Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, la bataille de communication dans le conflit israélo-palestinien, des informations sur le terroriste d'Arras, les états d'âme d'une journaliste sportive.
Retrouvez "La revue de presse" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse2
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00:00 C'est la revue de presse d'Europe 1. Bonjour Olivier Delagarde.
00:02 - Bonjour à vous.
00:03 - On va commencer Olivier avec la guerre des images.
00:06 - Oui parce que ce qui se joue à Gaza est aussi une bataille de communication Dimitri.
00:10 La capture d'écran que vous découvrirez dans Libération notamment
00:13 montre un couloir d'hôpital, des personnages assez flous semblant emmener un autre par la force.
00:19 Des images que Dessahal a présentées comme des preuves
00:22 irréfutables de la présence du Hamas à l'hôpital Al-Shifara contre Nicolas Rouget,
00:27 le correspondant du journal Atellaviv.
00:29 Des images qu'il convient évidemment de manier avec la plus grande prudence
00:32 mais qui devraient alléger le poids qui pesait sur les épaules de l'état-major israélien, poursuit-il.
00:39 Etat-major pressé d'apporter des preuves que le mouvement palestinien
00:42 utilisait le complexe hospitalier à des fins opérationnelles.
00:46 Parce que les questions commençaient à être de plus en plus embarrassantes et précises.
00:51 Dans l'opinion, Jean-Dominique Merchet se demande d'ailleurs ce matin
00:54 si l'opération sur l'hôpital n'est pas un fiasco de grande ampleur du renseignement israélien.
01:01 À l'évidence, écrit-il, c'est déjà une catastrophe médiatique
01:05 dans l'opinion publique mondiale qui est en train de se retourner contre l'état hébreu.
01:10 Et de citer le quotidien israélien de droite, Jérusalem Post,
01:13 qui reconnaît lui-même qu'il n'y a pas pour l'instant de preuves évidentes
01:18 qu'Al-Shifa abrite un centre de commandement essentiel du Hamas.
01:22 Et le risque pour l'armée israélienne est effectivement de perdre un combat décisif,
01:27 explique également Guillaume de Lieu-Leveux, correspondant du Figaro à Jérusalem.
01:32 Combat décisif sur ce front hautement symbolique.
01:35 - Des révélations à présent, Olivier, concernant le terroriste du lycée d'Arras.
01:40 - Oui, le Parisien, aujourd'hui en France, a recueilli des informations
01:44 sur la détention de Mohamed Mououchkouf.
01:47 Ce qui frappe d'abord, c'est la désinvolture, les provocations avec lesquelles
01:52 l'assassin de Dominique Bernard répond aux enquêteurs.
01:55 Le lendemain de son arrestation, il lance à ses enquêteurs
01:58 "Vous m'avez manqué !" "Non, je rigole", raconte Jérémie Famlet.
02:03 Ce qui ressort de ce récit, c'est aussi qu'il avait minutieusement planifié son acte,
02:08 bien avant les derniers événements du Proche-Orient,
02:10 qu'il aurait bénéficié de complexités.
02:13 Bref, l'idée que ce soit un loup solitaire est totalement fausse,
02:18 qu'il est animé également par la haine de la France, de la démocratie, de la laïcité.
02:23 "Puissent ces révélations", écrit Jean-Baptiste Isaac dans son éditorial,
02:26 "ouvrir les yeux aux derniers somnambules qui n'ont pas pris conscience
02:31 du défi que représente l'islam radical pour la sécurité du pays."
02:35 - Alors après ces informations, passons à des états d'âme, Olivier.
02:39 - Eh bien oui, Dimitri, ceux d'une journaliste sportive.
02:42 Elle s'appelle Christelle Bonnet, elle travaille à l'équipe
02:45 et tous les lundis, elle signe un petit billet d'humeur
02:48 en dernière page du quotidien sportif.
02:51 Et au regard de l'actualité internationale dramatique,
02:54 elle raconte aujourd'hui ses angoisses existentielles.
02:57 Parce que ça sert à quoi un journaliste de sport ?
03:00 Quand la planète brûle, qu'on tue les enfants, qu'on bute les profs, s'interroge-t-elle ?
03:05 Quand les reporters de guerre venaient nous présenter leur métier en école de journalisme,
03:09 qu'en raconte-t-elle ? On savait qu'on n'aurait pas la même carte de presse.
03:13 Alors à la lecture de ce petit papier bien troussé,
03:16 on a envie de répondre que se poser la question,
03:19 c'est déjà un beau réflexe d'humilité qui n'est pas la vertu
03:22 la plus courante dans notre profession.
03:24 Et puis que si on a besoin du sport pour nous aider à supporter le reste de l'actualité,
03:30 qu'on est amusé et intéressé d'apprendre, par exemple, dans le même numéro de l'équipe,
03:34 que les terrains de foot des professionnels sont attaqués par des champignons.
03:38 Cette saison, me direz-vous, en automne, mais ça ne fait pas du tout rigoler les jardiniers des stades,
03:44 notamment celui de la Mosson à Montpellier où Alexis Dangeon a enquêté.
03:48 Le Pyricularia, c'est son petit nom, est apparu en 2016 et depuis, impossible de l'éradiquer.
03:55 Il revient tous les ans et on peut tout à fait le comparer au Covid
03:59 et ses variants, explique un spécialiste au journal.
04:02 Mais sur la pelouse de Montpellier, il n'y a pas que des champignons qui sont de retour,
04:06 il y a aussi Bernard Laporte.
04:09 Moins d'un an après sa condamnation pour corruption et trafic d'influence,
04:13 l'ancien entraîneur, ancien ministre, ancien président de la fédération de rugby
04:17 a été embauché par son ami Mohed Altrad, le patron du club de rugby de Montpellier,
04:22 qui lui aussi a été condamné dans la même affaire.
04:25 Alors même si a priori, il n'y a pas dans cette embauche d'entorse à la loi,
04:29 l'opération paraît tout de même, comment dire, curieuse à beaucoup de monde.
04:34 Dans le Midi Libre, Vincent Couture s'en ouvre prudemment
04:38 au principal intéressé auprès de qui a obtenu une interview.
04:41 "Altrad Laporte, votre association alors que vous avez été condamné à de la prison avec sursis
04:46 est durement commentée, que répondez-vous ?"
04:49 "Je ne réponds pas aux cons", déclare Laporte.
04:52 - Ça a le mérite d'être clair.
04:54 - Mais on ne va pas terminer quand même là-dessus, d'autant que dans cette page sport Libération
04:58 apporte enfin la réponse à la question du week-end.
05:03 Pourquoi les joueurs de l'équipe de France de foot se sont-ils acharnés
05:08 sur les pauvres Gibraltariens samedi ?
05:11 Je ne sais pas si on dit Gibraltariens...
05:13 - Je vais vous le demander si vous étiez sûr.
05:15 Le gentilhez de Gibraltar.
05:16 - Ce sont des joueurs de Gibraltar.
05:18 14-0 a priori, ça n'avait aucun sens, face à des joueurs beaucoup plus faibles
05:23 et pour un match sans enjeu.
05:25 Eh bien Grégory Schneider a une théorie vintage, comme il dit.
05:30 Les Français ont voulu les punir car les joueurs de Gibraltar
05:35 ont la réputation de jouer trop violemment.
05:38 - Aïe aïe aïe !
05:40 - Ouais, N'Zahir et Mery en a fait les frais, du coup pas de quartier !
05:43 Et 14 buts plus tard, notre équipe de foot sorte de police sportive
05:48 à ainsi faire entrer Gibraltar au Panthéon de ridicule,
05:52 sorte de terminus des présomptueux et des casseurs du Tibia.
05:57 - J'ai regardé le Pyrrhicularia, le petit champignon de vous nous parliez
06:01 qui infeste la pelouse de Montpellier.
06:04 Alors je m'attendais à un bolet, ce genre de champignon.
06:07 En fait non, ça ravage la pelouse elle-même, vous allez voir, ça la jaunit,
06:13 on dirait qu'elle est complètement pourrie, ça fait des trous.
06:16 C'est ce genre de champignon.
06:17 - Ça vous a intéressé ?
06:18 - Tout à fait, mais j'avais cette image de trompette de la mort pour un trou poussant.
06:23 - Je suis déjà en train de faire une petite cueillette !
06:25 - On a du temps ce matin, c'est ça ?
06:27 - Mais on dit bien Gibraltariens pour les habitants de Gibraltar,
06:30 vous aviez raison, une fois de plus Olivier Delagare.
06:33 Pascal Praud, Pascal...