui se proposent,
38:59 c'est encore une fois selon leurs besoins, selon aussi ce qu'ils expérimentent.
39:08 Et selon ça, après, ça évolue.
39:11 C'est en perpétuelle évolution.
39:15 Voilà.
39:17 Je vais rebondir sur ce que disait Adeline.
39:21 J'avais dit qu'en 2019, nous avions saisi un appel à projet Solidel.
39:28 Donc, en 2023, nous avons aussi répondu à l'appel à projet.
39:33 Notre dossier a été aussi retenu.
39:36 Et donc, là, notre action s'est portée plus sur le volet électronisme
39:42 et partage de savoir-faire.
39:44 Puisqu'aujourd'hui, les deux postes qui sont mis à disposition
39:48 sont vraiment mis à disposition, mais à l'ensemble du village.
39:52 Et il y a des ateliers qui sont réalisés aussi pour les personnes extérieures
39:57 et pour travailler sur ce volet-là d'électronisme.
40:02 Donc, voilà, c'est des choses, comme je vous le disais, sur la notion de savoir-faire.
40:06 C'est bien cette dimension-là de partage des savoir-faire et des compétences de chacun.
40:12 Et on s'aperçoit très bien que les personnes qui, jusqu'à présent,
40:16 avaient une image de personnes handicapées sans capacité de,
40:20 commencent à changer, puisqu'aujourd'hui, ils sont porteurs aussi de savoir
40:25 et de compétences qu'ils peuvent transmettre à des personnes,
40:29 à d'autres personnes et à l'environnement.
40:32 Pour rebondir sur ce que disait aussi, enfin, pour appuyer sur ce que disait Adeline,
40:37 le règlement intérieur, qui est un document qui fait partie des obligations du cahier des charges,
40:44 est un document qui est réécrit tous les ans et réévalué tous les ans par les personnes,
40:51 par les usagers, pour tenir compte aussi de leur expérience,
40:56 mais aussi de leurs envies et de leurs souhaits.
41:00 Le premier règlement intérieur a été réalisé,
41:03 les charges de fonctionnement ont été réalisées dans le cadre de l'appel à projets,
41:08 avec mes critères et mes repères.
41:11 Dès l'arrivée d'Alexandra, puisque c'était notre animatrice qui avait été recrutée en premier,
41:18 un travail a été fait avec tous les usagers,
41:22 pour reprendre et recalibrer les choses en fonction de leurs attentes et aussi de leurs besoins,
41:27 tout en respectant bien sûr certaines limites et certains bons fonctionnements,
41:32 ce qui est tout à fait logique.
41:35 Voilà, donc c'était juste pour rebondir là-dessus.
41:39 Ce tiers-lieu et ce dispositif, je tenais juste à dire aussi qu'il n'était pas ouvert
41:45 qu'aux personnes qui étaient en situation de handicap travaillant dans les ATH,
41:48 c'est pour toutes personnes en situation de handicap, point barre.
41:51 Donc les personnes en situation de handicap qui sont en retraite ou qui sont sorties du dispositif ESAT
41:57 peuvent tout à fait intégrer aussi le dispositif du moment où ils sont dans la dimension d'habitat inclusif
42:03 et d'habitat diffus dans cette dimension-là.
42:05 Voilà, donc c'était aussi quelque chose qui me semblait important à souligner.
42:09 Merci, merci beaucoup de l'appréhension de ces deux beaux projets et de vos interventions.
42:18 Je vous propose que nous passions tout simplement à la phase d'échange, de questions,
42:25 de remarques que vous pourriez, vous en tant que participant, que spectateur, à ce webinaire apporter.
42:35 Peut-être en comparant dans votre territoire ce qui se fait en matière de projets d'habitat inclusif,
42:43 de participation des usagers des différentes structures, des habitants des territoires
42:51 dans lesquels vos structures sont implantées.
42:55 Donc voilà, n'hésitez pas à poser toutes vos questions et à faire toutes vos remarques à partir de maintenant.
43:12 Nous avons partagé dans l'intervalle, comme vous le voyez dans la conversation, le site de la Césarinc.
43:22 Ainsi également Sophie vous a partagé une vidéo, si je ne m'abuse, de présentation du design social
43:30 et le site, tout simplement aussi il vient du site de la Grande Bobine.
43:35 De la même manière si des questions vous viennent après sur le concept du design social,
43:42 ou typiquement l'appel à projets territoire en action, on peut être aussi là pour en parler
43:51 si vous voulez en profiter pour poser des questions sur cette AAP.
43:57 Que ce soit maintenant ou plus tard, n'hésitez pas à revenir vers nous.
44:03 Je reste disponible aussi si des questions apparaissent.
44:08 N'hésitez pas.
44:10 Ça marche.
44:12 J'aurais aimé une petite précision.
44:15 Il était qu'une notion d'habitant inclusif, et toi quand on présente la maison des zéros d'or dans votre tiers-lieu,
44:24 pourquoi du tout cette notion d'habitant ?
44:29 Excusez-moi, on m'entend assez mal.
44:32 Personnellement j'entends assez mal entre ce que vous dites, c'est un peu brouillé en fait.
44:39 Est-ce que vous pouvez vous présenter s'il vous plaît, juste pour qu'on sache ?
44:43 Je suis chargée d'ingénierie sociale à l'Université de Ville-de-France.
44:50 Du coup, j'ai compris mal l'articulation entre le titre d'habitant inclusif et la...
44:58 J'ai compris que ça vous servait de tremplin, vous responsable en des actes,
45:04 pour pouvoir répondre à un appel approché.
45:07 Mais pourquoi cette notion d'habitant inclusif du tout pour un tiers-lieu ?
45:13 En fait, la notion de tiers-lieu, elle est née du principe de l'aide à la vie partagée.
45:20 L'aide à la vie partagée, c'est de l'habitant inclusif.
45:23 C'est pour ça que je parle plus d'habitant diffus que d'habitant inclusif,
45:27 parce que généralement l'habitant inclusif est plutôt centré autour d'un même bâtiment,
45:31 et c'est un partage de logements ou d'habitation.
45:35 Alors que là, on est sur l'habitant diffus, c'est-à-dire que les personnes sont dans tout le village,
45:41 et le tiers-lieu est le lieu de regroupement et de rassemblement et de partage de cette vie.
45:48 Et donc c'est au travers du rapport, comme je vous ai évoqué, la notion de Pivotot et Wolfram,
45:56 qui mettait en exergue le fait qu'une animatrice et un lieu doivent être identifiés
46:01 pour pouvoir être ce lieu de partage et ce lieu d'inclusion facilitateur.
46:06 Merci à Bernadette et à vous, Yannick, pour la présentation.
46:16 D'autres questions, d'autres demandes de précision ?
46:34 Et Colline Ciosach, c'est juste une question pratique.
46:38 Par exemple, les personnes de l'extérieur qui viennent participer à des ateliers,
46:42 il y a une cotisation ? Elles payent quelque chose ?
46:46 Alors, par exemple, pour l'atelier de gravure, effectivement, comme c'est Manuela,
46:56 elle a été contactée sous devis.
47:00 Donc il y a eu un achat de matériel, de ses services, etc.
47:03 Et donc il y a une participation financière minimum pour l'extérieur.
47:08 Donc actuellement, Manuela, parce que c'est Manuela, a décidé que dans le groupe
47:15 des participants de la Maison des Cérondelles, il y en avait assez pour inclure
47:20 juste deux personnes de l'extérieur.
47:23 Elle disait que sinon ça faisait trop selon l'espace, le matériel utilisé, etc.
47:27 Par contre, l'animation que j'ai proposée avec les cartes de vœux,
47:33 c'était totalement gratuit.
47:36 Et actuellement, je publie l'information à travers les réseaux sociaux,
47:42 donc on a la chance d'avoir la Maison des Cérondelles.
47:46 Les petites affaires de Génolac, où il y a 1247 membres,
47:49 donc il n'y a pas que de Génolac, parce que c'est 824 habitants Génolac.
47:55 Donc il y a 1224 adhérents, parce qu'il y a aussi les alentours de Génolac.
48:01 Et puis après, il y a aussi un autre réseau, c'est la même chose,
48:06 mais à Villefort, donc c'est à 17 kilomètres.
48:08 Donc je mets les informations comme ça, et puis après le bouche à oreille
48:13 et les affiches aussi, c'est un moyen de communication.
48:19 J'attends un retour aussi pour un projet avec l'Office de tourisme,
48:26 pour pouvoir par la suite proposer, déjà présenter ce lieu-là,
48:33 parce qu'encore une fois, c'est un endroit ouvert pour tout le monde,
48:37 et les activités qui se proposeront dans un futur proche
48:40 seront aussi pour tout le monde.
48:42 Donc pour les touristes qui viennent avec leurs enfants
48:46 pour une semaine ou deux, ils sauront que tel jour à tel jour
48:49 et de telle heure à telle heure, il y aura une activité.
48:51 Si ça les intéresse, tant mieux, parce que l'idée, c'est vraiment faire ça,
48:55 c'est vraiment ce lien, ce pont.
48:57 Ce n'est pas que les 8 participants.
48:59 Et tout ça, bien sûr, toujours en demandant leur avis,
49:03 parce qu'encore une fois, le travail d'animatrice,
49:07 comme il l'a bien dit, c'est en dehors du médico-social.
49:11 On est vraiment là pour accompagner le besoin et les demandes.
49:16 Nous, on est là juste pour faire le pont et le lien.
49:19 Après, c'est vraiment elles qui sont décisionnaires,
49:22 qui posent les idées, qui posent les intentions,
49:26 qui posent leur envie, et nous, on est juste là pour donner les informations
49:30 et dire, voilà, il y a ça, est-ce que ça vous intéresse ?
49:33 Et les cartes de vœux, c'était une chose qui avait été proposée
49:36 et qui intéressait, donc ça a été mis en action.
49:40 Ce n'est pas quelque chose qu'on impose, nous, en tant qu'animatrice,
49:43 à se dire, bon, il y a ça, on va faire ça et c'est tout.
49:47 Donc, il y a du gratuit pour répondre aux questions
49:50 et il y a aussi de la participation selon les activités proposées.
49:55 Merci.
49:57 Merci. Méline, si vous voulez intervenir.
50:00 Oui, chargée d'études à l'MSR Desjardins.
50:05 J'avais une question.
50:07 On a vu que vous aviez travaillé sur des maquettes pour un bâtiment.
50:09 Donc, ça, c'est pour l'habitat inclusif, mais par contre,
50:11 le tiers-lieu, c'était dans un habitat déjà existant.
50:14 Est-ce que vous avez eu beaucoup de travaux à faire
50:17 et comment ça a été financé ?
50:20 Alors, le tiers-lieu est dans un logement qui appartient
50:23 à l'association gestionnaire de notre établissement médical ou social,
50:27 qui était en fait mon ancien logement de fonction,
50:31 que j'ai réattribué dans des fonctions différentes,
50:34 c'est-à-dire que la partie basse a été créée
50:38 pour le tiers-lieu dans cet espace-là.
50:41 Et la partie appartement, dans lequel on a fait tous les travaux,
50:45 en totalité financée à ce jour par la structure,
50:50 donc à 100 %, par l'association gestionnaire,
50:54 pas par l'association, par la RAID, l'association principale.
50:57 Et ensuite, la partie logement du dessus sera,
51:02 puisque l'on est en plein de travaux encore,
51:05 sera des logements qui seront des logements partagés
51:08 en colocation pour les travailleurs de notre ESAT.
51:12 Donc oui, on a refait entièrement la totalité du sous-sol
51:19 pour en faire quelque chose que vous avez vu tout à l'heure
51:22 au travers des images.
51:24 Sur les fonds propres de l'ESAT, du coup ?
51:27 Sur les fonds propres de l'association.
51:29 De l'association.
51:30 Voilà.
51:31 Pas de la partie médico-sociale,
51:33 puisque la partie aide à la vie partagée
51:36 est un dispositif qui n'est pas du tout médico-social
51:39 et qui est porté par l'association gestionnaire purement.
51:43 Alors, ça peut être un peu particulier,
51:47 mais vous avez l'association gestionnaire
51:49 qui ensuite a des délégations pour pouvoir faire du médico-social
51:53 au travers de l'ESAT, du foyer d'hébergement et du SAVS,
51:56 et qui, eux, ont des financements bien spécifiques
51:58 et des lignes de crédit attitrées et ciblées
52:01 sur la partie accompagnement médico-social, exclusivement.