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Chaque matin, Vincent Hervouet nous livre son regard sur l'actualité internationale. Ce lundi, il revient sur la victoire du candidat ultralibéral d'extrême droite Javier Milei en Argentine, saluée par Donald Trump.

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Transcription
00:00 d'abord l'édito international sur Europe 1. Bonjour Vincent Herwouet.
00:03 Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:05 Tremblement de terre annoncé en Argentine.
00:08 Un professeur d'économie ultra libéral a remporté cette nuit l'élection présidentielle.
00:13 Avant de vous donner la parole, Vincent, on va l'écouter très très brièvement.
00:16 "Département des sports, à l'extérieur !
00:19 "Département des ministères de la culture, à l'extérieur !"
00:21 "Département des ministères des sports et du tourisme, à l'extérieur !"
00:23 "Département des ministères de la culture, à l'extérieur !"
00:25 Voilà, cette séquence, elle a fait le tour des réseaux sociaux.
00:27 On le voit jeter les étiquettes portant les noms des ministères dont il ne veut plus.
00:30 Ce ministre de l'économie devenu président, qui est-il Vincent ?
00:35 Alors, d'abord, ce n'est pas une victoire indécise.
00:37 C'est un raz-de-marée.
00:38 56 contre 44%, 3 millions de voix d'écart.
00:43 Il est gagnant dans 21 des 24 régions du pays.
00:45 Les sondeurs se sont une fois de plus trompés.
00:48 Ce n'est pas une élection, c'est une révolution.
00:51 Les pauvres et les jeunes ont voté mille et i.
00:55 Et avec sa coiffure de vieux rockeur, bizarre, là,
00:59 ce n'est pas Donald Trump, c'est Super Trump.
01:02 - Alors, ses premières déclarations, ce qu'il a dit cette nuit et aujourd'hui,
01:04 "La reconstruction de l'Argentine commence, c'est la fin de la décadence."
01:08 "Le modèle ruineux de l'État omniprésent, c'est terminé."
01:11 - Oui, il promet aussi, il n'y aura pas de demi-mesure ni de tiers-d'heure.
01:14 "Je serai dur avec ceux qui s'opposent par la violence."
01:17 La foule de ses partisans, pendant ce temps-là, chantait "Liberté, changement !"
01:21 Elle dit "La caste a peur."
01:23 Les politiciens et les journalistes sont détestés.
01:27 Ravier Millehi est le vengeur de la classe moyenne paupérisée,
01:30 le justicier qu'attendait les Argentins.
01:33 - Question, Vincent, aurait-il gagné sans la crise économique qui ravage l'Argentine ?
01:37 - La dette l'écrase et l'inflation fait les poches des Argentins.
01:40 Depuis un an, elle a divisé par trois la valeur du PESO.
01:44 Le gouvernement a été incapable de freiner cette course folle.
01:47 Il s'est contenté de faire tourner la planche à billets
01:50 aussi vite qu'une centrifugeuse en Iran.
01:53 Le gouvernement, c'est-à-dire le ministre de l'économie,
01:56 c'est-à-dire Sergio Mata, c'est-à-dire le candidat qui a été battu cette nuit.
02:00 Ravier Millehi a la solution.
02:02 Il veut dynamiter la banque centrale dans le langage châtié
02:06 qui lui a ouvert la porte des studios de télé, où il est devenu rapidement une vedette.
02:11 L'ancien prof d'économie explique que le PESO vaut moins qu'un excrément,
02:15 qu'il faut adopter le dollar.
02:16 N'en parlons plus.
02:17 - Alors, il est réputé ultra-libéral.
02:20 - Oui, il se définit comme anarcho-libéral.
02:22 C'est beaucoup plus radical que l'anarcho-syndicalisme inventé en France à Saint-Nazaire
02:27 et qui va mettre les trains à l'arrêt pendant les vacances de Noël.
02:30 Ravier Millehi ne promet pas le retour à l'ordre,
02:32 il promet en avant le chaos.
02:35 La décadence de l'Argentine, à qui la faute ?
02:37 La réponse est l'État.
02:39 L'État obèse, impotent et voleur.
02:41 Il dit "le foyer des incapables et le cœur de la corruption".
02:45 Les peronistes et le populisme de gauche ont transformé un pays
02:49 aussi riche que l'Allemagne, il y a un siècle, en nation du tiers-monde,
02:53 où près de la moitié de la population est en dessous du seuil de pauvreté.
02:56 Il pose avec une tronçonneuse à la main, il va tailler dans le vif.
03:01 Fermer donc les ministères, notamment la santé, le droit des femmes,
03:04 ou celui de l'éducation nationale.
03:06 Il est temps de privatiser la fabrique du crétin
03:09 qui est hors de prix, ingérable, irréformable,
03:12 qui paye les enseignants une misère et produit des chômeurs à la chaîne.
03:16 On parle de l'Argentine, on parle pas de la France.
03:18 Il veut aussi supprimer les aides sociales qui incitent à la paresse,
03:22 interdire toute nouvelle impôt, légaliser la vente d'organes,
03:25 autoriser le port d'armes, son slogan fétiche,
03:28 la liberté bordel.
03:30 - Alors Javier Milei, on rappelle son nom, c'est un iconoclaste.
03:33 - Et même un peu plus, il considère que le pape est l'incarnation du mal,
03:37 il crie "dehors aux médias, aux politiciens, à l'establishment".
03:41 Un homme qui déteste les journalistes à ce point, il peut pas être entièrement mauvais.
03:44 Il trouve aussi que la sexualité d'ordinaire, c'est horrible.
03:48 Il ne s'est jamais marié, il a fait cloner son chien,
03:51 le seul être qui ne l'a jamais trahi, avec lequel il communique en faisant tourner les tables.
03:56 Le chien siège à la droite de Dieu, que Milei appelle numéro 1.
04:02 Et le chien lui dit "tu dois être président en 2023".
04:05 C'est aujourd'hui, c'est fait, on pourrait en parler pendant des heures,
04:08 on n'a pas fini d'en parler, il n'y a plus d'argent en Argentine,
04:12 mais il va y avoir un sacré tango.
04:13 - Mais qui dirige ? Est-ce le chien ou Javier Milei ? On ne sait pas encore.
04:16 Merci beaucoup Vincent Herouet, signature 7h47.

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