Que recouvre la notion de tiers-lieu ? Quel est son intérêt pour porter des projets dans les territoires ruraux ? Comment les tiers-lieux influencent-ils aujourd’hui le champ médico-social et sanitaire ?
Lucile Aigron, directrice générale de la Coopérative Tiers-Lieux et Catherine Roux, initiatrice de La Ressourcerie (lieu dédié aux aidants) à Bordeaux et responsable Réseau à la Direction de l'Action Sociale du groupe Malakoff Humanis vous expliquent ces démarches.
Lucile Aigron, directrice générale de la Coopérative Tiers-Lieux et Catherine Roux, initiatrice de La Ressourcerie (lieu dédié aux aidants) à Bordeaux et responsable Réseau à la Direction de l'Action Sociale du groupe Malakoff Humanis vous expliquent ces démarches.
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00:00:00 Bonjour à tous, bienvenue dans cette deuxième édition des Rencontres Nationales de l'AFNOS,
00:00:07 la Fédération Nationale de l'Offre de Service, qui accompagne au développement des projets et des
00:00:12 structures de l'Offre de Service. Aujourd'hui, nous accueillons Lucie Légrand, directrice générale
00:00:19 de la coopérative Tierslieu, et Catherine Roux, initiatrice de la ressourcerie à Bordeaux,
00:00:23 responsable de l'action sociale du groupe Malakoff Humanis. Tout de suite, elle nous présente comment
00:00:30 on peut se saisir de la dynamique Tierslieu pour impulser le développement de nos projets.
00:00:35 Pour démarrer, peut-être vous dire que quand moi je vais parler d'Offre de Service,
00:00:39 c'est peut-être pas la représentation que vous en avez à la MSR. Donc voilà, quand moi je vais
00:00:43 évoquer l'Offre de Service, on va plutôt parler d'activité plutôt que votre présentation à vous
00:00:50 dans le cadre de ce webinaire. Donc évidemment, je suis ravie de présenter la démarche Tierslieu
00:00:56 en présence de Catherine Roux, avec qui on s'est rejoint il y a deux, trois ans maintenant. Voilà,
00:01:07 sur le sujet de la démarche Tierslieu, puisque vous allez voir que je vais refaire un peu
00:01:11 l'historique. La démarche Tierslieu, elle n'est pas initiée d'abord dans le champ médico-social
00:01:17 et sanitaire, mais on a vu que la démarche Tierslieu, elle était évolutive et qu'aujourd'hui
00:01:23 elle venait inspirer et transformer les organisations de ce champ-là. Donc la coopérative,
00:01:32 qu'est-ce que c'est ? Alors il y a d'autres réseaux régionaux, en effet sur toutes les autres régions,
00:01:35 qui sont naissants, c'est-à-dire qu'ils ont entre un à deux ans d'activité. Il y en a certains
00:01:40 qui ont plutôt quatre à cinq ans, mais le nôtre est actif depuis 2011. Donc ça fait douze ans
00:01:45 qu'on est sur le sujet, avec un gros travail, puisqu'on est partenaire de la région Nouvelle
00:01:53 Aquitaine depuis 2011, pour mailler les territoires en tiers-lieu, générer des dynamiques tiers-lieu
00:01:59 sur les territoires, et notamment ruraux. Ça c'est vraiment notre particularité. On ne travaille
00:02:04 quasiment que dans les secteurs ruraux ou quartiers prioritaires, donc là où c'est le plus difficile
00:02:11 d'effédérer, d'amorcer, etc. Donc on vient en renfort sur ces sujets-là. Et puis on travaille
00:02:19 aussi sur la durabilité de ces lieux, sur comment les inscrire dans le temps et dans la durée,
00:02:26 pour pas que ce soit un effet de mode, puisqu'on nous renvoyait ça beaucoup en 2011, que ça allait
00:02:30 s'essouffler, que ça allait s'arrêter. En fait ça ne fait qu'augmenter partout en France. Donc
00:02:36 nous sommes une coopérative d'intérêt collectif, avec des tiers-lieu qui sont associés à la
00:02:42 démarche de la structure, mais aussi avec d'autres partenaires. Donc on travaille avec des coopératives
00:02:49 d'activités d'emploi, avec des groupements d'employeurs, le réseau des offices de tourisme,
00:02:54 de l'information jeunesse. Vous voyez, il y a beaucoup de partenaires qui gravitent aussi au
00:02:58 sein de notre structure, et ça c'est propre aussi à notre réseau régional, qui n'est pas exactement
00:03:05 sous cette forme ailleurs. On a vraiment un travail d'animation des 315 lieux qui sont
00:03:13 présents en Nouvelle-Aquitaine, avec un travail aussi sur le renforcement de leurs activités,
00:03:22 notamment de structuration économique autour de la formation, de la transmission de savoir-faire,
00:03:27 etc. Et puis on a un autre volet qui est plutôt celui du champ d'innovation sociale, donc comment
00:03:33 on transpose cette démarche tiers-lieu dans d'autres secteurs agricoles, médico-sociales,
00:03:38 sanitaires. Donc vous voyez, on élargit le mot tiers-lieu à une démarche. Et puis par ailleurs,
00:03:51 nous sommes certificateurs nationales, donc le laboratoire d'innovation sociale et la formation,
00:03:55 notre organisme de formation, est une structure au national, puisqu'on intervient pour la CNSA,
00:04:02 pour l'État sur un certain nombre de questions. Et puis en tant que certificateur national,
00:04:08 on développe une formation pilotée en tiers-lieu, qui est co-organisée avec les autres réseaux
00:04:14 régionaux de toute la France. On couvre à peu près 10 régions maintenant. Ça c'est pour la
00:04:22 présentation de la coopérative. Et je laisserai Catherine présenter la ressourcerie tout à l'heure
00:04:27 sur le deuxième temps, où en fait on a mis un petit panorama des projets qui nous semblait être
00:04:34 intéressant à vous présenter. Peut-être qu'on rentrera pas dans le détail de tout, mais je
00:04:39 ferai l'effort de vous mettre des liens dans le support pour que vous puissiez creuser après.
00:04:44 Voilà, parce que là on n'a que 25 minutes, donc je vais essayer de faire court et synthétique.
00:04:49 Donc sur la notion tiers-lieu. Donc nous on a travaillé pendant trois ans sur qu'est-ce que
00:04:54 c'est que le tiers-lieu. On sentait qu'il y avait un peu de dévoiement, on ne savait pas très bien
00:04:57 en fait comment les gens se saisissaient finalement de ce mot. Et on a fini par s'inscrire nous dans
00:05:06 notre propre définition de tiers-lieu que vous avez là au milieu, avec un plan de recherche évidemment
00:05:13 qui s'inscrit dans le fil rouge de nos activités. Donc on est vraiment sur l'incarnation dans un
00:05:20 espace d'activité marchand et non marchand, et ça c'est important, c'est-à-dire qu'on a une
00:05:24 économie hybride, on est bien dans le champ d'économie sociale, d'un contrat social. Donc ça
00:05:29 c'est vraiment l'intention et la démarche de chacun des lieux qui se décompose auprès de trois
00:05:35 dimensions, c'est-à-dire le parcours d'émancipation individuelle, c'est-à-dire qu'est-ce qu'on fait
00:05:39 pour les gens quand en fait ils passent la porte, qu'est-ce qu'ils vont vivre comme expérience qui
00:05:44 va les transformer, qui va répondre à des besoins. Donc ça c'est vraiment le cœur du réacteur pour
00:05:51 nous, c'est cette première démarche, c'est pourquoi on fait l'effort collectivement de
00:05:56 structurer un lieu, des ressources, etc. au bénéfice de qui et pourquoi. Donc la démarche collective
00:06:03 ça c'est vraiment propre, c'est-à-dire c'est comment on fait à plusieurs ce qu'on ne peut pas
00:06:07 faire tout seul, donc comment on s'entoure d'un certain nombre d'acteurs et surtout comment on
00:06:14 contribue en tant qu'utilisateur mais aussi en tant que contributeur dans le lieu. Donc il y a
00:06:18 vraiment une dynamique aussi de pas simplement usager mais de participation à la vie de ces
00:06:24 lieux collectifs et puis une démarche motivée aussi par l'intérêt général ou territorial,
00:06:30 c'est-à-dire comment on fait revivre un certain nombre de liens au-delà du lieu avec son territoire,
00:06:36 avec les acteurs qui gravitent autour. Donc pour nous le tiers-lieu ça doit permettre à chacun et
00:06:44 collectivement de se saisir de son pouvoir d'agir, donc ça c'est vraiment le fil conducteur, et de
00:06:49 répondre à des enjeux de transition. Pour nous ce sont des projets structurants de territoire qui
00:06:55 vont redynamiser un quartier ou un village parce que du coup le tissage de liens avec tous ces
00:07:00 acteurs permet de recréer une conscience collective de pourquoi on fait des choses ensemble. Donc
00:07:08 voilà, l'idée du tiers-lieu c'est bien de créer les conditions favorables à un espace de terreau
00:07:16 qui facilite en fait la coopération. Collaboration, coopération, il y a des niveaux différents de
00:07:23 travailler ensemble mais en tout cas c'est vraiment le coeur du réacteur pour nous. Et là vous avez à
00:07:31 côté les quatre plans de recherche sur lesquels on travaille. De façon large, le tiers-lieu en fait
00:07:42 il y en a des tonnes avec des configurations très différentes. Et pour nous ce qui nous intéresse
00:07:49 c'est la petite case où il y a marqué tiers-lieu en jaune, c'est celle qui fait en sorte d'engager
00:07:58 la participation des gens qui passent la porte. Donc il y a un vrai travail d'engagement pour nous
00:08:04 qui est important et sur des lieux symboliques, c'est-à-dire des lieux qui parfois sont des
00:08:12 tribunaux, des anciennes friches industrielles, des anciennes postes, c'est-à-dire qu'en fait
00:08:18 on recrée du récit sur la base de patrimoine commun qui était existant mais qui se sont délaissés.
00:08:25 Donc demain ce sera peut-être les zones d'activité ou les zones commerciales, il y a déjà des friches
00:08:31 commerciales qui commencent à voir le jour. Donc voilà, du coup vous voyez on a des curseurs entre
00:08:39 les espaces sans espaces physiques numériques où là aussi il y a des communautés agissantes,
00:08:44 et puis des lieux symboliques où du coup d'un point de vue patrimonial on va recréer un récit
00:08:50 collectif en réinventant les fonctions de ces lieux. Ça pour nous c'est vraiment les projets
00:08:57 qu'on a envie d'accompagner et par ailleurs vous avez des lieux qui vont être plutôt avec un usage
00:09:03 on va dire commercial de propositions consommation, vous voyez des espaces de travail où on va venir,
00:09:11 on paye son bureau, on repart et il n'y a pas de contribution associée. Pour nous la démarche
00:09:16 tiers-lieu elle vit aussi à travers cette participation et cette contribution collective.
00:09:20 Je fais court. Sur les données, là je vous extrais des données nationales qui sont un peu toutes
00:09:28 fraîches, alors avec évidemment l'angle du champ entrepreneurial puisque les tiers-lieu sont nés
00:09:36 d'abord du champ entrepreneurial avec tous ces auto-entrepreneurs, ces petites associations qui
00:09:41 n'avaient pas les moyens de s'héberger et donc on a fait comme ça la dynamique tiers-lieu, elle est
00:09:46 née de ce champ entrepreneurial, de ce champ associatif qui cherchait à se créer des conditions
00:09:51 de travail plus agréables, plus durables ensemble. Donc on a quand même une interprétation au
00:10:00 national des tiers-lieu sur ce volet économique. Après on basculera sur comment ça se transpose
00:10:07 dans le champ médico-social et sanitaire mais c'est important de comprendre que des fois les
00:10:11 politiques publiques ou même les acteurs de terrain au niveau local vous attendent pas forcément sur
00:10:16 le champ du tiers-lieu parce que la représentation qui en est aujourd'hui elle provient de ce champ
00:10:22 entrepreneurial et associatif. Donc vous voyez qu'on est sur une progression où aujourd'hui il
00:10:29 y a 3500 lieux qui sont comptabilisés en France. Nous on a démarré il y a 12 ans avec deux trois
00:10:36 lieux et on est à 315 donc vous voyez le niveau de vague de lames de fond qui arrive avec ce phénomène
00:10:44 tiers-lieu. Et en bas vous avez donc l'offre de service des tiers-lieu avec la façon dont finalement
00:10:52 ils ont des marqueurs en tout cas des fils rouges avec des bureaux partagés ce qu'on appelle
00:10:56 co-working, des tiers-lieu culturel donc avec une forte dimension culturelle c'est à dire que soit
00:11:02 on est sur des lieux de production culturelle donc avec des artistes en résidence en création et ou
00:11:08 sur des lieux de diffusion culturelle et artistique qui peuvent être soit amateurs soit semi pros
00:11:14 soit professionnels. On a vraiment tous les cas de figure aussi sur la diffusion artistique et
00:11:20 culturelle. Dans les focus qu'on avait fait on avait une proportion quand même assez importante
00:11:25 d'artistes locaux et donc c'était des vraies vitrines aussi pour les artistes locaux. Ce qu'on
00:11:30 appelle FabLab Maker Space ce sont les espaces de fabrication on est plutôt sur des machines
00:11:36 bois métal, fabrication numérique donc là on est plutôt sur des formats de type atelier avec
00:11:44 voilà à côté les ateliers partagés artisanaux qui peuvent prendre des formes très différentes
00:11:51 aussi avec des grands espaces. Des laboratoires d'innovation sociale donc on peut en trouver par
00:11:58 exemple dans des écoles il y a des écoles dans le nord qui ont créé des espaces quelque part
00:12:04 d'innovation pour les élèves les professeurs un espace commun en fait où du coup on n'est pas
00:12:09 dans le plan pédagogique on est dans le périphérique opédagogique. Il y a aussi des living labs au
00:12:14 sein des hôpitaux pour essayer de redesigner un peu les services de voir comment on peut travailler
00:12:19 ensemble donc de croiser aussi les professionnels de santé sur des sujets XY qui peuvent toucher au
00:12:24 fonctionnement. Les tiers-lieux nourriciers eux sont plutôt dans le champ alimentaire et agricole
00:12:30 donc là c'est potentiellement un terreau pour vous aussi sur le sujet MSA avec notamment comment on
00:12:40 réinvente quelque part l'agriculture en tout cas le fait de se sentir agriculteur donc soit en
00:12:46 collectivisant la terre ce qui est très compliqué à faire soit en réinventant le statut de
00:12:52 l'agriculteur voilà donc il y a des coopératives d'activité agricole aujourd'hui qui existent et
00:12:57 qui oeuvrent dans ce sens là et donc là on est plutôt sur la terre partagée voyez la configuration
00:13:02 elle est un peu différente ou du jardin partagé du jardin familial etc et puis évidemment on a
00:13:09 le volet alimentation avec les cuisines partagées on a des cuisines professionnelles qui peuvent être
00:13:13 partagées. Pour aller vite aussi on a quand même un tiers des tiers-lieux qui sont en ruralité
00:13:21 alors nous on est très couvert sur la ruralité puisque la politique publique régionale depuis
00:13:25 2011 elle est en faveur du déséquilibre enfin en tout cas du rééquilibrage territorial sur
00:13:31 l'offre de services tiers-lieux donc nous on a une proportion qui est un peu plus grande on est à 50%
00:13:37 de lieux en ruralité. Quant au national voyez qu'on a un tiers avec vraiment des projets qui
00:13:43 naissent assez facilement en milieu urbain ou métropolitain avec donc des chiffres qui sont
00:13:50 nationaux pour lequel ça nous parle pas beaucoup parce qu'on se considère pas comme des startups
00:13:54 voyez avec des chiffres où on a des parallèles à faire puisqu'on a dans ces chiffres là aussi
00:14:00 des grands groupes qui ont des projets immobiliers sur Paris, sur Bordeaux etc qui sont inclus dans
00:14:07 ces chiffres là donc vraiment vous pouvez tout diviser par deux si vous voulez parler de projets
00:14:12 en milieu rural. Des lieux qui sont engagés donc avec les collectivités ce qui n'était pas du tout
00:14:20 le cas il y a douze ans c'est à dire qu'on se regardait à peine la discussion était compliquée
00:14:24 parce que du coup le le fait de s'organiser collectivement ça faisait parfois peur aux
00:14:30 collectivités notamment locales qui ne savaient pas forcément comment réagir à ces projets
00:14:35 d'économie sociale. Là ça a beaucoup évolué en douze ans mais il y a douze ans le SS n'était pas
00:14:41 du tout connu par le maire, par l'intercommunalité, il y avait peu de profils en fait on était beaucoup
00:14:49 sur comment construire une zone d'activité artisanale c'était ça les projets qui étaient
00:14:53 proposés. Donc là la relation avec la collectivité elle est beaucoup plus forte qu'avant et en plus
00:14:59 elle est encore plus forte maintenant avec les mairies, les intercos etc donc vraiment les
00:15:03 acteurs de terrain de proximité et avec une proportion quand même de financement public
00:15:09 encore très important à hauteur de 50% puisque dans cette question de l'intérêt général de
00:15:15 l'utilité sociale du risque qu'on peut prendre aussi en milieu rural on a besoin d'une compensation
00:15:21 de financement public pour que les services soient les moins onéreux les plus accessibles.
00:15:28 Moteur de la vie locale donc avec évidemment j'en parlais tout à l'heure sur les propositions
00:15:35 d'activité culturelle qui ont triplé en trois ans. Des lieux de coopération donc je vous parlais
00:15:42 de participation tout à l'heure là on voit qu'on a 137 000 bénévoles au niveau national sur le
00:15:47 mouvement donc avec ce sont des utilisateurs qui sont à la fois bénévoles c'est voyez c'est on a
00:15:53 différentes casquettes quand on passe la porte d'un lieu on n'est pas dans une logique d'usagers ou de
00:15:58 bénéficiaires on est dans une logique de participants et de contributeurs ça ça change
00:16:05 beaucoup de choses notamment dans le champ médico-social où en fait on renverse on essaye
00:16:10 en tout cas parce que des fois c'est pas toujours évident c'est pas forcément au bénéfice des
00:16:14 personnes mais en tout cas voilà il y a quelque chose de cet ordre là qui est proposé. Avec beaucoup
00:16:19 d'associations 51% et alors en milieu rural on est quasiment sur du 90% voyez c'est vraiment
00:16:25 la structure qui marche bien et qui est durable parce qu'en fait elle est tournante il y a
00:16:33 toujours quelqu'un pour en placer enfin voilà c'est le plus durable. Des créations d'emplois c'est
00:16:39 aussi pour ça qu'on a été sur des certifications pour valoriser les compétences des gens qui animaient
00:16:45 et qui géraient ces lieux là donc avec 70% de femmes un peu à la manœuvre sur les emplois
00:16:52 on se féminise parce qu'on était plutôt à 50/50 il y a encore 4-5 ans. Voilà pour la présentation
00:17:01 générale. Moi je vous propose peut-être qu'on continue et qu'on laisse la parole à Catherine
00:17:07 mais c'est Emilie que tu me dises. Juste voir s'il y a déjà des premières questions, des clarifications peut-être sur cette
00:17:14 première partie. Moi j'ai évidemment des questions mais je pense qu'elles vont aussi être vont trouver
00:17:20 des réponses par la suite. Est-ce qu'il y a quelques observations, quelques remarques, questions à ce
00:17:30 stade ? Benoît ? Oui merci pour cette présentation, ce début de présentation qui nous met en grand
00:17:36 appétit. Est-ce que je dois comprendre que parmi tous ces tiers lieux qui sont cités en fait il
00:17:45 y en avait quand même un grand nombre qui était pré-existant et en quoi est-ce que l'on peut
00:17:51 considérer que votre coopérative du coup les fédère ? Est-ce que c'est une adhésion qu'on fait chez vous ?
00:17:56 Quel est votre modèle ? Alors nous c'est une société coopérative donc c'est une entreprise
00:18:01 collective dans laquelle on a des associés, des sociétaires. Donc la ressourcerie en fait partie
00:18:08 d'ailleurs. Donc on a une soixantaine de tiers lieux qui sont sociétaires sur les 300 c'est-à-dire que
00:18:13 c'est une contribution qui est volontaire. On ne force pas les 300 lieux de la région à souscrire au
00:18:20 capital de la structure mais par ailleurs on est financé par la région pour soutenir l'ensemble
00:18:25 des lieux et on propose des actions collectives à l'ensemble des lieux. Donc voilà ça c'est vraiment
00:18:30 notre choix c'est-à-dire que si les tiers lieux partagent notre projet politique quelque part,
00:18:35 ce que je vous présente là il y a un parti pris, du coup ils peuvent souscrire à la coopérative.
00:18:43 Du coup c'est une scope ? C'est ça ? C'est une SIC, société coopérative d'intérêt collectif,
00:18:48 puisqu'elle a une dimension territoriale et que c'était plus large que la question des salariés.
00:18:57 On avait un intérêt à faire participer beaucoup plus de partenaires que des salariés. Les scopes
00:19:04 c'est vraiment pour les salariés. Et la première question de Benoît, du coup tu demandais s'il
00:19:09 y avait déjà une bonne partie des tiers lieux qui étaient pré-existants avant, c'est ça ? Ben en
00:19:15 fait moi j'ai créé un lieu il y a 12 ans, la région nous a repérés à ce moment-là, il y avait
00:19:19 quelques lieux de création culturelle aussi qui existaient mais c'était à la marge et donc dans
00:19:23 les 315 lieux on n'a pas tout aidé parce que c'était pas possible. On a aidé en priorité ceux en
00:19:30 milieu rural où là on intervient soit à l'initiative de collectivité dans le cadre de marché public pour
00:19:35 initier une démarche collective, c'est-à-dire un tiers extérieur qui vient fédérer. Donc ça c'est
00:19:41 des travaux qu'on mène sur deux ans puisque c'est très long, que les gens se connaissent, construisent
00:19:46 le projet ensemble etc. Ou alors c'est des collectifs qui sont pré-existants et qui ont
00:19:50 besoin un peu d'aide sur la structuration. Merci. Est-ce qu'il y a une autre question ?
00:20:00 Oui, si vous permettez. Est-ce que à tout hasard vous auriez une carte sur l'implantation des
00:20:07 tiers lieux Nouvelle Aquitaine ? Parce qu'en fait moi je me représente surtout les coworking,
00:20:12 je suis étonnée du rapport implantation en milieu urbain et territoire rural donc je
00:20:21 serais intéressée de voir cette carte si vous l'avez ultérieurement. Oui, on l'a sur notre
00:20:26 site, il s'est mis à jour régulièrement, on a une carte où vous allez retrouver plutôt des espaces
00:20:33 de coworking, de lieux de travail et du coup la question c'est comment on référence aussi des
00:20:39 dynamiques tiers lieux qui ont lieu dans d'autres secteurs parce qu'aujourd'hui finalement ce qui
00:20:44 est recherché c'est d'abord, en tout cas la représentation générale qu'on en a, c'est ça,
00:20:48 c'est sur les espaces de travail. Qu'on travaille sur un bureau, sur un atelier ou sur la terre.
00:20:55 Je mets le lien du site de la coopérative tiers lieux dans le fil de discussion,
00:21:06 comme ça si vous voulez aller voir en parallèle et peut-être recueillir ces données là,
00:21:11 ça vous permet d'avoir le lien. Il sera sur le support, il est tout à la fin,
00:21:16 le support sera mis cet après-midi sur le drive donc vous pourrez y avoir accès.
00:21:21 On vous laisse continuer du coup ?
00:21:25 Du coup ouais c'est ça pour continuer et puis pour introduire Catherine,
00:21:28 donc on s'est rencontré suite à des travaux qu'on avait fait avec l'aide à pays de la Corée sur
00:21:32 comment coopérer au niveau départemental avec plein de structures autour de l'aide aux aidants
00:21:38 à partir de 2018. Donc c'est des travaux qu'on a mené pendant deux ans et qui ont donné lieu
00:21:44 à un guide méthodologique sur la création d'une dynamique tiers lieux pour les aidants.
00:21:50 Et c'est à l'occasion de la publication de cet ouvrage qu'on est rentré en contact avec Catherine
00:21:57 et ses équipes. Et du coup c'est là que j'ai découvert ce que j'aurais voulu créer en Corrèze,
00:22:02 la ressourceerie. Je te laisse la parole Catherine.
00:22:07 Merci Lucie, écoutez bonjour, je suis ravie d'échanger avec vous,
00:22:11 puisque on est un peu des cousins, puisque moi aussi je suis responsable régionale de
00:22:18 Nouvelle-Aquitaine-Occitanie de l'action sociale sur le champ Agir Carco,
00:22:24 caisse de retraite complémentaire pour Malakoff Humanis. Et dans ce cadre là on a pour orientation
00:22:30 prioritaire, vous le savez très certainement, une des orientations prioritaires c'est l'aide aux
00:22:34 aidants. Donc développer des solutions et des services dans le domaine de l'aide aux aidants,
00:22:39 ça fait pas mal d'années qu'on travaille sur le sujet, ce qui nous a poussé à réfléchir
00:22:43 justement à l'offre de services ou de solutions qu'on avait en portefeuille depuis quelques années,
00:22:51 au sein de notre groupe notamment, et qui ne rencontrait pas forcément son public. Pour la
00:22:56 bonne raison c'est que quand on est aidant, on ne s'identifie pas forcément comme tel,
00:23:03 on apporte de l'aide certes, mais c'est naturel et c'est même un devoir pour la plupart d'entre
00:23:08 eux. Donc ces aidants là, on ne les touchait pas forcément facilement pour leur proposer
00:23:13 les solutions existantes. Donc on a commencé à réfléchir à comment les approcher et les repérer
00:23:20 surtout différemment. Donc on s'est réunis il y a maintenant cinq ans avec eux, on les a beaucoup
00:23:26 questionnés, on les a engagés à travailler avec nous sur ce qui pourrait en proximité leur apporter
00:23:33 du soutien, de l'information, un accompagnement, enfin voilà, ce qui pouvait leur convenir. Donc
00:23:39 l'idée du lieu est rapidement apparue, comme une solution de proximité, sans pour autant être une
00:23:45 contrainte à fréquenter, mais qui pouvait être un support local en identifiant une solution
00:23:51 existante, très concrète et opérationnelle, qui pouvait être une ressource pour eux. Et ce lieu
00:23:57 là, ils nous ont très rapidement demandé qu'ils ne soient pas réservés qu'aux aidants. C'est aussi
00:24:02 en ça que c'est une, comment dire, différenciant des solutions existantes pour les aidants jusqu'à
00:24:10 présent, c'est que c'est un lieu ouvert à tous, qu'on soit un aidant ou pas un aidant, qui offre
00:24:18 une programmation très diversifiée, mais principalement tournée autour du bien-être,
00:24:23 du lien social, de l'accès à la culture et aux loisirs. On ne parle pas de répit pour autant,
00:24:29 puisqu'il est ouvert à tous, et qu'il y a des personnes qui ne cherchent pas spécialement du
00:24:33 répit, notamment chez les non aidants, mais qui cherchent à pratiquer une activité dans une
00:24:39 ambiance très ressourçante, dans un lieu qui a été pensé comme un lieu, comment dire, comme
00:24:49 dirait Lucie, ouvert, pas ouvert à tous, mais à disposition de tous, donc un lieu collectif,
00:24:54 qui peut être animé aussi par ses usagers. La programmation est constamment revisitée avec
00:25:00 les usagers, certains animent eux-mêmes des ateliers, qu'ils soient aidants ou pas aidants,
00:25:06 en tout cas, c'est accélérateur de lien social, et surtout ce qu'on recherchait à faire, à trouver
00:25:13 comme objectif, c'était repérer des aidants qui s'ignorent ou qui ne se reconnaissent pas en tant
00:25:19 que tel, et autour de toutes ces activités, qui sont recherchées par tout un chacun, qu'on soit
00:25:24 un aidant ou pas un aidant, on source très très rapidement la personne qui est aidante, parce que
00:25:30 il y a un lien de confiance qui se crée entre les usagers ou avec l'équipe, qui fait qu'on se confie
00:25:36 très rapidement sur ce qu'on vit. Et là, on peut les approcher différemment, sans les approcher par
00:25:43 l'angle de l'institution, qui est siglée très institutionnelle, d'un service social, d'une
00:25:51 collectivité territoriale, locale, ou d'une caisse de retraite, dans lequel ils ne vont pas forcément
00:25:57 spontanément, dans lequel ils ne se reconnaissent pas, parce que déjà, il faut qu'ils décryptent
00:26:00 toute la jungle de ce qui existe pour eux. Et l'idée, ce n'était pas de recréer une énième
00:26:06 solution, parce qu'il y a énormément de solutions, d'acteurs sur le soutien aux aidants, mais c'est
00:26:14 davantage de repérer ces aidants pour leur proposer, de façon très simple et très flexible,
00:26:21 et très agile, tout le panel de l'écosystème qui existe en matière des danses. Donc, on n'a pas
00:26:25 recréé des choses qui existent. En revanche, on les met en lumière. Alors, on les met en lumière,
00:26:30 notamment par un binôme de collègues psychosociales, donc une psychologue et un
00:26:35 travailleur social, qui vivent dans le lieu, puisque c'est un lieu de vie. Donc, elles y
00:26:40 travaillent, mais elles y vivent, puisqu'elles peuvent aussi participer à des ateliers collectifs.
00:26:44 Et quand on va voir la psychologue, on va voir Stéphanie, et quand on va voir le travailleur
00:26:49 social, on va voir Magali. Et on n'est pas dans une relation de prise de rendez-vous, de s'adapter
00:26:54 à la contrainte de l'institution, mais c'est l'inverse. C'est l'équipe qui s'adapte au
00:27:00 contexte de vie de l'aidant et à sa disponibilité et ses besoins. Donc, c'est un lieu de vie. C'est
00:27:07 un lieu qui a été co-construit avec ses usagers, qu'ils soient des aidants ou non. Les non-aidants
00:27:12 devaient pouvoir aussi trouver leur place là-dedans, ne pas se sentir mal à l'aise, ne pas
00:27:19 avoir leur place au sein du collectif. Donc, il n'est jamais question de se dire, de se déterminer
00:27:25 « bon, je suis un aidant, je ne suis pas un aidant ». Quand vous venez à la ressourcerie, et j'espère
00:27:29 vous y recevoir, c'est un collectif qui anime un lieu et qui profite de ce lieu sans étiquette.
00:27:38 Donc, la trame sous-jacente, c'était la non-stigmatisation. Vraiment, on ne voulait pas
00:27:47 que ça puisse renvoyer vers des statuts, des étiquettes, des peurs, des appréhensions, même
00:27:54 sur les travailleurs que sont le psychologue et le travailleur social, qui peuvent parfois
00:27:59 rebuter parce qu'on imagine qu'on n'en a pas besoin ou que si on va voir une psychologue,
00:28:03 c'est qu'on ne va pas bien. Ce n'est pas le cas à la ressourcerie, ce sont des ressources,
00:28:08 c'est pour ça que ça s'appelle la ressourcerie, qui accompagnent et qui proposent des solutions
00:28:13 au cas par cas et d'une situation à l'autre. On sait bien que c'est différent. Voilà ce qu'est
00:28:19 la ressourcerie. Donc, quand vous venez, bon là on voit le logo Manacor Humanis, mais il n'existe
00:28:24 pas sur la façade de la ressourcerie, c'est vraiment un tiers-lieu qui a sa propre identité.
00:28:30 Donc, après une phase d'expérimentation, nous nous sommes transformés en association et donc
00:28:34 l'association existe à part entière avec sa propre identité, qui n'est pas celle de Manacor
00:28:40 Humanis, justement pour permettre à tous de venir sans se dire "moi je n'appartiens pas à cette
00:28:45 caisse de retraite" ou "moi je ne suis pas retraitée donc je n'ai peut-être pas droit" ou voilà,
00:28:49 tout ce qui pourrait freiner l'accessibilité à ce lieu. Alors, moi je vais être honnête,
00:28:56 quand on a initié ce projet, je ne pensais pas créer un tiers-lieu. Pourquoi on s'est
00:29:00 reconnus dans notre démarche tiers-lieu et Lucie l'a raconté aussi, c'est que par ailleurs,
00:29:06 dans mon autre casquette, on accompagne des porteurs de projets sur notre territoire à
00:29:11 développer leurs propres solutions pour pouvoir les offrir et les rendre accessibles à nos
00:29:16 retraités et nos aidants de ces territoires-là. Et donc, là, d'API de la Corrèze, quand on a
00:29:22 découvert leur projet, ça nous a bien parlé, on s'est dit "tiens chouette, sur la Corrèze,
00:29:27 on va pouvoir proposer une solution qui nous parle bien en plus" et donc de là, de fil en aiguille,
00:29:31 on s'est beaucoup parlé et c'est en ça aussi qu'on s'est reconnus comme un tiers-lieu. Voilà,
00:29:37 on n'avait pas forcément cette notion de tiers-lieu. Pour autant, ça nous permet aussi
00:29:43 de rejoindre un collectif et d'être moins seul parce que quand on a porté cette solution-là,
00:29:49 ça a beaucoup questionné pourquoi la Caisse de retraite Malcolm Humanis va sur ce champ-là,
00:29:56 quelle légitimité a y aller, mais en fait vous êtes un service social, mais vous n'êtes pas
00:30:01 un service social, vous faites de l'animation et est-ce que vous êtes un centre médico-social,
00:30:08 enfin voilà, il y avait tout, vous savez qu'on aime bien catégoriser et on n'était rien de tout
00:30:13 ça parce qu'on avait essayé d'innover justement pour répondre à ce que souhaitaient les usagers.
00:30:18 Donc on n'était pas classable dans une étiquette. Pour autant, on s'est vraiment reconnus dans la
00:30:25 démarche tiers-lieu parce que c'est ce qu'a présenté Lucie tout à l'heure, c'est à la
00:30:30 fois du collectif au sein duquel on va pouvoir accompagner individuellement les personnes et là,
00:30:37 en l'occurrence, les aidant en propre. Et puis on fait partie de la société parce qu'on porte
00:30:45 un engagement sociétal qui est aussi de faire de la prévention sur ce sujet-là, notamment sur les
00:30:52 non aidants. Ils savent qu'il y a des solutions qui existent parce qu'on ne se cache pas, à la
00:30:56 ressourcerie on accompagne les aidants et ils font partie aussi en tant qu'individus de l'offre de
00:31:03 service à la ressourcerie pour accompagner les aidants. C'est-à-dire qu'un non aidant,
00:31:06 même s'il n'est pas travailleur social, même s'il n'est pas psychologue, même s'il n'est
00:31:10 pas animateur, il est aussi important que l'équipe dans la relation qu'il crée avec un aidant parce
00:31:15 qu'il va lui apporter du répit. Alors ça, on se le dit entre nous, une forme de répit,
00:31:19 c'est pas comme ça qu'on l'illustre avec nos usagers. Mais du répit, on remet les aidants
00:31:24 dans la société. Ils existent par eux-mêmes et plus à travers du filtre de l'aider vers
00:31:28 lesquels on les renvoie régulièrement parce qu'ils demandent de l'aide pour l'aider. Mais
00:31:34 c'est eux-mêmes là, quand ils viennent de la ressourcerie, s'ils veulent aller à un atelier,
00:31:38 c'est parce que c'est leur appétence propre et c'est pas parce qu'ils sont aidants d'une
00:31:42 personne handicapée ou d'un senior ou d'un enfant. Donc ça, les non aidants sont très
00:31:48 importants et c'est pour nous, ils incarnent la société, ces non aidants. Ils sont vraiment le
00:31:53 lien de remise dans la société, les aidants qui, petit à petit, peuvent finir par s'en extraire.
00:32:03 Voilà, j'espère que je ne suis pas trop bavarde, quand je parle ressourcerie, je ne vais pas m'arrêter.
00:32:07 Maintenant, je suis à l'écoute de vos questions.
00:32:09 Est-ce que l'usine, il y avait une deuxième diapo, je crois, sur la ressourcerie ?
00:32:17 Ah oui, c'est possible.
00:32:19 Ah oui, bien vu, bien vu, bien vu.
00:32:21 Je pense que c'est la même chose.
00:32:24 C'est la même chose. Est-ce que vous enchaînez sur les autres illustrations ?
00:32:28 Oui, je peux rajouter aussi que la ressourcerie, c'est un lieu qui est extrêmement esthétique,
00:32:34 qui facilite justement l'entrée dans l'intimité, etc. Il y a quelque chose qui est très important
00:32:42 dans la façon dont le lieu a été conçu. Alors, j'ai plusieurs exemples, je les passe très rapidement.
00:32:49 Oui, peut-être pas tous.
00:32:50 La Générale, c'est un lieu qui est à Anglette, que vous pouvez aller voir. C'est un cabinet médical
00:32:54 de professionnels de santé qui se sont réunis en souhaitant travailler autrement, c'est-à-dire,
00:33:01 c'est des jeunes médecins qui n'ont pas envie d'enchaîner tous les quarts d'heure et qui surtout
00:33:05 voyaient que les gens qui venaient étaient déjà malades, donc avec une envie de faire plus de
00:33:09 prévention. Donc, il y a tout un lieu qui est associé avec un café associatif, des expositions,
00:33:14 des salles de sport, bien-être, etc. et des conférences surtout sur Parkinson, sur la sexualité,
00:33:22 sur tout un tas de sujets. C'est vraiment un lieu qui est assez unique en son genre,
00:33:27 notamment parce qu'il a été initié par des jeunes médecins. Tiare-les-autonomies-dans-mon-quartier,
00:33:33 c'est un dispositif public de la SED-Saint-Denis sur lequel je travaille depuis trois ans,
00:33:38 qui vise à proposer aux personnes en perte d'autonomie et en situation de handicap d'accéder
00:33:45 à des programmations inclusives dans des cafés associatifs ou en bas d'immeubles dans les
00:33:49 quartiers. Donc, on travaille sur la démarche d'aller vers, d'intégrer la démarche d'inclusion dans
00:33:56 ces projets-là. OLA, c'est le projet qu'il nous a réunis avec la ressourcerie, qui est une
00:34:03 démarche territoriale d'aide aux aidants, où l'ADAPI a initié une démarche de coopération avec
00:34:08 d'autres associations qui proposaient du répit, etc. Et donc, on n'est pas sur un lieu totale comme
00:34:13 peut l'être la ressourcerie, on est plutôt sur des grades de lieux dans lesquels il y a des
00:34:18 programmations qui sont proposées. Donc, aujourd'hui, OLA, c'est la marque un peu collective de cette
00:34:25 démarche autour de l'aide aux aidants. Et puis, la dernière expérimentation que j'ai faite pour
00:34:31 la CNSA, c'est auprès de 25 EHPAD qui ont été financées dans la question de la dynamique tiers
00:34:37 lieu, un tiers lieu dans mon EHPAD, qui visait justement à ouvrir les établissements vers
00:34:42 l'extérieur, soit d'un point de vue urbanistique, parce qu'il y avait des transformations
00:34:47 bâtimentaires qui nécessitaient de faire plus de liens avec la ville, soit dans le cadre de la
00:34:55 création de services nouveaux qui ne sont pas du tout du cœur du métier des EHPAD, c'est-à-dire un
00:35:02 café associatif, une brasserie, des actions culturelles, avec d'autres acteurs qui ne sont
00:35:08 pas issus du champ médico-social ou sanitaire prioritairement. Et surtout, on a revisité qu'est-ce
00:35:15 qu'un EHPAD, quoi ? Qu'est-ce que c'est que vivre en EHPAD et le considérer comme un lieu de vie,
00:35:23 pas le dernier lieu de vie ? Et donc, en fait, du coup, ça reconfigure toute une programmation,
00:35:27 toute une offre de services. Donc, avec trois grands items, on avait les EHPAD conviviaux,
00:35:33 donc avec cette notion d'accueil, café, etc. On avait les EHPAD nourriciers avec l'extérieur,
00:35:39 les jardins qui permettaient de faire la graffe entre la commune et puis les habitants de l'EHPAD.
00:35:45 Et on avait la catégorie des EHPAD artistiques, créatifs, qui avaient mené un travail en profondeur
00:35:52 sur la question du lien avec la culture et comment l'art aussi pouvait permettre de débattre de
00:35:58 sujets X et Y. Voilà. Donc, ça, c'est les cinq exemples que je voulais vous proposer. Évidemment,
00:36:07 je vous mettrai les liens dans le support parce que, notamment pour la CNSA, il y a vraiment un
00:36:11 guide méthodologique qui vient de sortir avec une boîte à outils. Donc, il y a un gros travail qui
00:36:16 a été fait avec le réseau Vieillir vivant avec lequel on travaille sur toute une année,
00:36:21 à travers ces 25 expérimentations. Merci beaucoup. Il y a une question de Catherine,
00:36:28 pour Catherine, je pense, sur la ressourcerie. Elle demande, outre les aidants, des liens se
00:36:34 sont-ils créés avec des ESAT également ou tout service accompagnant des personnes en situation
00:36:40 de handicap puisque Catherine Lafond est la chargée de mission du réseau Solidèle,
00:36:44 qui est porté au niveau national dans l'offre de services. Solidèle regroupant les ESAT et
00:36:50 entreprises adaptées du champ agricole notamment. Alors, je n'ai pas précisé que c'était à Bordeaux
00:36:57 la ressourcerie, mais peut-être que c'était, voilà, pour vous dire que l'écosystème,
00:37:01 notamment, on le travaille très localement. On n'a pas créé de lien à proprement parler avec
00:37:06 les ESAT, si ce n'est des liens plutôt de prestations, prestations de traiteurs, par
00:37:11 exemple. On va privilégier en effet ce type de service. On a intégré récemment le
00:37:20 comité local en santé mentale de la ville de Bordeaux. Voilà, on a intégré des dispositifs.
00:37:27 Sur les ESAT, on n'est pas encore dans cette dynamique-là, mais pourquoi pas. On accompagne
00:37:33 pas mal de parents d'enfants en situation de handicap, enfants ou jeunes adultes,
00:37:37 qui ne travaillent pas forcément en ESAT, mais on a une fréquentation des aidants qui est très
00:37:46 variée. Voilà, c'est pas réservé qu'aux retraités, même si c'est porté par une caisse
00:37:50 de retraite. On accueille tout âge et tout type d'aidants. Donc, le travail social accompagne
00:37:57 les parents avec des enfants en situation de handicap, mais on n'a pas aujourd'hui créé
00:38:02 de relation avec les ESAT, mais pourquoi pas. Je suis ouverte. Catherine, ça répond à ta question.
00:38:08 Oui, merci beaucoup. Est-ce que vous m'entendez bien ? Oui, très bien. D'accord, super. Oui,
00:38:14 effectivement, ça répond à ma question et ça fait aussi écho à un projet qui est porté par
00:38:20 justement un ESAT du réseau Solidel, qui lui a décidé aussi de faire un peu ce qu'ils appellent
00:38:27 un peu dans le jargon de l'inclusion inversée, et qui avait en fait du bâti, et qui, à partir de ce
00:38:35 bâti, a créé un tiers-lieu avec l'idée que, effectivement, les personnes en situation de
00:38:40 handicap s'approprient un petit peu aussi ce tiers-lieu dans un premier temps, avant qu'il
00:38:44 soit ouvert à tous pour pas que ce soit, on va dire, un peu maltraitant. Et donc, effectivement,
00:38:49 en fait, c'est un projet, comme beaucoup sur les tiers-lieux, qui est en pleine expérimentation,
00:38:53 et donc ils y vont un petit peu à tâton. Mais je trouvais que l'idée, elle était très
00:38:59 intéressante et pertinente, et que souvent, ce sont des personnes qu'on peut aussi un peu
00:39:04 oublier, et c'est intéressant de pouvoir tisser des liens parfois, outre le côté prestataire,
00:39:09 mais aussi de se dire que ces personnes aussi ont un besoin de lieux sociaux, ou se retrouver,
00:39:16 ou faire une activité, ou peu importe. Après, bien évidemment, c'est toujours des choses qui
00:39:20 sont à travailler avec les professionnels du médico-social, avec des gens qui ont envie,
00:39:26 etc. Mais justement, c'est intéressant aussi de tisser des liens dans son bassin local,
00:39:32 et de voir ce qui est possible, puisque certains sont autonomes, d'autres un peu moins,
00:39:36 donc ça dépend aussi un petit peu. Mais au moins, déjà, d'informer, d'identifier,
00:39:41 d'être identifié, c'est déjà un premier pas pour moi aussi.
00:39:45 Est-ce que Catherine, tu parles de la César-Anc ?
00:39:48 Oui, tout à fait.
00:39:48 Donc, on vous donne rendez-vous le 7 novembre, je crois que c'est à 14h, parce que cette ESAT
00:39:55 viendra justement nous parler de deux projets, un sur l'habitat partagé, l'habitat inclusif,
00:40:02 et un sur le tiers-lieu, son expérimentation, qui est en parfaite continuité avec cette
00:40:08 rencontre. Donc, pour ceux qui sont intéressés sur le sujet tiers-lieu, venez le 7 novembre,
00:40:14 ça fera partie des prochains rendez-vous à noter.
00:40:17 Moi, j'avais une question sur le côté salariés. Est-ce que dans les tiers-lieux,
00:40:23 il y a des salariés ? Il y a une question générale et une question spécifique. Est-ce
00:40:28 que dans les tiers-lieux, il y a des salariés ? Comment on les finance ? Et Lucie, elle me voit
00:40:33 arriver avec mes gros sabots sur le modèle économique, de comment on gît un tiers-lieu.
00:40:37 Et plus spécifiquement, du coup, sur la ressourcerie, vous avez dit Catherine qu'il
00:40:44 y avait une psychologue et un travailleur social. Est-ce qu'ils sont mis à disposition de Malakoff ?
00:40:50 Comment ils sont employés, en fait ? Parce que parmi les personnes présentes, j'imagine que
00:40:57 dans les montages financiers, il y a cette partie de comment faire vivre un tiers-lieu. J'ai bien
00:41:05 compris qu'il y avait beaucoup de bénévoles, mais c'est parfois compliqué de ne faire reposer
00:41:08 que sur des bénévoles. Donc, comment on joint cette partie-là ?
00:41:13 Tu veux que je réponde d'abord, Lucie, spécifiquement sur la ressourcerie ? Alors,
00:41:20 la ressourcerie, aujourd'hui, elle a en effet plusieurs collaborateurs,
00:41:25 collaboratrices. Je ne dis pas d'hommes, c'est que des femmes. Il y a des intervenants qui sont
00:41:30 des hommes, mais ça reste des intervenants. Sur l'équipe permanente, on va dire,
00:41:34 il y a un mix de collaboratrices. Il y en a deux et demi qui sont en effet mis à disposition par
00:41:43 le groupe Malakoff Humanis, dont le travailleur social. Et nous avons une alternante également,
00:41:50 qui est travailleur social, qui est là pour deux ans. Donc, elle entame sa deuxième année.
00:41:55 Et puis, nous avons Frédérique, qui assure, puisque nous sommes maintenant une association,
00:42:02 qui assure toute la partie administrative, financière, juridique, enfin la gestion de
00:42:06 l'association, qui elle aussi est mise à disposition par le groupe Malakoff Humanis.
00:42:11 Et nous avons deux collègues qui sont, elles, dans des postures de facilitatrices,
00:42:16 coordinatrices du lieu, et une d'entre elles avec une casquette communication, parce qu'il y a un
00:42:21 champ très important sur l'intérieur, c'est aussi communiquer, et avec une façon de communiquer
00:42:26 aussi pour les usagers, ou les futurs usagers, ou les partenaires. Donc, on a travaillé aussi,
00:42:32 lui s'il avait dit, le lieu lui-même a été designé d'une certaine façon, mais la communication
00:42:39 aussi. Et donc, elles sont, elles, en portage externe. Elles sont mises à disposition par un
00:42:45 partenaire externe de la ressourcerie. Voilà, et je crois qu'il y avait une autre question,
00:42:51 c'était les profils. Sur les montages financiers. Oui, voilà, les montages financiers. Et comment
00:42:59 vous vivez, de quel financement vous vivez, peut-être à la ressourcerie, par exemple,
00:43:04 pour comprendre quoi. Alors, pour terminer, la psychologue est une psychologue qui est en
00:43:10 prestation. Donc voilà, elle n'est pas salariée de la ressourcerie, ou de Malakoff Humanis. Alors,
00:43:17 le mode de financement, c'est un financement aujourd'hui qui est assuré par le groupe Malakoff
00:43:21 Humanis sur les fonds sociaux, caisse de retraite complémentaire. Il a fallu pour autant convaincre
00:43:27 les administrateurs de notre caisse de financer ce projet, et c'était peut-être encore plus
00:43:34 compliqué que de porter un projet externe. Puisque moi, je porte aux administrateurs des
00:43:39 projets régulièrement externes, notamment au-delà de la DAPI 19 qu'on a pu porter à validation de
00:43:47 notre commission sociale. En interne, on peut dire que j'ai fait de l'intrapreneuriat, c'était encore
00:43:52 plus compliqué. Pour autant, on est suivi et j'en suis ravi, et je les remercie à chaque fois que
00:43:57 je le peux. Nous avons une autre source de financement qui reste à la marge, mais qui est
00:44:04 important, c'est l'adhésion à la ressourcerie. Aujourd'hui, on approche les 200 adhérents,
00:44:08 donc c'est 29 euros à l'année. C'est aussi s'engager sur les valeurs de la ressourcerie,
00:44:12 c'est s'engager sur "je suis un sourcier", on les appelle comme ça. C'est quoi être sourcier à la
00:44:18 ressourcerie ? Ce n'est pas venir à un club de gym, par exemple. Donc, ça c'est très important,
00:44:22 l'adhésion. Et puis, une participation aux activités qui est demandée également,
00:44:26 donc c'est une forme de revenu, même si vous imaginez que ça ne couvre pas les frais. Et
00:44:33 puis là, depuis peu, nous développons une offre de service en direction des partenaires sur le
00:44:38 sujet de l'Aidance, pour ceux qui souhaitent animer des projets autour de l'Aidance, des projets ou
00:44:44 des lieux autour de l'Aidance. Et nous co-animons notamment avec la coopérative des tiers lieux,
00:44:50 une formation, mais je pense que ça sera présenté à la toute fin, qui fait partie de cette offre
00:44:55 que l'on propose aussi comme une source de financement pour nous, puisqu'on a développé
00:45:01 une expertise qui nous est beaucoup sollicitée par des partenaires du champ social et médico-social,
00:45:06 sous notamment l'égide de l'Aidance, et que maintenant on peut aussi proposer,
00:45:12 mais avec une contrepartie financière, pour faire vivre le modèle économique et diminuer
00:45:17 le modèle subvention. Pour venir compléter peut-être, donc oui, il y a beaucoup d'emplois
00:45:27 et il y a eu beaucoup de créations d'emplois, notamment liées aux créations de politiques
00:45:34 publiques d'État, de région, parfois de département, des collectivités locales aussi,
00:45:41 qui vont s'emparer du sujet, qui vont reconnaître le travail fait par les lieux. Donc ça vient
00:45:46 maintenant, mais il y a dix ans ce n'était pas le cas. On a aussi des espaces de vie sociale,
00:45:52 c'est-à-dire tout le volet animation, sociaux, économiques, on va dire, de certains lieux,
00:45:59 sont reconnus par la CAF et la MSA dans le cadre de cet agrément EVS. Pour ce qui vous concerne,
00:46:06 on a l'ARS, en l'occurrence pour les EHPAD, qui intervient dans le cadre de leur programme
00:46:15 d'investissement. Donc généralement c'est noyé dans les programmes d'investissement,
00:46:20 mais ça participe finalement à leur projet d'établissement, puisque du coup ce n'est pas
00:46:24 juste la pièce en plus, c'est une démarche qui peut vraiment rentrer dans l'ensemble de la façon
00:46:32 dont on peut faire vivre l'établissement. Le département aussi, en fonction des départements.
00:46:38 Donc là je ne parle pas tant de la Corrèze, qui était déjà plus ou moins organisée sur
00:46:42 la dose aidant et qui n'intervient que très peu sur l'OLA en Corrèze, mais sur certains départements
00:46:48 on peut avoir des aides spécifiques. Et puis après il y a l'offre marchande en fait. L'offre
00:46:54 marchande qui est en fonction de certains lieux, des revenus complémentaires ou des revenus qui
00:47:02 permettent à minima de financer la partie lieu. Généralement c'est ce qui se passe, ça ne génère
00:47:12 pas plus de revenus que ça, mais ça permet de stabiliser le lieu. Là aujourd'hui moi je suis à
00:47:18 l'arrêt minute, c'est un bâtiment qui a été légué par une dame à la ville et on est gestionnaire
00:47:23 de ce bâtiment de 500 m² avec une grande course et c'est 1000 m² au sol. On ne paye que 450 euros
00:47:30 de loyer. Donc il y a la question aussi de la négociation avec du bâtiment communal qui permet
00:47:36 de réduire les charges pour se dire en fait moi le loyer que je verse tous les mois il n'est pas
00:47:40 temps pour le lieu parce que c'est déjà financé par ailleurs, mais moi je vais contribuer à la
00:47:44 création d'un emploi en commun. Donc après c'est plein d'ajustements, ça dépend des tailles, ça
00:47:50 dépend si on est à l'amorçage, voilà il y a plein de variantes. Et puis à la banque des territoires
00:47:57 c'est très nouveau qui opère aussi un financement de 20 000 euros pour amorcer certains lieux.
00:48:02 Des financements à l'amorçage, il y en a. Les financements sur la continuité de l'activité,
00:48:08 là c'est plus difficile et je pense qu'il y a un enjeu collectif à faire valoir aussi cette forme
00:48:14 de continuité. Donc aujourd'hui les subventions de fonctionnement n'existent plus, enfin très peu,
00:48:20 encore un peu dans la santé quand même heureusement, même si on en voudrait un peu plus.
00:48:24 Mais il y a une vraie dissonance entre comment sont construites les politiques publiques aujourd'hui
00:48:31 et puis les besoins continus. Donc ça crée de la fragilité malgré tout sur les lieux, ça je ne veux
00:48:38 pas faire de promesses, voilà ça reste compliqué. Ça crée aussi des risques psychosociaux pour le
00:48:47 secteur sur lequel il faut qu'on travaille, qu'on se penche. Donc vous voyez on est à la fois tiers
00:48:51 médiateur entre les politiques publiques sur lesquelles on va collaborer, Etat, région,
00:48:57 on est partie prenante de ces dispositifs et en même temps des acteurs qu'on voit sur le terrain
00:49:02 et qui tirent un peu la langue de temps en temps. Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a une dernière
00:49:08 question Catherine ? J'avais vu que tu avais levé la main, est-ce que c'était pour continuer la
00:49:13 discussion de tout à l'heure ? Sinon on va poursuivre sur la dernière partie pour qu'on ait
00:49:19 le temps d'entendre Lucile sur la dernière partie. N'hésitez pas. Oui Catherine ? Alors oui
00:49:25 effectivement en fait c'était plus une remarque aussi à laquelle j'avais pensé par rapport aux
00:49:30 liens aux ESAT etc. C'est que dans le projet de la Césarac aussi ce qu'ils avaient fait, c'était
00:49:37 aussi une porte d'entrée, c'était d'avoir des activités qui étaient aussi de faire valoir un
00:49:42 peu les compétences des personnes en situation de handicap et que parfois en fait elles puissent
00:49:46 mener des petits ateliers justement puisque c'est un lieu de vie etc. avec les personnes qui sont
00:49:52 présentes et qui en ont envie. Et je trouvais aussi que c'était intéressant comme approche
00:49:57 de renverser aussi le côté d'en aider dans le parcours de la personne. C'est tout. Merci Catherine.
00:50:05 Merci. Ça me fait penser à un autre projet de lieu dans les Landes où il y a un accompagnement
00:50:10 de jeunes qui sont vraiment des décrocheurs, qui ont même des situations d'autisme ou de
00:50:15 mutisme. Et en fait dans le café associatif, ils invitaient la mission locale à venir les
00:50:21 rencontrer. Donc c'est pareil, en fait c'est eux qui faisaient la démarche de convoquer l'institution
00:50:26 publique et je trouve que c'était intéressant. Ça va dans ce sens de l'inversion un peu des rôles et
00:50:31 du coup il y a un truc qui marche aussi là dedans. Pour continuer sur le sujet, finalement parfois on
00:50:41 s'affranchit de la notion tiers lieu parce qu'en milieu rural c'est un terme qu'on connaît pas très
00:50:47 bien et des fois on peut mettre mal à l'aise les interlocuteurs. Donc en fait on va trouver de la
00:50:53 périphrase, on va être un petit peu à côté, donc on va plutôt parler de qu'est-ce qu'on cherche
00:50:59 à faire ensemble. Et comme le disait Catherine, la coopérative elle fait champ de déco parce que
00:51:05 du coup c'est vrai qu'on n'arrive pas à se retrouver dans les cases du secteur. Donc ça peut rassurer
00:51:13 de savoir qu'en fait on ne fait pas n'importe quoi, que c'est pas une fulgurance comme ça qu'on a eu
00:51:17 la veille, mais que ça s'inscrit bien dans un mouvement. Et ce qui nous intéressait de voir,
00:51:22 c'était comment justement la notion tiers lieu elle venait transformer les structures. Donc ça,
00:51:28 ça fait vraiment partie de notre plan de R&D. Donc même si on ne le range pas, on ne le cartographie
00:51:33 pas en tant que tel, on sait que ça provoque du changement. Même parfois quand j'arrive en
00:51:38 intervention, je dis souvent aux directeurs qui veulent initier un petit quelque chose autour
00:51:43 du tiers lieu qu'ils ont une opportunité de le faire, que les murs risquent de trembler un peu.
00:51:49 Parce qu'en fait on peut vraiment aller en profondeur dans le changement. Et donc tout ça,
00:51:53 du coup j'ai fini par me dire en fait on est sur une stratégie d'innovation qui est liée à
00:51:59 l'ouverture d'abord en fait. Le fait de se dire qu'on va sortir du cadre de référence et du cœur
00:52:07 de métier et ça va permettre de transformer l'organisation en tant que tel. Parce que quand
00:52:12 finalement on accueille des nouveaux publics, comment on organise cet accueil ? Donc ça modifie
00:52:19 quand même le fonctionnement de la structure et plus globalement ça permet de retheoriser
00:52:26 finalement un nouveau discours de cette structure qui aura ouvert son cadre de référence. C'est
00:52:31 exactement le cas sur les EHPAD qui ont peut-être des annexes très chouettes, très ouvertes et
00:52:38 finalement c'est pas que un EHPAD. On ne peut plus dire que c'est que un EHPAD, c'est autre chose,
00:52:42 ça devient autre chose. Et donc en fait voilà du coup cette démarche d'ouverture elle permet de
00:52:48 cranter et donc dans le temps, parce que c'est vraiment des démarches qui sont longues, surtout
00:52:53 sur des structures des fois qui peuvent être importantes, c'est de cranter progressivement
00:52:57 la transformation et c'est d'en être conscient que un il faut du temps et qu'on est dans ce mode
00:53:03 opératoire là. Et donc pour moi les fondamentaux c'est la question de l'ouverture à d'autres
00:53:10 publics, le fait de décloisonner, c'est-à-dire sortir de son champ aussi médico-social et dans
00:53:16 cette invitation à venir et à participer, du coup il y a d'autres secteurs d'activité qui peuvent
00:53:22 rentrer en connexion. Et puis le fait de s'approprier le projet, donc on rentre dans ce
00:53:28 projet mais du coup comment on y contribue et donc comment on intègre aussi cette nouvelle
00:53:31 contribution dans le fonctionnement de l'organisation. Donc les impacts évidemment c'est la mixité des
00:53:37 publics, c'est de se faire croiser des gens qui se seraient pas croisés ailleurs, c'est vraiment le
00:53:42 début du tiers lieu même dans le champ entrepreneurial, c'est ça, c'est comment on fait
00:53:45 croiser des mondes, des secteurs, des compétences qui se seraient jamais croisés que dans un lieu
00:53:51 comme ça collectif, où du coup il y a comme un accueil inconditionnel on va dire. Ça modifie
00:53:58 aussi des habitudes et des comportements chez les habitants, chez les résidents parce qu'il y a des
00:54:04 interactions sociales qui sont nouvelles, ça permet l'émancipation individuelle parce qu'on va
00:54:09 permettre une implication renforcée des familles notamment là sur les EHPAD, ça va permettre
00:54:15 aussi de recréer d'autres relations d'humanité et puis de créer plus de liens avec les acteurs
00:54:21 du territoire et donc de se faire reconnaître comme ça comme vraiment acteur du lien social
00:54:25 avant d'être acteur sociaux ou médico-sociaux. Et donc on peut le regarder par le bas,
00:54:33 pardon parce que du coup on pourrait croire qu'il faut d'abord regarder en haut. Les déclencheurs,
00:54:39 c'est la prise de conscience qu'il faut faire évoluer sur le modèle actuel, donc on est soit
00:54:43 sur des structures historiques qui ont envie de dépoussiérer un peu le terrain, la façon dont
00:54:49 il fonctionne et on sent qu'il y a besoin de redonner du sens, de retravailler la question
00:54:53 de la qualité de vie au travail, enfin il y a plein de déclencheurs internes, un directeur un peu
00:54:59 lumineux qui a envie de transformer les choses, qui est plutôt novateur, créateur, entrepreneur,
00:55:05 une réflexion générale évidemment sur l'agisme, l'inclusion du handicap, envie de changer le
00:55:10 regard qu'on peut porter sur les anciens ou sur le handicap, des besoins forts aussi de
00:55:14 transformation bâtimentaire, ça peut d'abord venir du bâtiment qui va faire levier sur la
00:55:20 création d'un projet social nouveau parce que du coup dans ce bâtiment c'est pas que des murs,
00:55:24 c'est aussi des fonctions, des usages et donc un projet social. Sur les procédés d'ouverture,
00:55:31 ça c'est tout ce qu'on a pu lister sur un temps de regroupement, on a reçu 120 personnes au mois
00:55:36 de mai avec la ressourcerie justement pour partager sur les méthodes, donc il y a le aller vers,
00:55:40 tendre vers, sortir du lieu, aller chercher les gens aussi, donc avoir une capacité méthodologique
00:55:46 d'aller chercher d'autres acteurs. Le cheval de Troyes, pour moi c'est vraiment Catherine
00:55:53 d'exemple type, c'est à dire quelqu'un qui a envie d'innover dans sa structure et qui a carte
00:55:59 blanche pour le faire et en fait qui met le pied dans la porte et qui arrive à monter un projet
00:56:03 de ce type là. La création d'une nouvelle offre de service, c'est à dire on a détecté qu'il y
00:56:08 avait un besoin sur une activité spécifique, ça permet de générer une offre nouvelle et donc ça
00:56:13 du coup d'accueillir de nouveaux publics etc. De créer de l'imaginaire avec des structures
00:56:19 culturelles, c'est vrai que le monde de la culture artistique aussi permet de défocusser un petit
00:56:26 peu son quotidien et d'inviter en fait à voir les choses différemment. Utiliser le soin aussi auprès
00:56:33 des voisins, c'est à dire qu'il y a une vraie compétence, un cœur de métier qui est exclusivement
00:56:37 réservé aux habitants résidents mais qui pourrait être aussi mis à profit des habitants de la
00:56:44 commune et puis l'invitation à participer évidemment. Et ça, ça modifie en profondeur
00:56:49 l'organisation puisque du coup sa culture a des nouvelles pratiques à la fois de collaboration,
00:56:54 de discussion interne, de communication interne, de croiser aussi les métiers. Ça stimule les
00:57:00 équipes, il y a des propositions qui sont faites par les équipes, il y a une circulation de la
00:57:05 parole qui se fait davantage, on oblige les acteurs à se professionnaliser sur ces nouvelles questions
00:57:11 d'accueil, de coopération. Ça fait évoluer le modèle économique, ça permet aussi d'intégrer en
00:57:18 fonction des projets dans leur plan RSO/RSE cette démarche de coopération sur la question du
00:57:23 lancrage. Ça permet de sortir des fonctionnalités habituelles, de mutualiser des emplois. Ça,
00:57:30 enfin à l'échelle d'un micro territoire ou même d'une structure de type mutualité française,
00:57:36 je pense à ça parce qu'à l'échelle du limousin, il y a déjà plein de structures qui pourraient
00:57:42 bénéficier d'un cohorto ou même de professionnels de santé avec un temps plein. Des zones d'opportunité,
00:57:49 des créations de nouveaux projets, plus d'interaction avec l'extérieur et des partenariats
00:57:54 qui se développent. Donc ça, c'est la question de la maturité coopérative qui finit par s'opérer
00:58:01 au fur et à mesure dans les lieux, à la fois en interne et à la fois avec l'extérieur. C'est-à-dire
00:58:06 que pour faire une démarche tiers-lieu, il faut être quand même super costaud en interne et ça
00:58:12 doit venir d'une démarche interne d'abord, sinon on va perdre son temps et on va avoir l'impression
00:58:17 que c'est le truc qui a été rajouté comme la petite cerise sur le gâteau pour faire joli. Et
00:58:22 l'appropriation interne, elle ne sera pas faite alors que c'est les premiers ambassadeurs de ce
00:58:26 type de projet. Et puis dans la question de comment on ré-théorise, de comment on recrée
00:58:31 un récit, ça se provoque naturellement avec un changement d'image. D'ailleurs, c'est toujours
00:58:36 toute la volonté de la politique publique autour de la CNSA sur les EHPAD, parce qu'il y a une vraie
00:58:41 crise médiatique autour des EHPAD. Et en fait, l'idée bien à la fin, c'est d'arriver à se dire
00:58:48 "bah oui, en fait, c'est pas que un EHPAD, c'est pas le dernier lieu de vie, c'est un lieu de vie
00:58:52 parce qu'il y a ces propositions-là qui sont faites et c'est un acteur du quartier comme
00:58:58 l'assaut du coin". Du coup, d'avoir la sensation qu'en fait l'EHPAD peut contribuer aussi à autre
00:59:07 chose que cette relation de soins sur la fin de vie. Voilà pour moi. Et donc du coup, c'est
00:59:16 vrai qu'on a, parce que c'est bientôt, on a une petite formation à la fin du mois de novembre
00:59:21 avec Catherine où justement on creuse un peu ces sujets-là sur la base de projets qui peuvent
00:59:26 être très différents puisque du coup la méthode, on l'éprouve nous depuis 12 ans, plus spécifiquement
00:59:32 dans le champ médico-social depuis 2018, depuis qu'on a travaillé nous avec la Croix-Rouge sur
00:59:38 des expérimentations autour de l'habitat inclusif et des structures médico-sociales qui avaient
00:59:43 besoin de revêtir une transformation bâtimentaire. Donc voilà, du coup, je l'ai mis pour info,
00:59:49 il n'y a aucune obligation, c'est plus ma petite page de publicité, vous m'excuserez.
00:59:54 Merci Lucile pour cette intervention. Est-ce qu'il y a des questions ? Il nous reste dix
01:00:05 petites minutes, on peut prendre quelques observations, quelques questionnements. Est-ce
01:00:10 que ça vous donne envie de monter un tiers-lieu ? Est-ce que vous avez déjà ce projet et vous
01:00:16 souhaiteriez avoir des informations pratico-pratiques ? Vous pouvez soit l'écrire,
01:00:22 soit prendre la parole. Chantal ? Oui, j'aurais une toute petite question. Au début,
01:00:35 vous avez parlé des collaborations, partenariats, vous avez cité les groupements d'employeurs,
01:00:42 donc voilà, je voulais savoir quel est le lien que vous avez avec eux,
01:00:46 quel type de groupement d'employeurs, est-ce que c'est dans le domaine agricole ?
01:00:49 Non, c'est dans le domaine de la culture, ou de champ ESS plus particulièrement, notamment
01:00:56 la Réminutes, le lieu où je suis, la salariée est inscrite dans un groupement d'employeurs,
01:01:00 puisque nous on a la capacité de l'employer que trois jours/semaine, et elle a un complément avec
01:01:05 une autre structure de deux jours/semaine. Par ailleurs, sur la Seine-Saint-Denis,
01:01:11 on est en train de travailler sur une étude de faisabilité pour un groupement d'employeurs,
01:01:14 parce que les associations parfois s'improvisent sur cette fonction employeur, donc on a des
01:01:19 difficultés à être bien suivi en tant que salarié, et puis aussi de cumuler du temps partiel,
01:01:26 enfin en tout cas d'avoir des contrats qui sont précaires parce que partiels,
01:01:29 donc on est en train de voir s'il n'y a pas de matière à mutualiser. Idem sur les prestations
01:01:35 de services, quelque part, où finalement peut-être on pourrait optimiser les coûts,
01:01:39 s'il y avait un salarié qui faisait de la thérapie dans tous ces lieux là par exemple.
01:01:44 Merci. Moi j'avais juste une question pour être sûre d'avoir bien compris cette notion de
01:01:53 tiers-lieu, parce qu'au début vous avez parlé, tu as donné comme exemple l'école du Nord,
01:01:58 où c'est pour les enseignants et les élèves, donc ça veut dire qu'un tiers-lieu, il peut être ouvert
01:02:04 de manière limitée à un certain public, ou est-ce qu'il est forcément ouvert à tous les habitants
01:02:13 et est-ce qu'on en fait le périmètre qu'on veut, ou est-ce que pour moi dans ma vision du tiers-lieu,
01:02:22 c'était effectivement forcément ouvert pour tous ? Et là, ce que je comprends bien,
01:02:27 ça peut être avec un périmètre limité ? Alors non, mais parce que je n'ai pas suffisamment
01:02:32 développé, c'est-à-dire que le projet social de ce gros établissement, il y a plusieurs collèges,
01:02:36 plusieurs lycées, donc il y a pour les étudiants, enfin en tout cas les lycéens, un besoin à ce
01:02:42 moment-là de s'ouvrir sur leur orientation. Donc il y a l'orientation traitée de façon classique
01:02:49 sur le salon des étudiants, on vous donne de l'information, vous y allez, j'ai quelques temps
01:02:53 de suivi et de coaching, et puis il y a aussi le fait d'expérimenter avec des outils de médias,
01:02:59 enfin en tout cas il y a de l'outillage sur tout un tas de métiers, de la communication,
01:03:06 de comment développer finalement d'autres compétences qui ne sont pas dans le livret,
01:03:10 la valise pédagogique du lycée, et puis les entreprises qui sont invitées aussi à utiliser
01:03:17 ces lieux, à monter du projet et donc à se faire connaître en termes de métiers, d'activités,
01:03:22 etc. Et du coup, ça, il y a un fil rouge qui est celui de « qu'est-ce que je fais demain une fois
01:03:28 que j'ai cette valise pédagogique avec moi ? Comment je peux m'en servir et comment je crée
01:03:33 des opportunités et des expériences qui vont me permettre de mieux définir mon parcours
01:03:37 professionnel ? » Donc ça, c'est le fil rouge. D'accord, donc il y a quand même une plus grande
01:03:43 ouverture que juste les enseignants et les étudiants, c'était très court tout à l'heure.
01:03:47 Oui, il y a des assos aussi sur les activités culturelles.
01:03:49 Très bien. Merci beaucoup. Du coup, sur les autres structures qui portent les tiers-lieux
01:03:56 ailleurs en France, Lucile, tu nous mettras dans le support des liens ou est-ce que tu veux en
01:04:01 parler de vive voix ? Sur les autres réseaux régionaux ?
01:04:04 Oui, les autres réseaux régionaux. Alors, je n'ai pas l'annuaire des contacts,
01:04:08 mais en fait, il y a une association nationale des tiers-lieux, l'ANTL. Du coup, je pourrais
01:04:14 vous donner le lien en effet de ce site national pour que vous puissiez trouver un relais chez vous,
01:04:21 sachant que sur le champ sanitaire et médico-social, ils ne vont pas forcément être avancés.
01:04:27 Parce que toi, par exemple… Mais du coup, c'est bien, si vous allez les
01:04:31 voir, ça va les ouvrir un peu sur le sujet. Oui, et puis le fait que tu interviennes dans
01:04:35 le 93, ça veut dire qu'en fonction des thématiques de tiers-lieux ou des besoins,
01:04:41 on peut aussi, enfin vous, les coopératives, les structures régionales, elles peuvent se
01:04:48 déplacer et sortir de leur territoire en fonction des besoins.
01:04:51 Oui, tout à fait. OK, il n'y a plus de commentaires,
01:04:58 de remarques. Je vous propose… Je vais juste mettre l'évaluation parce que j'ai du mal à
01:05:06 faire deux choses en même temps et je vais juste cliquer trois fois. Je vous remercie,
01:05:12 s'il vous plaît, de bien pouvoir répondre à ce sondage. C'est vraiment précieux pour nous,
01:05:17 pour les suites de ces rencontres nationales. Est-ce que vous voulez qu'on approfondisse ? Est-ce
01:05:21 que c'est un sujet qu'on doit encore approfondir ? Ça marche pour tous les sujets. S'il vous plaît,
01:05:27 tous, autant que vous êtes, répondez à cette évaluation. Un grand merci à Catherine et
01:05:34 Lucille de nous avoir éclairés sur ce que c'était, en tout cas un petit peu plus que
01:05:39 les tiers-lieux. J'espère que ça va donner envie à certains de se mobiliser et d'en créer. On a
01:05:48 passé un moment très agréable et puis je vous donne rendez-vous, du coup, jeudi prochain pour
01:05:56 une autre rencontre nationale qui va parler plutôt des leviers de développement avec la
01:06:03 diversification de son activité, avec un village vacances qui est aussi un ESAT à Noirmoutier et
01:06:12 qui va nous raconter sa démarche entrepreneuriale sur comment élargir, s'ouvrir à partir de son
01:06:19 cœur de métier. Et puis, comme je vous le disais tout à l'heure, le suivant, c'est le 7 novembre,
01:06:24 à 14h, Habitat et liens sociaux, un projet monté avec et pour les habitants, donc une initiative
01:06:31 participative au cœur des Cévennes avec les AT de la Césaringue dont Catherine nous parlait tout
01:06:37 à l'heure. Je vous donne rendez-vous pour ces prochains épisodes, on vous y attend nombreux.
01:06:43 Merci beaucoup et à très bientôt. Merci. Merci. Au revoir, bonne journée. Bonne journée.
01:06:51 Au revoir. Merci. Merci, au revoir. Bonne journée à tous.