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00:00 Dans la belle et coquette commune de Marcoury, au centre commercial, un décor cruel, surprenant,
00:08 clouant et crucifiant nous attend, juste à quelques encablures des belles voies bitumées.
00:14 Sur cette voie griffée, balafrée, hideuse, moche, led défoncée, l'on se croirait sur
00:22 un site dévoré par un cyclone.
00:25 Vous ne vous réveillerez pas, car ce n'est pas un cauchemar, mais une réalité cauchemardesque.
00:31 Oui, il s'agit bel et bien de la sublime commune de Marcoury.
00:36 Les habitants et les usagers de ce quartier subissent les conséquences quotidiennes de
00:41 cet état dégradé de la voie.
00:44 Difficile pour les commerçants de faire de bonnes affaires dans ces conditions.
00:49 La dégradation nous freine dans nos activités.
00:53 Marcoury, c'est une commune qui a un nom prestigieux, mais quand on y vient, on est
01:00 complètement déboussolé par l'état des routes.
01:05 Le magasin, la menuiserie, les clients s'en plaignent à cause de l'état de la route.
01:11 Pour préserver leurs engins, certains conducteurs de taxi ont décidé de supprimer cet itinéraire
01:18 stratégique de leur parcours et de leur mémoire.
01:22 Ils préfèrent attendre les clients courageux à la fin du trajet sinueux ou simplement
01:28 trouver de nouveaux clients mieux lotis.
01:30 Dans la même veine, le bus 11 a déserté cet arrêt et exclut ce parcours de son cahier
01:37 de charge.
01:38 Depuis que la voie est dégradée, c'est gâté complètement.
01:41 Les bus ne passent plus ici.
01:42 Les bus font le tour pour passer de l'autre côté.
01:45 Ça nous fatigue.
01:46 Vraiment, la route là, on fait deux, trois tours, il faut que tu rentres au garage.
01:50 On m'a dit, c'est toujours, ça fait que quand c'est comme ça même, le client aussi souffre.
01:54 Parce qu'à cause de ça, on ne peut pas venir aux clients.
01:56 Le client trouve que nous, on est méchants.
01:58 Cette voie défigurée oblige des malades et des femmes enceintes à parcourir des distances
02:22 affolantes.
02:23 Trouver un véhicule dans ce quartier est un parcours du combattant.
02:28 Pour emprunter mes voitures, je suis obligée de marcher pour aller jusque là-bas pour
02:33 emprunter avant de partir.
02:34 Puisqu'on ne peut même pas passer.
02:36 Même si on prend le taxi, le taxi refuse catégoriquement de rentrer à cause de l'état
02:40 de la rue.
02:41 Puisqu'il ne peut même pas passer.
02:42 Pendant ma grossesse, je n'avais même pas emprunté pour partir à mes consultations
02:47 puisque c'était vraiment grave.
02:48 Il faut que je descende vers le marché pour marcher, pour aller à mes consultations.
02:53 Je viens d'accoucher à peine.
02:54 Les femmes enceintes, on passe dans un trou, ils vont te trapper sur le ventre.
02:57 Tu fais toute la journée dans ça là, va viens, va viens.
02:59 Tu ne peux même pas dormir la nuit.
03:01 Tout en quoi tu es fait mal.
03:02 Les conducteurs qui s'aventurent dans cette tortueuse voie le font au prix d'une majoration
03:09 et d'une surestimation de la course, justifiant cela par l'état de la route qui amène les
03:15 engins à aller fréquemment en réparation.
03:17 La fois passée, j'ai accouché sur le sol, on a soulevé ça à un moment, 5000.
03:20 Tous les jours, c'est comme ça.
03:21 Même si on ne se bat pas pour mes goudrons, ils n'ont pas gratté le gravat.
03:24 Là, ça va nous permettre de rouler dessus en attendant.
03:27 Fernand est riverain de ce quartier.
03:29 Son domicile se trouve aux alentours de cette rue.
03:33 Entre évitement d'engin et régulation de la circulation, il s'impose aux heures
03:39 d'affluence afin d'apporter son aide pour fluidifier la circulation et protéger les
03:45 enfants des engins.
03:46 C'est beaucoup pratiqué.
03:47 Tout le monde passe ici pour éviter l'embouteillage.
03:49 Et malgré que la voie est gâtée, même les gens viennent passer ici.
03:52 Nous, ça nous gêne parce qu'il y a des voitures qui viennent ici, souvent, sinon
03:56 on les pousse, sinon on les aide pour arriver dans le coin qui est dégradé.
04:00 Pour protéger leurs engins, leurs marchandises, leurs articulations, certains conducteurs
04:06 se muent en de véritables hors-la-loi en circulant sur le trottoir, ignorant le code
04:12 de la route aux abords des domiciles au risque de heurter des riverains sortant de leur domicile.
04:18 Comme la route est gâtée, les voitures passent devant nos portails.
04:22 Souvent, même quand on sort comme ça, les voitures vont décogner.
04:27 Quand les enfants qui sont dans l'école viennent, souvent, on n'a pas de passage
04:28 pour passer par la maison.
04:29 Ils viennent rouler là où même les passagers doivent passer.
04:32 Ils veulent tellement éviter l'eau qu'ils éclaboussent les gens.
04:36 Les petites motos, ça passe partout.
04:37 Donc, on peut prendre souvent des petits raccourcis et puis voilà.
04:40 On fait gagner plus de temps parce que nous, on a aussi un créneau.
04:44 Donc, il ne faudrait pas aussi arriver en retard pour pouvoir livrer la marchandise.
04:47 Selon les riverains, cette route a pris ce décor à la suite des travaux de canalisation
04:53 menés par une société.
04:55 Il y a une entreprise qui est venue intervenir.
04:57 On voyait l'entreprise Fanzeti.
05:00 Ils sont venus faire des ouvrages, faire passer des tuyaux.
05:03 Et depuis lors, nous avons des dégradations pas possibles de la route.
05:09 Et voici, nous sommes dans la merde.
05:11 Vous voyez qu'on n'arrive même pas à passer.
05:13 Souvent, il y a des voitures qui sont foncées et on ne sait pas ce qu'il faut faire.
05:18 Il date depuis plus de six mois, le point dégradé.
05:21 L'assaut des sites qui est passé, qui ont fait des trous.
05:23 Voilà comment ça a occasionné tout ça là.
05:26 Quand il pleut, l'eau reste.
05:28 Les véhicules ont du mal à passer.
05:30 Interrogé sur le sujet, le directeur technique de la mairie de Barkoury donne sa version des faits
05:36 et présente les courriers adressés à l'entreprise Fanzeti en charge des travaux
05:42 et à l'Ageroute, l'agence de gestion des routes,
05:46 pour d'éventuelles réparations de cette voie du centre commercial de la chic et belle commune de Barkoury.
05:53 Le maître d'ouvrage, c'est le ministère, bien sûr, le MINAS,
05:56 le ministère de l'hydraulique et de l'assainissement.
06:00 Voilà.
06:01 Et en dessous, il y a l'entreprise qui exécute l'assaut d'ici et qui a donné sous-traitance à Fanzeti.
06:06 Sur le territoire communal où nous avons compétence, il y a un tronçon qui souffre énormément.
06:12 Qu'est-ce qu'on fait pour y rémédier, pour réhabiliter ce tronçon-là ?
06:15 Le faisant, nous nous approchons bien sûr de ces entreprises-là
06:18 et nous posons des questions qui sont quand même essentielles techniquement pour trouver une solution.
06:22 Donc, ils nous disent qu'ils ont des complications, des difficultés.
06:25 Vu la souffrance des habitants de ce quartier et celle des automobilistes qui sont tout le temps au garage
06:32 à cause de l'état de dégradation avancée de cette voie qui est fréquentée par plus d'une centaine de véhicules par jour,
06:39 la rédaction de RTI 2 attribue un carton rouge à l'entreprise Fanzeti et à l'Agerut
06:46 qui reste insensible face à cette situation.
06:49 Carton rouge une fois, carton rouge deux fois, carton rouge trois fois, quatre fois à la société chargée de la réhabilitation de cette voie.
06:59 En attendant qu'une solution soit trouvée à leurs problèmes,
07:03 les usagers et les populations de Marcoury Centre Commercial prennent leur mal en patience.
07:09 [Applaudissements]