Chaque vendredi, retrouvez le match du soir entre Pablo Pillaud-Vivien et Charles Consigny. Au programme, la libération sous contrôle judiciaire du policier auteur du tir mortel sur Nahel.
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00:00 Est-ce que les affaires impliquant des policiers devraient être traitées différemment ?
00:06 – Elles le sont déjà en pratique.
00:08 Alors moi je comprends évidemment et j'ai de la compassion
00:13 et de la compassion pour la mère de Naël et je comprends son émotion.
00:20 – Comment l'avis de mon fils peut avoir aussi peu de valeur pour cette justice ?
00:23 – Devant l'évolution de cette enquête.
00:25 Après il faut voir que ce policier n'est pas encore jugé.
00:29 Comment ça se passe la détention provisoire ?
00:31 C'est prévu par le code de procédure pénale.
00:34 Vous pouvez être placé en détention provisoire
00:36 pour que la justice se prémunisse contre un certain nombre de risques
00:40 qui peuvent interférer dans une instruction.
00:43 – C'est-à-dire qu'il va y avoir un procès, on n'est pas dans l'implimenté à ce jour.
00:46 – Voilà, pourquoi est-ce que ce policier a été placé en détention ?
00:48 C'est qu'il y avait un risque de concertation avec l'autre policier
00:51 qui intervenait ce jour-là, donc la justice ne voulait pas
00:54 qu'il puisse accorder leur version potentiellement sur une version mensongère.
01:00 Et d'autre part, il y avait ce qu'on appelle le trouble exceptionnel à l'ordre public,
01:03 c'est-à-dire que cette affaire avait causé un trouble exceptionnel à l'ordre public
01:08 et menaçait d'en causer un nouveau si ce policier n'était pas placé en détention,
01:13 parce qu'évidemment tout le monde aurait dénoncé un de poids deux mesures,
01:16 puisque dans n'importe quelle autre affaire,
01:18 la personne ayant tiré le coup aurait été placée en détention.
01:21 – Le risque de concertation était moindre désormais selon les jurés.
01:23 – Alors voilà, au bout des 4 mois et demi, et moi je n'ai pas peur de dire
01:29 que je voudrais que dans toutes les affaires ça se passe comme ça.
01:32 Là où les policiers sont déjà traités différemment,
01:35 c'est qu'en réalité dans la plupart des affaires,
01:37 cet homme serait resté beaucoup plus longtemps que ça en détention,
01:41 et là on a fait une stricte application de la loi en considérant
01:44 que les critères de la détention provisoire n'étaient plus réunis,
01:47 c'est-à-dire que ça n'était plus nécessaire pour l'enquête de le maintenir en détention,
01:49 mais il va être jugé par une cour d'assises et il sera potentiellement,
01:53 s'il est condamné, réincarcéré.
01:54 – Patience donc, dites-vous, et pour l'instant,
01:57 vous nous dites que les règles ont été respectées.