Accusé d'avoir drogué Sandrine Josso à son insu, le sénateur de Loire-Atlantique a été mis en examen ce vendredi 17 novembre. Il a été placé sous contrôle judiciaire. Au terme de sa garde à vue ce vendredi 17 novembre, le sénateur Joël Guerriau a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire, a-t-on appris auprès de son avocat. Il est accusé d'avoir drogué la députée Sandrine Josso à son insu. L'infraction fait encourir la peine de 5 ans de prison et 75.000 euros d'amende.
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00:00 Nous en venons donc aux ennuis judiciaires du sénateur centriste Joël Guerriot, appartenant au parti Horizon, d'Edouard Philippe.
00:05 Il est mis en examen depuis hier soir, soupçonné d'avoir drogué une députée, Sandrine Jossot, en début de semaine, en vue de l'agresser sexuellement.
00:14 Bonsoir, maître Drey.
00:15 Bonsoir.
00:16 Merci d'être avec nous, Dominique de la Campagne, pour cette interview.
00:19 Merci de nous accorder votre première interview télévisée depuis que cette affaire a éclaté.
00:23 D'abord, au lendemain de sa mise en examen, comment votre client, Joël Guerriot, vit-il cette situation ?
00:29 Il la vit très mal. Le ciel lui est tombé sur la tête. Il récupère un peu d'énergie, de force, de courage, de volonté de se battre auprès de sa famille, en Loire-Atlantique.
00:47 Il est rentré en Loire-Atlantique ?
00:48 Il est rentré en Loire-Atlantique, après sa garde à vue de 48 heures et après son interrogatoire de première comparution devant le juge d'instruction.
00:57 Il est rentré en Loire-Atlantique et voilà. Il remonte tout doucement.
01:02 Il ne souhaite pas s'exprimer, pour l'instant, publiquement sur le sujet ?
01:05 Pour l'instant, non, mais je pense qu'il le fera dans les jours qui viennent. Il doit s'expliquer. Je ne peux pas être le seul à donner des explications.
01:15 Donc, je pense qu'il le fera en toute transparence.
01:20 Comment se sent-il aujourd'hui vis-à-vis de la plaignante, la députée Sandrine Jossot ?
01:25 Il se sent très mal, très mal, parce qu'il ne nie absolument pas que cette députée du même bord politique que lui a avalé une substance illicite qu'il a mise dans un État second.
01:46 Il lui a présenté ses excuses à plusieurs reprises et notamment au cours de la garde à vue et au cours de la confrontation qui a eu lieu il y a 24 heures.
01:57 Et voilà, il ne faut pas oublier que ce sont des collègues, ce sont des amis, ce sont des amis politiques, ce sont des amis proches.
02:08 C'était, sans doute.
02:10 Ah oui, c'est clair que c'est un peu plus compliqué maintenant.
02:14 Et d'ailleurs, dans le cas du contrôle judiciaire qui lui a été imposé par le juge, il a interdiction de la rencontrer.
02:19 C'est le seul contrôle judiciaire qui lui a été imposé.
02:22 Mais oui, il est désolé, franchement désolé.
02:26 Mais quand vous dites qu'il reconnaît qu'elle a consommé une substance illicite, est-ce qu'il reconnaît lui qu'il lui a donné intentionnellement ou est-ce qu'il explique, est-ce qu'il donne cette autre version qui est "c'est arrivé par accident"?
02:41 C'est arrivé par accident. C'est totalement arrivé par accident.
02:45 Comment est-ce arrivé? Est-ce qu'on peut revenir sur la soirée de mardi qui est au cœur de cette enquête?
02:53 Quelle est la version de votre client?
02:55 Je vous propose même de revenir à la journée de lundi parce qu'on ne comprend la journée de mardi qu'en expliquant la journée de lundi.
03:02 Joël Guerriot est un sénateur qui en est à son troisième mandat.
03:07 Il a fait une campagne électorale difficile, stressante.
03:11 Moi qui accompagne beaucoup d'élus, je sais ce qu'est une campagne électorale.
03:15 C'est extrêmement perturbant, fatigant, éprouvant.
03:19 On prend des coups, on en donne, c'est très compliqué.
03:22 Il est arrivé de Loire-Atlantique lundi matin.
03:29 Il était dans un état très perturbé, très éprouvé, à la fois à la suite de la campagne mais aussi pour des raisons personnelles.
03:37 Vous avez peut-être entendu parler de cette histoire de chat qui peut-être vous surprend.
03:43 Il nous a fait sourire.
03:44 Il vous a fait sourire, mais beaucoup de Français ont des animaux de compagnie et ils sont attachés.
03:49 J'en ai aussi, je les adore.
03:51 J'en ai deux chats que j'adore.
03:53 C'est un chat qu'il a depuis 20 ans avec sa femme et ses cinq enfants.
03:57 Ils y sont très attachés.
03:58 C'est un chat en fin de vie.
04:00 D'ailleurs, il est mort quelques heures après.
04:02 Il est mort mardi matin.
04:04 Il était en fin de vie.
04:07 Il a aussi rencontré dans la journée de lundi un ami qui était en chimiothérapie
04:12 et qui n'a pas reconnu parce qu'il avait perdu tous ses cheveux et qui lui aussi est quasiment en fin de vie.
04:18 Donc, il a été très éprouvé dans la journée de lundi.
04:21 Pour toutes ces raisons et en raison de problèmes personnels,
04:28 vous m'arrêtez si je me trompe, votre client, Joël Guiriau, a eu envie de prendre un euphorisant.
04:37 Tout à fait, c'est le terme.
04:38 Il s'en est procuré un.
04:39 On lui a donné il y a quelques mois, pendant la campagne.
04:42 De l'ecstasie, racontez-nous.
04:44 Après, je viendrai à la journée de mardi, bien entendu.
04:47 Il y a quelques mois, parce que la campagne était dure,
04:50 quelqu'un du Sénat lui a donné un euphorisant sans jamais...
04:54 Quelqu'un du Sénat, c'est-à-dire ?
04:55 Quelqu'un du Sénat.
04:56 Non, c'est important, pardonnez-moi.
04:57 Quelqu'un du Sénat ou un sénateur ?
04:59 Joël Guiriau vous dira ou ne dira pas qui est cette personne du Sénat, mais ce n'est pas à moi de le dire.
05:05 C'est un sénateur.
05:06 Et il lui a donné ce produit sans dire que c'était de l'ecstasie,
05:10 en disant que c'était un euphorisant pour tenir la route face à cette campagne électorale.
05:15 Et il ne l'a pas utilisé, il ne l'a pas consommé, jusqu'à ce lundi soir où il a souhaité le consommer,
05:21 mais finalement il ne l'a pas consommé.
05:23 Il l'a mis dans une coupe de champagne.
05:25 C'est de la poudre, vous savez, c'est un tout petit peu de poudre,
05:29 et au fond d'une coupe de champagne, ça fait un millimètre d'épaisseur.
05:32 Ce n'est pas grand-chose.
05:34 Et puis, finalement...
05:35 Ça, c'était la veille des faits.
05:36 C'est le lundi soir.
05:37 Il était tout seul chez lui.
05:38 Tout seul chez lui.
05:39 Et il a pris cet euphorisant, pardon, je vous ouvre une parenthèse,
05:41 mais enfin, ça ne parle pas forcément à tout le monde.
05:43 Lui-même, il pensait que c'était quoi cet euphorisant ?
05:46 Quelle marque ? Quel type de produit ?
05:48 Enfin, franchement...
05:49 Il n'avait strictement aucune idée de la nature.
05:52 Vous comprenez qu'on a quand même quelques doutes sur cette version-là.
05:56 Et le juge d'instruction se posera la même question.
05:58 Puisqu'il l'a mis en examen, donc...
06:00 Oui, mais c'est normal, c'est automatique.
06:02 Est-ce qu'on lui donne ça à mettre en lui disant c'est un euphorisant sexuel,
06:06 quelque chose comme ça ?
06:07 Non.
06:08 Non, quelque chose qui donne la pêche.
06:10 Quelque chose qui permet de surmonter des épreuves.
06:13 Il n'a aucune conscience que ce qu'il a dans son verre,
06:18 ce qu'il a récupéré, c'est de la drogue.
06:19 Absolument aucune conscience.
06:21 À aucun moment.
06:22 Aucune conscience.
06:24 Et donc, il met ce produit dans cette coupe de champagne,
06:27 en vue de le consommer.
06:29 Finalement, il décide de sortir.
06:31 Vous savez, il a un appartement à côté du Sénat.
06:33 Il marche 45 minutes.
06:35 Il revient à son domicile.
06:37 Il prend ses médicaments.
06:39 Il ne consomme pas cette poudre.
06:41 Il remet la coupe de champagne dans l'endroit où elle se situait
06:45 et passe une nuit normale.
06:47 Et le lendemain, il y a donc cette soirée avec Sandrine Jossot
06:51 au domicile parisien de votre client.
06:53 Il ressort, j'accélère un petit peu, si vous me permettez.
06:56 Il ressort le même verre, comme par hasard.
06:58 Il ressort deux coupes de champagne.
06:59 Les mêmes que la veille.
07:01 Les mêmes que la veille.
07:02 Il sort une fillette de champagne.
07:05 Vous savez, c'est une demi-bouteille de champagne.
07:07 7,5 centilitres.
07:09 Et il sert deux verres.
07:11 Et l'un de ces deux verres, malheureusement, contient au fond cette poudre.
07:15 Et c'est son ami, sa collègue,
07:18 qui est venu spécialement ce soir-là à son domicile
07:20 pour fêter sa victoire,
07:22 qui consomme ce produit.
07:24 Je vais vous poser une question, mais quelqu'un qui nous regarde à la télé
07:26 doit être forcément en train de se poser.
07:28 C'est un peu violent.
07:29 Qui peut croire ça ?
07:31 Qui peut croire une version pareille ?
07:32 Vous savez, monsieur, moi, je fais partie d'une catégorie d'avocats.
07:36 Qui refuse de défendre un client quand manifestement il vous manipule.
07:42 Donc dans cet état du dossier,
07:47 je considère que la version de Joël Guerriot
07:50 est parfaitement défendable.
07:52 Alors, il y a un point central dans ce dossier.
07:56 Sachant que votre version, celle de votre client,
07:58 c'est de dire que 1) il n'a pas drogué Sandrine Josseau
08:02 intentionnellement mardi soir dernier
08:05 et que lui-même n'a rien pris.
08:08 C'est-à-dire que dans son verre à lui,
08:10 il n'y avait pas de reste désophéorisant,
08:12 en réalité d'ecstasie qu'il avait mis dans un verre la veille.
08:15 Non, il a pris un verre où il n'y avait rien.
08:17 Selon nos informations que l'on donnait hier
08:20 et qui nous sont confirmées aujourd'hui,
08:22 des analyses pratiquées sur votre client
08:25 se sont révélées positives
08:27 à la cocaïne, aux amphétamines, aux opiacés,
08:29 à la MDMA, à la méthadone et au cannabis.
08:31 Eh bien, cher monsieur,
08:33 vos informations sont totalement erronées.
08:37 Donc je ne sais pas qui vous a donné ces informations,
08:40 mais il me semblerait utile
08:42 que la partie du procès qui vous les a données
08:45 puisse rectifier l'utile
08:48 et à partir des éléments du dossier,
08:50 sachant que moi je suis tenu au secret de l'instruction
08:54 et j'ai consulté intégralement le dossier,
08:57 j'invite le parquet de Paris
09:00 à vous donner une information réelle
09:04 sur la base des éléments dans le dossier
09:06 qui iront à l'encontre de choses que vous avez pu dire, écrire
09:10 et qui ont été reprises par un certain nombre de journaux.
09:13 - Je repense ce que dit François.
09:14 Vous avez votre client,
09:15 vous n'avez pas encore le dossier,
09:16 vous n'avez pas accès au dossier pour l'instant.
09:18 Les premières expertises qui ont été faites,
09:21 dont nous parlons sur BFMTV,
09:23 on maintient nos informations,
09:25 ne vous ont peut-être pas encore été communiquées.
09:27 Est-ce que c'est possible que vous n'ayez pas
09:29 tous les éléments du dossier ?
09:30 Oui, vous ne les avez pas tous.
09:31 Ça voudrait dire qu'il y a eu une fuite ?
09:33 - Toutes les expertises sont dans le dossier.
09:35 - Vous avez toutes les expertises ?
09:37 - Analyse de sang, analyse d'urine, analyse de cheveux,
09:41 tout est dans le dossier,
09:43 donc je ne veux pas trahir le secret de l'instruction
09:45 parce que je suis très attaché à ce principe.
09:47 - Pas de traces de sang,
09:48 vous êtes le fils d'un grand magistrat, on peut le dire,
09:50 premier président de la Cour de cassation,
09:52 Pierre Drey, bravo, et c'est important.
09:55 Donc vous ne dites qu'il n'y a aucune trace de drogue
09:59 ni dans son sang, ni dans ses urines ?
10:01 - J'invite, parce que je suis très attaché à mes principes,
10:07 et notamment au secret de l'enquête auquel je suis tenu,
10:10 j'invite le parquet à vous apporter une information
10:14 qui va démentir totalement ce que vous avez dit hier
10:18 et ce que vous continuez à maintenir sur le dossier d'Internet.
10:20 - Donc il n'a rien pris,
10:21 or il est tout de même mis en examen,
10:23 non seulement pour administration à une personne à son insu
10:26 d'une substance en vue d'un viol ou d'une agression sexuelle,
10:30 il est aussi poursuivi, votre client,
10:32 pour détention et usage de stupéfiants.
10:35 Comment l'expliquez-vous alors, s'il n'a rien pris ?
10:37 - On est en enquête de flagrance,
10:39 le juge d'instruction ouvre une information judiciaire
10:42 sur un certain nombre de qualifications pénales.
10:46 - Il aurait pu s'en tenir à l'administration à son insu d'une substance ?
10:49 - Oui, parce que le juge a besoin aussi de pouvoir enquêter
10:54 sur une éventuelle consommation ancienne,
10:58 il veut aussi enquêter sur le fait qu'il ait pu détenir
11:01 cet euphorisant dont, je répète,
11:04 vous ne connaissez pas la nature.
11:06 Donc c'est normal que le juge d'instruction
11:08 ouvre également de ce chef-là.
11:10 - Où a été trouvée la drogue ? L'Extasy ?
11:13 - L'Extasy a été trouvée dans l'appartement
11:15 et uniquement dans l'appartement de M. Guerriot.
11:18 - Vous dites uniquement parce qu'elle n'a pas été trouvée
11:20 en toute partie dans son bureau du Sénat ?
11:22 - Non, non, exclusivement à son domicile.
11:25 Ils ont fait venir un chien renifleur dans l'appartement
11:29 et au Sénat, il n'a été trouvé que dans l'appartement.
11:33 - Question que l'on peut se poser, Maître.
11:35 Que serait-il passé si Sandrine Josseau n'avait pas pu
11:38 quitter le domicile de Joël Guerriot mardi soir ?
11:41 - Eh bien, Joël Guerriot l'aurait ramenée à son domicile,
11:46 aurait appelé les services de santé, le SAMU.
11:51 Très sincèrement, Joël Guerriot, vous pourrez interroger
11:55 tout son entourage. Le juge d'instruction fera
11:58 une enquête de personnalité, interrogera toutes
12:01 ses collègues féminines, tout son entourage,
12:03 ses collaboratrices, et finira par comprendre
12:07 qu'il n'est pas un homme qui harcèle les femmes,
12:12 qu'il n'est pas un prédateur sexuel, et il n'avait absolument
12:17 aucune intention, strictement aucune intention,
12:20 de commettre la quelconque agression sexuelle
12:23 sur son ami, sur cette collègue de travail,
12:26 dans un immeuble où il y a d'autres propriétaires,
12:28 d'autres sénateurs, avec la police qui veille en permanence,
12:31 à quelques maîtres du Sénat. Tout cela est faux.
12:35 - Maître, vous savez comment s'est passé son retour chez lui ?
12:38 Il est marié, il a des enfants. Comment ça s'est passé chez lui ?
12:41 Il vous l'a dit, avec sa femme ?
12:43 - Sa femme l'a accueilli avec ses enfants,
12:46 avec sa mère, âgée de 95 ans, qui a découvert
12:50 tout cela également à la télévision,
12:52 qui est absolument anéantie par tout ce qui lui arrive.
12:56 Voilà, on a beau parler de présomption d'innocence,
13:00 on a bien le sentiment que tout cela est du vent.
13:02 - C'est le but aussi de votre présence, ce soir,
13:06 que vous puissiez défendre votre client.
13:08 - Mon but est de rééquilibrer.
13:10 - L'avocate de Sandrine Jossot, vous dites "mon client n'est pas un prédateur",
13:13 elle dit ceci, elle est en état de choc encore aujourd'hui,
13:16 elle a dû déployer des forces physiques et intellectuelles
13:18 monumentales pour surmonter cette erreur
13:20 et s'extirper in extremis de ce guet-à-pan.
13:24 Les mots sont forts quand même.
13:26 - On est avocat, les mots c'est très important,
13:29 c'est essentiel quand on s'exprime devant un juge,
13:32 notamment, on ne peut pas se tromper de mots.
13:34 Guet-à-pan c'est un mot terrible, c'est-à-dire
13:37 que c'est une volonté de piéger.
13:39 - Elle a eu peur.
13:41 - Elle a eu peur, mais elle dit également,
13:43 elle le dira, encore une fois, je ne veux pas violer le secret d'enquête,
13:46 mais c'est son avocate qui le dit,
13:49 qu'elle a fait des efforts pour ne rien laisser paraître.
13:53 Et Joël Guerriot m'a dit qu'il n'a rien vu,
13:57 qu'il n'a absolument vu aucun signe de malaise.
14:00 - Lui qui s'est senti tout à fait normal durant cette soirée,
14:03 elle parle d'un comportement étrange, du fait que...
14:07 - Il allumait et baissait les lumières, il regardait bizarrement,
14:10 il s'est caché pour aller remplir les verres dans la cuisine.
14:14 - Et puis il a préparé les verres dans la cuisine.
14:17 - Vous savez, c'est une version contre une autre version.
14:20 - Oui, c'est pour ça.
14:21 - C'est déclaratoire, c'est sa version contre celle de Joël Guerriot.
14:27 - Est-ce qu'il a des amis, des amis encore ?
14:30 Est-ce qu'une personne au moins l'a appelée pour le soutenir ?
14:33 - Beaucoup de personnes l'ont appelée,
14:36 dans le monde politique, on connaît les délices et les poisons de la politique.
14:42 Ce sont plutôt des amis proches, des amis qui le connaissent,
14:45 qui l'ont appelée, et pas tellement d'amis politiques non plus.
14:49 En tout cas, j'ai appris qu'il avait été suspendu de son parti,
14:54 je pense qu'il s'était débarqué.
14:55 - Et de son groupe parlementaire au Sénat.
14:56 - Et de son groupe parlementaire.
14:57 - Dernière question, maître, la suite judiciairement parlant, quelle est-elle ?
14:59 - Très simplement, le juge d'instruction va nous convoquer,
15:02 va convoquer Gilles Guerriot pour un vrai interrogatoire de première comparution,
15:06 car celui d'hier était une formalité,
15:08 et souhaitant que ce dossier aille vite,
15:12 il semblerait qu'il soit entendu en janvier prochain.
15:15 - Les conséquences judiciaires, on vient d'en parler longuement,
15:19 mot de la fin, les conséquences politiques,
15:22 et la suspension avant peut-être une exclusion,
15:25 et de son parti horizon, le parti d'Édouard Philippe,
15:27 et de son groupe parlementaire au Sénat,
15:29 il vous en a parlé quand vous avez échangé avec lui aujourd'hui ?
15:31 - Alors, oui, je dirais que de la part du parti horizon,
15:35 c'est une mesure de précaution,
15:37 une application du principe de précaution politique.
15:40 - Les décisions prises très rapidement.
15:41 - Très rapidement, une suspension, une procédure disciplinaire,
15:44 donc une procédure disciplinaire, c'est comme un procès,
15:47 il y aura moyen de s'expliquer, il aura accès à son dossier,
15:51 il aura accès, la possibilité de se faire assister d'un avocat,
15:55 donc il pourra se défendre également,
15:56 mais ça ne l'empêche pas de faire de la politique.
15:58 - Pour l'instant, si.
15:59 - Pour l'instant, oui.
16:00 - Un petit peu quand même.
16:01 - Il n'a aucunement l'intention de se mettre en retrait,
16:04 ne serait-ce que vis-à-vis de Sandrine Jossot ?
16:06 - Mais d'abord, ils ne sont pas dans la même chambre.
16:08 - Non mais, bon.
16:09 - Ça ne serait pas très élégant, ça ne serait pas très élégant, Maître.
16:11 - De quoi ? De continuer à faire de la politique ?
16:13 - De continuer à faire de la politique dans ce contexte-là.
16:14 - Donc, on est bien d'accord, il n'y a plus de présomption d'innocence.
16:16 On est bien d'accord.
16:18 - Moi, je voudrais dire une chose,
16:20 vous avez beaucoup de courage d'être venu nous parler à BFM TV.
16:23 - Merci, Maître, d'avoir accepté notre invitation.
16:28 Invitation, merci à vous également Dominique.