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Ghislain Benhessa, avocat : «La phrase d'Emmanuel Macron est terrible dans ce qu'elle dit en creux, ou dans ce qu'elle ne dit pas, ou de ce qu'elle recouvre. [...] On n'a aucune idée de ce que Yassine Bellatar constitue.»

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Transcription
00:00 La phrase d'Emmanuel Macron, elle est terrible dans ce qu'elle dit en creux,
00:02 ou dans ce qu'elle ne dit pas, au plus de ce qu'elle recouvre.
00:04 Le lien que je ferai avec Yacine Bellatar, c'est le parcours logique qui fait qu'on en arrive là.
00:12 C'est-à-dire que j'entends Georges Ben Sousson qui gère sur le sujet,
00:17 qui est une autorité absolument phénoménale.
00:18 Ses livres en attestent, on peut l'écouter.
00:21 Je suis tout à fait d'accord dans l'idée de la désinstitutionnalisation du pouvoir.
00:25 Je le suis, je comprends très bien.
00:27 Mais je pense qu'on aurait dit ça, je prends un exemple qui n'a rien à voir,
00:31 et on va tout de suite comprendre.
00:32 On disait déjà ça quand Nicolas Sarkozy prenait Jean-Marie Bigard dans les cartons pour aller au Vatican.
00:36 On lui reprochait de ne pas être sérieux parce qu'il prenait l'humoriste avec lui.
00:40 Et il y a eu des vrais papiers contre lui.
00:42 Mais là, ce n'est pas ce qu'il joue.
00:43 Ce n'est pas une manière de désacraliser la fonction.
00:46 C'est une manière de faire rentrer potentiellement quelqu'un
00:50 qui peut avoir une hostilité vis-à-vis même de l'institution dont il est le conseil.
00:54 Puisqu'il y a Simélata, on n'a aucune idée véritablement de ce qu'il constitue.
00:58 Il est effectivement très hostile à Maurice Rappelé, à la droite en général,
01:03 à un camp qu'on pourrait estimer patriote ou plus ou moins patriote.
01:07 Quelque chose comme ça, c'est difficile à classifier.
01:09 Il traite un peu tout le monde facho d'ailleurs.
01:10 Il a bien traité les gens de facho.
01:12 Il aborde le terme d'intégration, par exemple.
01:15 Il l'a dit à plusieurs reprises.
01:17 Sinébelle Razouil n'est pas de droite d'ailleurs.
01:19 Elle s'en est prise à elle.
01:20 - Il va classer à droite tout ce qui ne pense pas à peu près comme lui,
01:24 dans une mouvance, on va dire, bélatarienne.
01:27 - Tout ce qui est trop républicain aussi.
01:28 - Tout ce qui est trop républicain.
01:29 Et ce qui est frappant, c'est que...
01:31 Moi, je me rappelle du débat qu'il y a eu sur la chaîne, je crois,
01:35 entre Éric Zemmour à l'époque et Yacine Bélatar,
01:37 qui était assez violent.
01:38 - Il était pas bien, je pense.
01:40 - Je crois que les archives qu'on voit, c'est ça.
01:42 - Et qui surtout démontrait qu'il y avait deux camps
01:45 qui voulaient absolument être l'un face à l'autre.
01:47 C'est-à-dire qu'il y avait quelque chose de très symbolique,
01:49 des deux positions très statiques, très arrêtées,
01:51 avec d'un côté ce que Zemmour va apporter, enfin,
01:53 portera plus tard à la campagne présidentielle,
01:55 et de l'autre côté Bélatar qui se voulait être un peu l'anti-Zemmour,
01:57 ou le contre-Zemmour.
01:58 Et finalement, avoir l'ennemi, on va dire Zemmourien par excellence,
02:02 quelque chose comme ça, une guerre de tranchées,
02:04 dont celui-ci se retrouve désormais en train de murmurer à l'oreille du président
02:08 quant à savoir la position présidentielle sur une question brûlante
02:10 comme l'antisémitisme, sincèrement, c'est plus que la désacralisation,
02:15 c'est carrément du délire.
02:16 [Musique]
02:19 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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