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Hanna Assouline, co-présidente et fondatrice de l'association "Les guerrières de la Paix", était l'invitée de BFMTV ce samedi soir dans Week-end 3D pour parler de la hausse des signalements pour actes antisémites et de la marche contre l'antisémitisme organisée ce dimanche à Paris, à l'initiative des deux présidents du Parlement.

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Transcription
00:00 Oui, tout à fait, nous avec les Guerres de la Paix, c'est sur la base justement de cette solidarité, de cette union,
00:05 et particulièrement de cette solidarité entre les femmes qu'on a fondé notre mouvement,
00:10 précisément dans un moment qui ressemble un petit peu à celui qu'on est en train de vivre.
00:13 Exactement, c'était il y a un an.
00:14 C'était il y a un peu plus d'un an, c'était il y a deux ans et demi, mais on était dans une période qui ressemble à celle qu'on vit actuellement,
00:20 même si celle qu'on vit est quand même assez inédite dans sa violence,
00:23 où il y a eu un embrasement du conflit israélo-palestinien qui a fait exploser énormément de tensions dans notre pays,
00:32 parce que je pense que c'est une fausse idée que de parler d'importation dans le sens où les divisions qui existent aujourd'hui
00:38 et qui sont en train de nous exploser en pleine figure actuellement sont des divisions qui existent
00:42 et qui, dans ce moment de forte tension, trouvent un moment d'expression, voire de légitimité d'une parole de haine.
00:51 On a le sentiment que les gens attendaient un prétexte pour les laisser aller leurs opinions en plein jour, c'est ça ?
00:58 Oui, pour ceux qui le font de manière haineuse, je pense effectivement qu'il y a dans ce conflit d'abord énormément de confusion,
01:04 de projections, etc., qui ne sont pas les bonnes, mais aussi finalement une aubaine pour pouvoir penser que l'expression de la haine antisémite ou raciste
01:13 prendrait d'un coup les habits de l'émancipation ou de la lutte pour la justice.
01:18 Donc ça c'est une première chose et donc on était dans ce moment de grand désarroi, orphelines d'une voix qui nous représentait,
01:25 à être nombreuses, à refuser les assignations, à faire bloc dans des camps les unes contre les autres
01:30 et à avoir un besoin presque vital de faire émerger cette autre voix, de faire émerger la possibilité d'une vraie solidarité, d'un dialogue apaisé, tolérant.
01:41 Et c'est exactement ce qu'on est en train de vivre actuellement, c'est-à-dire qu'on voit bien comment à la fois sur la question du conflit israélo-palestinien,
01:48 on a vécu énormément ces dernières semaines de débats clivants, d'assignations, de relativisation des souffrances des uns et des autres,
01:57 de mise en opposition et concurrence des souffrances des uns et des autres,
02:00 et comment aujourd'hui face à la haine qui s'exprime dans notre pays, on est dans l'incapacité d'une vraie union.
02:07 Moi, à titre personnel, je pense évidemment qu'il faut marcher de main.
02:12 Je déplore, et d'ailleurs plus que je déplore, je condamne la présence de l'extrême droite à ce rassemblement.
02:17 L'extrême droite ne pourra jamais être un allié dans la lutte contre l'antisémitisme, d'abord parce qu'elle est antisémite, mais aussi parce qu'elle est raciste.
02:25 Et que les racistes ne peuvent pas être des alliés de la lutte contre l'antisémitisme,
02:29 au même titre que dans les luttes antiracistes, on ne peut plus tolérer la présence d'antisémites.

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