A l'occasion de la sortie du film Napoléon de Ridley Scott, Je raconte l'étrange histoire de Napoléon et de l'automate Turc. L'empereur des français jouait aux échecs lors de ses campagnes militaires et de ses exils. A Sainte-Hélène il jouait notamment contre Montholon et le général Bertrand mais c'est en Autriche, au château de Schönbrunn, qu'il jouera sa plus célèbre partie d'échecs contre le Turc mécanique.
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Court métrageTranscription
00:00 Bonjour à tous, bienvenue dans cette série des 100 courtes parties d'échecs qu'il faut avoir vu,
00:04 soit par la beauté de ses parties, soit pour l'intérêt historique.
00:08 Et la partie que je vais vous montrer aujourd'hui, c'est Napoléon.
00:12 Napoléon lui-même qui l'a joué.
00:15 Alors Napoléon a beaucoup joué aux échecs, durant ses campagnes militaires jusqu'à son exil à
00:22 Saint-Hélène où les distractions bien sûr furent assez rares.
00:25 Et à Saint-Hélène, Napoléon jouait contre le comte de Motolon, le général Bertrand.
00:31 Il faut savoir qu'il avait un échequier à sa disposition à Saint-Hélène.
00:35 Un échequier qui lui a été envoyé par un officier de la marine anglaise, John Elphinstone.
00:45 Alors pourquoi cet officier de la marine anglaise lui a envoyé ?
00:50 Au moment de ce cadeau, John Elphinstone est directeur d'un comptoir,
00:56 du comptoir de canton pour la compagnie des Indes orientales,
00:59 et lui envoie un échequier chinois.
01:03 Et c'est pour le remercier, c'est pour remercier Napoléon.
01:07 Parce que lors de la campagne de Belgique en 1815,
01:10 Napoléon va imposer que l'on soigne un officier anglais qui est blessé.
01:16 Et cet officier anglais n'est autre que le frère de John Elphinstone.
01:20 Alors l'échequier a failli d'ailleurs ne pas être remis à Napoléon.
01:24 Parce que vous savez, l'officier anglais qui est en charge de la surveillance de Napoléon,
01:28 Hudson Low, était très pointilleux et il a mené la vie dure à Napoléon pendant son exil.
01:33 Et il ne voulait pas lui remettre cet échequier.
01:35 D'autant que cet échequier, il y avait sur chacune des pièces,
01:39 la lettre N de Napoléon bien sûr, surmontée du sigle impérial.
01:45 Alors il était hors de question qu'on lui remette cet échequier.
01:47 Mais finalement Hudson Low a fini par accepter qu'on lui remette en effaçant bien sûr ses inscriptions.
01:53 Et cela avait quand même beaucoup touché Napoléon, ce geste de John Elphinstone.
01:58 Alors j'aurais pu vous montrer aujourd'hui une partie que Napoléon a jouée contre le général Bertrand.
02:02 Une partie qui est notée en 1818, 1820 selon certaines sources.
02:09 Mais je ne vais pas vous la montrer parce qu'en réalité les sources ne sont pas fiables.
02:12 Et il est probable en réalité que cette partie n'a pas été jouée par Napoléon.
02:17 Alors je vais plutôt vous montrer une partie célèbre que j'ai déjà eu l'occasion de commenter pour la chaîne.
02:22 Mais que je vais remettre au jour par rapport à la sortie la prochaine du film de Napoléon de Ridley Scott.
02:28 Je vais vous remontrer cette partie de Napoléon.
02:31 Où là on a des sources très fiables, très sérieuses, solides.
02:35 Où Napoléon a joué contre l'automate turc, le turc mécanique.
02:41 Alors qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
02:43 Une histoire bien étrange.
02:45 Nous sommes à la fin du 18e siècle.
02:47 Il y a une sorte d'ingénieur, d'inventeur qui s'appelle le Baron von Keppelen.
02:53 Wolfgang von Keppelen.
02:55 Et Wolfgang von Keppelen va inventer cette machine.
02:59 Cette machine mystérieuse, sibylline de l'automate turc.
03:02 Il faut comprendre qu'il y a un spectacle qui est donné pour l'impératrice d'Autriche.
03:08 Un spectacle qui est donné par un magicien français.
03:11 Et à un moment donné, l'impératrice d'Autriche demande à von Keppelen de lui expliquer le tour du magicien français.
03:18 Et von Keppelen est incapable de le faire.
03:20 Et il se sent humilié.
03:22 Il va décider de créer une machine qui dépasse toute la magie ou tous les artifices
03:26 qui ont pu être présentés à l'impératrice d'Autriche.
03:30 Il va donc créer cette machine.
03:32 Une machine qui va faire la tournée des cours européennes.
03:37 Et qui va finir par avoir un voyage aux Etats-Unis et un sentier au musée de Philadelphie.
03:45 Cette machine va donc jouer au château de Schönbrunn contre Napoléon.
03:53 En réalité, c'est une supercherie.
03:56 Cette machine, cet automate censé savoir jouer aux échecs, n'en est pas vraiment un.
04:01 Il y a un opérateur, une personne de petite taille, qui est caché à l'intérieur.
04:06 Et le joueur qui va jouer à l'intérieur de cette machine s'appelle Johann Altgeier.
04:09 Un des meilleurs joueurs de l'époque.
04:11 Il faut comprendre que dans cette machine, il y a des portes qu'on peut ouvrir.
04:16 Et quand on ouvre des portes, on voit tout un tas d'engrenages, de mécanismes mystérieux qui se mettent en action.
04:21 Et lorsqu'on ouvre une porte, puis une autre, il y a un système de siège coulissant
04:26 qui permet à la personne cachée à l'intérieur de cette machine de coulisser derrière les engrenages et les mécanismes.
04:32 Ce qui fait qu'elle n'est pas détectable.
04:34 Et il y a tout un système de rouages qui permet d'actionner les bras de l'automate et ainsi de jouer la partie.
04:41 Il faut savoir d'ailleurs que le baron von Keppelen a inventé d'autres choses.
04:45 Il a été le premier à inventer une machine à synthèse vocale, à reproduire la voix humaine.
04:49 Et le premier mot de l'histoire qui a été reproduit ainsi, c'est le mot échec.
04:53 C'est amusant quand même.
04:55 Donc Napoléon, lui, va jouer contre cette machine sans avoir détecté la supercherie.
05:00 Et on va regarder cette partie.
05:03 Dans cette partie, Napoléon est blanc et il va ouvrir avec le pion noir. Il va jouer E4.
05:07 Il faut comprendre que Napoléon n'était pas un excellent joueur d'échecs.
05:10 D'abord parce qu'à l'époque, il n'y avait pas tous les moyens qu'on a actuellement pour enrichir nos connaissances échecaines.
05:16 Et puis il avait beaucoup d'autres choses à faire, bien sûr, Napoléon.
05:19 Une autre explication pourquoi il n'était pas un excellent joueur, alors qu'il était un excellent stratège, bien sûr,
05:28 c'est qu'au jeu d'échecs, on commence avec une symétrie totale.
05:32 Or, dans les guerres, dans les campagnes, dans les batailles que Napoléon a menées,
05:37 il y avait souvent, même tout le temps, une asymétrie.
05:40 Il n'y avait pas le même nombre de combattants.
05:42 Alors bien souvent, on sait que Napoléon combattait en infériorité numérique.
05:46 Mais il y avait d'autres données qui rentraient en compte, notamment l'équipement.
05:51 Et si au départ, dans les premières années, l'équipement du greniard de soldats français n'était pas terrible,
05:56 il s'est énormément amélioré par la suite.
05:58 Sauf à Waterloo, où les fusils français étaient d'ailleurs beaucoup moins performants que ceux des anglais.
06:02 Et puis, il y avait surtout le terrain, la connaissance du terrain.
06:05 Et Napoléon était très pointu dans l'exploitation de toutes les subtilités,
06:10 de toutes les asymétries, différences, déséquilibres du terrain.
06:13 Or, au échec, il n'y a pas cela.
06:16 Et donc, après E4, Johann Helgeyer, qui est caché dans l'automate turc, va jouer E5.
06:23 Il va répondre symétriquement.
06:24 Et là, Napoléon va jouer Qf3, un coup qui est douteux et même pas très bon.
06:29 Parce que sortir ainsi rapidement sa dame, c'est un coup très agressif,
06:34 mais c'est aussi, à terme, exposer cette dame au contre-attaque des Noirs.
06:39 En plus, la case F3, c'est plutôt la case que l'on utilise pour le développement du cavalier,
06:43 pour aller attaquer le pion central.
06:45 Donc ce coup de Qf3, qui porte d'ailleurs maintenant le nom de l'ouverture Napoléon,
06:49 n'est pas joué par les meilleurs joueurs.
06:51 L'adversaire va répondre Kc6.
06:55 Et Fc4, et là, Napoléon menace, et c'est pour cela que c'est agressif cette ouverture,
07:00 c'est que ça menace le mat du berger.
07:02 Il menace de prendre le pion F7 avec la dame, sous le soutien du fou,
07:05 et de faire mat au roi noir.
07:07 Donc on menace déjà de faire échec et mat.
07:10 Mais, comme je vous l'ai dit, Johann Helgeyer, à l'énoir.
07:13 Évidemment, ce n'est pas un touriste aux échecs,
07:15 donc il va jouer Kf6 et bloquer cette menace.
07:20 Alors, maintenant qu'il n'y a plus la menace en F7,
07:24 finalement la dame n'a plus de raison d'être sur cette case,
07:27 et elle va même se retrouver harcelée.
07:30 Voyez, le calé noir en c6 risque de venir en d4 attaquer la dame.
07:35 Ou alors, après l'avance du pion D, le fou pourra venir en g4 sous protection du cavalier,
07:39 attaquer encore la dame.
07:41 Alors pour parer à cette menace d'incursion du cavalier en d4,
07:44 Napoléon joue cavalier au 2.
07:46 Ça c'est plutôt bien. Il développe le cavalier,
07:48 il ouvre la possibilité à un éventuel petit roc.
07:51 Johann Helgeyer répond avec Fc5.
07:55 Et A3 est joué.
07:57 Alors pourquoi A3 ?
07:59 Certainement que Napoléon a envie d'éviter l'arrivée du cavalier en b4.
08:05 On avait parlé du coup cavalier d4 que le cavalier blanc contrôle,
08:09 mais il veut se prémunir contre l'arrivée du cavalier en b4.
08:12 Un cavalier noir qui viendrait en b4, cela attaquerait le pion c2,
08:16 pion qui n'est plus protégé depuis le départ de la dame,
08:19 parce que d'habitude c'est la dame en d1 qui protège ce pion.
08:21 Et un cavalier qui viendrait en c2 ferait une fourchette,
08:24 il attaquerait simultanément le roi et la tour.
08:27 Donc en jouant A3, Napoléon empêche, entrave ce coup cavalier b4.
08:32 Mais les noirs jouent d6.
08:34 Ils ouvrent la diagonale à leur fou c8.
08:36 Et ça, ça va être important.
08:40 Petit roc, fou g4 attaque la dame.
08:44 Et là on se rend compte que la dame n'est pas si bien positionnée.
08:49 Contrairement à la dame noire qui est tranquille dans son camp,
08:52 la dame blanche est attaquée.
08:54 Le fou protège le fou, le fou attaque la dame.
08:57 Alors Napoléon va la décaler en d3,
08:59 mais en d3 ça va bloquer le pion d2 qui va gêner le développement du fou c1.
09:03 Et déjà on se rend compte que la position blanche n'est plus très harmonieuse.
09:08 Et là, Algeier attaque.
09:11 Il joue cavalier h5.
09:13 Il ouvre la diagonale à la dame pour qu'elle vienne se porter à l'attaque du roi blanc.
09:18 Soit en g5, soit en h4.
09:20 Et le cavalier s'apprête à rentrer en f4 pour attaquer la dame blanche.
09:24 Alors vous allez me dire, oui mais le cavalier pourra s'échanger contre le cavalier noir.
09:28 Sauf que le fou pourra d'abord éliminer le cavalier blanc.
09:32 Et après le cavalier noir s'implante en f4.
09:36 Alors Napoléon y joue h3.
09:39 Un mauvais coup.
09:41 Parce que finalement il va inciter les noirs à faire ce pourquoi ils étaient venus.
09:45 Donc fou prend.
09:47 Dame reprend.
09:49 Et là le cavalier va venir en f4 attaquer la dame.
09:52 Donc du coup la dame, une nouvelle fois, il faut la bouger.
09:55 Vous voyez que depuis tout à l'heure, la dame de Napoléon est trimbalée d'une case à une autre.
10:00 Elle recule en e1.
10:02 Et là, Johann Algeier ne va pas jouer le meilleur coup.
10:06 Alors il joue quand même un coup d'attaque.
10:08 Il va arriver avec son cavalier en d4 pour attaquer le pion c2.
10:12 Et menacer la fourchette dame.
10:14 Tour.
10:16 Parce que la disparition du cavalier en e2 a permis au cavalier noir de venir en f4.
10:19 Mais également à l'autre cavalier de venir en d4.
10:21 C'est la charge de cavalerie.
10:23 Mais à la place du cavalier d4, il y avait un coup plus méchant.
10:28 Est-ce que vous le voyez ce coup avec les noirs ?
10:32 Cela aurait été de jouer la dame en g5.
10:36 Avec cette menace, dame prend pion g2 mate.
10:39 Le cavalier f4 soutient l'arrivée de la dame.
10:42 Et on ne peut même pas essayer d'entraver cette arrivée de la dame en g2 en poussant en g3.
10:47 Parce que le pion en f2 est cloué par le fou.
10:51 Il ne peut pas partir parce que sinon ça découvrirait le roi blanc.
10:54 Donc ça permet à la dame de prendre en g3 sur échec.
10:56 Sans redouter que le pion traîne.
10:59 A cause du clouage, le roi serait obligé de bouger.
11:01 Et après dame g2 mate.
11:03 Toujours sous la protection du cavalier.
11:05 On pourrait se dire qu'après dame g5, on n'avance pas le pion en g3 mais en g4.
11:11 Mais il pourrait y avoir cavalier prend h3 échec.
11:14 Puis dame prend g4 et les défenses du roc blanc volent en éclat.
11:18 Donc ce coup dame g5 aurait écourté la partie.
11:24 Mais je vous l'ai dit, Johann Algeier a chargé avec l'autre cavalier.
11:28 Alors Napoléon comprend bien qu'il ne peut pas laisser le cavalier prendre le pion c2 et attaquer la dame et la tour.
11:34 Alors il va reculer le fou en b3.
11:37 De telle sorte que le pion et le fou se protègent mutuellement.
11:40 Le pion protège le fou, le fou protège le pion.
11:43 Alors dame g5 est toujours très fort.
11:46 Mais Algeier va jouer un autre coup assez subtil.
11:51 Il va prendre en h3 ce réchec.
11:55 Il veut dévier le pion g2.
11:58 Il veut que le pion s'écarte et vienne prendre le cavalier.
12:01 Alors pourquoi veut-il cela ?
12:03 Vous allez me dire peut-être que c'est pour permettre à la dame de venir faire échec.
12:08 En réalité non.
12:10 Ce que n'a pas fait Napoléon.
12:13 Mais l'idée c'est que si le pion prend le cavalier,
12:16 alors le cavalier d4 peut maintenant avoir accès à la case f3
12:19 où le pion g2 a été détourné.
12:21 Et il peut planter une fourchette royale.
12:23 Le roi devra bouger et on perdra la dame.
12:26 Après qu'il est pris en h3, le pion ne peut pas bouger.
12:29 Mais d'un autre côté le roi est attaqué.
12:31 Il faut le soustraire à cette attaque.
12:33 Et Napoléon se décale en h2.
12:35 Et là Johann Algeier arrive avec la dame en h4.
12:39 Le roi ne peut pas prendre le cavalier parce qu'il y a la présence de la dame.
12:42 Mais si le pion prend le cavalier, c'est toujours le même problème.
12:45 La fourchette royale.
12:47 Donc avec cette arrivée de dame en h4,
12:50 il faut comprendre qu'en plus les noirs menacent un départ du cavalier.
12:54 Avec la dame qui attaquerait.
12:56 Donc du coup, Napoléon joue g3.
13:02 Il attaque la dame noire.
13:04 Mais la case f3 est devenue faible.
13:07 Sans défense.
13:09 Donc cavalier f3, la fourchette royale.
13:11 Alors Napoléon peut se dire que peut-être il va perdre la dame.
13:16 Mais il va également gagner la dame noire.
13:19 Sauf qu'il vient en g2.
13:21 Donc du coup, le cavalier noir peut prendre la dame en attaquant le roi.
13:25 En faisant échec.
13:26 Ce qui empêche Napoléon de prendre la dame noire.
13:28 Alors vous allez me dire, il ne fallait pas venir en g2.
13:30 Il fallait aller sur une autre case.
13:32 Oui mais quelle autre case ?
13:33 Il n'y en a qu'une seule finalement.
13:35 Si on ne vient pas en g2, il faut venir en h1.
13:37 Et là, il suffit à la dame noire de reculer.
13:40 Pour ne plus être attaquée par le pion.
13:43 Et il y a toujours cette menace de découverte.
13:46 C'est à dire le départ du cavalier qui attaque le roi.
13:48 Et toujours la menace de prendre la dame.
13:50 C'est à dire que si la dame se décale, par exemple en e2.
13:52 Et bien le cavalier a juste à partir et c'est mat.
13:55 Par exemple, cavalier f4.
13:57 Alors il ne part pas n'importe où le cavalier.
13:58 Il vient en f4 pour contrôler la case g2.
14:00 Comme ça les deux cavaliers contrôlent les cases de la colonne g.
14:03 Et la dame attaque le roi.
14:04 Il n'y a plus de case.
14:05 Échec et mat.
14:07 Il ne peut pas prendre le cavalier puisque la dame attaque.
14:10 Donc du coup sur cavalier f3 échec.
14:12 Napoléon est venu en g2.
14:13 Et il perd la dame sur échec.
14:15 Tour prend.
14:17 Maintenant, Algeier va sauver sa dame.
14:21 Il va venir en g4.
14:23 Pion d3.
14:24 Napoléon n'abandonne pas.
14:26 Même sans sa dame il va continuer encore.
14:28 Mais maintenant c'est que de la souffrance.
14:30 Fou prend f2.
14:32 Avec ce réseau défensif de la dame qui protège le cavalier.
14:35 Et le cavalier qui protège le fou.
14:37 Le fou qui attaque la tour.
14:39 Et le fou et la dame qui vont attaquer le pion g3.
14:41 La tour vient en achat.
14:43 Dame prend g3 échec.
14:45 Tout est protégé.
14:46 Le roi n'a qu'une seule case.
14:48 Là le fou se retire en d4.
14:52 Il libère la case f2.
14:54 Avec la menace d'arriver de la dame qui fera échec et mat.
14:58 Sous protection du fou.
15:00 Donc Napoléon fuit.
15:02 Dame g2 échec fourchette.
15:04 Attaque roi.
15:05 Attaque tour.
15:06 Napoléon fuit.
15:08 Dame prend h5 échec.
15:10 Roi d2.
15:12 Dame g2 échec.
15:14 Roi là.
15:16 Cavalier g1 pour que le cavalier vienne défendre l'arrivée de la dame en d2.
15:21 Ce qui provoquera un mat.
15:23 Napoléon joue cavalier c3 pour que le cavalier défende la case.
15:26 Mais vous l'avez compris.
15:28 Le cavalier va être éliminé par fou prend cavalier échec.
15:32 Fou prend cavalier échec.
15:34 Pion prend.
15:35 Et dame e2 échec et mat.
15:37 Voilà comment Johann Algeier a battu Napoléon.
15:40 Et Napoléon ne l'a jamais su.
15:42 Il n'a jamais su que cette machine censée savoir jouer aux échecs n'en était pas vraiment une.
15:48 Et on peut se dire bon bah il s'est pris une rouste Napoléon sur cette partie.
15:54 Mais il faut comprendre aussi qu'il n'a pas joué bien sûr de manière très forte.
15:59 Même d'une manière assez faible.
16:01 Mais en face Johann Algeier était vraiment un des tout meilleurs joueurs de l'époque.
16:04 J'espère que cette partie aura été amusante, distrayante.
16:08 Vous pouvez me laisser des pouces, des commentaires.
16:11 Regardez sur la playlist ci-dessus pour voir toutes les parties courtes d'échecs.
16:15 Ce qu'on appelle des miniatures.
16:17 Toutes les miniatures qui sont intéressantes à voir soit par la beauté de ces parties.
16:21 L'excellence des coups soit pour l'intérêt historique.
16:24 Et puis on se retrouvera bientôt pour de nouvelles aventures.
16:26 Au revoir à tous !