Chaque vendredi, retrouvez le match du soir entre Pablo Pillaud-Vivien et Charles Consigny. Au programme, la libération sous contrôle judiciaire du policier auteur du tir mortel sur Nahel.
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00:00 La question de la patience, elle est importante, elle n'est pas négligeable,
00:03 parce que pour l'instant, il n'y a pas de date de procès qui a été communiquée.
00:07 Et le soupçon aujourd'hui qui pèse sur ce type d'instruction
00:12 à l'encontre de policiers ayant commis des actes délictueux ou criminels
00:18 à l'encontre de personnes, ce qu'on appelle communément des auteurs de violences policières,
00:22 le plus souvent, par l'expérience, en fait,
00:26 les habitants et les habitantes des quartiers populaires disent
00:29 que ça n'arrive jamais, la justice n'arrive jamais,
00:31 parce que la justice, en tant qu'institution judiciaire,
00:35 n'arrive pas à aller jusqu'au bout des procès,
00:39 parce qu'elle n'a pas assez d'éléments,
00:40 parce qu'il y a une fouletude de raisons qui font qu'elle n'arrive pas à aller jusqu'au bout du procès.
00:45 Et c'est ça que pointe la mère de Naël dans sa vidéo.
00:47 Elle dit "moi j'ai peur que mon fils n'obtienne jamais justice".
00:51 Aujourd'hui, vous avez une fouletitude de collectifs qui se sont constitués
00:54 précisément parce que vous avez des gens qui ont été victimes de violences policières
00:58 et dont les auteurs de ces violences policières n'ont pas été condamnés.
01:02 Donc il y a un problème intrinsèque avec une partie de la population
01:06 qui est particulièrement stigmatisée et qui est particulièrement visée
01:09 par les violences policières et c'est ce qu'elle dit.
01:12 Et elle rajoute la question de la cagnotte,
01:14 qui est une énorme question,
01:16 où en fait il ressort et il est millionnaire.
01:18 Il y a une cagnotte de 1,6 million d'euros qui avait été lancée par Jean Messia.
01:22 C'est un petit extrait de Reconquête, parti régulièrement.
01:26 C'est quand même... il faut s'interroger, sans soutenir évidemment la chose,
01:31 mais sur le soutien qui a été apporté par beaucoup de gens à ce policier.
01:37 C'est quand même intéressant et à mon sens, ça traduit aussi,
01:41 même si ce n'est pas le cas auquel ça devrait s'appliquer,
01:45 puisque l'on parle de la mort tragique d'un jeune homme,
01:48 ça traduit une certaine exaspération de la population française
01:52 devant un certain bordel généralisé qui est imputable à des gens
01:57 qui commettent très régulièrement des infractions.
02:00 C'est-à-dire qu'on a aujourd'hui en France une partie de la population,
02:04 et dans une certaine mesure, indépendamment de cette affaire, on peut la comprendre,
02:09 qui en a ras-le-bol de se faire agresser dans le RER,
02:12 qui en a ras-le-bol de se faire voler son scooter, son vélo,
02:17 qui en a ras-le-bol de subir des violences,
02:19 des jeunes femmes qui en ont ras-le-bol d'avoir peur quand elles rentrent chez elles.
02:22 L'insécurité qui s'est répandue sur une grande partie du territoire français,
02:28 aujourd'hui, elle suscite une exaspération des Français.
02:31 Et c'est pour ça qu'aussi, on a eu en l'occurrence le soutien à ce policier.
02:35 Il y a beaucoup de gens qui pensent qu'il suffisait à ce jeune homme
02:40 de s'arrêter, de couper le contact et de défairer à l'ordre qui lui était donné par les policiers.
02:48 C'est quelque chose qui doit être entendu aussi.
02:51 Il y a un jeune garçon qui a été buté à bout portant, et c'est ça le sujet.
02:55 Le sujet, ce n'est pas tout ce qu'il a fait avant,
02:57 qu'est-ce qu'il a fait deux ans avant, est-ce qu'il a dit des duchies,
02:59 est-ce qu'il n'a pas travaillé au feu rouge, ce n'est pas le sujet.
03:02 Et même sur le moment, le problème fondamental là-dedans,
03:06 c'est qu'on n'a toujours pas, alors que c'est demandé par énormément,
03:09 à la fois d'experts, d'institutions internationales, d'ONG et de partis politiques,
03:15 en l'occurrence d'opposition, il faut absolument rendre indépendante l'IGPN,
03:19 l'Inspection Générale de la Police Nationale,
03:21 pour qu'elle puisse se saisir beaucoup plus rapidement et avec une indépendance,
03:25 c'est-à-dire sans qu'il y ait un discrédit ou un soupçon sur la façon dont elle instruit ses dossiers,
03:29 comme c'est le cas actuellement sur tous les cas de violence policière.
03:33 Il faut être particulièrement vigilant.
03:35 Vous parlez de la confusion ?
03:36 Comment ?
03:37 Vous dites que c'est le cas en ce moment, la confusion dans le traitement des dossiers,
03:40 notamment par la police des polices, l'IGPN, c'est ce que vous dites.
03:42 Exactement, mais là c'est la justice pénale.
03:47 Je dis juste qu'il y a un soupçon qui est porté à l'encontre de l'institution judiciaire,
03:51 il y a aussi ce soupçon de racisme systémique,
03:53 c'est-à-dire que les gens à qui vous faites un contrôle au faciès,
03:57 les gens que vous allez prendre en chasse en voiture, etc.,
04:01 c'est toujours des jeunes hommes noirs et arabes dans les quartiers populaires.
04:05 Et donc oui, au bout d'un moment, quand vous regardez les violences policières,
04:09 très souvent elles interviennent après un contrôle d'identité.
04:11 Et ça c'est un problème.
04:12 Et qui est contrôlé à l'identité ?
04:14 Ce n'est pas les petits blancs, moi je n'ai jamais été contrôlé,
04:15 mon identité n'a jamais été contrôlée.
04:17 La phrase de la fin.
04:18 Non, non, la phrase de la fin.
04:20 Je pense que la police est en crise en France depuis longtemps.
04:23 Et qu'elle est, comme d'autres professions d'ailleurs,
04:27 un peu comme les professeurs par exemple,
04:29 elle a une espèce de syndrome de persécution,
04:32 elle a l'impression que tout le monde s'acharne sur elle,
04:34 qu'elle n'est pas soutenue et qu'elle est seule à faire face à toutes les difficultés du monde.
04:39 Et moi je considère au contraire qu'il y a une certaine faiblesse hiérarchique
04:47 par rapport à la police et je considère qu'il faut qu'il y ait de l'autorité.