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Dans un souci environnemental, la ville de Paris veut limiter la vitesse sur le périphérique à 50km/h, contre 70 km/h aujourd'hui. L'objectif est de réduire de 80% l'emprunte carbone d'ici à 2050. Plus d'un million de personnes empruntent le périphérique chaque jour. 

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Transcription
00:00 C'est une route empruntée tous les jours par plus d'un million de personnes.
00:04 Et lorsque les conducteurs apprennent que la limitation de vitesse va être abaissée à 50 km/h,
00:09 ils sont rares à approuver cette décision.
00:11 - Ça sert strictement à rien, c'est juste pour faire bonne figure, pour dire on va faire moins de pollution.
00:16 Donc c'est une pure connerie et une pure invention ridicule.
00:18 - Encore un peu, le périph' il sera à vélo et pour un landing, ça va être comme ça.
00:21 Depuis 30 ans, la vitesse maximale autorisée ne cesse de diminuer sur le périphérique de Paris.
00:27 L'objectif de cette mesure selon la mairie, réduire de 80% son empreinte carbone d'ici à 2050.
00:34 Pour ce conseiller régional, ce dispositif est contre-productif.
00:37 - Cette mesure c'est une supercherie, elle va peut-être aggraver encore la situation
00:42 parce que cette décision a une autre mesure qui va avec, qui est la restriction d'une voie de circulation.
00:48 Et donc ça va générer plein d'embouteillages, et plein d'embouteillages ça veut dire évidemment,
00:53 plein de pollution en plus.
00:54 En effet, une des voies de circulation sera exclusivement réservée au covoiturage et au transport en commun.
00:59 Donc pour que ces mesures réduisent réellement la pollution, il faut que ces deux conditions soient réunies.
01:05 - La première condition c'est que ça fluidifie plus le trafic que ça ne le congestionne.
01:09 Et l'autre impact qui va être vraiment intéressant à regarder,
01:13 c'est est-ce que ça encourage des gens, vu que le trajet va s'allonger,
01:17 à prendre d'autres moyens de transport et notamment des transports en commun,
01:21 et le vélo à la place de la voiture.
01:23 Cette mesure s'inscrit dans la lignée de la politique de la ville,
01:26 qui en 2021 avait déjà baissé à 30 km/h la vitesse maximale autorisée dans Paris.
01:32 - Alors Pierre-Olivier Marie, la vitesse moyenne est de 30 km/h aux heures de pointe en réalité sur le périph'
01:38 et 60 la nuit.
01:39 Donc en fait, si on est un peu cynique, cette mesure,
01:41 elle va juste faire perdre du temps aux automobilistes qui conduisent la nuit ?
01:44 - Oui, c'est à peu près ça.
01:46 Oui en fait, et puis même on aimerait bien finalement rouler à 50 km/h en général sur le périphérique,
01:50 mais ça n'arrive pas.
01:52 Non, ça promet cette mesure.
01:54 En fait, ce qu'il y a, c'est que les pouvoirs publics parisiens,
01:56 en tout cas, veulent transformer le périph' en un boulevard comme un autre.
01:59 Finalement, il n'y aura plus que deux voies de circulation,
02:01 limitation à 50 km/h, peut-être même l'apparition de feux rouges,
02:05 on ne sait pas ce qui peut se passer assez rapidement dans leur tête.
02:07 Et donc, ça va devenir très, très compliqué de circuler sur le périph'.
02:10 Il faut rappeler donc, ce que disait le sujet tout à l'heure,
02:12 c'est un million de déplacements quotidiens.
02:15 Et selon le Livre blanc de l'Apur, une émanation de la mairie de Paris,
02:19 70% des gens qui utilisent le périph' le font parce qu'ils n'ont pas
02:23 d'autres solutions de transport.
02:24 Donc, ça va créer une thrombose.
02:27 Ça ne va pas inciter les gens à prendre le bus, comme le disait le sujet.
02:30 D'autant que dans le même temps, Madame Hidalgo nous dit que
02:33 les transports publics de la capitale ne seront pas prêts pour les Jeux olympiques.
02:37 Elle l'a dit hier.
02:39 Une vitesse moins élevée.
02:41 On l'a vu, s'il y a une voie réservée, ça va nécessairement faire un peu plus de bouchons,
02:45 mais ça ne fait pas moins de pollution aussi.
02:46 Non, non, ça va.
02:47 En fait, ce qu'il y a, c'est qu'en baissant la vitesse, forcément,
02:50 en théorie, on consomme moins.
02:52 On ne peut pas le nier.
02:53 Il y a 15, on va dire les 15 à 20% de consommation en moins
02:56 quand on roule moins vite, quand on passe de 70 à 50.
02:59 Mais s'il n'y a plus de bouchons, finalement, les voitures,
03:02 le carburant qu'elles utiliseront, elles le dépenseront à l'arrêt.
03:04 Donc, c'est un non-sens écologique, effectivement.
03:07 Et l'autre argument, c'est à plus long terme,
03:10 c'est l'électrification du parc automobile.
03:12 À 50 ou à 70, on pollue pareil, on pollue zéro.
03:16 Mais bon, ça, ce n'est pas encore un argument.
03:18 Oui, ce n'est pas encore pour tout de suite.
03:19 On a quand même une pensée pour tous les habitants
03:22 qui résident autour du périph', c'est vrai qu'ils respirent un air pourri
03:25 et qu'il faut faire quelque chose pour eux aussi.
03:27 On ne peut pas être pour la pollution, évidemment.
03:30 Mais cette thrombose organisée est plus inquiétante qu'autre chose.
03:37 Mathieu, ça fait partie des combats d'Anne Hidalgo.
03:39 Oui, c'est un marqueur fort.
03:40 De toute façon, la guerre à l'automobiliste,
03:42 elle a été déclarée par la mairie de Paris.
03:44 Sur le fond et sur le long terme, c'est sans doute un combat.
03:47 Ça va sans doute dans le sens de l'histoire.
03:49 Après, le problème, c'est quand on met la charrue avant les bœufs,
03:51 si j'ose dire, et c'est vrai qu'il n'y a pas de solution alternative.
03:54 Ça plonge tous les Parisiens et tous les Franciliens.
03:57 Et on voit toute la difficulté, les transports publics
04:00 qui ne sont pas prêts quand même pour les Jeux olympiques.
04:03 C'est quand même un élément essentiel.
04:05 Alors, c'est un élément essentiel.
04:07 Ça concerne notamment une ligne et une station autour de la porte Maillot.
04:12 Mais c'est vrai qu'il y a toujours ce problème à prononcer des interdictions
04:15 avant de trouver des solutions.
04:16 Ce n'est pas forcément toujours une politique qui est acceptée par tous.
04:19 Surtout ces gens qui ont pondu ce nouveau truc.
04:23 Je pense qu'ils ne se lèvent jamais la nuit et ne prennent pas le périphérique la nuit.
04:26 Ils ne se lèvent pas à 2h.
04:27 Moi, je le prends toutes les nuits le périphérique.
04:29 Il y a beaucoup de voitures à 70, parce que les gens vont bosser.
04:33 Ce sont les gens qui font des métiers pénibles, difficiles,
04:36 qui vont nettoyer les chambres d'hôtels, préparer les repas dans les cantines.
04:39 Et franchement, sur une 2 fois 4 voies roulées à 50,
04:42 essayer, franchement, c'est hyper compliqué.
04:45 La voie de covoiturage, d'un mot, qui pourra l'emprunter ?
04:48 Les taxis, les gens qui font du covoiturage, les bus.
04:52 Mais comment on peut prouver qu'on fait du covoiturage ?
04:55 Par exemple, si je suis dans ma voiture avec ma fille...
04:57 En fait, il y a des radars qui détectent le nombre d'occupants à bord des voitures.
05:00 Ils ont installé beaucoup de radars.
05:02 Qui viennent d'être installés pour les JO et qui vont rester après.
05:05 Vous avez entendu ce qu'a dit Clément Beaune, le ministre des Transports.
05:08 Il a dit que la circulation pendant les JO serait "hardcore".
05:11 Ce n'est pas un mot courant chez un ministre.
05:13 Je pense que ça va se poursuivre après les JO.
05:15 Courage, Fuyon !
05:16 Mais la mairie de Paris est décisionnaire sur la réduction de la vitesse.
05:20 C'est fait ? On peut considérer que c'est fait ou pas ?
05:22 Non, il faut quand même l'imprimature de Matignon,
05:24 des ports publics au niveau supérieur.
05:27 Voilà, c'est pas encore fait.

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