Drame de Crépol : a-t-on échappé de justesse à un drame similaire en Gironde le 1er octobre ? Une mère témoigne

  • l’année dernière

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, il revient sur les propos des personnalités politiques qui condamne le meurtre du jeune Thomas, 16 ans, à Crépol, lors d'une fête privée. Le président de la République, Emmanuel Macron, a dénoncé hier soir "le terrible assassinat" de ce jeune garçon, "une agression qui nous a tous marqués". Stéphanie témoigne que son fils a participé à une fête qui aurait pu tourner au drame lorsque des mineurs ont fait irruption avec des armes, comme lors du drame de Crépol.

Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d’Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur des grandes thématiques développées dans l'émission du jour.
Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

Category

🗞
News
Transcript
00:00 - Europain, Pascal Praud. Merci de nous rejoindre sur Europain, devant Zara Trésor. Vous écoutez Pascal Praud sur Europain.
00:06 - On va parler de Crépole, bien évidemment. On attendait des réactions politiques, elles sont venues.
00:11 Je vous propose d'écouter immédiatement Emmanuel Macron, ce qu'il disait hier soir.
00:15 - J'ai une pensée pour votre collègue de Drôme, qui a organisé aujourd'hui une marche blanche après terrible assassinat et cette agression qui nous a tous marqués.
00:24 - Ça c'était devant les maires de France, Emmanuel Macron, qui parle d'assassinat alors que sur le plan juridique, ce n'est pas qualifié comme assassinat,
00:33 c'est meurtre, la qualification qui a été retenue par le procureur.
00:37 Écoutez Marion Maréchal, elle est vice-présidente de Reconquête, elle était hier sur BFM TV.
00:41 Elle dit une chose que je n'aurais jamais imaginé entendre en France.
00:46 Une guerre ethnique se met en place. Une guerre ethnique se met en place sur le sol de France.
00:53 - Il suffit pour ça d'ouvrir régulièrement la presse régionale pour voir des Français qui sont visés aussi parce qu'ils sont Français.
01:00 Et c'est d'ailleurs en cela qu'on veut nous faire taire.
01:02 La réalité, c'est que derrière ce phénomène, il y a, et je le dis avec beaucoup de gravité et beaucoup d'inquiétude,
01:08 une guerre ethnique qui est en train de se mettre en place sur notre territoire, qui sont les prémices de la guerre civile.
01:13 Et si j'en parle de manière parfois forte, c'est parce que je souhaiterais justement éviter ça.
01:19 - Thibaud de Montbrial, président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure, était ce matin sur Europe 1 au micro de Sonia Mabrouk.
01:25 Écoutez-le.
01:27 - Qu'est-ce que ça nous montre sur notre société ?
01:29 Donc des fractures territoriales, peut-être ethniques, culturelles, ça c'est certain.
01:34 Et surtout, ça nous montre que ces délinquants n'ont plus aucune crainte ni de la justice, ni de la police,
01:42 ni de tout ce qui représente l'autorité dans un pays démocratique.
01:45 - Et il a ajouté quelque chose sur les personnes qui nous gouvernent.
01:49 C'est une expression qu'il a employée, qui peut-être ne font rien par l'HDI.
01:53 - Pour l'instant, c'est qui est-ce qui non seulement appelle, mais manifeste la haine ?
01:57 Ce sont les gens qui vont massacrer des jeunes, massacrer des femmes,
02:03 massacrer Alban Gervais devant une école à Marseille, massacrer Lola, massacrer Enzo dans l'heure.
02:09 Et en face, quand on voudrait faire une marche de solidarité, ce serait un risque d'appel à la haine.
02:15 Mais il faut reprendre le sens des choses.
02:18 Moi je pense qu'une partie de l'exécutif et des hauts fonctionnaires chargés de faire régner l'ordre en France ont peur.
02:25 Oui, ils ont peur.
02:27 - Il réagissait, Thibaud de Montbréal, à l'interdiction hier d'une manifestation en hommage à Thomas à Lyon.
02:33 Et il regrettait manifestement cette interdiction.
02:37 Nous sommes avec Stéphanie, bonjour.
02:40 - Bonjour Pascal.
02:41 - Et merci d'être avec nous.
02:42 Vous avez un témoignage à nous apporter parce que votre fils a organisé un anniversaire, si j'ai bien compris.
02:47 - Alors, c'est pas lui qui a organisé, mais effectivement un anniversaire a été organisé dans une petite salle des fêtes dans le Lot-et-Garonne.
02:54 Et à la fin de cette soirée, des jeunes sont arrivés.
02:59 Et puis il y a eu discussion, enfin il y a une procédure qui est en cours, donc on aura plus de précisions.
03:06 Et puis ils sont repartis en disant "on va tous vous crever, on va revenir".
03:10 Puis ils sont revenus à trois voitures, avec des armes, des pistolets, des machettes, des couteaux.
03:16 Et ça a été la panique, la panique.
03:21 - Mais c'est arrivé quand ça ?
03:22 - C'est arrivé le 1er octobre.
03:24 - Mais on n'en a pas entendu parler parce qu'il n'y a pas eu de blessés peut-être ?
03:28 - Non, voilà, il n'y a pas eu de blessés.
03:30 Alors psychologiquement si, parce que nos enfants sont quand même très marqués.
03:34 Parce qu'il y a eu une chasse à l'homme, poursuite.
03:37 Moi mon fils il a vu ses deux copains mis en joue sur la tête avec les armes.
03:42 - Vous dites que c'est pas vraisemblable, personne n'en a parlé ?
03:46 - Ça s'est passé où ?
03:47 - Ça s'est passé dans le Lot-et-Garonne, à Saint-Martin-Petit, voilà exactement.
03:52 - Et la presse locale en a fait état ?
03:55 - Oui, la presse, un seul journal en a fait état.
03:58 - Moi vous m'intéressez grandement parce que moi je voudrais une enquête sur ce sujet.
04:04 Vous avez le journal qui en a fait état ?
04:09 - Oui, c'est le Républicain du Lot-et-Garonne.
04:12 - Et il y a une enquête qui est mise en place ?
04:16 - Ah bah bien sûr, il y a une enquête.
04:19 Ça y est, ils vont être jugés, ils vont être interpellés, arrêtés.
04:24 Il y a des mineurs, des filles, des garçons.
04:29 - Donc ça s'est passé le 1er octobre, il y a quelques jours ?
04:33 - Il y a un mois et demi.
04:34 - Donc dans la ville, vous m'avez dit de Saint-Martin ?
04:38 - Non, pas une ville, un village de 500 habitants.
04:41 - Qui s'appelle Saint-Martin ?
04:43 - Saint-Martin-Petit.
04:44 - Saint-Martin-Petit, parce que je note en même temps que je vous écoute, c'est pour ça Saint-Martin-Petit.
04:49 - Mais moi ça m'intéresse beaucoup de prolonger ça, parce que je vais en parler.
04:53 Nous allons parler de ça, si en plus, jugement il y a eu.
04:56 - Non, là il va y avoir jugement, il va y avoir jugement, Monsieur Prot.
05:00 En revanche, effectivement, l'affaire de Crépole nous a tous réveillés
05:05 un sentiment de tristesse et de gâchis.
05:10 En plus, si vous voulez, c'est une équipe de rugby.
05:14 C'était l'équipe de rugby de mon fils qui se rassemblait pour un anniversaire.
05:18 Et si vous voulez, je pense tellement à la maman de ce petit Thomas.
05:23 On est bouleversés, nous.
05:25 Nos enfants, moi, mon fils m'a rappelé, on disait "mais maman, on aurait vraiment pu mourir ?"
05:28 "Course-poursuite en voiture, on va vous crever."
05:32 Mais ça a été... c'était orange mécanique.
05:35 C'était une nuit, et nous, notre sentiment, sidération.
05:39 Au début, sidération quand on a appris ça, parce qu'on se dit "c'est pas possible, dans un petit village, qu'est-ce qui s'est passé ?"
05:45 On ne sait pas trop, on ne sait pas ce qui s'est passé.
05:47 On ne sait pas pourquoi ils sont venus.
05:49 On le saura, mais comme je vous dis, il y a une sorte de fissure.
05:51 - Ils viennent pour, effectivement, dans un rapport à la violence ?
05:57 - Oh, je pense, je pense.
06:01 Mais vous savez, quand des armes sortent, plus personne ne bouge.
06:05 C'est la sidération.
06:07 Nous, la peur, et puis aujourd'hui, la colère.
06:10 Vraiment la colère.
06:12 - Bien sûr.
06:13 - Comment voulez-vous laisser nos enfants partir, tranquilles ?
06:17 Nos enfants avaient entre 16 et 18 ans, ceux qui font la fête.
06:22 Il était 25.
06:23 Donc, j'ai envie de dire, c'est arrivé près de chez nous aussi.
06:28 - Écoutez, ce que vous nous dites est effrayant, et témoigne d'une réalité de la France.
06:37 Moi, ce qui m'étonne, ou ce qui ne m'étonne plus d'ailleurs, c'est le faible écho médiatique à cela.
06:44 Parce que les médias, généralement, maintenant, ont des biais idéologiques.
06:51 Donc, il y a des bonnes victimes et des mauvaises victimes.
06:54 Si, par exemple, une fête était en France organisée, et que débarquaient des jeunes gens d'extrême droite,
07:04 d'extrême droite, j'ai envie de dire, telle qu'elle a pu exister il y a très longtemps,
07:10 et telle qu'elle existe encore aujourd'hui, mais de manière absolument résiduelle.
07:14 Pourquoi pas des gens du GUD qui entreraient dans une salle des fêtes,
07:19 et qui attaqueraient, bastonneraient ceux qui sont là.
07:24 Je pense que ça ferait la une de tous les journaux pendant 8 jours,
07:28 avec la bête immonde qui revient.
07:33 Voilà comment ce serait traité dans l'espace médiatique.
07:36 Et je m'aperçois que lorsqu'il y a ce qui se passe dans votre petit village,
07:40 de Saint-Martin-Petit, c'est le silence médiatique.
07:45 Et chacun peut l'observer comme moi.
07:49 Donc ça nous inquiète bien évidemment, parce qu'il faut rapporter ce qui se passe en France.
07:55 On va marquer une pause et continuer ensemble la conversation sur Crépol.
08:00 - De 11h à 13h, vous écoutez Pascal Praud sur Europe 1.
08:03 - Europe 1. - Pascal Praud et vous.
08:05 - De 11h à 13h et nous retrouvons Stéphanie Pascal qui témoigne au 01.80.20.39.21.
08:10 - Donc Stéphanie, je le rappelle, qui nous appelle de Gironde. Stéphanie ?
08:17 - Oui. - De Saint-Martin-Petit.
08:19 - De Saint-Martin-Petit. - Non, de Gironde.
08:21 - J'ai compris que vous n'étiez pas dans ce petit village de Saint-Martin-Petit,
08:24 où il y a eu, et c'est intéressant pour ceux qui viennent à l'instant à l'antenne,
08:28 il y a eu en fait une sorte de répétition de ce qui s'est passé à Crépol,
08:32 à Saint-Martin-Petit le 1er octobre.
08:34 C'est exactement le même mode opératoire, c'est-à-dire qu'il y a une fête,
08:37 il y a une salle des fêtes, il y a des jeunes gens qui arrivent,
08:40 et par chance, il n'y a pas eu de blessés, nous sommes d'accord,
08:43 même s'ils avaient des armes. - Pas de blessés.
08:45 - La police a fait très vite tout, la gendarmerie d'ailleurs a fait très vite le travail,
08:48 puisque ces jeunes gens ont été tous... - Interpellés.
08:53 - Voilà, c'est l'agression à main armée quand même à Saint-Martin-Petit,
08:57 parce que depuis que vous m'avez parlé, moi j'ai retrouvé dans Le Républicain,
09:01 c'est Le Républicain... - L'Hôté-Garonne.
09:04 - De L'Hôté-Garonne, donc un mois et demi après la fête,
09:07 je lis d'ailleurs cet article sous les yeux qu'on m'envoie d'ailleurs à l'instant,
09:11 un mois et demi après la fête ayant tourné au cauchemar à Saint-Martin-Petit,
09:14 8 jeunes, dont des mineurs, ont été interpellés par les gendarmes,
09:17 ils seront jugés en 2024, c'était le 30 septembre 2023,
09:20 une fête d'anniversaire avait tourné au cauchemar... - Je n'entends plus.
09:23 - Vous m'entendez plus ?
09:25 Une soirée à laquelle plusieurs visiteurs auraient tenté de s'incruster,
09:28 l'accès leur avait été refusé par les organisateurs,
09:31 lesquels auraient alors été agressés à main armée,
09:33 laissant ensuite place à une véritable chasse à l'homme,
09:35 selon les informations du Républicain 47, l'enquête de gendarmerie,
09:38 qui s'est avérée longue, a permis de mettre la main sur 8 personnes,
09:41 dont des mineurs, quant aux armes elles seraient factices,
09:44 ça c'est important, mais des marteaux et autres outils auraient également été utilisés.
09:49 Si l'enquête a pris autant de temps, c'est parce qu'il a fallu comprendre
09:52 le rôle de chacun au cours de la soirée, les auditions se sont multipliées,
09:55 avant que les gendarmes parviennent à mettre la main sur les suspects,
09:59 l'interpellation a eu lieu la semaine dernière en présence de plusieurs unités de gendarmerie,
10:03 dont l'unité d'intervention spécialisée de Blay,
10:06 en tout 55 militaires ont été mobilisés,
10:10 à la suite des gardes à vue, 3 des 8 jeunes ont été libérés,
10:14 un seul a été mis hors de cause, alors que les deux autres seront convoqués en mars 2024
10:17 pour répondre des faits dont ils sont accusés, tous ces gens là sont libres.
10:20 Et je remercie parce que je lis le confrère qui a écrit sur ce fait dit de société,
10:27 les 5 autres ont été déférés ce vendredi 10 novembre 2023,
10:31 donc c'était il y a quelques jours, ils seront jugés en janvier 2024,
10:34 d'ici là les auteurs présumés sont placés sous contrôle judiciaire,
10:37 tous ces gens là sont libres, bien évidemment, quant aux mineurs,
10:40 ils doivent respecter un couvre-feu quotidien, la blague,
10:43 le dossier est désormais entre les mains de la justice,
10:45 pour rappel tous les individus sont pour l'heure présumés innocents,
10:48 et elle a raison, ou il a raison, je vais quand même essayer de citer,
10:51 c'est Mathieu Wisch, je le remercie parce que c'est un article que je viens de lire à l'instant,
10:58 d'un journal local, et je remercie également celui qui me l'a envoyé,
11:03 en l'occurrence qui nous écoute régulièrement d'ailleurs,
11:05 qui s'appelle Jean-Paul Brunel, et qui est un auditeur de Gironde.
11:08 Mais personne n'a parlé de ça dans les médias au niveau national,
11:13 c'est ça qui est absolument sidérant, parce que c'est toujours la même chose,
11:17 terre qui a deux poids, deux mesures, moi-même je n'étais absolument pas au courant de cela.
11:22 - Stéphanie n'est plus avec nous, mais elle est avec Roch, Pascal.
11:28 - Bon, écoutez, heureusement que vous êtes là pour vraiment prendre le contrôle de cette émission,
11:33 parce qu'autrement, pourquoi elle n'est plus là Stéphanie ?
11:36 - Elle ne nous entend plus. - Elle ne nous entendait plus.
11:39 - Voilà. - Bon, Roch, bonjour !
11:41 - Bonjour Pascal. - Et vous entendiez ce que nous rapportions à l'instant ?
11:45 - Bah oui, avec effarement et grande inquiétude.
11:49 - Vous habitez où Roch ?
11:51 - Moi je suis dans le Rhône, et il se trouve qu'hier,
11:55 j'étais l'un des organisateurs d'un hommage public pour Thomas,
12:00 et la manifestation a été interdite par la préfecture.
12:03 Donc, le but de notre collectif, c'est simplement de rendre des hommages
12:07 à toutes les victimes de l'insécurité, et pour interpeller nos gouvernants
12:11 qu'ils fassent des efforts pour nous protéger plus,
12:14 parce que sinon, le contrat social que l'État avec le peuple doit nous protéger,
12:17 n'est plus assuré.
12:19 Et deux heures avant l'événement, hier, la préfecture m'a appelé en disant
12:23 "nous ne pouvons assurer la sécurité de votre événement".
12:26 Donc en plus de ne pas assurer la sécurité de nos concitoyens,
12:29 que ce soit Thomas, Lola, l'événement dont vous venez de parler avec Stéphanie,
12:34 l'État n'est pas en mesure d'assurer un événement d'hommage à ses victimes.
12:38 Donc je suis assez en colère.
12:45 - Et qu'est-ce que vous comptez faire, Roch ?
12:48 - Reprogrammer un événement en essayant de convaincre la préfecture
12:54 que l'événement va se dérouler comme tous les événements qu'on a fait jusqu'à maintenant
12:58 sont déroulés dans le calme, en étant juste des hommages aux victimes.
13:02 Nous avons organisé un événement pour Lola, qui avait été très calme, très digne.
13:06 - La difficulté, c'est que, et ça je peux le comprendre,
13:09 qu'il n'y ait pas une volonté de récupération politique de cela.
13:14 C'est au-delà de vouloir garder la manifestation dans le calme,
13:20 qu'elle ne soit pas de nature à "troubler l'ordre public", comme on dit,
13:24 il y a aussi peut-être une volonté de ne pas instrumentaliser politiquement
13:29 un fait de société comme celui-là.
13:31 - Je ne suis pas un politique,
13:33 je suis un commun collectif contre l'ensauvagement de nos villes et de nos villages.
13:36 - Vous faites de la politique, mais on en fait tous, je vous rassure.
13:39 On en fait tous, au sens premier, on fait de la politique,
13:42 mais vous, ce n'est pas de la politique politicienne, c'est ce que vous voulez dire.
13:45 - Je n'ai pas le temps de faire de la politique politicienne,
13:47 donc on essaie d'organiser des événements de ce genre
13:50 pour rendre hommage à toutes ces victimes,
13:52 et interpeller nos gouvernants, surtout pour que la sécurité soit assurée au peuple.
13:57 Et puis surtout, une grande nouveauté hier,
13:59 c'est que l'expression d'un mécontentement et la volonté de rendre hommage à des victimes,
14:04 l'État n'est pas en mesure d'assurer la sécurité de ces événements.
14:08 Parce qu'en plus d'avoir des suspicions sur le fait
14:10 qu'il pourrait y avoir des récupérations politiques dans notre événement,
14:13 l'argument donné par la préfecture était "oui, il y a des collectifs d'extrême droite
14:17 qui pourraient perturber votre événement".
14:19 Moi, je ne suis pas responsable de ça, et notre collectif non plus,
14:23 donc voilà, une grande incompréhension et une grande colère, c'est un peu extravagant.
14:28 - Ce que je peux regretter comme vous, effectivement,
14:30 c'est que pour certains médias, le problème n'est pas tant ce qui s'est passé,
14:34 mais la récupération par la droite ou par ce qui est nommé parfois l'extrême droite.
14:39 On a le sentiment que pour certains médias, c'est plus important ou plus grave que le fait en lui-même.
14:45 Mais là encore, personne n'est dupe, bien évidemment.
14:52 Moi, j'ai cité le journal Le Monde, le journal Le Monde a attendu mardi,
14:55 16h20, dans l'édition numérique, pour en parler.
14:59 Pendant les 3 ou 4 jours, ça n'existait pas.
15:02 On le sait bien, dans l'espace médiatique, il y a les bonnes victimes et les mauvaises victimes.
15:06 Thomas, c'est une mauvaise victime, alors que d'autres victimes sont parfois des bonnes victimes pour l'espace médiatique.
15:14 C'est regrettable, mais chacun le constate.
15:17 Merci beaucoup, Roch, on va marquer une pause.
15:20 Il est 11h57, ça va être le rappel des titres avec Émilie Dez, à tout de suite.
15:24 Et vous pouvez nous joindre au 01 80 20 39 21, 11h13, c'est Pascal Proévaut sur Europe 1.

Recommandée