• il y a 5 mois
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Transcription
00:00 On parlait d'Europe, de ce scrutin européen qui arrive maintenant à une semaine,
00:04 et il y a un instant, vous aviez cette proposition de réduire l'Europe à 10.
00:09 Alors, question quand même inhérente, là où Madame van der Leyen veut une Europe à 37,
00:15 vous voulez une Europe à 10, qu'est-ce qu'on fait des pays qui sont les 17 restants ?
00:21 On les garde, on les garde. On les garde, on ne change pas le système actuel,
00:24 c'est un vaste espace plus ou moins libéral, on le garde.
00:27 Mais on crée en plus, voilà, un nouveau traité de Rome.
00:32 Mais ils n'ont pas la parole, c'est-à-dire ?
00:33 Si, ils veulent.
00:34 En Pologne, on dit les poissons et les enfants n'ont pas la parole.
00:37 Oui, je crois que vous êtes légèrement polonais, non, c'est pas ça.
00:40 Je parle en connaissance de vos, qu'est-ce qu'on fait ?
00:43 Non, on garde tout ça, il n'est pas question de virer qui que ce soit,
00:46 d'abord c'est impossible et puis ce serait évidemment scandaleux.
00:49 Non, il s'agit de créer un nouveau traité de Rome avec une Europe, je disais, à 10,
00:53 avec les pays fondateurs et les pays de l'Europe de l'Ouest
00:56 qui ont en gros le même niveau démocratique et le même niveau économique
01:00 pour faire en sorte qu'on ait une tête de série, si je puis dire,
01:04 où il y ait une harmonisation fiscale et sociale pour qu'on puisse avoir une Europe puissante.
01:08 Et évidemment, si la Pologne, que je connais bien aussi, veut rentrer,
01:11 ou si la Hongrie, je parle...
01:12 Je ne fais pas de frontalitisme.
01:13 Non, non, mais vous pouvez, c'est pas interdit.
01:15 Mais si la Pologne ou la Hongrie, qui sont les deux pays les plus avancés économiquement
01:20 dans les pays de l'Est, veulent rentrer, il faut qu'ils acceptent les règles d'harmonisation.
01:24 Sinon...
01:25 Mais vous parlez d'une Europe à 10, donc avec une armée européenne, un exécutif européen...
01:28 Non, mais non, il n'y aura jamais d'armée européenne, c'est une blague.
01:31 Je n'ai jamais cru un millième de seconde à la défense européenne.
01:34 La seule chose qu'on puisse faire, c'est fabriquer des armes en France,
01:37 ensemble, je veux dire, comme on fabrique des Airbus.
01:40 On peut avoir des Airbus dans différents domaines de l'économie.
01:43 Mais est-ce qu'on peut avoir, par exemple, un conseil de l'Europe, de Schengen,
01:47 comme le propose Nicolas Sarkozy dernièrement dans le Figaro,
01:50 pour justement lutter contre l'insécurité en Europe ?
01:53 On ne va pas rentrer là, dans les détails, ce serait trop compliqué.
01:56 Ce que je veux simplement vous faire comprendre, c'est que l'Europe à 37 ou 36,
02:00 comme le propose Madame von der Leyen, c'est la pire catastrophe qu'on puisse inventer.
02:04 Pourquoi ?
02:05 Parce que c'est la désunion européenne, parce qu'il n'y a pas d'harmonie.
02:07 Et donc vous aurez du dumping fiscal et du dumping social à tous les niveaux,
02:11 et donc les nations s'écarteront.
02:13 Giscard avait une formule, il disait "la finalité de l'Europe, c'est de dégager le bien commun européen".
02:20 Il avait fait un très bon travail en 2005, excellent travail.
02:23 Et Madame von der Leyen n'y est pas parvenue ?
02:24 Mais non, c'est exactement le contraire.
02:26 Là, on est complètement désunis, chacun cherche son intérêt particulier,
02:30 chacun a sa petite nation avec ses problèmes économiques à soi,
02:34 ses problèmes fiscaux à soi, ses problèmes de sécurité, d'immigration à soi,
02:38 et donc on n'a pas une Europe commune.
02:40 Et surtout, ce qui m'inquiète énormément,
02:42 on parlait tout à l'heure, vous avez évoqué l'expression "intelligence artificielle",
02:47 nous sommes entrés dans une troisième révolution industrielle,
02:50 il ne faut pas dire quatrième, c'est idiot, il n'y en a que trois.
02:52 La troisième révolution industrielle, c'est celle de l'intelligence artificielle.
02:55 La robotique ou le data sans IA, c'est rien, c'est un tas de ferraille, un robot sans IA.
03:02 Et donc c'est l'IA qui est le cœur du cœur de cette troisième révolution industrielle,
03:05 et pour l'instant, nous sommes des sous-traitants, nous sommes une colonie des États-Unis.
03:09 Je parlais, j'ai eu la chance d'avoir comme vice-président dans un conseil que je présidais,
03:14 l'amiral Béraud, qui est un type formidable,
03:16 il m'a fait rencontrer tout ce qui compte comme généraux et amiraux dans l'armée française.
03:20 J'ai fait d'ailleurs une conférence sur l'IA à côté du général Burckhardt,
03:23 qui est là il y a trois semaines, devant 700 militaires,
03:27 avec des colonels, des généraux, des amiraux devant moi,
03:30 et l'un d'entre eux me disait très justement,
03:33 si les États-Unis voulaient clouer l'armée française au sol,
03:36 ils pourraient le faire en un quart d'heure, on dépend d'eux.
03:39 Il faudrait 40 milliards, me disait-il, pour qu'on redevienne souverain sur le plan militaire.
03:44 Je parle de la France, je ne parle même pas de l'Europe.
03:46 Donc là, il faut qu'on ait une Europe à 10 pour pouvoir investir dans la souveraineté européenne,
03:51 et notamment dans la question de l'intelligence artificielle.

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