La Porteuse de Pain - 1973 - Episode 13

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DB - 14-11-2023

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Transcription
00:00 [Musique]
00:10 [Musique]
00:35 Pour Jacques Garraud, riche et tranquille sous les traits de Paul Armand, l'existence de Jeanne Fortier est une menace intolérable.
00:42 Il charge Ovid, son complice, de la supprimer.
00:46 Ovid camoufle son crime en accident de la rue et tandis que la porteuse de pain fait sa tournée, un échafaudage de maçons tombe sur elle de la hauteur d'un troisième étage.
00:54 Maman Lison échappe de justesse à la mort.
00:57 Pendant ce temps, Mary, qui se rend compte que son amour pour Clément est sans espoir, tombe gravement malade.
01:04 Ovid, lui, ne se tient pas pour battu.
01:06 [Toc, toc, toc]
01:07 Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce qu'il y a ?
01:09 Victoire, victoire ! Embrasse-moi ! Je suis reçu à mon examen.
01:15 [Bisous]
01:16 Mais lequel ?
01:17 Le permis de conduire les véhicules automobiles à pétrole.
01:20 [Bisous]
01:21 Il est fou ce petit.
01:23 Bonjour maître.
01:24 Ah, te voilà. L'argent est dans le tiroir.
01:27 Merci.
01:28 Tiens, qu'est-ce que c'est que ça ? Je parie que c'est le fameux truc que tu ne voulais montrer à personne.
01:32 Exactement. Ça ne te rappelle rien ?
01:36 Non. Comment sais-tu que ça me rappelle quelque chose ?
01:39 La femme.
01:41 Oui, je la reconnais. C'est la même que sur les autres portraits.
01:44 L'enfant ?
01:45 Ben non, je ne vois pas.
01:47 Par contre, le cheval de carton, il me semble que j'ai eu le même quand j'étais gosse.
01:53 L'enfant, c'est toi.
01:58 [Musique]
02:04 Et la femme ?
02:06 C'est ta mère. Le jour de son arrestation à Chevry en 1892.
02:12 Je vois qu'aujourd'hui tu ne me prends point, non ?
02:16 Il faut bien finir par l'être un jour ou l'autre, mon petit Georges.
02:20 Et ma mère, qui est-ce ?
02:24 Jeanne Fortier, accusée d'assassinat et condamnée à la réclusion perpétuelle.
02:30 Injustement.
02:32 Et actuellement en rupture de banc si je comprends bien.
02:35 Je ne suis pas sûr que tu comprennes bien.
02:38 Tu as rencontré ici une femme meurtrie par 20 ans de souffrance. Regarde son visage.
02:44 Elle était belle.
02:49 Elle l'est toujours.
02:52 Et je ne me souviens pas d'elle.
02:55 Rien.
02:57 Seulement ce petit cheval de carton.
03:02 Oui.
03:05 Je me revois le bourrant de papier.
03:10 Il n'avait pas le ventre crevé ?
03:12 Si. Il est toujours là si ça t'amuse de le revoir.
03:16 Quoi, tu l'as gardé depuis tout ce temps ?
03:18 C'était ton seul héritage.
03:20 Sacré vieux fou. Et je parie que tu n'es même pas vraiment mon parrain.
03:25 Je suis moins que ça. Peut-être plus. C'est selon toi.
03:30 Je suis reçu à mon examen.
03:34 Ton permis de conduire, oui, j'ai entendu.
03:37 Non, non. L'autre aussi. Celui de droit.
03:42 Maintenant tu peux m'appeler maître.
03:45 Ah, tu me fais plaisir. Tu vois que j'avais raison de penser que tu es devenu un homme.
03:51 Oui.
03:54 Un homme...
03:58 avec un tout petit bout de souvenir d'enfance.
04:04 Où est-il ce cheval ?
04:08 Je ne sais pas. Dans un des placards.
04:11 Pourquoi ? Tu veux le voir maintenant ?
04:13 Oui. Il me semble que ma mère sera plus proche de moi si je la regarde à travers un souvenir.
04:19 C'est possible. Tiens, cherche dans le cajibi. Toutes les vieilleries sont entassées là.
04:25 Quel cafard d'homme !
04:30 Tu trouves ?
04:31 Minute, il y a vingt ans de poussière à secouer.
04:34 Ah, le voilà !
04:37 C'est drôle, je le croyais plus gros que ça.
04:40 C'est parce que tu le voyais avec tes yeux d'enfant.
04:42 C'est bien vrai qu'il est bourré de papier, regarde.
04:44 Un journal.
04:46 Oh, un vieux journal.
04:48 Oh, le scandale de Panama.
04:51 Oui, c'était le temps où je m'amusais à faire des boulettes de papier.
04:53 C'est vrai.
04:54 Une lettre.
04:56 Signé Jacques.
05:00 Non.
05:02 Mais c'est la lettre. La fameuse lettre.
05:06 Quelle lettre ?
05:07 La preuve de l'innocence de ta mère.
05:08 Ce n'est pas possible.
05:09 Écoute.
05:11 Ma chère Jeanne,
05:13 hier encore je vous avais dit et répété
05:15 que j'étais prêt à faire votre fortune et celle de vos enfants.
05:18 La fortune, c'est-à-dire le bonheur.
05:21 Aujourd'hui, je peux vous promettre l'un et l'autre.
05:23 Demain, je serai riche
05:25 ou du moins, j'aurai les moyens de le devenir très vite
05:28 étant le maître d'une invention appelée à bouleverser toute l'industrie du verre.
05:33 J'aurai en outre plus de cent mille francs pour l'exploiter.
05:37 Cette nuit, ne sortez de votre logement sous aucun prétexte.
05:41 Je viendrai vous y chercher avec le petit Georges.
05:44 Nous partirons pour l'étranger et nous y serons libres.
05:48 Quittez sans regret cette maison dont le maître vous chasse.
05:51 Venez à moi qui vous aime au point de faire ce que je vais faire.
05:55 De faire ce que je vais faire ?
05:57 Je t'expliquerai.
05:58 Qui sait si vous ne veniez pas,
06:00 jusqu'à quelle folie le désespoir me pousserait.
06:03 Mais vous viendrez. Et c'est signé Jacques.
06:06 Jacques Garraud naturellement. Ta mère est sauvée.
06:09 T'es sûr ?
06:10 Il faut porter tout de suite cette lettre à la préfecture de police.
06:13 Tu vas pouvoir enfin plaider ta première cause, mon petit Georges.
06:16 Le procès en réhabilitation de Jeanne Fortier.
06:19 Vous avez fait une conquête, maman, disons.
06:26 Je ne sais pas ce qu'il a, monsieur, depuis un quart d'heure.
06:28 Oh, ben parce que vous êtes belle.
06:30 Oh, monsieur Louis.
06:32 Ça alors. C'est le même.
06:35 Jules !
06:52 Lève-toi ! Fonds de la rue !
06:55 Je ne peux pas.
06:56 Tu ne peux pas.
06:57 Je ne peux pas.
06:58 Je ne peux pas.
06:59 Lève-toi ! Il faut que tu gardes la boutique.
07:02 Je vais à la poste pour téléphoner à la police.
07:04 Là, il va pouvoir en croire !
07:11 Vive la Parisienne !
07:13 Vive la Parisienne !
07:14 Bop, bop, bop !
07:16 Bop, bop, bop !
07:18 Vive la Parisienne !
07:20 Et bravo !
07:27 Et bravo !
07:28 C'est une belle table, non ?
07:32 Oh, mes amis, vous êtes trop gentils.
07:35 Bravo !
07:36 Et bravo !
07:37 Vive la bonne histoire !
07:40 Il y a grâce à cette lettre matière à révision.
07:45 Mais je doute, hélas, que l'élément d'information soit suffisant pour entraîner la cassation.
07:51 Pardon, monsieur le préfet.
07:54 Messieurs.
07:56 Monsieur le préfet, je me permets de vous avertir, car je sais que cette affaire vous intéresse tout particulièrement.
08:01 Nous avons une piste pour l'assassin de Bois-Colombe.
08:04 Ah, eh bien, j'écoute.
08:06 La coutelière de la rue des Flandres l'a formellement reconnue.
08:09 Le chauffeur de taxi ?
08:10 Cette fois-ci, il est déguisé en garçon de recette.
08:13 On se demande pourquoi.
08:14 Il est en train de déjeuner dans un restaurant du quartier.
08:16 J'ai envoyé trois hommes.
08:17 C'est au vide, ce niveau.
08:19 Si c'est lui, Jeanne Fortier pourra se vanter d'avoir de la chance.
08:22 Après tout ce qui lui est arrivé, ce serait de la prétention.
08:24 Ne perdons pas de temps. Il doit préparer un autre mauvais coup.
08:26 Excusez-nous.
08:27 Alors, enlisons la place d'honneur.
08:32 Choisissez votre voisin de cœur.
08:35 Tout rangeons, naturellement.
08:37 Jolie coupe de la viande.
08:38 Ah, ça c'est du bain, non ?
08:40 Et lui, s'il avait le droit de me servir à boire.
08:42 Tu l'as, l'impossible de son bras cassé.
08:44 N'impatientez pas, ça vient.
08:47 Et vous, le poids de pérole légime, nous on a faim.
08:49 Ah, oui.
08:50 Le reste va venir.
08:51 D'abord, quand c'est trop cuit, c'est mal cuit.
08:53 Quand c'est pas assez cuit, c'est mal cuit.
08:55 Oh, pardon.
08:56 Vous ne vous oubliez pas, M. René-Dimitre ?
09:00 Non, Adèle, je me sers du monsieur, voyons.
09:02 Allons, allons.
09:03 C'est très, très bon.
09:04 Merci, M. L'Enquêteur.
09:06 Merci, Mme Adèle.
09:07 Et cet homme-là ?
09:08 Depuis avant-hier, il est toujours sur mon chemin. Il me fait peur.
09:10 Oh, mais ne vous alarmez pas, Maman, disons.
09:12 C'est un bras fou, qu'il a même participé à la cagnotte.
09:14 Attention.
09:16 C'est le... Pardon.
09:17 Mesdames, Messieurs,
09:20 sans vouloir m'immiscer,
09:22 dans votre petite fête,
09:24 c'est pas grave.
09:25 Permettez-moi d'offrir une tournée générale.
09:28 Ça n'est pas tous les jours qu'on a la chance de trinquer avec d'aussi braves gens.
09:32 On l'a,
09:34 gabartier du diable,
09:35 du champagne pour tout le monde.
09:37 Et qui coule assez pour animer la noble compagnie.
09:40 Permettez-moi d'aider au service.
09:42 Du champagne ?
09:44 Ben disons, il doit avoir une sacrée gueule, le banquisseur.
09:49 Allez, replie bien les verres, on dit, j'y vais.
09:52 Je sais pas, toi, qui pleure aujourd'hui, tu peux y aller.
09:55 Allez, là, à bord.
09:57 À bord, je vais y aller vers, je...
10:00 Ah, ah, ah, ah, pas vrai.
10:02 Allons-y, Messieurs.
10:04 Nous allons boire à la santé
10:07 de la plus estimée,
10:08 de la plus gentille
10:10 des porteuses de pain.
10:12 Vous êtes très aimables.
10:13 À la santé de Monito.
10:15 - Et à la santé de Monito. - Et à la santé de Monito.
10:18 - Et à la santé de Monito. - Et à la santé de Monito.
10:20 Police, personne ne bouge.
10:23 Bonjour.
10:29 Vous avez vos papiers ?
10:31 Ah, mais, Monsieur,
10:32 mon uniforme est à lui seul un brevet d'honnêteté.
10:35 Oui, mais la bite fait pas le moine.
10:37 Vos papiers.
10:38 J'ai oublié.
10:42 J'habite pas loin, je vais aller chercher.
10:44 Non, on vous en fera d'autres.
10:46 Je vous préviens, c'est une méprise.
10:48 Vous me faites mal.
10:49 On a l'habitude. On n'en mourra pas.
10:51 Les amis, ne les laissez pas commettre une erreur judiciaire.
10:54 - Vous connaissez cette femme ? - Je suis heureux d'être parmi vous.
10:57 Oui, ça fait deux, trois jours qu'il vient par ici.
11:00 J'ai même participé à cette fête.
11:02 Vous voyez bien que c'est un encaisseur, quoi.
11:05 Un encaisseur.
11:06 Ne touchez pas à l'argent de la Banque de France.
11:11 Tu es là, de la monnaie de singe.
11:13 De la monnaie de singe, sacré farceur.
11:16 Ça aussi, c'est de la monnaie de singe.
11:20 Allez, on va l'arranger.
11:30 Allez, on va le faire.
11:32 Monsieur, monsieur, l'excuser.
11:38 - C'est quoi, ça ? - Vous vous rendez compte ?
11:41 C'est un encaisseur.
11:44 Mais qui c'est, lui ?
11:46 Et puis, tout ça, c'est en paix. Qui l'a commandé ?
11:49 C'est toi qui es rattrapé. On le voit quand même.
11:52 N'est-ce pas, ma mariso ?
11:54 Où étais-je ? Je n'ai pas vu sortir.
11:56 Oui, c'est drôle. Pourquoi étais-tu parti ?
11:59 Il ne faut pas aller plus haut. En bas des marches, à droite.
12:06 - C'est qui, ça ? - C'est Lucie.
12:08 - C'est qui, ça ? - C'est Lucie.
12:10 - C'est qui, ça ? - C'est Lucie.
12:12 - C'est qui, ça ? - C'est Lucie.
12:14 - C'est qui, ça ? - C'est Lucie.
12:16 - C'est qui, ça ? - C'est Lucie.
12:18 - C'est qui, ça ? - C'est Lucie.
12:20 - C'est qui, ça ? - C'est Lucie.
12:22 - C'est qui, ça ? - C'est Lucie.
12:24 - C'est qui, ça ? - C'est Lucie.
12:26 - C'est qui, ça ? - C'est Lucie.
12:28 - C'est qui, ça ? - C'est Lucie.
12:30 - Je ne sais pas, monsieur. J'espérais la trouver chez elle.
12:33 Nous étions ensemble, dans le restaurant d'en face.
12:35 La police est arrivée pour arrêter un inconnu.
12:38 Et depuis, elle a disparu.
12:40 - Cet inconnu, était-il un garçon de recette ?
12:46 - Oui. La nouvelle s'est déjà répandue ?
12:49 - C'est une bonne nouvelle, Mlle Lucie.
12:52 Votre mère est sauvée.
12:54 - Ma mère ?
12:57 - Oui, Jeanne Fortier, qui vit à vos côtés depuis plusieurs mois, sous le nom de Lise Perrin.
13:02 - Pourquoi ne me l'a-t-elle jamais dit ?
13:07 - Elle ne pouvait pas se le permettre, tant qu'elle était sous le coup d'une condamnation affamante.
13:11 Aujourd'hui, son innocence ne peut plus faire aucun doute.
13:14 - Maman Liseau...
13:17 Ma mère...
13:19 Elle l'était déjà ?
13:21 - Vous avez plus de chance que moi, ma sœur.
13:24 Moi, je ne la connaissais pas.
13:26 - Votre sœur ?
13:28 - Oui, Georges, votre frère.
13:30 - Un frère ?
13:32 Et je ne le savais pas. Est-ce que j'en ai d'autres ?
13:35 - Il faudra vous contenter de celui-là.
13:38 - Embrassez-vous, dans un hélo, vous serez peut-être plus grande.
13:41 - Bonjour, ma sœur.
13:43 - Bonjour, mon frère.
13:45 - Maman Liseau... Enfin, notre maman.
13:47 Si je comprends bien, elle a cru que c'était elle qu'on venait arrêter.
13:50 - C'est vrai, ça.
13:52 Vous pouvez t'allaitre.
13:55 - Mais...
13:57 Mais qu'est-ce que vous faites là, madame ?
14:00 Mais M. Castel et votre fils Georges sont partis à votre recherche, justement.
14:04 - Qui vous a dit que Georges était mon fils ?
14:08 - Vous parlez tellement haut, j'ai bien été forcée d'entendre.
14:11 - Alors vous savez que je suis Jeanne Fourtier ?
14:13 - Oui, je sais aussi que vous êtes innocente.
14:16 Ces messieurs ont trouvé une lettre dans le ventre d'un vieux cheval de carton
14:19 qui était à Georges quand il était gosse.
14:23 - La lettre...
14:25 Enfin !
14:28 - Je crois que M. Castel et Georges vous attendent chez vous.
14:32 Mais ils ont d'abord porté la lettre à la préfecture de police.
14:35 Vous n'avez plus rien à craindre, maintenant.
14:37 Allez vite embrasser vos enfants.
14:40 - Pas encore.
14:51 - Alors vous êtes innocent ? - Innocent ?
14:54 - Prouvez-le ! - Ah non, vous !
14:57 - Explique-nous ce que tu faisais rue des Flandres,
14:59 déguisé en garçon de recette avec une sacoche bourrée de papier journal.
15:02 - Je l'avoue, j'aimais me déguiser.
15:04 C'est un poste en bénin, je ne fais de tort à personne.
15:07 - À Bois-Colombes, tu étais déguisé en clochard.
15:09 - On t'a vu aussi en curé, en capitaine des dragons.
15:12 - Là, l'impatience vous égare.
15:14 - Fouillez, ça fait deux heures que tu nous fais l'enquête.
15:16 - Tu as aussi fait le chauffeur de taxi.
15:18 - Ne nie pas, on t'a reconnu.
15:20 - On, qui ça on ? C'est pas un nom, ça.
15:22 - Et Mme Corbin, c'est pas un nom ?
15:24 - Si, mais c'est la première fois que je l'entends.
15:26 - Il a fait galerie de la rue des Flandres, ça te met pas sur la voie, non ?
15:28 - Pas davantage. - Fais l'entrée.
15:30 - Allez, mon bonhomme, t'es mort, tu ferais mieux de te mettre à table.
15:35 - Merci, vous me coupez l'appétit.
15:37 - Ah, c'est lui ! Je le reconnais.
15:43 J'en mettrais ma tête à couper.
15:45 - Ce serait pas une grosse perte ? - Insolent !
15:47 Il m'a acheté un couteau à Grand Arrêt, à 5 francs,
15:50 le numéro 3114.
15:52 Et ça, je peux le prouver, parce que c'est écrit dans mes livres.
15:54 - Avec ma photo, peut-être, vieille taupe !
15:56 - Sois poli avec les dames, sois poli avec les dames, t'entends ?
15:59 - Vous pouvez disposer, merci.
16:01 - R'accompagnez, madame. - Ah, monsieur !
16:03 Mettez-moi au fer si votre mission l'exige,
16:05 mais faites-moi avec les égards qui me sont dus.
16:07 - Eh bien, monseigneur, déclinez-nous votre identité.
16:10 - Je suis le célèbre Ovidel des concerts parisiens.
16:13 - Ovidel, tu connais ça, toi ? - Ovidel, non.
16:15 Mais Ovid, oui.
16:17 Ovid Solimont ! Avoue que c'est ton nom de famille.
16:20 - Eh bien, oui, je l'avoue.
16:22 J'avoue, parce que je suis fatigué.
16:24 Je suis fatigué de jouer un rôle au-dessous de mes possibilités.
16:27 D'ailleurs, qu'est-ce que j'ai à me reprocher ?
16:29 À part quelques pécadilles.
16:31 Je n'ai fait que mimer des crimes qu'on me poussait à commettre.
16:34 J'ai pas de sang sur les mains, moi.
16:36 Ou alors, un peu.
16:38 - Voilà qui est parlé !
16:40 M. Ovidel des concerts parisiens va nous pousser la chansonnette.
16:43 - Les heures et les malheurs de Jeanne Fortier et de Jacques Garon...
16:47 Complaintant 14 couplets, vous m'arrêterez si je suis trop long.
16:50 - On t'a déjà arrêté une fois ?
16:52 - Ça nous suffit.
16:54 On parle d'esprit avec les artistes.
16:56 À ce jeu, ils sont plus forts que nous.
16:58 Musique, maestro, please.
17:00 - Eh bien, voilà.
17:02 - Je...
17:04 Ah !
17:09 - Ça y est, M. le préfet.
17:11 Nous avons fini par avoir, il a tout avoué.
17:13 L'attentat de Bois-Colombe, l'accident de la rue des Flandres...
17:16 et sa complicité avec Jacques Garon, l'assassin de Choisy le roi.
17:19 - C'est donc bien Ovid Solivo ?
17:21 - Oui, M. le préfet.
17:23 C'est un phénomène qu'on ne rencontre pas tous les jours.
17:25 Si vous voulez vous amuser, 5 minutes.
17:27 - Allons voir ça, dans notre métier.
17:29 On n'a pas si souvent l'occasion de rire.
17:31 - Tu l'as drôlement mouillé, ton copain le milliardaire.
17:33 - Ah, mon cher, quand il pleut trop sur votre tête...
17:35 vous donnez pas votre parapluie, hein ?
17:37 - Maintenant que tu as des positions dessinées, on n'a plus besoin de toi.
17:40 - Alors je peux me retirer ?
17:42 - Hé, t'es pas si pressé.
17:44 Tu resteras bien 5 ans avec nous.
17:46 - 5 ans ? - A vue de nez, oui.
17:48 - C'est le minimum.
17:50 - 5 ans ?
17:52 Ah, enfin !
17:54 Voilà bien le plus long contrat d'exclusivité qu'on ait jamais proposé.
17:57 Oh, messieurs, je vous en prie, faites comme chez vous.
18:01 Je ne vous dis pas de vous asseoir, les chaises sont d'un dur.
18:04 - Alors, il paraît que vous avez chanté à l'européen sous le pseudonyme de Vidal.
18:08 - Mais d'où il sort, ce paysan ? Il est pas les journaux ?
18:10 - Il a raison.
18:12 On n'est jamais assez au courant de la vie artistique.
18:14 Mais quel dommage que votre belle carrière soit interrompue.
18:17 - Interrompue ?
18:19 Et pourquoi interrompue ?
18:21 Il y a bien des troupes d'amateurs en prison, non ?
18:23 - Ça me paraît peu probable.
18:25 - Oh, mais c'est une lacune !
18:27 Il va falloir que j'en organise une, avec appui, bien sûr.
18:30 On pourrait monter des spectacles zédifiants, comme le purée d'arses.
18:33 Ou alors les malheurs de Sophie.
18:35 - Je vois que vous n'avez pas l'intention de vous ennuyer.
18:38 - Oh, je ne m'ennuie jamais nulle part
18:41 quand je peux me regarder dans une glace.
18:43 - Où voulez-vous aller, madame ?
18:53 - Je voudrais parler à M. Follermans.
18:56 - Oui, c'est à quel sujet ?
18:58 - Dites-lui que je viens de la part de M. Labronde.
19:01 - Ah, M. Clément ?
19:03 - Non. M. Jules Labronde.
19:06 - Bien. Voulez-vous vous asseoir un instant, madame ?
19:09 - Merci.
19:11 - Jeanne Fortier.
19:23 Que venez-vous faire ici ?
19:27 - Je suis venue regarder le visage de Jacques Garraud,
19:30 qui se cache sous les traîtres polarements.
19:32 - Vous êtes folle ? - Folle, je l'ai été, oui.
19:35 Pendant plus de 15 ans, à cause de vous.
19:37 Mais aujourd'hui, j'ai toute ma raison.
19:39 Jacques Garraud, vous êtes perdu.
19:42 La lettre que vous m'avez écrite et qui vous accuse
19:45 est entre les mains de la police. Votre complice est arrêté.
19:48 Il sera bien obligé d'avouer que sur votre ordre,
19:50 il a tenté de nous assassiner, ma fille et moi.
19:52 - Taisez-vous ! Je vous l'ordonne !
19:56 - Mairie, va te recoucher.
19:58 - Non. Est-ce que cette femme dit la vérité ?
20:01 - Elle ment. C'est un honteux chantage.
20:03 - Votre père est un lâche ! Un lâche et un criminel !
20:06 Qui se cache sous un faux nom,
20:08 après m'avoir fait condamner à sa place !
20:10 - Elle ment ! - Non ! Et vous en aurez bientôt la preuve.
20:13 Votre père est un monstre !
20:15 Il voulait vous faire épouser le fils de sa victime !
20:18 - Clément...
20:20 - Je vous en prie, ne vous en faites pas.
20:22 - Clément Labrou ! - Oui !
20:24 - Oh, c'est horrible !
20:26 - Vous ne disiez donc pas que vous étiez en train de tuer ma fille ?
20:29 - Est-ce que vous avez eu pitié de mes enfants à moi ?
20:31 - S'arrête ! Je saurai bien te faire taire.
20:34 - Non, père ! C'est que vous faites étonnement !
20:37 - Lâchez-moi !
20:39 - Tu viens m'attaquer chez moi ? J'ai le droit de me défendre !
20:43 Mais ! Non !
20:46 Mais !
20:48 - Je ne veux pas !
20:50 - Mais ! Ma petite fille !
20:54 - Polarman, je vous arrête !
21:03 - Jamais !
21:05 - Arrêtez ! - Lâchez-moi !
21:08 - Arrêtez !
21:11 - Venez, vite !
21:15 - Arrêtez !
21:18 (Tic-tac de la télévision)
21:21 (Bruit de chants d'oiseaux)
21:30 (Musique de la télévision)
21:35 (Rires)
21:38 (Musique de la télévision)
21:41 (Rires)
21:44 (Musique de la télévision)
21:47 (Rires)
21:50 (Musique de la télévision)
21:53 (Rires)
21:56 (Musique de la télévision)
21:59 (Rires)
22:02 (Musique de la télévision)
22:05 (Rires)
22:08 - Vive le marié !
22:11 (Rires)
22:14 - Allez, une chanson, bon bois !
22:17 Une chanson !
22:20 (Rires)
22:23 (Rires)
22:26 (Rires)
22:29 - Quand nous chanterons le temps des cerises
22:32 Et guérir au signal les mers le moqueur
22:35 Serons tous enfants, nous serons tous enfants
22:38 Les mers le moqueur
22:41 Seront tous en fête
22:44 Les belles auront la folie en tête
22:47 Et les amoureux du soleil au coeur
22:50 Quand nous chanterons le temps des cerises
22:53 Sifflera bien mieux
22:56 Le mer le moqueur
22:59 Le mer le moqueur
23:02 Le mer le moqueur
23:05 Le mer le moqueur
23:08 Le mer le moqueur
23:11 Mais il est bien court le temps des cerises
23:14 Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
23:17 Dépendant d'oreilles
23:20 Dépendant d'oreilles
23:23 Cerises d'amour
23:26 Aux robes pareilles
23:29 Tombant sous la feuille
23:32 En gouttes de sang
23:35 Mais il est bien court
23:38 Le temps des cerises
23:41 Pendant deux corans
23:44 Qu'on cueille en rêvant
23:47 Quand vous en serez
23:50 Au temps des cerises
23:53 Si vous avez peur
23:56 Des chagrins d'amour
23:59 Évitez les belles
24:04 Moi qui ne crains pas
24:07 Les peines cruelles
24:11 Je ne vivrai point
24:14 Sans souffrir un jour
24:18 Quand vous en serez
24:21 Au temps des cerises
24:24 Vous aurez aussi
24:27 Des peines d'amour
24:31 Bravo !
24:34 ...
24:42 La Marseillaise
24:46 ...
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