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Le Parlement a définitivement adopté la loi sur le partage de la valeur en entreprise ce 22 novembre. Parmi les mesures, la participation va devenir obligatoire pour les entreprises qui ont entre 11 et 49 salariés. Les explications du journaliste BFM Business, Guillaume Paul.

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Transcription
00:00 Guillaume, petite forme aujourd'hui, mais vous êtes venu avec des bonnes nouvelles quand même.
00:03 Ça c'est chouette. Le Parlement a définitivement adopté hier le projet de loi sur le partage de la valeur en entreprise. Qu'est-ce que c'est ?
00:11 En fait, on parle d'une loi importante parce qu'elle est censée permettre de redonner un petit peu plus de pouvoir d'achat à beaucoup de salariés du privé,
00:18 à plus de salariés. En fait, l'idée c'est qu'il y ait plus de salariés du privé qui puissent bénéficier notamment de ce qu'on appelle l'intéressement et la participation.
00:26 L'intéressement c'est une prime alors qu'il n'est pas obligatoire, le patron n'est pas obligé de la proposer. La participation par contre c'est obligatoire,
00:34 mais seulement dans les entreprises de plus de 50 salariés. Alors pour vous donner un ordre de grandeur, où est-ce qu'on en est aujourd'hui ?
00:39 On estime que cette année, il y a 11 millions de salariés du privé qui vont bénéficier soit de l'un, soit de l'autre et qui vont toucher en moyenne 1 681 euros.
00:50 C'est pas mal, évidemment. Oui, c'est pas mal, évidemment. Oui, mais apparemment, tout le monde n'en profite pas.
00:54 C'est bien le problème, c'est qu'aujourd'hui, encore en 2023, l'intéressement et la participation, ça reste un truc de grosse boîte, comme on dit.
01:00 On a des chiffres assez parlants, vous allez voir à ce sujet. Vous prenez les entreprises de plus de 1000 salariés en France, vous avez 88% des salariés qui bénéficient de l'un ou de l'autre.
01:10 Énorme. Vous prenez les groupes de moins de 50 salariés, il n'y en a que 20% qui en bénéficient. Forcément, je vous disais, l'intéressement c'est au libre arbitre du patron,
01:18 donc souvent, il n'en donne pas. Et puis la participation, c'est seulement dans les entreprises de plus de 50 salariés. Et c'est là que la loi va changer, parce que désormais,
01:24 la loi, elle dit quoi ? Elle dit que dans les plus petites entreprises, entre 11 et 49 salariés, le patron devra obligatoirement proposer l'un ou l'autre.
01:35 Et comme l'intéressement, c'est facultatif, ça va rester facultatif. Il y a beaucoup de petits patrons, ces petites boîtes qui vont être obligées de proposer de la participation.
01:41 Donc c'est bien la participation va entrer dans ces petites entreprises. Finalement, il y a un autre dispositif dont on parle. C'est la prime Macron.
01:48 On peut toujours la demander. Oui, bien sûr. Alors désormais, on l'appelle prime de partage de la valeur. Elle est plafonnée à 3000 euros, mais ça peut aller jusqu'à 6000 euros
01:56 si un accord de partage des profits dans l'entreprise, ça peut être versé en deux fois. Donc voilà l'idée, c'est que les salariés puissent bénéficier de l'un de ces dispositifs,
02:04 même si on sait que dans l'absolu, forcément, le salarié lui préférait qu'on lui octroie une augmentation générale mensuelle. Et d'ailleurs, attention, parce que vous savez
02:12 que là, on va bientôt rentrer dans quelques semaines dans les négociations annuelles dans les entreprises, toujours des moments très particuliers, que beaucoup de salariés
02:18 vont aller demander d'augmentation comme tous les ans, ce qui est bien légitime, sauf que le patron va vous dire oui, mais vous savez, là, les temps sont durs.
02:24 L'inflation est toujours là. Donc ça va être un petit peu difficile pour les augmentations générales. Par contre, je peux vous proposer une prime.
02:30 Et là, ça risque d'être un petit peu tendu, peut être plus cette année que l'année dernière dans les entreprises. Donc il faudra surveiller ça très, très près.
02:35 Merci, Guillaume.

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