L'humoriste Yassine Belattar a été reçu par deux conseillers de l'Élysée selon des informations de l'Express, confirmées par BFMTV, et aurait alerté sur les effets possibles d'une participation d'Emmanuel Macron à la marche contre l'antisémitisme. Une visite qui crée la polémique à droite et à l'extrême droite.
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00:00 - Monsieur Colard, à vous, qui avez été proche de Marine Le Pen, proche d'Éric Zemmour, qui est toujours député européen,
00:05 à vous, qu'est-ce qui vous pose problème avec cette invitation d'Assad Belatar à rencontrer deux conseillers élyséens ?
00:12 - Moi, maintenant, je ne suis proche que de ma liberté et je m'en sens très bien.
00:17 Contrairement à ce qui était dit tout à l'heure, je pense que ce n'est pas le boulot de recevoir et d'écouter tout le monde
00:24 parce qu'en fonction des gens que l'on reçoit, on donne un signal sociologique et expérimental presque.
00:32 Monsieur Belatar, c'est un homme qui a été condamné, d'autres le sont et peut-être sont-ils infréquentables à ce titre.
00:39 Il a été condamné pour des menaces de mort et de crime. Et dans les enregistrements que le tribunal avait pu écouter,
00:47 il avait dit « je vais te planter ». Et un témoin a rapporté qu'il avait dit « je vais violer ta mère ».
00:54 Bon, franchement, un individu qui se comporte comme ça, qui tient ses propos,
01:01 qui a l'environnement très controversé qu'on connaît, qui a été condamné pour des menaces de crime,
01:10 c'est quand même pas rien. Bon, il n'a pas sa place aux côtés des conseillers de l'Élysée.
01:18 D'autant plus que c'est par rapport à un événement tragique d'une dimension bouleversante,
01:26 une manifestation contre l'antisémitisme qu'on le fait venir.
01:31 En quelque sorte, il y a une disproportion de dignité entre la présence de ce conseiller rigolo,
01:38 qui parfois ne l'est pas du tout du reste, avec son histoire personnelle qu'on pourrait évoquer,
01:42 mais déjà M. Barbier l'a fait, et la gravité de la situation.
01:46 Alors quand on pense que peut-être, peut-être, le président de la République n'est pas allé manifester
01:51 parce que M. Bélatard lui aurait dit que ça risquait de mettre le feu aux cités, on prend inquiétude.
01:59 – Alors, attendez, on va préciser des choses, je précise les choses parce que tout est parti
02:06 notamment d'un article de l'Express, de L. Dupont dans l'Express, qui dit,
02:10 et je voulais vous entendre aussi là-dessus à Nakabana, qui dit, qui s'interroge sur l'influence
02:15 qu'a pu avoir Yacine Bélatard sur la décision prise par Emmanuel Macron de ne pas y aller.
02:18 – Mais c'est ça qui est crucial.
02:19 – À cette grande marche, elle écrit L. Dupont, "c'est au grondement venu des banlieues
02:23 qu'à l'Élysée on souhaite tendre l'oreille, ne pas commettre l'erreur irréparable
02:27 qui donne au quartier des raisons de s'enflammer".