• l’année dernière
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, François Pupponi, Loïc Guérin, Gregory Joron, secrétaire général d’Unité SGP police FO, André Rousset, maire de Lauris dans le Vaucluse et Jean-Christophe Fromentin, maire de Neuilly sur Seine.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2023-11-20##

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News
Transcription
00:00:00 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:02 Le lundi, on est ravis de vous accueillir avec nous, on espère que vous avez passé
00:00:07 un excellent week-end.
00:00:09 Ça va Philippe David ?
00:00:10 Ça va très bien Cécile et vous ?
00:00:11 Bah écoutez, moi je suis très heureuse d'être là.
00:00:12 Moi très heureux d'être en votre compagnie.
00:00:14 Alors, vous savez que j'aime beaucoup les mauvais jeux de mots.
00:00:18 Oui.
00:00:19 Et j'en ai vu un de Dominique Grimaud, le grand journaliste de football, qui m'a fait
00:00:23 éclater de rire.
00:00:24 Vous n'allez peut-être pas le trouver très drôle, mais quand il y a eu le 14-0 que la
00:00:27 France a mis à Gibraltar, il a mis, il ne faut pas s'étonner, Gibraltar c'est une
00:00:31 équipe qui a mis un niveau de Détroit.
00:00:33 Comme troisième division.
00:00:35 La Détroit.
00:00:36 Mais j'ai trouvé qu'il était excellent.
00:00:40 Vous n'allez pas éclater de rire ?
00:00:41 Non, mais parce qu'on est peut-être un peu plus difficile que vous.
00:00:46 Ce qui est bien c'est que Philippe David ne peut pas faire autrement que d'expliquer
00:00:52 ses vannes.
00:00:53 Même celle de quelqu'un d'autre ?
00:00:55 Il n'était pas de moi, j'ai rendu à Dominique Grimaud ce qui appartenait à Dominique Grimaud.
00:01:00 Et il est très bon.
00:01:01 Il est très bon sur le foot.
00:01:02 Absolument.
00:01:03 Quoi qu'il en soit, c'est les vraies voix jusqu'à 19h.
00:01:04 On est ravis de vous retrouver avec ce numéro de téléphone 0800 26 300 300.
00:01:08 Vous pouvez commenter bien sûr cette actualité en nous parlant, mais aussi en commentant
00:01:12 sur Twitter, Facebook, Instagram, TikTok et sur notre chaîne YouTube.
00:01:16 Si vous n'êtes pas abonné, c'est le moment de le faire.
00:01:19 Allez, au sommaire de cette émission, le grand débat du jour.
00:01:22 C'est à 17h30.
00:01:23 L'Adrome est sous le choc.
00:01:24 Un jeune de 16 ans mort poignardé dans la nuit de samedi à dimanche à Crépole, qui
00:01:29 est une petite commune de 500 habitants.
00:01:31 Un groupe d'au moins 10 individus s'est rendu à un bal avant de s'en prendre à un vigile
00:01:35 qui leur refusait l'accès de la salle.
00:01:37 S'en sont suivis forcément des affrontements.
00:01:39 Aujourd'hui, huit victimes, dont deux en urgence absolue.
00:01:44 Et un jeune de 16 ans mort poignardé.
00:01:46 Philippe ?
00:01:47 Oui, un jeune homme de 16 ans, il s'appelait Thomas, mort poignardé au cou et au cœur.
00:01:51 Évidemment, on a une pensée pour lui et sa famille.
00:01:54 Et est-ce que pour vous, on peut considérer que c'est une rixe, puisque certains médias
00:01:58 parlent de rixes, alors qu'une rixe, à notre époque, c'était des types qui avaient bu
00:02:02 un coup de trop dans un bal et qui échangeaient quelques mandales.
00:02:05 Maintenant, ça se règle à coups de couteau.
00:02:07 Est-ce que vous pensez que c'est un symbole de l'ensauvagement de la société ?
00:02:11 Est-ce que vous pensez, contrairement aux gardes des sceaux, que la France est un coupe-gorge
00:02:15 ou pas ?
00:02:16 Venez témoigner au 0826 300 300.
00:02:18 Et pour le moment, sur Twitter, peut-on considérer que c'est une rixe ?
00:02:23 À Crépole, vous dites non à 84%.
00:02:26 On dit même pour certains, c'est un attentat.
00:02:28 On en parlera bien sûr avec notre expert du jour, Grégory Joron sera avec nous, secrétaire
00:02:33 générale d'unité SGP Police Force Ouvrière.
00:02:36 Et puis le coup de projecteur des vraies voix des communes attaquées, la République menacée,
00:02:40 c'est le thème du 105e congrès de l'Association des maires de France.
00:02:43 Les agressions envers les élus ont augmenté de 15% en 2023, après déjà une augmentation
00:02:48 de 32% l'année précédente, soit 2 387 agressions cette année.
00:02:54 Et nous sommes seulement le 20 novembre.
00:02:57 Conséquence des démissions en hausse d'un tiers par rapport au précédent mandat, plus
00:03:00 de 1 300 depuis 2020.
00:03:02 Philippe.
00:03:03 Et est-ce que vous pensez, tiens déjà, que les sanctions sur les personnes qui agressent
00:03:06 des élus sont suffisantes ?
00:03:08 Est-ce qu'il faudrait augmenter l'indemnité des maires, qu'il faut-il le rappeler, notamment
00:03:12 pour les petites communes, sont très mal rémunérées ?
00:03:14 Qu'est-ce qui explique pour vous la baisse de vocation des maires, puisqu'on ne trouve
00:03:19 plus maintenant de candidats aux municipales ?
00:03:21 Et vous avez vu l'augmentation du nombre de démissions, pardon ?
00:03:24 Manque de moyens, faible rémunération, comprenez-vous l'augmentation des démissions des maires ?
00:03:29 Et vous dites oui à 87% sur Twitter.
00:03:33 Et on en parlera avec deux maires.
00:03:34 André Rousset, qui est maire de Loris dans le Vaucluse, et Jean-Philippe Fromentin,
00:03:38 maire de Neuilly-sur-Seine, récemment agressé dans sa commune.
00:03:42 On vous souhaite la bienvenue, c'est les Vrais Voix jusqu'à 19h.
00:03:45 Et bien entendu, Philippe Bilger, notre taulier préféré, est avec nous, président de l'Institut
00:03:51 de la Parole.
00:03:52 Bonsoir Philippe.
00:03:53 - Mes deux animateurs préférés.
00:03:54 - Vous êtes un chou, avec une actualité encore bien tendue aujourd'hui, Philippe Bilger.
00:04:00 François Puponi est avec nous, ancien maire de Sarcelles et ancien député.
00:04:03 Bonsoir, merci d'être avec nous.
00:04:06 Justement, en tant qu'ancien maire, on va vraiment avoir besoin de votre expertise.
00:04:10 Et Loïc Guérin, avocat pénaliste.
00:04:13 On est bien entouré là.
00:04:14 - Pour les sujets du jour, c'est la première fois qu'on a cette configuration, me semble-t-il.
00:04:19 - Absolument.
00:04:20 On nous a dit que ce serait la meilleure du monde, donc on attend la fin de l'émission
00:04:24 pour savoir.
00:04:25 - En tout cas, avant de parler, on est de très loin les meilleurs.
00:04:28 - Ne nous emballons pas non plus.
00:04:33 Allez, dans un instant, notre auditeur du jour, Eric de Bourg de PEA, sera avec nous dans
00:04:39 la Drôme.
00:04:40 0826 300 300.
00:04:41 Bonsoir, Eric.
00:04:42 - Bonsoir, Eric.
00:04:43 - Oui, bonsoir, Cécile.
00:04:44 Bonsoir, Philippe.
00:04:45 - Qu'est-ce qui vous amène, Eric ?
00:04:46 - Alors moi, mon coup de gueule, c'est de faire comprendre et faire connaître ce qu'est
00:04:47 le handicap invisible.
00:04:48 - Absolument, vous avez bien raison.
00:04:49 On en parle dans quelques instants.
00:04:50 En attendant, le répondeur, vous vous lâchez un petit peu.
00:04:51 0826 300 300, on vous remercie.
00:04:52 Écoutez.
00:04:53 - Oui, bonjour, c'est Christine de Pruvin.
00:04:54 Moi, je vous appelle par rapport à ces délits d'obtempérer.
00:04:55 Pourquoi est-ce qu'on ne fait pas des réunions pour informer les jeunes que quand ils sont
00:05:15 comme ça arrêtés, même s'ils n'ont pas le permis, même s'ils ont des fautes, eh
00:05:19 bien qu'ils s'arrêtent ? Si on ne les informe pas, si on ne leur dit jamais rien, bon, après,
00:05:24 ça va bien de faire des marches.
00:05:25 Sincèrement, qui ne servent à rien.
00:05:27 Informons les jeunes, on leur dit, bon, bah écoutez, vous avez fait, vous êtes en infraction,
00:05:33 mais à la limite, c'est grave, oui, mais il vaut mieux s'arrêter que de perdre la
00:05:37 vie.
00:05:38 Moi, je suis en colère après ça.
00:05:39 Alors on fait des marches, on fait des marches, mais ça sert à quoi ces marches ? Bon, j'arrête
00:05:44 parce qu'après, je m'énerve toute seule.
00:05:47 Merci beaucoup.
00:05:48 - C'est un message, mais j'ai peur qu'il soit bien au courant, Philippe Bilger, qu'il
00:05:53 est interdit de ne pas s'arrêter.
00:05:55 - Je rejoins notre auditrice Christine.
00:05:58 Les marches, de mon point de vue, sont parfaitement inutiles et on pourrait lui répondre qu'avant
00:06:04 cette formation qu'elle souhaite, il y avait tout simplement l'éducation et l'application
00:06:09 de la loi, mais peut-être tout le monde ne la connaît-elle pas.
00:06:12 - Elle n'est censée ignorer la loi, Maître Guérin.
00:06:14 - Oui, alors, c'est une idée gentille, mais effectivement, quand on voit un OPJ ou un
00:06:19 OPJ avec un uniforme faire un signe, il n'y a pas besoin en général de beaucoup plus
00:06:24 d'éducation que ça pour comprendre qu'il faut s'arrêter, en principe.
00:06:27 - On est dans le refus de l'autorité, par un certain nombre de jeunes et de très jeunes.
00:06:32 Quand un policier leur demande de s'arrêter, leur réaction, c'est de ne pas s'arrêter.
00:06:38 Mais volontairement, c'est une espèce de provocation.
00:06:41 On arrive à des drames comme on a pu connaître.
00:06:43 - Mais ils sont très lucides sur le fait.
00:06:45 - Exactement ce qu'ils font, c'est-à-dire qu'ils sont dans le refus de l'autorité.
00:06:48 L'autorité parentale, l'autorité de l'enseignant, l'autorité du policier.
00:06:52 Et donc, ils essayent de s'affirmer dans le refus de l'autorité.
00:06:55 Alors, pourquoi, après qu'un jour, les psychiatres, les psychologues, tous les psy du monde nous
00:07:00 expliquent comment une telle dérive est possible dans notre société ?
00:07:03 - Peut-être naturellement parce qu'on leur laisse tout faire.
00:07:04 - Peut-être, peut-être.
00:07:05 Moi, j'ai pas l'explication.
00:07:06 - Il est interdit d'interdire.
00:07:07 - Voilà, mais globalement, on est quand même dans ce monde-là aujourd'hui et c'est un vrai sujet.
00:07:12 - Allez, 0826 300 300, on retourne dans la Drôme à bord de péage avec Eric.
00:07:17 Eric est sur ce besoin de reconnaître le handicap invisible.
00:07:21 - Eric, vous êtes à vous.
00:07:25 - Donc, en France, déjà, je vous explique, on a à peu près 12 millions de personnes handicapées.
00:07:31 Et il y a 80% de personnes qui ont ce qu'on appelle un handicap invisible.
00:07:35 Moi-même, je suis déficient visuel, je fais donc partie de cette catégorie.
00:07:39 Et en fait, le handicap, on pense toujours à un fauteuil ou alors un camion blanche.
00:07:45 - C'est vrai.
00:07:46 - Il n'y a pas que ce genre de handicap.
00:07:49 Pour moi, le meilleur exemple, c'est dans une file d'attente.
00:07:53 On avait à Miquon-Chpa, une femme, je ne sais pas, de 25 ans, qui est propre sur elle.
00:08:00 On pense qu'elle est vraiment valide.
00:08:02 Et les personnes ne comprennent pas qu'elle passe devant tout le monde,
00:08:07 alors qu'elle a une carte d'invalidité.
00:08:10 Et bon, croyez-moi, si elle a une carte d'invalidité, c'est bon, qu'elle y a droit.
00:08:13 Parce que moi, je suis dans l'associatif, et pour avoir une carte d'invalidité, ce n'est pas facile.
00:08:19 Donc vraiment, ce coup de gueule, je demande aux gens de ne pas juger, même par rapport au physique.
00:08:25 - Et d'être un peu plus indulgent.
00:08:27 - Voilà, il faut être indulgent, ça peut être traumatisant pour les personnes.
00:08:30 J'ai vu des remontées en voiture, c'est vraiment un fléau.
00:08:35 C'est la double peine pour les personnes handicapées.
00:08:37 - Et puis une remarque aussi, j'en remets une petite couche, mon cher Eric.
00:08:39 Ne pas prendre les places handicapées qui sont logotées quand on a une voiture,
00:08:42 parce que pas mal de fois, on voit des places handicapées avec des voitures
00:08:45 où il n'y a pas le petit macaron derrière le pare-brise.
00:08:48 Philippe Bilger.
00:08:49 - J'espère n'avoir jamais été un de ces râleurs,
00:08:52 mais j'avoue que je n'avais pas mon attention sur ces handicaps invisibles.
00:08:59 Notre auditeur, à juste titre, Eric, nous met l'attention là-dessus.
00:09:04 - On soit plus poli.
00:09:05 - Sur la surdité, pareil.
00:09:06 - On a un vrai problème de rapport au handicap, en plus général.
00:09:10 Moi, j'ai été maire de Sarcelles pendant 20 ans,
00:09:12 et vous savez que les municipalités, comme les entreprises,
00:09:15 ont l'obligation d'avoir un quota d'handicapés.
00:09:18 - Absolument.
00:09:19 - Sinon, on paie une amende.
00:09:20 Sinon, les employeurs paient une amende, particulièrement les collectivités locales.
00:09:23 Et la difficulté qu'on avait, c'est que certains ne voulaient pas,
00:09:27 alors qu'ils étaient handicapés, qu'ils avaient la carte,
00:09:30 mais ne voulaient pas être considérés comme tels.
00:09:32 Moi, je me comprenne tel que je suis, je suis peut-être handicapé,
00:09:35 mais je ne veux pas le dire.
00:09:37 C'est extrêmement compliqué.
00:09:39 Il faut respecter le choix du handicapé qui dit
00:09:41 "moi, je ne veux pas être catalogué comme handicapé".
00:09:44 - C'est compliqué.
00:09:45 - C'est un vrai sujet.
00:09:46 Il y en a certains, effectivement, qui ne sont pas reconnus en tant que tels,
00:09:50 sur les places handicapées.
00:09:52 Mais c'est un vrai sujet, la manière dont la société
00:09:55 est capable de reconnaître ou d'accepter le handicap.
00:09:58 - Leïga ?
00:09:59 - Moi, je me reconnais assez là.
00:10:01 J'avoue que j'aurais eu la même tendance.
00:10:03 J'aurais eu tendance à ne pas en faire valoir.
00:10:06 Regardez pour moi.
00:10:08 - La loi oblige, mais c'est assez compliqué.
00:10:11 - Ça mérite un vrai sujet.
00:10:13 Merci d'avoir lancé ce sujet.
00:10:15 Eric, vous restez avec nous.
00:10:17 Vous allez pouvoir jouer contre les vraies voix.
00:10:19 - Et qui sait qui qui l'a dit.
00:10:21 - Je ne sais pas pourquoi, je me dis que vous allez gagner.
00:10:23 Allez, vous restez avec nous.
00:10:25 - On vous envoie les réponses.
00:10:27 - Ça énerve Philippe Dujerre, j'aime bien.
00:10:29 - Vous nous plombez le moral, ma chère.
00:10:31 - Dans un instant, les trois mots dans l'actu avec Félix Mathieu
00:10:33 et le réquisiteur du procureur.
00:10:35 - L'intelligence ne dépend pas de la politique.
00:10:38 - Un très bon sujet à découvrir dans un instant.
00:10:41 Petite pause, les vraies voix jusqu'à 19h.
00:10:43 On est ravis de vous retrouver.
00:10:45 - Les vraies voix Sud Radio, 17h20h.
00:10:47 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:10:49 - Merci de votre fidélité aux vraies voix.
00:10:52 Et à Sud Radio, vous êtes de plus en plus nombreux à nous écouter.
00:10:55 Et vous êtes extrêmement nombreux aussi sur nos réseaux sociaux.
00:10:58 Et vous avez bien raison, vous avez beaucoup de goût.
00:11:01 - Je confirme.
00:11:03 - Nous confirmons.
00:11:05 - Les vraies voix comme tous les jours de 17h à 19h.
00:11:08 Dans un instant, les trois mots de l'actu avec Félix Mathieu.
00:11:10 - Bonsoir Félix. - Bonsoir tout le monde.
00:11:12 - Et on parle de quoi aujourd'hui avec vous ?
00:11:14 - De ce président ultra-libéral et climato-sceptique
00:11:17 élu en Argentine avec une tronçonneuse pour emblème de l'ONU.
00:11:20 De l'ONU qui réclame des mesures spectaculaires
00:11:22 contre le réchauffement climatique
00:11:24 avec une trajectoire encore pire que prévue.
00:11:26 Et puis de ce bicorne de Napoléon vendu 1 932 000 euros
00:11:29 hier aux enchères en trois mots,
00:11:31 qui donne bordel réchauffement et chapeau.
00:11:33 - On en parle dans un instant.
00:11:35 En attendant, c'est le réquisitoire du procureur.
00:11:37 - Les vraies voix Sud Radio.
00:11:39 Le réquisitoire du procureur,
00:11:41 Philippe Bilger.
00:11:43 - Et Philippe Bilger, François Mitterrand disait
00:11:45 "le centre n'est ni de gauche ni de gauche"
00:11:47 et vous vous dites que l'intelligence n'est ni de droite ni de gauche.
00:11:50 - Absolument, et ça m'est venu,
00:11:52 je ne sais pas si vous avez eu le temps de lire hier
00:11:55 la tribune du dimanche,
00:11:57 et il y avait un débat entre Charles Consigny
00:12:00 de droite et Jean-Pierre Mignard
00:12:02 que je connais bien par ailleurs,
00:12:04 qui, ils étaient en désaccord
00:12:07 sur la cour de justice de la République.
00:12:09 Et alors que ma pente naturelle
00:12:12 aurait dû me porter plutôt vers Charles Consigny,
00:12:15 j'ai trouvé son texte parfaitement mauvais
00:12:18 et Jean-Pierre Mignard,
00:12:20 souvent extrêmement intelligent,
00:12:23 a dit, de mon point de vue, ce qu'il fallait dire.
00:12:25 J'en ai tiré une conclusion peut-être excessive,
00:12:29 que l'intelligence n'est évidemment ni à droite ni à gauche,
00:12:33 qu'on peut aller faire son marché partout,
00:12:36 et qu'elle est parfois même en dehors de toute politisation,
00:12:40 et j'ai en horreur le sentiment
00:12:43 qui est proche de l'intolérance,
00:12:45 qui fait qu'aujourd'hui,
00:12:47 on doit montrer patte blanche sur le plan partisan
00:12:50 pour être éventuellement qualifié d'être intelligent.
00:12:54 Et ça, ça me paraît, au moins si l'intelligence
00:12:57 pouvait être sortie du champ partisan,
00:13:00 j'en serais très heureux.
00:13:01 - François Puponi, l'intelligence,
00:13:02 c'est-elle pas avant tout bilgérienne ?
00:13:04 - Ah ben, ça, ça va de soi !
00:13:07 - Ça ne se discute même pas !
00:13:09 - Et encore c'est faible !
00:13:12 - Non, mais par contre, sur la...
00:13:14 Oui, si j'ai lu le papier sur la Côte-Justice de la République,
00:13:16 c'est un vrai sujet.
00:13:18 Et il faudra qu'un jour, on se pose la question
00:13:21 de savoir comment nos institutions doivent fonctionner
00:13:23 et comment on implique la séparation des pouvoirs à tous les niveaux.
00:13:26 Parce que, moi, j'ai suivi via la presse
00:13:29 le procès du garde des Sceaux,
00:13:33 qui met en cause des juges,
00:13:35 qui est jugé par des juges, mais aussi par des politiques.
00:13:38 Voilà, je pense que tout ça devrait évoluer.
00:13:41 Il faut qu'on soit capable un jour de trouver peut-être une autre solution,
00:13:44 parce qu'on sent bien que, quand on lit les attendus de ce procès,
00:13:48 enfin, on n'a pas encore les décisions,
00:13:50 mais le déroulé du procès, ça pose un vrai sujet.
00:13:53 - Louis Guérin ?
00:13:54 - Sur la Cour de Justice, je ne peux pas être plus d'accord, évidemment,
00:13:57 qu'il y a un vrai sujet.
00:13:58 On est complètement sur un renversement des valeurs,
00:14:00 conflit d'intérêts, inversion des rôles.
00:14:02 On a la totale, je crois qu'on aurait rigolé.
00:14:04 Amèrement, si on avait imaginé il y a 10 ans ou 15 ans
00:14:07 que la France en serait là,
00:14:08 avoir un ministre de la Justice qui est mis en examen
00:14:10 et qui passe devant la Cour de Justice de la République tout en exerçant,
00:14:13 je pensais la chose impossible sur le plan des institutions
00:14:15 et de la morale politique.
00:14:16 Mais ça, c'est autre chose.
00:14:17 Maintenant, sur l'intelligence et le partisanisme,
00:14:19 je ne peux que vous rejoindre,
00:14:21 je suis agnostique en matière politique,
00:14:23 et je trouve effectivement d'ailleurs que le débat droite-gauche
00:14:26 est amplement dépassé aujourd'hui.
00:14:28 Je pense que les fissures se font ailleurs,
00:14:29 les fractures se font ailleurs.
00:14:31 Je suis tout à fait d'accord, évidemment.
00:14:32 Et sur l'intelligence de mon confrère aussi.
00:14:34 - Sur Philippe Bilger, bien sûr, pas nous.
00:14:37 - Tout le monde.
00:14:39 - Allez, tout de suite, les 3 mots dans l'actu, c'est Félix Mathieu.
00:14:43 - Les 3 mots dans l'actu, Félix, qui sont "Bordel", "Réchauffement" et "Chapeau".
00:14:49 - Vive la liberté, bordel !
00:14:51 Le slogan du nouveau président argentin,
00:14:54 l'économiste ultra-libéral Javier Melei,
00:14:56 très largement élu hier, avec plus de 55% des voix.
00:14:59 L'ONU réclame des mesures spectaculaires.
00:15:01 Le réchauffement climatique s'oriente finalement
00:15:03 vers les +3°C à la fin du siècle,
00:15:05 par rapport à l'ère pré-industrielle.
00:15:07 Et puis un chapeau à 1 932 000 euros.
00:15:10 Qui dit mieux ?
00:15:11 L'un des fameux bicornes noirs de Napoléon
00:15:13 s'est envolé aux enchères hier à Fontainebleau.
00:15:16 - Les vraies voix sud-radio.
00:15:18 - Convoitant lui un Trump ou un Bolsonaro argentin,
00:15:27 son emblème de campagne, une tronçonneuse.
00:15:29 Son surnom, "El Loco", "Le fou", "Ces chiens clonés"
00:15:32 porte le nom de ses économistes favoris,
00:15:34 comme le libéral Milton Friedman.
00:15:36 Quant au slogan de sa campagne, le voici.
00:15:39 - Vive la liberté, bordel !
00:15:41 - Vive la liberté, bordel !
00:15:43 - Vive la liberté, bordel !
00:15:45 Javier Milei, 53 ans, a été élu président de l'Argentine hier soir
00:15:48 avec quasiment 56% des voix.
00:15:50 Dans un pays miné par une inflation de 143% sur un an,
00:15:54 le président élu promet une thérapie de choc
00:15:57 tronçonnée dans les dépenses publiques.
00:15:59 Supprimer les ministères de la santé ou de l'environnement.
00:16:01 Lui qui ne croit pas au dérèglement climatique
00:16:03 ni au rôle social de l'État.
00:16:05 - Ces idées se basent sur 3 prémisses très simples.
00:16:08 - Ces idées reposent sur 3 principes très simples.
00:16:10 Un gouvernement limité,
00:16:12 et je veux être clair sur ce point.
00:16:14 Il respectera pleinement son engagement.
00:16:16 - Respecto alla proprietà privada e commercio libre.
00:16:20 En ce qui concerne la propriété privée et le libre-échange,
00:16:22 je veux être très clair sur une chose.
00:16:24 Le modèle de la décadence est arrivé à son terme.
00:16:27 Il n'y a pas de retour en arrière possible.
00:16:29 Le nouveau président entend aussi libéraliser la vente d'organes,
00:16:33 libéral sauf sur le droit à l'avortement
00:16:35 qu'il entend remettre en cause tout en supprimant le ministère pour les droits des femmes.
00:16:38 Javier Milei entend aussi régler son compte à la Banque Centrale Argentine
00:16:41 en convertissant l'économie de son pays au dollar.
00:16:44 - Oui, Philippe Billiard.
00:16:46 - J'avoue que je ne suis pas un fanatique du libéralisme,
00:16:50 mais longtemps j'ai rêvé qu'on supprima certains ministères en France.
00:16:55 J'aurais eu tendance, mais je le développe avec un peu de provocation,
00:17:00 le ministère de la Culture, même le ministère de la Justice.
00:17:03 Par moment je me dis, je rêverais d'un monde
00:17:06 où les citoyens géraient spontanément
00:17:09 le pouvoir que la démographie leur laisserait.
00:17:12 - Ah oui, quand même !
00:17:13 - Il est coloré, François de Buconi.
00:17:15 - Oui, il est coloré, mais quand on regarde un peu ce qui se passe
00:17:18 depuis quelques mois maintenant dans toutes les élections dans tous les pays,
00:17:22 on est assez catastrophé de voir qui est élu.
00:17:25 Mais c'est révélateur aussi d'une crise profonde, politique, morale, sociétale,
00:17:30 et que les gens sont capables d'aller vers l'aventure.
00:17:33 Quelqu'un, un candidat qui explique qu'il va faire ce que fait le président argentin,
00:17:38 c'est un peu le cas de Bolsonaro au Brésil.
00:17:42 Les gens sont revenus après, mais aujourd'hui c'est une réalité.
00:17:45 Et l'ordre mondial est en train de basculer dans autre chose.
00:17:48 Quand on voit comment la Russie, la Chine, la Turquie
00:17:52 sont en train d'essayer de tout réorganiser à leur profit,
00:17:55 on ne peut être qu'inquiets, parce que des dérives comme celle-là
00:17:58 ne peuvent pas apporter, selon moi, quelque chose de positif.
00:18:01 - Il a dit "entre la mafia et l'État, je préfère la mafia",
00:18:04 elle ne ment pas, Loïc Guérin.
00:18:06 Ça doit inspirer un pénaliste, ça !
00:18:08 - Oui, j'ai pas entendu celle-là.
00:18:11 Au moins on va s'amuser, mais je ne suis pas sûr qu'on s'amuse longtemps.
00:18:15 Je suis tout à fait d'accord, on a une tendance globale.
00:18:18 Si on prend un peu de recul, si on regarde les différents pays,
00:18:20 y compris les démocraties anciennes ou traditionnelles,
00:18:22 telles que la nôtre, ou en Europe en tout cas,
00:18:24 on a une tendance à un vote de plus en plus "autour",
00:18:27 mais extrême, ou en tout cas décalé.
00:18:30 Et ça pose peut-être le problème de l'offre politique.
00:18:33 - Et le deuxième mot, c'est réchauffement, avec un cri d'alarme de l'ONU.
00:18:36 - Les engagements des différents pays du monde entier
00:18:39 placent la planète sur une trajectoire de 2,5° à 2,9° au cours du siècle,
00:18:43 soit bien plus que les limites fixées jusqu'ici.
00:18:45 On serait à 3° de plus de réchauffement par rapport à l'ère pré-industrielle.
00:18:49 Conclusion du nouveau rapport du programme de l'ONU pour l'environnement,
00:18:52 d'où cette alerte du secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres.
00:18:56 - Les dirigeants ne peuvent plus remettre les décisions à plus tard.
00:19:00 Nous sommes à court. La COP 28 doit nous préparer à des mesures spectaculaires.
00:19:04 Maintenant, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.
00:19:08 - Et troisième mot, chapeau avec cette vente record pour l'un des bicornes de Napoléon,
00:19:12 ce qui va faire plaisir à notre ami Corse, François Puponi.
00:19:15 - 1 932 000 euros le couvre-chef impérial,
00:19:19 soit environ 50 000 euros de plus que le précédent record de 2014.
00:19:22 - Pardon, ça vous a pas coûté cher finalement, François ?
00:19:26 - On est pas si mauvais les Corses comme ça.
00:19:29 - Napoléon aurait usé quand même 120 bicornes au cours de son règne.
00:19:33 Alors il en reste une vingtaine d'authentiques dans le monde, dont 15 dans des musées.
00:19:36 C'est pourquoi pour ceux qui restent, les prix s'envolent, atteignent des sommets,
00:19:39 comme l'explique Jean-Pierre Orsena, le commissaire-priseur-président de cette maison d'enchères Orsena.
00:19:44 - Ce chapeau-là, c'est la symbolique totale de l'empereur.
00:19:47 Napoléon le reconnaissait partout. Avec son chapeau, il le portait comme ça en travers.
00:19:51 Et donc quand vous avez le chapeau de Napoléon, vous touchez complètement l'histoire de France.
00:19:55 Vous touchez Napoléon.
00:19:57 La valeur d'un souvenir historique, c'est la traçabilité.
00:20:00 On doit le suivre depuis le début, là c'est 1806 jusqu'à aujourd'hui.
00:20:04 Donc il a été donné dans la famille, ensuite il était dans un musée,
00:20:07 le musée de l'Empéry à Saint-Nan-de-Provence, qui est devenu le musée de l'armée.
00:20:11 On le trace complètement, on sait exactement depuis 1806 ce qu'il est devenu, ce chapeau.
00:20:16 - Un propre recueil par Greg Auzan de l'agence France Presse.
00:20:18 On ne connaît pas l'identité de l'acheteur.
00:20:20 En tout cas, c'est peut-être une forme de réponse dans les faits à Ridley Scott,
00:20:23 qui considérait ce week-end que les Français ne s'aimaient pas, selon Ridley Scott,
00:20:27 à propos des critiques sur les approximations historiques de son film.
00:20:31 Donc voilà la réponse, en tout cas les prix, les chapeaux Napoléon valent quand même assez cher.
00:20:34 - Absolument, merci beaucoup Félix Mathieu, on vous retrouve après 18h pour le Top Click.
00:20:39 Dans un instant, on va revenir sur cette information dans la nuit de samedi à dimanche.
00:20:42 Un groupe de dizaines de personnes a semé latérale à Crépole, un petit village de la Drôme.
00:20:46 Un adolescent a perdu la vie, 8 blessés dont 2 en état grave.
00:20:52 Grégory Joron est avec nous, secrétaire général d'unité SGP Police Force Ouvrière.
00:20:55 Bonsoir Grégory Joron. - Bonsoir.
00:20:58 - Petite question, est-ce que les campagnes deviennent finalement des déserts sécuritaires ?
00:21:03 - C'est une excellente question, c'est vrai que ce fait là particulièrement inquiète.
00:21:09 Inquiète évidemment, parce qu'on voit surtout que la violence qu'on est habitué à voir en ville
00:21:13 se déplace aussi en campagne. Donc il faudra bien trouver une réponse à cette question.
00:21:16 - Absolument, on en parle dans quelques instants. 0800 26 300 300, vous les commentez, vous êtes les bienvenus.
00:21:21 Jusqu'à 19h, c'est les vraies Voix Sud Radio.
00:21:23 - En ce début de semaine, on espère que vous allez bien.
00:21:37 Avec Philippe David, on est ensemble jusqu'à 19h. Ça va toujours Philippe ?
00:21:40 - Ça va très bien Cécile. - D'accord, mais ce qui est bien avec vous, c'est que vous allez tout le temps bien.
00:21:44 - Avec vous, tout va bien, avec les vraies voix, tout va toujours très bien.
00:21:47 - Cécile Bulgirette avec nos présidents de l'Institut de la Parole, François Puponi, ancien maire de Sarcelles et ancien député,
00:21:51 et Loïc Guérin, avocat pénaliste. Et vous, 0800 26 300 300, tout de suite le grand débat du jour.
00:21:57 - Les vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:22:01 - Un petit village de Crépole comme ça, ça fait carame beaucoup.
00:22:05 - J'ai vu des grosses flèches de sang, un videur qui s'est fait trancher les doigts,
00:22:08 qui s'est fait trancher le poignet, un de mes collègues qui s'est fait prier un coup de couteau dans la salle droite.
00:22:13 - Et des personnes qui étaient à l'intérieur de la salle de fête sont venues lui prêter assistance et cela tournait en une rixe.
00:22:20 - Il a reçu deux coups de couteau, un au ventre et un proche du coeur, il a fait un petit bisou.
00:22:23 - Aller faire la fête et perdre un copain gratuitement, pour eux c'est inconcevable.
00:22:27 - Surtout que Thomas, c'était un enfant adorable.
00:22:30 - C'est les pires sensations du monde.
00:22:32 - Donc un jeune de 16 ans qui a été poignardé dans la nuit de samedi à dimanche à Crépole dans la Drôme,
00:22:38 c'est un petit village de 515 habitants, un groupe de moins dix individus s'est rendu à un bal avant de s'en prendre au vigile,
00:22:44 qui lui refusait l'accès de la fête, il s'en est suivi à un affrontement généralisé et plusieurs blessés,
00:22:51 dont deux aujourd'hui, plus un mort en urgence absolue.
00:22:54 - Absolument, et vous, qu'en pensez-vous ? Est-ce que l'ensauvagement gagne même les petits villages,
00:22:59 puisque rappelons-le, Crépole ça fait un peu plus de 500 habitants ?
00:23:03 Est-ce que vous avez le sentiment que l'insécurité, contrairement aux gardes-essau, n'est pas qu'un fantasme ?
00:23:09 Ou est-ce que c'est juste un fait divers parmi tant d'autres ?
00:23:11 Vous voulez réagir ? On attend vos témoignages au 0826 300 300.
00:23:15 - Et notre invité, Grégory Joron, secrétaire général d'unité AGP, police force ouvrière.
00:23:20 Bonsoir Grégory Joron, merci d'être avec nous.
00:23:22 - Bonsoir.
00:23:23 - Philippe, réaction forcément, on parle de Rix, c'est le mot Rix qui nous étonne en fait.
00:23:29 - Alors le mot Rix est trop faible, mais si vous le permettez, je vais encore faire dans une forme de provocation.
00:23:36 Il y a deux banalités nécessaires qui ont été rappelées.
00:23:40 Bien sûr, il n'y a plus de distinction entre la ville et la campagne.
00:23:44 Les crimes, les délits, les transgressions, les désordres sont partout.
00:23:49 Et deuxième élément, deuxième, seconde banalité, je sais bien qu'il faut lutter contre l'insécurité,
00:23:56 mais on n'arrivera jamais à l'insécurité zéro.
00:23:59 Alors la provocation, je la verrai dans ce propos qui vient.
00:24:04 Au fond, qu'est-ce qui pourrait rassurer nos concitoyens ?
00:24:08 C'est d'abord une volonté politique concrète de fermeté et de rigueur.
00:24:14 Et deuxième élément, il est capital, c'est que très vite, ce type d'agissement,
00:24:19 bien sûr, bien plus qu'une Rix, soit jugé dans les délais les plus rapides
00:24:25 et là, je vais au bout de ma provocation, je pense qu'il faut absolument modifier,
00:24:31 je le crois très sincèrement, l'état de droit tel qu'il existe aujourd'hui.
00:24:36 Il n'est pas normal qu'on applique un état de droit sophistiqué et byzantin
00:24:42 à une multitude d'agissements qui parfois sont frappés de manière incontestable par l'évidence,
00:24:49 mais qui vont durer des années avant d'être jugés.
00:24:52 - François Puboni ? - Tout ça, je ne le dis pas,
00:24:56 j'ai connu ça en tant que maire de Sarcelles en 1995.
00:24:59 - Ça fait 30 ans pratiquement. - 30 ans.
00:25:01 Et c'était d'une banalité sidérante que des jeunes, à l'occasion d'un concert d'orables,
00:25:06 d'un match de foot, meurent.
00:25:08 Je suis allé voir plusieurs fois des parents pour leur dire
00:25:11 "Voilà, votre fils de 16 ans, il est dans le caniveau, tué par arme à feu, par coup de couteau, etc."
00:25:16 Et comme ça se passait en banlieue...
00:25:19 - Ça n'intéressait personne. - Ça n'intéressait personne.
00:25:23 Mais en banlieue, comme on a été confronté à ce phénomène-là il y a 30 ans,
00:25:26 on a essayé de mettre en place des politiques éducatives, sociales, culturelles, sportives,
00:25:30 pour éviter tout ça.
00:25:31 Et des voyants tout le temps pour éviter que la moindre...
00:25:34 Parce que le moindre coup de poing peut finir...
00:25:36 Si j'ai bien compris ce qui s'est passé dans ce petit village,
00:25:38 c'est des jeunes qui viennent d'un quartier à côté...
00:25:41 - À 20 km à Romont-sur-Isère. - 20 km, ils sont venus, on leur a refusé...
00:25:44 Pourquoi ? On verra bien, l'enquête le dira.
00:25:46 Et on a cru que ça allait se cantonner en banlieue.
00:25:48 Le problème c'est que ça générise partout.
00:25:50 Le trafic de drogue se générise partout,
00:25:52 les phénomènes de règlements de comptes entre bandes ou de bagarres...
00:25:55 Et avec des jeunes extrêmement violents.
00:25:57 Et on n'a pas voulu dans ce pays prendre en compte cette violence des très jeunes.
00:26:01 J'ai même vu des... J'appelle ça des gamins...
00:26:04 Donner un coup de couteau, attraper,
00:26:07 et dire "Mais tu as failli... Dis-leur que je vais le donner dans la fesse."
00:26:10 "Mais dans la fesse je ne peux pas le tuer, j'ai l'artère faille morale..."
00:26:14 Donc c'était... Alors ce qui se passait en banlieue il y a 30 ans, 20 ans,
00:26:18 se passe maintenant partout. Il y a une espèce de dérive globale,
00:26:21 et on n'est pas capable de traiter le phénomène.
00:26:23 Alors il y a la justice... - Et même plus jeunes.
00:26:25 - Oui, mais même plus jeunes.
00:26:26 Il y a la justice, et je ne pense pas que la réponse judiciaire
00:26:29 telle qu'elle est organisée aujourd'hui,
00:26:31 je partage complètement ce qu'a dit Philippe Huger,
00:26:33 sera capable de régler le problème.
00:26:35 - La parole est à la défense, Maître Guérin.
00:26:37 - Je ne sais pas si je ferai la défense.
00:26:39 Prudence sur le dossier, parce qu'on lit un peu tout,
00:26:42 et à son contraire, il y a des nuances, soirée privée, pas privée,
00:26:45 je pense que le dossier lui-même parlera de lui-même, si je puis dire.
00:26:48 - Que la soirée soit privée ou pas privée, ça ne change rien.
00:26:50 - Non, ça change le début, simplement,
00:26:52 c'est-à-dire qu'on peut interdire totalement l'accès,
00:26:54 il n'y a pas à voir de riques si vous ne pouvez pas rentrer
00:26:56 dans une soirée privée, même pas de débat.
00:26:58 - Mais alors c'est arrivé fréquemment, Marcoussi en janvier dernier,
00:27:00 il a eu 20 blessés, des gens qui faisaient à leur anniversaire,
00:27:03 des gens qui voulaient rentrer, ils ont dit "non c'est privé",
00:27:05 ils ont tapé tout le monde, 20 blessés.
00:27:07 - Et ce DJ qui a été tué il y a 7-8 ans, c'est à Bobigny pour ça ?
00:27:10 - C'est ça, alors sans que ça aille jusque là,
00:27:12 j'avais une anecdote qui m'est revenue à l'esprit ce matin,
00:27:14 en lisant justement ces articles-là,
00:27:16 c'est que dans mon petit village, il y avait un tournoi de football
00:27:18 qui était organisé, donc j'ai pensé à ça,
00:27:20 parce que mon village fait 700 habitants,
00:27:21 donc on n'est pas loin, un peu au Proud' là-haut.
00:27:23 Ce tournoi-là, il était centenaire,
00:27:25 c'était un des trucs les plus vieux qui étaient organisés,
00:27:27 d'ailleurs mon arrière-grand-père avait dû participer
00:27:29 à la première organisation de ce tournoi-là,
00:27:31 qui était le moment important.
00:27:32 Toute la région venait, le Grand Est, le Sud même venaient,
00:27:35 on avait des clubs de seconde division,
00:27:37 enfin les gamins, parce que c'était les gamins,
00:27:38 venaient jouer à 15-17 ans, s'entraînaient un peu là,
00:27:41 et ça castagnait un peu,
00:27:42 parce qu'évidemment les plus anciens
00:27:43 avaient fait autre chose que boire de l'eau le midi,
00:27:45 mais ça dérapait jamais vraiment,
00:27:47 à part deux-trois coups de poing, un, deux-six, deux-là,
00:27:49 mais rien de méchant, jusqu'à il y a une dizaine d'années,
00:27:51 quinzaine d'années, donc ce qui va relativiser
00:27:53 l'idée qu'on se fait que ça dérape maintenant seulement dans les campagnes,
00:27:56 en fait ça date, il y a plus de 10 ans,
00:27:59 il est descendu un groupe de la cité d'à côté,
00:28:02 qui a décidé de castagner tout ce qui était local,
00:28:05 et tout le village y est passé,
00:28:06 femmes, enfants, tout le monde s'est pris des coups de bâton,
00:28:08 des cailloux, a dû fuir le stade en question,
00:28:11 il y a eu des embuscades et des guettapentes tendues
00:28:13 dans le village par les types de la cité,
00:28:15 et décision prise par le maire, on interdit le tournoi,
00:28:17 et depuis lors, ça fait 10 ans, il n'y a plus de tournoi.
00:28:19 - Voilà, c'est ça.
00:28:21 Grégory Joron, quand vous entendez ça,
00:28:25 c'est le mot "Rix" qui nous affole un petit peu,
00:28:29 parce que nos auditeurs parlent d'expédition punitive,
00:28:32 d'attentats, donc les mots sont beaucoup plus forts
00:28:37 que celui qui est proposé par nos confrères.
00:28:40 - Écoutez, si on prend assez bêtement la définition d'une "Rix",
00:28:46 c'est une querelle violente accompagnée de coups
00:28:48 dans un lieu public, ça c'est une "Rix".
00:28:50 C'est simple, c'est le langue dictionnaire,
00:28:53 malheureusement c'est un peu malgré tout ce qui s'est passé,
00:28:56 parce que la "Rix" n'exclut pas mort d'hommes,
00:28:58 c'est aussi ce qui s'est passé.
00:29:00 Après on pourra toujours dire que c'est un affrontement,
00:29:02 je n'irais pas dire que c'est jusqu'à l'attentat,
00:29:05 mais M. Pomponni l'a dit, c'est quelque chose
00:29:07 qui est très connu en Ile-de-France depuis très longtemps,
00:29:10 qui défrait la chronique très régulièrement,
00:29:12 notamment dans le 91, l'année dernière,
00:29:15 il y a deux ans, on a connu des phénomènes extrêmement graves
00:29:18 avec plusieurs jeunes tués devant des collèges et ailleurs.
00:29:22 Il y a une action qui marche plutôt bien,
00:29:25 mais on n'en est pas là,
00:29:27 parce que là c'est ce qui choque sûrement encore plus,
00:29:29 on est en race campagne,
00:29:31 donc on n'est évidemment pas habitué à ce phénomène
00:29:33 d'affrontement entre bandes.
00:29:35 Dans le 75 et sur la préfecture de police de Paris,
00:29:37 il y a quelque chose qui fonctionne bien,
00:29:39 il y a une cellule "bande" qui est dédiée vraiment
00:29:42 à la prévention des affrontements
00:29:45 de la quarante ou cinquantaine de bandes identifiées,
00:29:48 et qui régulièrement avant,
00:29:51 essayait de se regrouper pour s'affronter,
00:29:54 et s'affronter notamment à coup de couteau,
00:29:57 parce qu'il faut savoir qu'on retrouvait souvent
00:30:00 une arme assez facile à acheter,
00:30:04 c'est un Opinel, le numéro 13,
00:30:07 et c'était l'arme dédiée justement
00:30:09 pour les bagarres dans les bandes parisiennes.
00:30:11 Il y a quand même pas mal de similitudes
00:30:13 avec ce qui s'est malheureusement passé
00:30:15 dans ce village de Crépole,
00:30:17 et je crois que l'enquête après déterminera
00:30:19 en effet les responsabilités et surtout les motivations
00:30:22 de ces agresseurs qui pour le coup
00:30:25 ont fait quand même un carnage.
00:30:27 Mais excusez-moi, il y a quelque chose en psychanalyse
00:30:29 qui s'appelle le "surmoi",
00:30:31 ce qui empêche de faire quelque chose,
00:30:33 parce qu'on a une éducation,
00:30:35 une fille vous dit non, vous la violez pas,
00:30:37 vous avez un téléphone qui vous plaît,
00:30:39 mais vous le volez pas,
00:30:41 vous allez pas tuer quelqu'un
00:30:43 parce qu'il vous a fait un refus de priorité,
00:30:45 alors que de moyenne on met un quart d'heure,
00:30:47 on a quand même le temps de réfléchir à ce qu'on va faire.
00:30:49 Est-ce que ces jeunes n'ont plus de surmoi ?
00:30:51 - Il y a deux choses, il y a effectivement un problème de surmoi,
00:30:53 mais il y a aussi
00:30:55 le phénomène de groupe,
00:30:57 de bande. - Ce que les psychologues
00:30:59 appellent l'attitude de prestance.
00:31:01 - Absolument, moi je l'ai vécu,
00:31:03 une bande s'est transformée en
00:31:05 or de sauvage avec un déclic,
00:31:07 qui a tué deux personnes.
00:31:09 Et ce phénomène de bande,
00:31:11 les psychologues l'expliquent très bien,
00:31:13 ça dépasse tout, et c'est ça qui est terrible.
00:31:15 - Allez, 0826-300-300,
00:31:17 Frédéric qui nous appelle de Blagnac,
00:31:19 bonsoir Frédéric.
00:31:21 - Oui bonsoir à tous,
00:31:23 bonsoir, alors réagir sur un drame
00:31:25 aussi odieux c'est toujours difficile,
00:31:27 on entend parler de Rix ou autres,
00:31:29 vous avez donné la définition du Rix,
00:31:31 du Larousse, donc on va pas revenir dessus,
00:31:33 mais quand on se déplace
00:31:35 à une bande à 20 kilomètres
00:31:37 armée de couteaux,
00:31:39 on n'est pas du tout dans une bagarre violente,
00:31:41 on est déjà avec des instruments
00:31:43 pour pouvoir donner des coups,
00:31:45 des coups mortels,
00:31:47 moi je ne me déplace pas, même quand j'étais plus jeune,
00:31:49 je ne me déplaçais pas dans une fête de village
00:31:51 avec des couteaux,
00:31:53 on est loin d'être dans une bagarre qui a dégénéré,
00:31:55 on est dans une attaque qui quelque part
00:31:57 a été programmée, et je dirais presque
00:31:59 un attentat avec l'ambition de vouloir
00:32:01 donner la mort, donc là on est vraiment dans une attaque,
00:32:03 ces jeunes là n'étaient pas invités à cette soirée,
00:32:05 ils se sont infiltrés dedans,
00:32:07 et ils ont apparemment,
00:32:09 je suis très prudent dans mes propos, encerclés par la suite
00:32:11 le local, et commencé à
00:32:13 taper et donner des coups à tous ceux qui voulaient sortir,
00:32:15 on n'est pas du tout dans une bagarre,
00:32:17 on est presque dans un attentat à la personne humaine.
00:32:19 - Oui,
00:32:21 restez avec nous, 0826
00:32:23 300 300, Eric
00:32:25 qui nous appelle en plus du même département
00:32:27 de la Drôme, rebonsoir Eric.
00:32:29 - Rebonsoir Eric.
00:32:31 - Rebonsoir, je suis à 20 kilomètres.
00:32:33 - Ah oui, et votre réaction ?
00:32:37 - Dégoûté, bon après
00:32:39 si c'est vraiment des jeunes de la Monnaie,
00:32:41 je suis pas vraiment surpris.
00:32:43 - C'est la cité de la Monnaie, le quartier de la Monnaie
00:32:45 à Rebonsoir Eric, qui est un quartier dangereux.
00:32:47 - Oui, je viens de là,
00:32:49 moi, en 15 ans j'étais petit, donc je connais très bien.
00:32:51 - Mais est-ce que c'est une... - Vous êtes pas étonné.
00:32:55 - Ah vous êtes pas étonné, est-ce que,
00:32:57 depuis que vous êtes petit, vous avez vu effectivement
00:32:59 cette cité changer,
00:33:01 ou ça a toujours été comme ça, même quand vous étiez jeune ?
00:33:05 - Très jeune, non, ça allait encore,
00:33:07 petit à petit, ça s'est dégradé,
00:33:09 au fil des années.
00:33:11 Mais bon, ce qu'il faut savoir, c'est que la Monnaie,
00:33:13 en fait, avant, il y avait deux à trois fois
00:33:15 plus d'habitants. Ils ont énormément
00:33:17 enlevés de bâtiments. - Ils ont cassé les barres.
00:33:19 - Ils ont cassé beaucoup,
00:33:21 beaucoup de... il y avait trois tours, etc.
00:33:23 Donc il y a beaucoup moins d'habitants,
00:33:25 mais je pense que ce que vous avez entendu dire,
00:33:27 maintenant c'est vraiment un endroit à recueillir
00:33:29 pour la brogue. - Oui.
00:33:31 Restez avec nous, 0826-300-300.
00:33:33 Vincent Le Béreau aussi nous laisse un message.
00:33:35 Bonsoir, Vincent.
00:33:37 - Oui, bonsoir. Bonsoir à tous.
00:33:39 - Vous voulez intervenir ?
00:33:41 - Absolument, parce qu'en fait,
00:33:43 c'est vrai que ça, c'est une situation qu'on
00:33:45 commence à bien connaître, surtout
00:33:47 quand on habite dans le sud, enfin, le drôme, c'est pas très loin,
00:33:49 mais dans l'héros, il y a beaucoup de fêtes de village, etc.
00:33:51 Je peux vous dire que j'en ai
00:33:53 connu de ces fêtes dans les vingt dernières
00:33:55 années. Des bagarres, il y en a toujours eu,
00:33:57 mais c'était à poing nu, et en fait, ça a commencé
00:33:59 à sortir les couteaux, etc.
00:34:01 Quand c'était une population qui était exportée
00:34:03 complètement des cités, qui venait ici pour s'incruster,
00:34:05 et comme l'a dit un auditeur avant vous,
00:34:07 en fait, qui viennent déjà armés, quoi.
00:34:09 Donc, en fait, le refus d'un videur
00:34:11 de rentrée, en fait, c'est le prétexte
00:34:13 qui est cherché, et ça
00:34:15 finit très, très, très souvent mal,
00:34:17 et je pense que là, ce qui nous met tous très en colère,
00:34:19 c'est d'entendre ce côté Rix,
00:34:21 où on a l'impression que, genre, c'est deux bandes
00:34:23 du village qui se sont affrontées,
00:34:25 alors qu'on est très, très loin de la réalité, quoi.
00:34:27 - Grigory Geron,
00:34:29 vous qui êtes policier,
00:34:31 forcément, quel est le moyen,
00:34:33 quels sont les moyens aujourd'hui pour la police
00:34:35 face à ce type de drame,
00:34:37 en fait, à part pas grand-chose ?
00:34:39 - Non, il y a des moyens,
00:34:43 c'est des moyens d'enquête et des moyens humains,
00:34:45 comme d'habitude, je veux dire, on va pas
00:34:47 réinventer
00:34:49 la manière dont fonctionne la police nationale.
00:34:51 Pour prévenir les phénomènes de bandes, il faut du monde.
00:34:53 Il faut du monde
00:34:55 qui va
00:34:57 écruter les réseaux sociaux,
00:34:59 qui va avoir
00:35:01 du relais sur le terrain pour savoir
00:35:03 s'il y a des alertes potentielles,
00:35:05 et surtout, il ne faut pas oublier que
00:35:07 la police ne doit pas être seule face à tout ça.
00:35:09 Il y a un tissu associatif,
00:35:11 il y a les maires,
00:35:13 il y a la justice, évidemment, il y a l'éducation nationale.
00:35:15 Ces phénomènes de bandes,
00:35:17 on peut les enrayer et ça fonctionne plutôt pas mal
00:35:19 sur Paris, je le répète, et d'ailleurs,
00:35:21 le système a été dupliqué
00:35:23 sur la région Île-de-France,
00:35:25 et depuis lors, c'est mieux,
00:35:27 parce que forcément, il y a énormément de bandes,
00:35:29 et on a un élément
00:35:31 qui n'existait pas il y a 25 ans, les couteaux existaient déjà,
00:35:33 mais les réseaux sociaux existaient beaucoup moins.
00:35:35 Et aujourd'hui,
00:35:37 c'est quand même un incubateur
00:35:39 de haine, ces réseaux sociaux,
00:35:41 et entre guillemets,
00:35:43 le regard
00:35:45 "mauvais" qu'on pourrait se croiser dans la rue,
00:35:47 aujourd'hui, il a un écho,
00:35:49 même le soir, même la nuit,
00:35:51 dans les réseaux sociaux,
00:35:53 il y a des bandes qui se montent
00:35:55 "le bourrichon" les unes contre les autres,
00:35:57 et qui se donnent après des rendez-vous en direct,
00:35:59 et qui filment même les affrontements,
00:36:01 donc on est là-dedans, et ça rajoute aussi à la difficulté.
00:36:03 Donc non, il y a des choses à faire,
00:36:05 les policiers travaillent, maintenant,
00:36:07 comme d'habitude, les policiers ont besoin de monde,
00:36:09 et ils ont besoin de moyens,
00:36:11 et surtout, ils ont besoin aussi de ne pas se sentir seul
00:36:13 face à la tâche, et quand
00:36:15 encore une fois, tout le tissu
00:36:17 qu'on connaît se met autour de ce sujet-là,
00:36:19 particulièrement, je le dis
00:36:21 et je l'affirme, c'est quand même plutôt efficace.
00:36:23 Le risque zéro n'existe pas, M. Bilger l'a dit,
00:36:25 il a entièrement raison, mais
00:36:27 en tout cas, je pense que c'est le bon chemin pour
00:36:29 essayer de prévenir ces phénomènes.
00:36:31 Justement, M. Bilger, vous aurez de plus en plus de questions.
00:36:33 Mon cher Grégory Geron, j'ai tout
00:36:35 noté que vous étiez plus optimiste
00:36:37 que moi, mais
00:36:39 est-ce que vous ne pensez pas
00:36:41 tout de même que la police, face
00:36:43 à ces violences collectives
00:36:45 qui se multiplient, et de la part de
00:36:47 jeunes gens, parfois de plus en plus
00:36:49 jeunes, est relativement
00:36:51 désarmée sur le plan de la procédure,
00:36:53 compte tenu de l'administration
00:36:55 de la preuve qui lui a imposé ?
00:36:57 Comment faire pour
00:36:59 identifier l'ensemble
00:37:01 des participants à une violence collective ?
00:37:03 C'est quelque chose de très
00:37:05 difficile.
00:37:07 Oui, alors je crois
00:37:09 qu'aujourd'hui, tout est à peu près filmé, aussi,
00:37:11 sous beaucoup d'angles,
00:37:13 et j'imagine qu'il y a énormément de vidéos
00:37:15 qui ont été prises de la soirée de Crépol, puisque tout le monde
00:37:17 sort son téléphone portable avant même d'appeler
00:37:19 les secours aujourd'hui, et filmer la scène,
00:37:21 vous le savez, et
00:37:23 c'est souvent une
00:37:25 réalité. Là où
00:37:27 je pense qu'on peut clairement être
00:37:29 diminué, moi je parlais simplement de moyens,
00:37:31 et entre guillemets, humblement,
00:37:33 de stratégies à mettre en place, et
00:37:35 qui fonctionnent, parce qu'il y a quand même
00:37:37 des éléments assez
00:37:39 positifs sur le groupe
00:37:41 qui a été mis en place depuis
00:37:43 quelques années à Paris, là on a une vraie difficulté,
00:37:45 c'est en effet
00:37:47 la délinquance des mineurs,
00:37:49 et surtout la violence de ces derniers,
00:37:51 Philippe David l'a dit
00:37:53 juste avant, le surmoi,
00:37:55 je ne vais pas... Vous avez sûrement
00:37:57 lu le
00:37:59 livre du professeur
00:38:01 Bergé,
00:38:03 qui parle
00:38:05 très bien de ce phénomène,
00:38:07 qui l'a vu d'ailleurs pendant 25 ans,
00:38:09 et qui explique aujourd'hui qu'on a quand même une vraie
00:38:11 difficulté avec des jeunes extrêmement
00:38:13 violents qui n'ont aucune empathie,
00:38:15 et c'est ce qui a dû se passer sûrement
00:38:17 à Crépol,
00:38:19 et je crois que c'est plutôt ça la difficulté,
00:38:21 c'est comment on traite ces jeunes-là, avec notre
00:38:23 système judiciaire aujourd'hui, cette césure qui
00:38:25 pose une vraie question dans son impact
00:38:27 et dans son efficacité, parce que c'est la nouvelle justice
00:38:29 des mineurs, face à des jeunes qui n'ont aucune
00:38:31 conscience de rien.
00:38:33 Malheureusement, on aurait encore beaucoup de questions à vous poser,
00:38:35 merci beaucoup Grégory Joron, secrétaire
00:38:37 général d'unité SGP
00:38:39 Police Force Ouvrière, vous restez
00:38:41 avec nous dans un instant, le "Qui c'est qui
00:38:43 qui l'a dit", un petit moment
00:38:45 de détente, cette actualité un peu
00:38:47 tendue, avec
00:38:49 des vrais voix au taquet, en tout cas,
00:38:51 pour essayer de gagner contre Eric Deladrome.
00:38:53 Restez avec nous, on revient dans un instant.
00:38:55 - Peace.
00:38:57 - Sacré bande aujourd'hui dans les vrais
00:38:59 voix, bien entendu, du lourd comme on dit,
00:39:01 il y a du dossier avec...
00:39:03 - On va voir comment on doit le prendre.
00:39:05 - Philippe...
00:39:07 ça n'a rien à voir avec le régime, François Pipponi,
00:39:09 je vous le dis tout de suite. - J'apprécie.
00:39:11 - Ancien maire de Sarsiel et
00:39:13 ancien député, que du beau gosse. Loïc Guérin
00:39:15 est avec nous, avocat pénaliste, et Philippe Bilger,
00:39:17 président de l'institut de La Parole,
00:39:19 et notre Eric Deladrome,
00:39:21 qui nous appelle au 0826 300 300,
00:39:23 qui a envie de se confronter aux vraies voix,
00:39:25 c'est un exercice
00:39:27 compliqué. - Il a l'air fort.
00:39:29 - Rien que dans le titre, ça
00:39:31 rend fou. Le "Qui c'est qui qui l'a dit".
00:39:33 - Les vraies voix Sud Radio,
00:39:35 le quiz de l'actu. - Et ce quiz de l'actu,
00:39:37 Eric, c'est vous qui
00:39:39 commencez, vous donnez la première,
00:39:41 la réponse, et si vous n'avez pas la bonne réponse,
00:39:43 c'est les vraies voix qui prennent le relais.
00:39:45 Écoutez bien, c'est une question "Qui c'est qui
00:39:47 qui l'a dit". Emmanuel Macron
00:39:49 n'aime s'entourer que de médiocres...
00:39:51 Parce que...
00:39:53 Parce qu'il n'y a
00:39:55 qu'un seul soleil dans la pièce.
00:39:57 - Voilà.
00:39:59 - Eric ? - Qui a dit ça ?
00:40:01 - Eric ?
00:40:03 - Non. Alain Mac.
00:40:05 - Bonne réponse de
00:40:07 Philippe Billiger, Alain Mac.
00:40:09 - Voilà, c'est ça.
00:40:11 - "Qui c'est qui qui l'a dit".
00:40:13 Je ne veux pas oublier que la responsabilité
00:40:15 première, elle vient de cet islamisme
00:40:17 qui fait la guerre à l'Occident.
00:40:19 Eric ?
00:40:21 Il fut Premier ministre.
00:40:25 Eric ? - False.
00:40:29 - Ouais.
00:40:31 - François Puponi l'avait dit en premier,
00:40:33 c'était à votre tour.
00:40:35 On met un point à chacun.
00:40:37 - "Qui c'est qui qui l'a dit". Contrairement
00:40:39 à ce que l'on pense, les Français sont de moins en moins
00:40:41 hostiles sur les questions d'immigration et d'asile.
00:40:43 - Et c'était
00:40:45 sur Sud Radio. - Absolument.
00:40:47 Ce matin.
00:40:49 Et si vous ne l'avez pas écouté, tant pis pour vous.
00:40:51 - C'était une femme, je crois.
00:40:53 - Elle a été ministre.
00:40:55 - Elle a été ministre.
00:40:57 Une femme. A l'éducation... - A l'éducation nationale.
00:40:59 - Nadja ? - Bonne réponse.
00:41:01 - La légère a été un poil plus rapide.
00:41:03 - Najat Vallaud-Belkacem qui est aujourd'hui présidente
00:41:05 de France Terre d'Asile. - Elle n'a pas changé.
00:41:07 - "Qui c'est qui qui l'a dit", c'est exactement
00:41:09 le contraire de Najat Vallaud-Belkacem.
00:41:11 L'immigration est devenue un sujet majeur. C'est comme ça.
00:41:13 L'immigration massive pose un problème politique
00:41:15 massif à la société française.
00:41:17 Eric ?
00:41:19 - C'est un président.
00:41:23 - Pas de la République.
00:41:27 - Non. - Pas de la République.
00:41:29 - Non.
00:41:31 - Président Wauquiez.
00:41:35 - L'angochar. - Il est canois.
00:41:37 - Lyssena.
00:41:39 - En même temps.
00:41:41 - François Puponi,
00:41:43 ça a été plus rapide chez François Puponi, me dit
00:41:45 tournant le casque. - David Lyssena.
00:41:47 - Il est bien le casque. - Moi j'aurais dit un partout.
00:41:49 - Non mais je crois que c'est vrai.
00:41:51 - Allez, "Qui c'est qui qui l'a dit",
00:41:53 mon retour agace
00:41:55 les cons. - C'est pas un politique.
00:41:57 - Ça y est.
00:41:59 - Eric ? - Ah non. - C'est pas du tout un politique.
00:42:01 Enfin, il a été ministre.
00:42:03 - Bah oui, il a été ministre quand même. - Mais bon, il a arrêté la politique.
00:42:05 - Eric ? - Ministre des Sports.
00:42:07 - Oh oui. - Eric l'angoucha ?
00:42:09 - Il devrait prendre la porte.
00:42:11 - La porte en même temps.
00:42:13 François Puponi et Philippe Billigère.
00:42:15 - Avec mon respect à la lettre, vous avez remarqué.
00:42:17 - Oui, vous êtes honnête. - "Qui c'est qui
00:42:19 qui l'a dit ?" - Bravo, continuez.
00:42:21 - Eric, ce sera
00:42:23 Marine Le Pen ou moi ?
00:42:25 - Wauquiez. - Voilà.
00:42:27 - C'était Eric en premier.
00:42:29 - Je me tais.
00:42:31 - Vous n'avez pas en parmi, vous avez dit Wauquiez.
00:42:33 - Donc pas de points. - Il avait dit Wauquiez.
00:42:35 - Il avait dit Wauquiez, donc c'est bon.
00:42:37 Allez, un point pour vous.
00:42:39 - "Qui c'est qui qui l'a dit ?"
00:42:41 On reproche un peu tout et son contraire
00:42:43 au président de la République.
00:42:45 - Et elle a fait de la politique,
00:42:47 elle a été ministre.
00:42:49 - C'est Gauvain Royal ?
00:42:51 - Non, elle a fait une couverture de magazine.
00:42:53 - Oui. - Ah oui,
00:42:55 c'est Brigitte ? - Non.
00:42:57 - Elle a été ministre. - Elle a été ministre.
00:42:59 - Bonne réponse, Marlène Schiappa.
00:43:01 - Bonne réponse de l'Ouverture.
00:43:03 - Comme par hasard, je lui parle de quelqu'un qui a fait
00:43:05 une couverture de magazine, tout de suite il trouve.
00:43:07 - Je ne vais pas être désobligeant pour
00:43:09 l'a dit de t'intéresser, mais c'est plus
00:43:11 l'intelligence du commentaire qui m'orientait.
00:43:13 - Ah, bien sûr.
00:43:15 Prenez-nous pour des canards sauvages.
00:43:17 Mais allez,
00:43:19 qui a gagné ? - Eh bien écoutez,
00:43:21 trois partout, entre Philippe Bilger et
00:43:23 François Puponi, deux points pour Eric, un point
00:43:25 pour Loïc Guérin. - Eh bien bravo les amis.
00:43:27 - Bravo les amis. - Bravo, bravo, bravo.
00:43:29 - Allez, vous restez
00:43:31 avec nous, Eric, merci en tout cas d'avoir joué
00:43:33 avec nous dans 10 minutes le tour de table de l'actu
00:43:35 de nos Bravois. Avec vous, Philippe Bilger, on parle
00:43:37 de quoi ? - Où sont donc les bourreaux
00:43:39 de Bellatar ? - Ah, avec
00:43:41 vous, François Puponi ?
00:43:43 - L'antisémitisme. - Oui. Et
00:43:45 Loïc Guérin ? - Sur l'affaire
00:43:47 qui va du sénateur
00:43:49 à un ennuyé récemment,
00:43:51 et qui devra répondre à un certain nombre de qualifications
00:43:53 difficiles. - Absolument, on en parle
00:43:55 dans quelques instants, on fait une petite pause. Bienvenue, c'est
00:43:57 Les Vraies Voix jusqu'à 19h, bienvenue sur Sud Radio.
00:43:59 Les Vraies Voix Sud Radio,
00:44:01 17h-20h, Philippe David,
00:44:03 Cécile de Ménibus.
00:44:05 - Et avec Philippe David pour nous accompagner,
00:44:07 bien entendu, la crème
00:44:09 de la crème. Avec nous, bah oui,
00:44:11 François Puponi aujourd'hui est avec nous,
00:44:13 Philippe Bilger, bien entendu, Loïc Guérin,
00:44:15 avocat pénaliste, et vous,
00:44:17 pour 826-300-300, et on
00:44:19 récupère Félix Mathieu pour le top
00:44:21 clic. - Les Vraies Voix Sud Radio,
00:44:23 c'est le top clic.
00:44:25 - Et l'élection d'un président
00:44:27 ultra-libéral en Argentine suscite
00:44:29 beaucoup de réactions. - Ravier Millet a
00:44:31 démantelé les ministères de la Santé, de l'Environnement,
00:44:33 parmi beaucoup d'autres, même la Banque
00:44:35 Centrale de son pays, pour passer au dollar.
00:44:37 Son élection à plus de 55%
00:44:39 hier provoque la consternation,
00:44:41 notamment à gauche, François Ruffin partage
00:44:43 une photo du président élu de l'Argentine
00:44:45 avec la tronçonneuse qui lui sert dans le nez.
00:44:47 (musique)
00:44:49 (musique)
00:44:51 (musique)
00:44:53 La patronne du FMI espère
00:44:55 collaborer étroitement avec
00:44:57 Ravier Millet, le nouveau président argentin,
00:44:59 pour l'ordre établi du moment que l'extrême droite
00:45:01 est pro-business, tout roule, l'écrit
00:45:03 le député LFI de La Somme.
00:45:05 Beaucoup de critiques, comme ça, sur le qualificatif
00:45:07 d'anti-système, a collé à ce nouveau
00:45:09 président. Ravier Millet
00:45:11 n'est pas un anti-système, s'indigne
00:45:13 un internaute d'obédience souverainiste
00:45:15 et europhobe, c'est l'homme de Davos, poursuit-il.
00:45:17 Il va appliquer la thérapie de choc
00:45:19 des réglementations, privatisation
00:45:21 des biens publics, BlackRock en salive
00:45:23 d'avance. Alors, on a aussi
00:45:25 Fabrice Harfi de Mediapart qui parle, lui, d'un
00:45:27 saut dans le vide de l'Argentine.
00:45:29 Quand moins alarmiste, un autre journaliste
00:45:31 qui se revendique libéral, Yves
00:45:33 Bourdillon du journal Les Echos, écrit
00:45:35 "Ravier Millet, élu président de l'Argentine,
00:45:37 un chef d'Etat libertaire,
00:45:39 pas sûr qu'il y ait un précédent historique
00:45:41 ou que ce soit appréciable
00:45:43 déjà qu'il mette les étatistes en
00:45:45 PLS, même s'il est givré
00:45:47 et a des aspects très discutables
00:45:49 sur l'avortement qu'il veut remettre en cause, ou encore
00:45:51 sur la mémoire de la dictature
00:45:53 qu'il a relativisée." - Et dans
00:45:55 un autre sujet, on trouve Crépole.
00:45:57 - Oui, un jeune homme de 16 ans
00:45:59 tué dans la Drôme, beaucoup de blessés aussi dans la nuit
00:46:01 de samedi à dimanche. Dans le
00:46:03 Dauphiné libéré des participants à la fête
00:46:05 du village de Crépole, sagace
00:46:07 du terme "Rix" utilisé par les médias
00:46:09 relève un internaute en relayant
00:46:11 notamment un article du journal régional
00:46:13 du Dauphiné libéré. "Ce n'était pas une
00:46:15 Rix, au bal on ne voulait pas se battre"
00:46:17 expliquent ses habitants dans le
00:46:19 Dauphiné. Sur Twitter, beaucoup de publications
00:46:21 comme ça pour s'indigner de ce terme de "Rix"
00:46:23 accusé par les internautes de minimiser
00:46:25 l'ampleur de l'attaque. Et puis
00:46:27 elle est beaucoup plus légère dans les autres tendances.
00:46:29 Ce soir, on a encore beaucoup de commentaires
00:46:31 aujourd'hui sur cette correction
00:46:33 imposée par les Bleus à Gibraltar
00:46:35 ce week-end dans les qualificatifs pour le road-foot.
00:46:37 14-0
00:46:39 et beaucoup qui ironisent sur le thème
00:46:41 "Le temps d'aller aux toilettes pour soulager une envie pressante
00:46:43 la France avait mis 7 nouveaux buts"
00:46:45 - Alors là, elle était grande l'envie
00:46:47 parce que 7 buts, ça se met pas
00:46:49 en... pour les amis, on a quand même
00:46:51 deux fois une mi-temps. - Oui mais je
00:46:53 trouve, moi j'aime bien que
00:46:55 Doping, Bappé et Kébitène
00:46:57 ils traitent les équipes modestes
00:46:59 avec respect. Parce qu'au fond
00:47:01 s'ils s'étaient retenus
00:47:03 j'ose dire, eh bien
00:47:05 j'aurais méprisé l'adversaire. - Oui peut-être
00:47:07 en tout cas, c'est plutôt pas mal.
00:47:09 - Et moi je voudrais pousser un coup de gueule sur un scandale
00:47:11 dont personne ne parle et que je trouve
00:47:13 gravissime dans un pays qui prétend
00:47:15 être encore la 6ème puissance économique
00:47:17 mondiale. Dans le Finistère,
00:47:19 19 jours après la tempête Karane
00:47:21 450 foyers sont encore
00:47:23 et toujours privés d'électricité
00:47:25 et 15 antennes de téléphonie mobile sont encore
00:47:27 hors service. Certains foyers
00:47:29 ont pu investir dans un groupe électrogène qui coûte
00:47:31 environ 400 euros plus l'essence
00:47:33 pour le faire marcher, mais d'autres qui n'ont
00:47:35 pas les moyens continuent à s'éclairer à la bougie.
00:47:37 En 1999
00:47:39 de tempête, Lothar et Martin avaient
00:47:41 balayé une bien plus grande partie du pays
00:47:43 les 26 et 27 décembre
00:47:45 3,6 millions de
00:47:47 foyers sur 30 millions d'abonnés
00:47:49 étaient plongés dans le noir le 28 décembre
00:47:51 au soir. 91% avaient
00:47:53 été rebranchés le 31 et la totalité
00:47:55 le 5 janvier. Alors comment
00:47:57 nous expliquer qu'un quart de siècle plus
00:47:59 tard, avec seulement, je dis
00:48:01 bien seulement, avec beaucoup de guillemets
00:48:03 1,2 millions de foyers privés
00:48:05 de courant le 2 novembre, c'est-à-dire
00:48:07 3 fois moins, tout n'est pas été rétabli
00:48:09 et je me demande
00:48:11 si le fait d'avoir éclaté la belle et grande
00:48:13 entreprise publique, qu'était EDF
00:48:15 GDF en EDF RTE
00:48:17 GDF USP NJ, ça n'a
00:48:19 pas gravement délabré le service
00:48:21 en particulier dans les ombres rurales, comme
00:48:23 celles touchées par le Finistère. Vous en pensez
00:48:25 quoi Philippe Bilger ?
00:48:27 - Je vous trouve justement
00:48:29 lucide et indigné.
00:48:31 - Moi je dirais
00:48:33 brillant, avec de la lumière.
00:48:35 - On est un pays qui a un
00:48:37 appareil public en délicescence,
00:48:39 qui croule sous les dettes et qui n'arrive plus à faire
00:48:41 face et il faut qu'on s'habitue et ne
00:48:43 puisse avoir le même service public.
00:48:45 - Mais comment expliquer qu'on en soit arrivé là ?
00:48:47 - Quand vous vivez au-dessus de vos moyens
00:48:49 et que vous vous empruntez pour faire fonctionner un système
00:48:51 qui n'est pas équilibré, il y a un moment où ça passe plus.
00:48:53 Et là on a un taux d'endettement
00:48:55 et un pourcentage du déficit du Parti
00:48:57 PiB qui est juste insupportable.
00:48:59 Et donc il faut valoir qu'à un moment on redevienne
00:49:01 un mode de fonctionnement qui n'est pas celui
00:49:03 qu'on a connu les 30 dernières années.
00:49:05 - Louis Guéin ? - Tout à fait d'accord avec la délicescence
00:49:07 du service public, je crois qu'on serait bien
00:49:09 malvenu de le nier, parce qu'on le voit partout.
00:49:11 Mais il y a quand même une chose qu'il ne faut peut-être pas tout à fait oublier,
00:49:13 c'est qu'on a, et
00:49:15 toutes couleurs politiques confondues,
00:49:17 des classes politiques qui ont systématiquement privatisé
00:49:19 tout ce qui était à peu près rentable et qui appartenait
00:49:21 à l'État. - Et qui marchait bien.
00:49:23 - Et qui marchait bien. Par exemple la Française des Jeux,
00:49:25 qui était extrêmement rentable, qui ramenait de l'argent.
00:49:27 Donc en gros ce qu'on a fait,
00:49:29 et sous prétexte européen de libéralisme, tout ce que vous voulez,
00:49:31 ou de privatisation, on enlève à l'État tout ce qui est rentable
00:49:33 et on ne lui laisse que ce qui est déficitaire.
00:49:35 - Type la SNCF. - Donc le danger,
00:49:37 c'est un discours un petit peu
00:49:39 dangereux, parce que je trouve
00:49:41 intellectuellement peut-être pas tout à fait honnête,
00:49:43 que de dire aux gens "ben regardez, il n'y a plus d'argent dans les caisses,
00:49:45 donc il va falloir réduire les services publics",
00:49:47 mais en réalité ce qui se passe, c'est qu'on laisse
00:49:49 piller la chose publique par une classe politique
00:49:51 qui distribue aux copains, parce que ce sont souvent malheureusement
00:49:53 des copains, qui récupèrent les entreprises
00:49:55 en question très rentables, qui les recèdent
00:49:57 ensuite à d'autres groupes parfois étrangers,
00:49:59 et qui voient l'argent partir ailleurs.
00:50:01 - Voilà, c'est une analyse,
00:50:03 si vous la partagez, 0826
00:50:05 300 300.
00:50:07 Merci Philippe David pour ce coup de gueule dans un instant.
00:50:09 - Et soutien aux finistériens qui n'ont toujours pas de courant.
00:50:11 - Absolument, il faut bien le dire.
00:50:13 Le tour de table de l'actu avec vous, Philippe Bilger,
00:50:15 on va parler de quoi ?
00:50:17 - Qui sont les bourreaux de Bel-Atar ?
00:50:19 - Avec vous, François Puponi ? - L'antisémitisme.
00:50:21 - Absolument, et avec vous Loïc Perrin ?
00:50:23 - Joël Guériot. - Et bien on en parle dans un instant.
00:50:25 0826 300 300,
00:50:27 vous les commentez, vous êtes les bienvenus.
00:50:29 A tout de suite.
00:50:31 - Les vraies voix sur le radio, 17h20,
00:50:33 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:50:35 - Et pour nous accompagner
00:50:37 ce soir, Philippe Bilger
00:50:39 est avec nous, François Puponi,
00:50:41 ancien maire de Sarcelles et ancien député,
00:50:43 et Loïc Guérin, avocat pénaliste.
00:50:45 Avec ce tour de table
00:50:47 de l'actu, ce sont des sujets
00:50:49 qu'ils ont envie de porter, on va les écouter.
00:50:51 Tout de suite, ça s'appelle
00:50:53 le tour de table de l'actu.
00:50:55 - Encore ces stupides actualités !
00:50:57 - Ça dépend de la masse
00:50:59 d'informations. - Quand il n'a rien à dire, il ne dit rien.
00:51:01 Il n'a pas été élevé chez les porcs, excusez-nous.
00:51:03 - Le tour de table de l'actualité.
00:51:05 - Philippe Bilger voulait parler
00:51:07 des bourreaux de Yacine Bel-Atar,
00:51:09 l'humoriste qui paraît-il à l'oreille de l'Elysée.
00:51:11 - Oui, alors, bien sûr,
00:51:13 même si
00:51:15 j'ai compris l'absence
00:51:17 d'Emmanuel Macron,
00:51:19 on a appris à la manifestation
00:51:21 contre l'antisémitisme,
00:51:23 on a appris après
00:51:25 que c'est Yacine Bel-Atar
00:51:27 qui, par l'entremise de deux
00:51:29 conseillers de l'Elysée, avait
00:51:31 persuadé le président de ne pas y aller.
00:51:33 Et il avait ajouté,
00:51:35 lorsqu'on avait interrogé Bel-Atar
00:51:37 sur les raisons pour lesquelles
00:51:39 lui-même n'y allait pas, il a dit
00:51:41 "je ne vais pas défiler avec mes
00:51:43 bourreaux". Si je comprends bien,
00:51:45 ça veut dire que le Rassemblement
00:51:47 National est le bourreau de
00:51:49 Bel-Atar. Alors, on peut détester
00:51:51 le Rassemblement National,
00:51:53 mais je trouve un peu surprenant
00:51:55 de cette saillie de sa part
00:51:57 quand lui-même, malgré
00:51:59 sa condamnation, est en
00:52:01 majesté à l'Elysée,
00:52:03 notamment... - Alors, je rappelle que c'est une
00:52:05 condamnation de 4 mois de prison avec sursis
00:52:07 pour menace de mort. Faut rappeler pour quelle raison.
00:52:09 - Vous avez raison, vous rajoutez une charge
00:52:11 à la mienne. Et
00:52:13 le deuxième élément, voilà
00:52:15 un homme, on peut tout dire du
00:52:17 Rassemblement National, mais il me
00:52:19 semble que si à une certaine
00:52:21 époque, déjà, le terme "bourreau"
00:52:23 était peut-être excessif
00:52:25 mais acceptable, il ne
00:52:27 l'est plus aujourd'hui.
00:52:29 - Loïc Guérin ? - Ce qui est
00:52:31 vraiment regrettable, et ça m'inquiète
00:52:33 profondément, c'est les césures
00:52:35 dans la société française. On est encore
00:52:37 un peu plus, chaque jour, dans une espèce de
00:52:39 communautarisme avéré, pratiquement
00:52:41 assumé, voire même
00:52:43 insufflé par une certaine partie de la classe politique,
00:52:45 que ce soit
00:52:47 extrême droite ou extrême gauche, il me semble qu'elle est fille
00:52:49 en ce moment en train de faire des miracles sur le terrain,
00:52:51 qui m'inquiète pour l'avenir.
00:52:53 Parce que face à ce qui s'est produit,
00:52:55 et ça fait longtemps qu'on entend
00:52:57 parler de remontée d'actes
00:52:59 d'antisémitisme en France, et qu'on met ça sous le boisseau,
00:53:01 et ça fait longtemps que j'en entends parler,
00:53:03 soit mes confrères qui sont eux-mêmes inquiets,
00:53:05 soit leurs familles qui sont inquiètes,
00:53:07 au début, on ne le voit pas arriver, et ensuite,
00:53:09 comme maintenant, il faut réagir.
00:53:11 - Sur Yacine Belatar, François Puponi.
00:53:13 - Moi j'ai eu de quelques
00:53:15 altercations avec lui, et en particulier
00:53:17 j'étais présent à l'Elysée,
00:53:19 lorsque
00:53:21 on avait remis le fameux rapport Borloo,
00:53:23 auquel j'avais participé,
00:53:25 et c'est Yacine
00:53:27 Belatar qui ce jour-là,
00:53:29 animait la journée à l'Elysée.
00:53:31 Il était sur la tribune.
00:53:33 Et il avait dit,
00:53:35 il avait dit,
00:53:37 "Maintenant c'est à nous de nous occuper du sujet du problème."
00:53:39 En parlant des quartiers.
00:53:41 Et j'ai dit, mais qui c'est "nous" ?
00:53:43 Parce que moi j'en fais partie.
00:53:45 J'avais 50 ans à l'époque,
00:53:47 homme blanc,
00:53:49 est-ce que...
00:53:51 Et c'est ce jour-là où Emmanuel Macron avait dit la fameuse phrase,
00:53:53 en regardant Jean-Louis Borloo,
00:53:55 "Ce ne sont pas deux mâles blancs
00:53:57 qui vont gérer le problème."
00:53:59 Et donc toute la théorie de Belatar, c'était,
00:54:01 il faut que les habitants des quartiers issus de la diversité,
00:54:03 soient ceux à qui on demande leur avis.
00:54:05 Voilà, donc,
00:54:07 ensuite il n'a plus été en...
00:54:09 Enfin, en leur sainteté à l'Elysée,
00:54:11 il a quand même disparu des radars, etc.
00:54:13 Là il serait revenu en voyant des conseillers.
00:54:15 Sincèrement j'ai du mal à croire
00:54:17 que c'est lui qui est convaincu pendant la république de ne pas aller à la manif.
00:54:19 Si c'est le cas, mais j'y crois pas.
00:54:21 Après c'est quelqu'un de sulfureux,
00:54:23 bien sûr, qui a des positions qui sont
00:54:25 pas acceptables.
00:54:27 Après qu'à l'Elysée, on prenne contact avec
00:54:29 plein de personnes, y compris différentes,
00:54:31 pour prendre la température, ça ne me choque pas.
00:54:33 Et c'est même leur rôle.
00:54:35 De là à le faire fuiter,
00:54:37 et que ça se sache, c'est pas très intelligent,
00:54:39 c'est pas très professionnel.
00:54:41 Qu'on appelle Yacine Benatar pour lui donner son avis,
00:54:43 bon, pourquoi pas ?
00:54:45 J'allais dire, mais que ça se sache,
00:54:47 c'est que ceux qui ont fait ça, sont pas très bons.
00:54:49 - Loïc Guérin voulait revenir
00:54:51 sur cette affaire incroyable
00:54:53 du sénateur Joël Guerriot.
00:54:55 - Oui, donc, résumé
00:54:57 rapide, semaine dernière,
00:54:59 de la nuit de mardi à mercredi,
00:55:01 d'après les faits qui sont rapportés
00:55:03 dans la presse, évidemment, on n'a pas le dossier, par définition,
00:55:05 le dit sénateur aurait
00:55:07 passé la soirée, au début de nuit,
00:55:09 avec sa collègue,
00:55:11 Modem, députée,
00:55:13 à son domicile, et lui aurait
00:55:15 fait ingurgiter
00:55:17 par une coupe de champagne,
00:55:19 un produit stupéfiant, en l'occurrence,
00:55:21 de l'ecstasie. Celle-ci serait
00:55:23 sortie du logement dans un état assez
00:55:25 difficile, semble-t-il,
00:55:27 et a évidemment déposé plainte sa value au dit sénateur
00:55:29 en garde à vue, perquisition,
00:55:31 qui a permis de retrouver des produits stupéfiants,
00:55:33 semble-t-il, toujours pareil, selon le procureur
00:55:35 de la République, dans son domicile,
00:55:37 a priori c'était son domicile,
00:55:39 il est sous contour judiciaire, mise en examen,
00:55:41 double incrimination, puisqu'il s'agit
00:55:43 de détention de stupéfiants et
00:55:45 de soumission chimique, c'est-à-dire l'idée
00:55:47 étant, et c'est un peu surprenant comme qualification,
00:55:49 d'avoir tenté ce faisant
00:55:51 d'obtenir les faveurs sexuelles de quelqu'un d'autre,
00:55:53 ce qui ne semble pas, d'ailleurs, au demeurant,
00:55:55 ressortir des éléments du dossier qu'on a, en tout cas, dans la presse.
00:55:57 Évidemment que le mis en cause
00:55:59 et la personne, la plaignante,
00:56:01 n'ont pas du tout les mêmes versions, le mis en cause disant
00:56:03 que c'est une méprise, que le produit lui était
00:56:05 destiné et qu'il ne pensait pas que c'était de l'ecstasie,
00:56:07 la plaignante,
00:56:09 évidemment, ayant une position tout à fait opposée.
00:56:11 - Philippe Bichard.
00:56:13 - Je sais tout de même, pardon,
00:56:15 lors de la pause, je m'adressais
00:56:17 à mes excellents
00:56:19 contradicteurs et j'avais l'impression
00:56:21 qu'il y avait
00:56:23 une sorte de délitement éthique
00:56:25 dans ces classes politiques
00:56:27 que, par ailleurs, je défends
00:56:29 mordicus. Et d'autre part,
00:56:31 je vois un abus de l'utilisation
00:56:33 de ces produits
00:56:35 pour obtenir des consentements
00:56:37 un petit peu faciles,
00:56:39 enfin, à supposer que ce soit le cas.
00:56:41 Et donc, c'est une évolution
00:56:43 qui me préoccupe
00:56:45 en tant que citoyen, évidemment.
00:56:47 - Deux choses. Je suis un peu
00:56:49 des choses dossier, je suis ami
00:56:51 avec Sandrine Jossot, donc on a
00:56:53 créé le groupe Libertés et Territoires
00:56:55 ensemble lorsqu'elle avait quitté La République en Marche
00:56:57 et ensuite on était parti au MoDem ensemble.
00:56:59 Donc, je témoignais mon soutien
00:57:01 durant le week-end.
00:57:03 Sa santé a été
00:57:05 mise en danger
00:57:07 fortement, puisque c'est pas quelqu'un
00:57:09 qui a l'habitude de prendre de la drogue et
00:57:11 au niveau cardiaque, ça a été très très compliqué.
00:57:13 Bon, ça c'est pour le sujet.
00:57:15 C'est surréaliste, c'est une affaire...
00:57:17 Après, moi ce qui est toujours un peu gênant
00:57:19 dans ce genre d'affaires aussi, même s'il ne faut rien cacher,
00:57:21 c'est que tout est débattu tout de suite dans la presse.
00:57:23 - Oui, bien sûr. - Alors, est-ce que c'est vrai, est-ce que c'est pas vrai ?
00:57:25 Enfin, en tout cas, qui a eu un problème avec Sandrine Jossot,
00:57:27 ça c'est une réalité pour avoir échange avec elle.
00:57:29 Mais après, tout ce qui fuit dans la presse,
00:57:31 ce qui est sûr,
00:57:33 c'est qu'effectivement, maintenant,
00:57:35 les politiques doivent le comprendre.
00:57:37 - Quoi qu'il en soit, lui, il est jugé coupable.
00:57:39 - Oui, mais voilà, c'est tout le problème.
00:57:41 Le problème des politiques, et pour aller dans
00:57:43 le champ de philippe Bulletien, c'est qu'aujourd'hui,
00:57:45 quand on fait de la politique, on est sous
00:57:47 les "sunlights" en permanence.
00:57:49 Donc, s'il y a bien une activité
00:57:51 sur laquelle il faut être très très attentif,
00:57:53 c'est lorsqu'on fait de la politique, parce que le moindre
00:57:55 faux pas, il est immédiatement,
00:57:57 alors avec les conséquences que ça, on verra ce que dit la justice,
00:57:59 on va la commettre, mais effectivement,
00:58:01 on marche sur la tête.
00:58:03 En tout cas, pour le citoyen lambda,
00:58:05 lorsqu'il voit cela, lorsqu'il lit cela,
00:58:07 il se dit "mais qui nous représente ?"
00:58:09 - L'usage de la drogue, de toute façon, il l'admet,
00:58:11 mais après, c'est le deuxième chef d'accusation,
00:58:13 aujourd'hui. - Là où, enfin,
00:58:15 je suis tout à fait d'accord avec tout ce qui vient d'être dit, évidemment.
00:58:17 Ce qui est gênant ici, c'est que
00:58:19 le temps médiatique n'est pas le temps judiciaire.
00:58:21 Donc, on a un jeu de fuite
00:58:23 organisé/pas organisé, accidentel/pas accidentel.
00:58:25 - Oui, mais aujourd'hui, c'est le jeu, c'est-à-dire que
00:58:27 sur toutes les affaires, c'est comme ça, donc il va bien falloir
00:58:29 trouver des solutions.
00:58:31 - Je pense que la solution, c'est d'essayer
00:58:33 de se tenir un maximum en prudence, effectivement,
00:58:35 quand on se positionne sur le dossier, ce que j'essaie de faire ici.
00:58:37 Ce qui m'intéressait ici, c'était le
00:58:39 déballage aussi médiatique qui entourait,
00:58:41 c'est ça, le phénomène que je trouvais intéressant,
00:58:43 et avec les réactions politiques, c'est-à-dire des suspensions
00:58:45 immédiates, avec des prises de
00:58:47 position assez marquées de son propre parti,
00:58:49 d'ailleurs, qu'il le lâche, me semble-t-il,
00:58:51 un peu. - Dès cet après-midi, le bureau politique
00:58:53 d'Horizon l'a exclu du groupe. - Avant même qu'il ne connaisse le dossier,
00:58:55 ou qu'il y ait un déballage complet du dossier
00:58:57 qui permette de vraiment pondérer et savoir,
00:58:59 le cas échéant, s'il mérite ou non
00:59:01 une suspension. Effectivement, la présomption d'innocence
00:59:03 est pas tout à fait respectée. - Avec un fait nouveau aussi,
00:59:05 le président du Sénat, cet après-midi, a demandé
00:59:07 à ce qu'il se mette en retrait
00:59:09 de son activité de sénateur.
00:59:11 Ce qui veut dire qu'on revient à une
00:59:13 politique qui est...
00:59:15 qui a eu lieu il y a quelques années,
00:59:17 qui n'avait plus trop lieu depuis quelques
00:59:19 mois, et qui, de nouveau, avec ce que propose
00:59:21 le président Larcher, redevint
00:59:23 d'actualité pour certains, c'est que
00:59:25 il n'y a pas de présomption d'innocence pour les
00:59:27 politiques. C'est-à-dire que, quand ils sont impliqués
00:59:29 dans une affaire, avant d'être
00:59:31 condamnés, ils doivent se mettre en retrait.
00:59:33 C'est une jurisprudence nouvelle au Sénat.
00:59:35 - Je trouve que c'est bien. - C'est bien,
00:59:37 oui et non, parce que...
00:59:39 - Vous dites ça pour... - Pourquoi les politiques n'auraient pas le droit
00:59:41 à la présomption d'innocence ?
00:59:43 Pourquoi les politiques
00:59:45 n'auraient pas le droit à la présomption d'innocence ?
00:59:47 - Oui, mais parce qu'il y a une présomption
00:59:49 des ordres avant la présomption
00:59:51 d'innocence. - Je trouve que...
00:59:53 Pardon de vous offenser, monsieur.
00:59:55 - Non, non, non, mais je comprends. - Mais ça veut dire qu'il faut
00:59:57 avanter... - Là, dans ce cas-là, ils ont trouvé de la drogue chez lui,
00:59:59 donc ce qui est totalement illégal, en absolu.
01:00:01 - Non mais complètement. - Et ils ont trouvé
01:00:03 de la drogue dans le sang ou les urines de la députée,
01:00:05 en plus. - Mais de là à demander
01:00:07 à un député qui est confronté à la justice
01:00:09 ou à un sénateur, un parlementaire,
01:00:11 de se mettre en retrait de son mandat,
01:00:13 je le comprends parfaitement,
01:00:15 mais ça veut dire qu'il faut que les politiques
01:00:17 comprennent qu'ils ne seront jamais
01:00:19 traités comme les citoyens mandats,
01:00:21 contrairement à ce qu'on... - Après, c'est pour ça de la sérénité.
01:00:23 - Voilà, il y a de la sérénité, parce que ça permet
01:00:25 de prendre du recul et d'essayer peut-être des choses...
01:00:27 - Sans réalité bien pour certains ministres.
01:00:29 - Ben oui, mais c'est pour ça que je dis que cette juridiction-là
01:00:31 ne s'applique pas depuis quelques mois,
01:00:33 mais l'archer,
01:00:35 intelligemment et politiquement,
01:00:37 prend une position contraire avec celle du Président de la République.
01:00:39 - Allez, on fait une petite pause dans un instant,
01:00:41 juste après une petite
01:00:43 pause de publicité. François Puponi,
01:00:45 vous reviendrez sur ses 1500 actes
01:00:47 antisémites depuis
01:00:49 le 7 octobre.
01:00:51 Merci en tout cas d'être avec nous. Vous pouvez
01:00:53 commenter sur nos réseaux sociaux. Vous souhaitez la bienvenue.
01:00:55 Les vraies voix sud radio,
01:00:57 17h20, Philippe David,
01:00:59 Cécile de Ménibus.
01:01:01 - Avec Philippe David,
01:01:03 on est très heureux de
01:01:05 vous accueillir dans cette émission.
01:01:07 Tous les soirs de 17h à 19h.
01:01:09 Merci en tout cas de votre fidélité.
01:01:11 Philippe Bilger est avec nous, Loïc Guérin
01:01:13 bien entendu le pénaliste est avec nous,
01:01:15 François Puponi.
01:01:17 Sur ce tour de table de l'actu,
01:01:19 François voulait revenir sur ses
01:01:21 actes qui se démultiplient,
01:01:23 ses actes antisémites depuis le 7 octobre.
01:01:25 - Oui, on atteint un niveau depuis
01:01:27 7 octobre, donc ça fait un peu plus d'un mois et ce n'est pas fini.
01:01:29 Ça va continuer, tant que
01:01:31 Zahal interviendra à Gaza, dans les conditions
01:01:33 que l'on connaît, on voit bien que les
01:01:35 actes antisémites vont s'amplifier.
01:01:37 On atteint des chiffres que l'on avait quasiment
01:01:39 jamais connus. Et ce qui est
01:01:41 terrible, c'est qu'à la fois
01:01:43 on s'y habitue un peu,
01:01:45 tous les jours on nous dit 1500, 1600,
01:01:47 1700 actes antisémites,
01:01:49 on ne se rend plus compte de ce que ça veut dire pour un bébé.
01:01:51 Et surtout, moi, pour
01:01:53 asserceller une forte communauté juive, pour
01:01:55 être en contact avec eux quotidiennement,
01:01:57 c'est que nos compatriotes
01:01:59 de confession juive ne croient plus à la France.
01:02:01 Ils disent "c'est plus pour nous,
01:02:03 on va partir, c'est plus pour nous".
01:02:05 Et ça c'est terrible. Ils ont longtemps
01:02:07 cru que la vague d'antisémitisme,
01:02:09 il y aurait eu une réaction,
01:02:11 il y a eu des réactions des institutions, mais là ils se disent
01:02:13 "on n'a plus rien à faire ici".
01:02:15 Beaucoup. Ils ne croient plus dans notre pays.
01:02:17 Quand on voit des concitoyens, des compatriotes
01:02:19 à nous ne plus croire en la France,
01:02:21 c'est terrible quand on le vit comme ça
01:02:23 quotidiennement.
01:02:25 Quoi faire ? On sent bien que
01:02:27 tout le monde est un peu dépassé.
01:02:29 - Mais ce qui est fou, c'est quand je vous écoute, François Puponi,
01:02:31 effectivement,
01:02:33 ceux de confession
01:02:35 juive et les musulmans disent
01:02:37 la même chose. C'est-à-dire qu'il y a
01:02:39 une...
01:02:41 ils s'opposent à la France, en fait, d'une manière ou d'une autre.
01:02:43 - Certains s'opposent à la France,
01:02:45 d'autres n'y croient plus, mais ils ont
01:02:47 un rapport à notre pays qui est
01:02:49 en délitement complet
01:02:51 et c'est catastrophique.
01:02:53 J'entends
01:02:55 tous les discours sur "lorsqu'on attaque un juif,
01:02:57 on attaque la République", oui, mais ça fait 20 ans,
01:02:59 30 ans qu'on l'est, depuis que là,
01:03:01 il y a eu une poussée antisémite dans ce pays.
01:03:03 Mais on voit bien que ça n'a pas l'efficacité
01:03:05 qu'on cherchait, donc il faut trouver autre chose.
01:03:07 - Philippe Bigerre. - En effet,
01:03:09 François, on en parle
01:03:11 parfois depuis plusieurs soirs,
01:03:13 il est symptomatique
01:03:15 et presque douloureux de constater
01:03:17 que la politique
01:03:19 en ce moment ouvre
01:03:21 la voie à un antisémitisme
01:03:23 accru, amplifié,
01:03:25 que la morale devrait
01:03:27 interdire.
01:03:29 J'ai toujours pensé qu'il y avait une contagion
01:03:31 dans ce domaine, du pire,
01:03:33 paradoxalement, alors qu'on pense
01:03:35 toujours que l'histoire
01:03:37 va au moins
01:03:39 diminuer le poison. Ça n'est jamais le cas.
01:03:41 - Loïc Guérin. - Moi, ça me ramène
01:03:43 effectivement, en rebondissant sur l'idée
01:03:45 de l'histoire, alors je vais le paraphraser
01:03:47 très mal, je m'en excuse,
01:03:49 mais il y a une phrase qui figure d'ailleurs
01:03:51 dans un des monuments
01:03:53 de la Shoah à Boston
01:03:55 et qui reprend en fait une phrase d'un pasteur,
01:03:57 un pasteur allemand qui a été lui-même déporté
01:03:59 et qui disait, je pense que beaucoup d'entre nous
01:04:01 la connaissent cette phrase, bien mieux que moi peut-être,
01:04:03 "Quand ils sont venus arrêter les citoyens
01:04:05 allemands juifs, j'ai pas bougé, je n'étais pas juif.
01:04:07 Quand ils sont venus arrêter les citoyens allemands homosexuels,
01:04:09 j'ai pas bougé, je n'étais pas homosexuel.
01:04:11 Et quand ils sont venus m'arrêter moi,
01:04:13 il n'y a plus personne pour bouger."
01:04:15 - C'est très juste. - Je me demande s'il ne faudrait pas le rappeler
01:04:17 aux citoyens et aux concitoyens.
01:04:19 - Et la politique du vivre ensemble aujourd'hui ?
01:04:21 - C'est marrant, François Apolli,
01:04:23 vous qui étiez au Parti Socialiste
01:04:25 qui vantait le vivre ensemble,
01:04:27 vous avez l'air d'être un peu désabusé.
01:04:29 - Vous savez, il y a deux grands slogans
01:04:31 que je ne veux plus entendre, c'est le vivre ensemble
01:04:33 et l'amicité sociale.
01:04:35 Parce que tout le monde en parle, mais personne ne le veut pour soi.
01:04:37 Oui.
01:04:39 C'est bien pour les autres.
01:04:41 Donc à un moment, quand dans un pays, on ne croit plus au vivre ensemble,
01:04:43 parce que moi je l'ai vécu à Sarcelles, c'est plus...
01:04:45 - On va commencer par les gens de gauche, peut-être.
01:04:47 - Bien entendu, surtout les gens de gauche.
01:04:49 L'amicité sociale, c'est pour les autres.
01:04:51 Et moi souvent, je dis aux gens,
01:04:53 "Viens vivre dans les quartiers,
01:04:55 et après tu en parleras."
01:04:57 C'est un vrai sujet.
01:04:59 La France, c'est le pays de l'entre-soi.
01:05:01 Ce n'est pas le pays du vivre ensemble, et ce n'est pas le pays
01:05:03 de l'amicité. On n'a pas envie de se mélanger
01:05:05 aux autres. Et surtout, on n'a pas envie que
01:05:07 ces enfants se mélangent aux autres.
01:05:09 Voilà, donc comment on fait nation ?
01:05:11 - Oui, mais l'amicité,
01:05:13 le vivre ensemble est possible si tout le monde fait un effort.
01:05:15 - Oui, mais... - Si personne ne fait
01:05:17 d'effort... - Oui, je sais que c'est le...
01:05:19 - Le moment,
01:05:21 c'est quand vous inscrivez vos enfants à l'école.
01:05:23 Quand vous dites, dans l'école du quartier,
01:05:27 "Mes enfants, je vais les mettre à l'école."
01:05:29 Ce jour-là, on se sépare.
01:05:31 Et parce que l'école de la République
01:05:33 n'est plus le lieu du vivre ensemble et l'amicité.
01:05:35 Parce qu'il y a l'évitement possible par l'école privée.
01:05:37 - Oui, mais on en revient à l'éducation,
01:05:39 c'est ce que disait Philippe Bilger tout à l'heure.
01:05:41 - Moi, j'ai vécu à Sarcelles,
01:05:43 quand la communauté juive a décidé de quitter
01:05:45 l'école publique parce qu'il y avait des problèmes d'insécurité
01:05:47 et de l'antisémitisme, et a mis
01:05:49 leurs enfants dans des écoles privées et juives.
01:05:51 Et donc là, ça se sépare.
01:05:53 Et le vrai problème,
01:05:55 on ne va pas revenir aux allées de Mitterrand,
01:05:57 quoique, c'est lorsque Mitterrand
01:05:59 a voulu faire le fameux grand service public
01:06:01 de l'éducation, je pense que c'était
01:06:03 la bonne idée, qu'on a reculé,
01:06:05 et qu'aujourd'hui, l'école
01:06:07 n'est plus le lieu du vivre ensemble.
01:06:09 Et si l'école n'est plus le lieu du vivre ensemble,
01:06:11 il ne faut pas s'étonner que la société ne soit plus le lieu du vivre ensemble.
01:06:13 - Merci beaucoup
01:06:15 pour ce sujet. Dans un instant, on reviendra
01:06:17 sur le congrès des maires de France qui débute
01:06:19 demain à Paris, dans un
01:06:21 contexte d'hostilité envers
01:06:23 les élus, et cette question
01:06:25 au manque de moyens, faible rémunération.
01:06:27 Comprenez-vous l'augmentation des démissions
01:06:29 des maires ? Vous dites oui, en majorité.
01:06:31 Jean-Christophe Frommontin est avec nous,
01:06:33 maire de Neuilly-sur-Seine.
01:06:35 Monsieur le maire, bonsoir, merci d'être avec nous.
01:06:37 - Bonsoir.
01:06:39 - La fonction de maire est-elle encore respectée
01:06:41 aujourd'hui ?
01:06:43 - Moi, je dirais deux mots.
01:06:45 Elle est respectée, mais elle est de plus en plus
01:06:47 exposée.
01:06:49 - On en parle dans un instant. 0800 26 300 300,
01:06:51 vous les, bien entendu, commentez.
01:06:53 Vous êtes les bienvenus, on est ensemble jusqu'à 19h. A tout de suite.
01:06:55 - Les vraies voix sur le radio,
01:06:57 17h20, Philippe David,
01:06:59 Cécile de Ménibus.
01:07:01 - Et aujourd'hui, en ce lundi, pour
01:07:03 commenter l'actualité
01:07:05 avec nous, Philippe Ilger, président de l'Institut
01:07:07 de la Parole, François Puponi, ancien maire de
01:07:09 Sarcelles et ancien député.
01:07:11 Louis Guérin, avocat pénaliste. Et vous,
01:07:13 0800 26 300 300, tout de suite,
01:07:15 le coup de projecteur des vraies voix.
01:07:17 - Les vraies voix sur le radio,
01:07:19 le coup de projecteur des vraies voix.
01:07:21 - Et comme une attaquée république menacée,
01:07:23 c'est le thème du 105e congrès de l'Association
01:07:25 des maires de France. Les agressions envers
01:07:27 les élus ont augmenté de 15% en
01:07:29 2023, après déjà une augmentation de 32%
01:07:31 l'année dernière.
01:07:33 2023 a par exemple été marqué
01:07:35 par l'attaque des domiciles des maires de
01:07:37 L'Eiléros ou Saint-Brévin.
01:07:39 Conséquence, les démissions en hausse
01:07:41 d'un tiers par rapport au précédent mandat.
01:07:43 Plus de 1300 depuis 2020, Philippe.
01:07:45 - Et vous, qu'en pensez-vous ? Est-ce que les sanctions
01:07:47 pour les agressions sur les élus sont insuffisantes ?
01:07:49 Est-ce qu'il faut augmenter l'indemnité
01:07:51 des élus, qui est notamment pour les maires
01:07:53 et leurs adjoints, particulièrement basse
01:07:55 et même gratuite pour nombre de conseillers municipaux ?
01:07:57 Est-ce que ça explique ?
01:07:59 Qu'est-ce qui explique avant tout la crise de vocation
01:08:01 des maires ? Venez nous donner votre avis
01:08:03 au 0826 300 300
01:08:05 et à cette question "Comprenez-vous
01:08:07 l'augmentation des démissions des maires ?"
01:08:09 Vous répondez oui à 89% sur Twitter.
01:08:11 - Et avec deux maires
01:08:13 ce soir pour nous en parler. Jean-Christophe Framontin,
01:08:15 maire de Neuilly-sur-Seine.
01:08:17 Bonsoir et merci d'être avec nous en direct.
01:08:19 André Rousset est avec nous aussi,
01:08:21 maire de Loris dans le Vaucluse.
01:08:23 Bonsoir, monsieur le maire. - Bonsoir.
01:08:25 - Merci d'être avec nous. - Bonsoir.
01:08:27 - Exceptionnellement, on va commencer
01:08:29 par vous. Jean-Christophe Framontin,
01:08:31 maire de Neuilly-sur-Seine, vous avez été
01:08:33 agressé
01:08:35 dans votre commune assez récemment.
01:08:37 - Oui, j'ai tout
01:08:39 simplement demandé à un cycliste qui
01:08:41 se la loumait sur le trottoir de rejoindre
01:08:43 la piste cyclable qui était à quelques mètres.
01:08:45 Il a refusé, il a préféré
01:08:47 me foncer dessus. Il a continué son chemin
01:08:49 ce qui fait qu'il m'a renversé. Je me suis retrouvé
01:08:51 immobilisé pendant
01:08:53 six semaines.
01:08:55 - Est-ce qu'il y a une sanction déjà
01:08:57 comparution immédiate par exemple pour l'intéresser ?
01:08:59 - Non,
01:09:01 j'ai déposé plainte.
01:09:03 Le procureur a demandé une confrontation
01:09:05 dans quelques jours.
01:09:07 Mais
01:09:09 le processus
01:09:11 suit son cours.
01:09:13 Mais
01:09:15 je ne pense pas que ça
01:09:17 aboutira.
01:09:19 Mais en tous les cas, rien
01:09:21 d'immédiat et rien
01:09:23 de radical pour finalement
01:09:25 marquer la
01:09:27 sanction et marquer le coup.
01:09:29 - Parce que vous avez été...
01:09:31 On voit, vous avez le bras
01:09:33 en écharpe là. Vous avez quoi
01:09:35 exactement ?
01:09:37 - J'ai eu une luxation de l'épaule puisque je suis tombé à la renverse
01:09:39 et j'avais des dossiers dans les deux bras
01:09:41 donc je n'ai pas pu me retenir.
01:09:43 Je suis immobilisé pendant
01:09:45 42 jours exactement.
01:09:47 - Alors André Rousseff, au Cap-Haut-Sud,
01:09:49 vous êtes maire de Loris dans le Vaucluse, une commune beaucoup
01:09:51 plus petite que Neuilly-sur-Seine. Au mois de
01:09:53 juin, vous avez menacé de démissionner
01:09:55 avec la plupart des élus de votre
01:09:57 conseil municipal suite à l'agression d'un
01:09:59 de vos adjoints. Vous êtes même monté à l'Elysée.
01:10:01 Racontez-nous ça.
01:10:03 - Eh bien, c'est
01:10:05 un adjoint qui
01:10:07 a été victime d'agression.
01:10:09 Le citoyen avait
01:10:11 son appartement qui avait été
01:10:13 inondé parce qu'il y avait eu des inondations
01:10:15 et le monsieur s'est énervé.
01:10:17 Il a voulu le tuer. Donc
01:10:19 on s'est réunis tout de suite et tout le groupe
01:10:21 municipal, le groupe majoritaire
01:10:23 et après il y a deux
01:10:25 petits groupes de deux personnes. Tout le groupe
01:10:27 majoritaire a décidé de démissionner
01:10:29 pour marquer le coup,
01:10:31 pour dire à tout le monde
01:10:33 que ce n'est pas des choses qu'on va accepter.
01:10:35 - Oui.
01:10:37 Je vais faire réagir
01:10:39 François Puponnier. - Ancien maire. - Ancien maire. Est-ce que vous,
01:10:41 vous avez été agressé physiquement, François Puponnier,
01:10:43 à l'époque ? - Insulté.
01:10:45 Physiquement, non.
01:10:47 Mais on m'a brûlé deux voitures.
01:10:49 J'ai été...
01:10:51 Juste par rapport à ce que dit Christophe Aumantin,
01:10:53 je le cite, le vrai sujet,
01:10:55 ça arrive, c'est inadmissible,
01:10:57 mais le sentiment que j'en avais,
01:10:59 moi, je ne veux pas que Philippe
01:11:01 le prenne mal, c'est le sentiment
01:11:03 de ne pas être soutenu par la justice.
01:11:05 - Je comprends. - Autant
01:11:07 le préfet vous appelle,
01:11:09 le ministre éventuellement vous appelle
01:11:11 en disant "voilà, on te soutient",
01:11:13 etc. Donc on a...
01:11:15 La justice, non.
01:11:17 J'ai été insulté en
01:11:19 2022, j'étais encore député,
01:11:21 je raconte l'histoire, j'ai porté
01:11:23 plainte contre un individu,
01:11:25 cette personne m'a insulté lors d'une
01:11:27 cérémonie officielle, responsable
01:11:29 de réseau islamiste sur la ville,
01:11:31 j'ai porté plainte nominalement
01:11:33 contre la personne, un an et demi
01:11:35 après, j'ai reçu un classement
01:11:37 sans suite en disant
01:11:39 "vous avez porté plainte contre monsieur X,
01:11:41 l'identité de l'auteur n'a pas pu
01:11:43 être déterminée, donc on classe".
01:11:45 J'ai dit "mais j'ai porté plainte contre la personne".
01:11:47 Et ça, ça décourage
01:11:49 les élus, parce que les élus vous disent
01:11:51 "bon ok, comme on n'est pas soutenu par l'institution
01:11:53 ou très peu par l'institution judiciaire,
01:11:55 ça fait partie d'un découragement, c'est clair".
01:11:57 - La parole à l'avocat général.
01:11:59 - De m'abriter
01:12:01 derrière votre sagesse, François,
01:12:03 et celle de monsieur le maire de Neuilly,
01:12:05 il est évident que
01:12:07 j'évoquais tout à l'heure
01:12:09 l'extrême indifférence
01:12:11 de la justice à l'égard de ces
01:12:13 phénomènes graves, et je ne
01:12:15 comprends pas comment on n'a pas pu réagir
01:12:17 immédiatement, par exemple
01:12:19 pour ce qui s'est passé à Neuilly,
01:12:21 c'est invraisemblable.
01:12:23 Et pour ne pas parler
01:12:25 de la manière dont la justice ne sait pas
01:12:27 rendre compte aux citoyens
01:12:29 de ce qui se déroule dans la procédure,
01:12:31 c'est tout de même
01:12:33 incroyable. Et pour, si je peux
01:12:35 rajouter quelque chose, Cécile,
01:12:37 je voudrais avoir l'avis
01:12:39 de messieurs les maires,
01:12:41 est-ce que ce qui se passe
01:12:43 à l'heure actuelle,
01:12:45 à l'heure en compte, résulte de
01:12:47 de l'inévitable
01:12:49 délitement d'une société
01:12:51 qui ne sait plus ce que c'est,
01:12:53 que la politesse,
01:12:55 l'urbanité, le savoir-vivre,
01:12:57 le respect, ou est-ce que vous avez
01:12:59 l'impression qu'en plus c'est la
01:13:01 parole publique en tant que telle
01:13:03 qui est mise en cause ? - On va démarrer par
01:13:05 André Rousset, vous nous entendez.
01:13:07 - Moi je dirais que c'est un problème
01:13:09 systémique, c'est un peu de tout ça.
01:13:11 Quand je dis
01:13:13 "on", c'est nous tous,
01:13:15 on est stressés, des problématiques
01:13:17 difficiles un peu de partout,
01:13:19 dans toute la planète,
01:13:21 on est hyper tendus.
01:13:23 Et comme disait tout à l'heure M. Puponi,
01:13:25 je veux dire, s'il n'y a plus la République
01:13:27 à l'école, bientôt il n'y a plus de République du tout.
01:13:29 C'est un contexte général
01:13:31 comme fait que...
01:13:33 Mais c'est pas la
01:13:35 punition qui va tout régler.
01:13:37 - Jean-Christophe Fromettin, vous êtes maire
01:13:39 d'une ville de 60 000 habitants, Neuilly.
01:13:41 André Rousset, une ville d'un peu moins
01:13:43 de 4 000 habitants, donc une ville rurale,
01:13:45 dans le Vaucluse, 60 000 habitants, aussi
01:13:47 à peu de choses près, Sarcelles. On a l'impression
01:13:49 comme le disait André Rousset,
01:13:51 maire d'une ville d'un peu moins de 4 000 habitants, que c'est
01:13:53 systémique, plus personne n'est éduqué
01:13:55 et les élus sont devenus des "punishing balls".
01:13:57 C'est vrai ou c'est pas vrai ?
01:13:59 - Moi l'impression que j'ai, c'est qu'on a
01:14:01 laissé dériver
01:14:03 la relation entre les élus,
01:14:05 entre la politique et la population.
01:14:07 C'est-à-dire qu'on a l'impression vraiment
01:14:09 d'être dans une relation client-fournisseur,
01:14:11 pas dans une relation politique
01:14:13 au sens noble du mot, c'est-à-dire
01:14:15 acteur pour l'ensemble de la ville,
01:14:17 pour le bien commun et pour porter
01:14:19 un certain nombre de grandes politiques publiques.
01:14:21 Chacun ramène la politique
01:14:23 à "qu'est-ce que vous allez faire pour moi ?"
01:14:25 et non pas "qu'est-ce que vous faites pour la ville ?"
01:14:27 Et du coup, toutes les relations sont extrêmement sensibles
01:14:29 parce que quand je suis le samedi matin
01:14:31 dans mes visites de quartier, on m'interroge pas
01:14:33 sur la ville et pas tellement
01:14:35 sur le quartier, c'est "Monsieur le maire,
01:14:37 il y a ça qui me gêne, qu'est-ce que vous allez faire
01:14:39 pour le résoudre ?" Et cette relation,
01:14:41 elle est fausse. La relation politique
01:14:43 n'est pas une relation du politique
01:14:45 vers chacun, elle est une relation du politique
01:14:47 vers tous. Alors on peut, de temps en temps,
01:14:49 régler des problèmes personnels ou aborder
01:14:51 des sujets individuels, mais cette relation
01:14:53 elle perd finalement
01:14:55 de son envergure
01:14:57 et de sa réalité
01:14:59 politique au sens vraiment
01:15:01 profond du mot. Et moi, parfois,
01:15:03 j'ai l'impression que cette tension,
01:15:05 elle n'est en partie de cette relation
01:15:07 qui a été détournée
01:15:09 de ce qu'est la politique.
01:15:11 Le deuxième élément, c'est que j'ai l'impression
01:15:13 aussi beaucoup qu'on est redevable
01:15:15 pour le compte de tout le monde.
01:15:17 C'est-à-dire que ni les ministres,
01:15:19 ni beaucoup les députés, ni les sénateurs,
01:15:21 ni les conseillers régionaux
01:15:23 ne sont dans cette relation directe.
01:15:25 Et les gens ont l'impression
01:15:27 que finalement toutes ces élites politiques
01:15:29 s'éloignent d'elles. Et le maire
01:15:31 reste finalement celui qui répond
01:15:33 de tout, qui répond
01:15:35 d'un problème qu'un peut avoir avec
01:15:37 le fisc, d'un problème qu'il a
01:15:39 pour inscrire son enfant au lycée,
01:15:41 etc. Et donc on est un peu
01:15:43 cet acteur qui doit répondre de tout
01:15:45 avec courtoisie, avec médiation,
01:15:47 avec une certaine rondeur
01:15:49 parce qu'on n'est pas dans cette abrupté
01:15:51 qui caractérise la relation
01:15:53 politique, mais c'est
01:15:55 une relation qui est finalement
01:15:57 de plus en plus compliquée. C'est pour ça que moi
01:15:59 je n'ai pas l'impression de ne pas être respecté,
01:16:01 même si malheureusement il y a des cas
01:16:03 où c'est assez violent,
01:16:05 mais j'ai l'impression d'être surexposé
01:16:07 parce que redevable
01:16:09 pour le compte de tout le monde dans la relation politique.
01:16:11 Et juste sur les juges,
01:16:13 je voudrais vous dire quelque chose qui m'a surpris
01:16:15 et choqué quand j'ai eu cet accident,
01:16:17 avec quand même beaucoup d'inconvénients,
01:16:19 j'ai demandé à mes services si je pouvais avoir
01:16:21 la protection fonctionnelle. On m'a dit
01:16:23 que quand c'est un homicide involontaire,
01:16:25 la protection fonctionnelle est
01:16:27 refusée pour les élus.
01:16:29 - Donc c'est lui qui paye l'avocat.
01:16:31 - C'est à dire que la mairie
01:16:33 ne peut pas me protéger
01:16:35 dans la suite judiciaire.
01:16:37 - C'est extravagant.
01:16:39 - On a un avocat
01:16:41 avec nous, Loïc Guérin,
01:16:43 avocat pénaliste en plus. - Alors je suis étonné,
01:16:45 bonsoir, je suis étonné pour la protection fonctionnelle,
01:16:47 vous avez eu combien de jours d'ITT ?
01:16:49 - 42. - Non mais pas de suspensions
01:16:51 ou d'arrêts de jours d'ITT, ça l'est reconnu
01:16:53 par les UMJ. - Ah oui, à part
01:16:55 la médecine judiciaire, 42 jours d'ITT.
01:16:57 - 42 jours, oui. - C'est énorme.
01:16:59 - Un élément de réflexion, je ne dis pas
01:17:01 que c'est la réponse et je ne dis en aucun cas
01:17:03 que ça va à contre-courant de ce que vous dites là,
01:17:05 parce que j'abonde en matière de défaillance dans la réponse pénale,
01:17:07 je dois dire que quand on dépose plainte,
01:17:09 ou même quand on est en défense d'ailleurs,
01:17:11 il y a une déliquescence absolue et accélérée.
01:17:13 Donc on ne va pas être en désaccord là-dessus.
01:17:15 Simplement un élément peut-être de réflexion,
01:17:17 c'est que s'il y a autant d'ITT,
01:17:19 il n'est pas exclu que la qualification pénale
01:17:21 décidée par le parquet dépend, elle dépend évidemment
01:17:23 de l'ITT, et selon la gravité
01:17:25 de l'ITT, peut orienter le dossier
01:17:27 d'une autre manière. Donc il arrive parfois
01:17:29 que le parquet mette du temps à répondre,
01:17:31 dans l'attente soit d'une consolidation ou en tout cas
01:17:33 d'une estimation complète, pour pouvoir
01:17:35 ensuite gérer autrement l'affaire
01:17:37 et la régler de manière parfois plus grave,
01:17:39 parce qu'on considérera que la qualification est différente.
01:17:41 C'est qu'un élément de réflexion, je ne dis pas que c'est la réponse ici.
01:17:43 - C'était la consultation de Maître Guérin
01:17:45 en direct sur Sud Radio.
01:17:47 - André Rousset, est-ce que vous comprenez,
01:17:49 alors je ne sais pas si c'est votre cas,
01:17:51 que de plus en plus finalement de maires
01:17:53 se présentent sans étiquette, c'est-à-dire pour ne pas
01:17:55 être affichés politiquement, qui peut
01:17:57 générer aussi, forcément
01:17:59 de l'agressivité ?
01:18:01 - Peut-être aussi
01:18:03 c'est un facteur qui participe
01:18:05 à ce phénomène en général, mais je
01:18:07 voudrais ajouter quelque chose. Vous avez
01:18:09 l'avocat, mais vous avez aussi l'éducateur
01:18:11 spécialisé. Moi j'étais éducateur spécialisé
01:18:13 dans les quartiers nord de Marseille.
01:18:15 Et pour répondre à monsieur Puponi
01:18:17 aussi, je veux dire, l'éducation se fait
01:18:19 aussi et surtout,
01:18:21 même d'après Freud, dans la frustration.
01:18:23 Un enfant qui n'a
01:18:25 jamais eu de frustration,
01:18:27 on lui a toujours dit "oui".
01:18:29 Il arrive à 19 ans, 20 ans,
01:18:31 vous lui dites "non, il ne comprend pas".
01:18:33 Justement, tu dis "non,
01:18:35 il ne comprend pas".
01:18:37 Et ça dégénère. Je veux dire,
01:18:39 le problème est ancré, il va falloir
01:18:41 faire un travail éducatif d'importance.
01:18:43 Ça, ça va être un peu long,
01:18:45 je crois, si on veut
01:18:47 revenir à de meilleurs sentiments.
01:18:49 - Je crois, pardon,
01:18:51 je rejoins totalement
01:18:53 ce qu'a dit monsieur le maire
01:18:55 Fromentin. Je crois qu'il y a
01:18:57 une dérive très nette qui
01:18:59 rend de plus en plus difficile
01:19:01 le beau métier
01:19:03 de politique, à quelque niveau
01:19:05 que ce soit, c'est qu'on se trouve
01:19:07 non seulement...
01:19:09 Les citoyens en tant que tels
01:19:11 font la place plutôt
01:19:13 à des êtres qui exigent.
01:19:15 Et ils exigent un certain
01:19:17 nombre de choses qui leur sont
01:19:19 dues, et ils sont prêts
01:19:21 à les vouloir
01:19:23 je dirais par n'importe quel
01:19:25 moyen, y compris éventuellement
01:19:27 en agressant un élève.
01:19:29 - Avec un phénomène particulier,
01:19:31 Joxoff-Frontin le disait,
01:19:33 aujourd'hui, la quasi-totalité des services publics
01:19:35 sont fermés. Pour y avoir
01:19:37 accès, il faut passer par internet,
01:19:39 il faut téléphoner, répondre à un...
01:19:41 - Taper "yes", taper "noir"...
01:19:43 - Les seuls endroits où on peut encore venir
01:19:45 s'exprimer, y compris gueuler,
01:19:47 c'est la mairie. C'est le maire
01:19:49 qui fait sa permanence,
01:19:51 sa visite de quartier. Donc celui qui est accessible,
01:19:53 on l'a toujours dit à distance de BAF,
01:19:55 c'est le maire.
01:19:57 Et ça c'est un vrai sujet, parce qu'il n'y a
01:19:59 plus de lieu où le citoyen peut s'exprimer,
01:20:01 y compris exprimer sa colère,
01:20:03 son mécontentement. Et donc, ça monte,
01:20:05 ça monte, ça monte, et le maire
01:20:07 souvent il est là, le seul à pouvoir être
01:20:09 agressé. - C'est tout à fait ça,
01:20:11 ça peut être le thermomètre de l'exaspération aussi,
01:20:13 ce qui est en aucun cas une excuse, mais
01:20:15 vous êtes malheureusement, les élus locaux,
01:20:17 le thermomètre aussi d'une société,
01:20:19 dans son ensemble. - Jean-Christophe
01:20:21 Fromantin, est-ce que c'est la première fois, physiquement,
01:20:23 que vous vous faites agresser ?
01:20:25 Est-ce que vous êtes pris à partie
01:20:27 continuellement ?
01:20:29 - Non, on est parfois pris à partie
01:20:31 par des mots, par des lettres.
01:20:33 Moi j'ai le réflexe d'ailleurs,
01:20:35 quand je reçois une lettre ou un mail très dur,
01:20:37 d'appeler les gens,
01:20:39 pour essayer de reconstruire
01:20:41 le dialogue et comprendre.
01:20:43 - Mais théoriquement, "de y" c'est pas la ville défavorisée.
01:20:45 - Entre les mots
01:20:47 et la réalité du coup
01:20:49 de fil derrière, il y a un monde,
01:20:51 c'est-à-dire que les gens s'énervent sur des mails,
01:20:53 s'énervent dans un courrier,
01:20:55 vont sans doute au-delà de leur pensée,
01:20:57 et quand je l'ai à leur téléphone,
01:20:59 tout retombe, à 90%.
01:21:01 Ça montre aussi, vous voyez, que
01:21:03 cette relation politique,
01:21:05 si elle se construit,
01:21:07 comme le disait M. Pupedit,
01:21:09 si elle se construit à distance,
01:21:11 elle va s'amplifier dans le sens
01:21:13 de la violence et de l'incompréhension.
01:21:15 Donc il faut que tous,
01:21:17 on prenne les moyens
01:21:19 de construire cette proximité,
01:21:21 et moi je crois beaucoup que la
01:21:23 renaissance de la confiance en politique
01:21:25 passera par les yeux du local.
01:21:27 Et ce qui m'inquiète, c'est que nos moyens
01:21:29 sont plutôt en diminution,
01:21:31 la tension avec l'État
01:21:33 est extrêmement forte,
01:21:35 parce que tous les leviers qu'on a
01:21:37 pour exercer notre mandat
01:21:39 se délitent et diminuent,
01:21:41 et donc les moyens de construire,
01:21:43 de stabiliser ce dialogue sont de plus en plus
01:21:45 difficiles, et là on se trouve pris
01:21:47 entre finalement le marteau et l'enclume,
01:21:49 entre une exigence de la population qui est légitime
01:21:51 et qui n'a que nous en face
01:21:53 pour répondre de leurs problèmes,
01:21:55 et l'État qui nous abandonne un peu.
01:21:57 Je suis le maire de Neuilly, donc j'imagine
01:21:59 ce que c'est pour des communes moyennes,
01:22:01 rurales, des petites villes
01:22:03 du fin fond de la France,
01:22:05 j'ai la chance d'avoir une mairie avec des moyens,
01:22:07 mais pour autant,
01:22:09 je suis en permanence dans des arbitrages
01:22:11 compliqués, parce qu'on se sent
01:22:13 lâché par les services publics,
01:22:15 les services de l'État, et surtout on n'a pas
01:22:17 de visibilité, c'est-à-dire qu'on peut avoir des moyens
01:22:19 en diminution, mais si on avait une visibilité
01:22:21 pour s'adapter, s'organiser,
01:22:23 mais là, chaque loi de finance
01:22:25 marque finalement une mauvaise nouvelle,
01:22:27 chaque annuité, chaque année
01:22:29 marque une mauvaise nouvelle dans la relation qu'on a avec l'État.
01:22:31 - André Rousset, le mot de la fin, on n'a même pas une minute,
01:22:33 on parlait de l'État, comment a réagi la préfète
01:22:35 et comment a réagi l'Élysée, puisque vous avez
01:22:37 contacté l'Élysée quand votre conseil municipal
01:22:39 a voulu démissionner ?
01:22:41 - La préfète a été très présente,
01:22:46 on a discuté le soir jusqu'à 23h,
01:22:49 pour finalement rester en place,
01:22:51 que de démissionner, ça n'arrangerait rien.
01:22:54 Le tribunal a jugé l'affaire,
01:22:56 et la personne a eu 2000 euros
01:22:59 d'amende avec sursis.
01:23:01 - D'accord.
01:23:03 - Voilà, sinon...
01:23:05 - Pour avoir agressé un élu.
01:23:07 - Et l'Élysée ?
01:23:09 - Et l'Élysée, j'ai eu la ministre
01:23:11 au téléphone plusieurs fois.
01:23:13 - Laquelle ?
01:23:15 - Madame la ministre des Collectivités locales.
01:23:17 - D'accord, oui, oui.
01:23:19 Absolument. En tout cas,
01:23:21 on en profite pour vous dire que nous,
01:23:23 on sera en direct du Salon des maires
01:23:25 demain et après-demain,
01:23:27 avec Philippe David et Philippe Bilger,
01:23:29 bien entendu, et nos vrais voix.
01:23:31 J'espère que nous aurons l'occasion
01:23:33 de vous croiser, André Rousset,
01:23:35 maire de L'Horiz, dans le Vaucluse.
01:23:37 Merci beaucoup Jean-Christophe Fromantin,
01:23:39 maire de Neuilly-sur-Seine, d'avoir été avec nous.
01:23:41 Vous savez que Sud Radio, on adore les élus locaux.
01:23:43 - Et si vous passez aussi à Porte de Versailles,
01:23:45 Jean-Christophe Fromantin, vous êtes le bienvenu
01:23:47 sur le stand de Sud Radio.
01:23:49 - À mercredi, je passerai vous dire bonjour.
01:23:51 - Eh bien, vous passerez nous dire bonjour.
01:23:53 - Merci, en tout cas, merci beaucoup à vous.
01:23:55 Merci beaucoup, Philippe Bilger, d'avoir été avec nous.
01:23:57 Merci Loïc Guérin d'être venu aujourd'hui.
01:23:59 Merci beaucoup François Puponi.
01:24:01 Dans un instant, les vrais voix citoyennes
01:24:03 avec Philippe David,
01:24:05 on parlera des violences faites aux femmes.
01:24:07 Les femmes dans la guerre
01:24:09 qui sont effectivement,
01:24:11 qui représentent 80%
01:24:13 des pertes de vie eux-mêmes.
01:24:15 Et puis nous reviendrons sur les violences
01:24:17 faites aux femmes avec une pièce
01:24:19 de théâtre qui s'appelle "Vivante"
01:24:21 et qui sera diffusée à l'Assemblée nationale
01:24:23 le 22 novembre. Et la présidente
01:24:25 de l'Assemblée nationale, Yann Braud-Pivet,
01:24:27 sera avec nous aux alentours de 19h40.
01:24:29 A tout de suite.

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