L'invité du jour - Sophia Aram

  • l’année dernière
Aujourd’hui c’est Sophia Aram qui vient nous rendre visite ! Elle est en ce moment à la comédie des Champs-Elysées avec son spectacle « le monde d’après » !

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Transcription
00:00 Elle est végétarienne, elle aime boire du jus de concombre, pommes basiliques, elle a tout pour être de gauche, mais surtout, surtout, on l'adore, elle nous fait rire et réfléchir.
00:08 Salut Maurice, Sophia Aram qui est avec nous. Bonjour Sophia Aram.
00:11 Bonjour, mais oui, alors là, c'est pas du jus de concombre au petit déjeuner, je rassure les téléspectateurs.
00:15 Non, c'est de l'eau. C'est de l'eau.
00:17 C'est même pas du café.
00:18 Non, parce que je viens de me brosser les dents, c'est pas très bon le goût du café après le dentifrice.
00:21 C'est vrai.
00:22 Vous êtes en ce moment au studio d'Échanges de Visée avec votre spectacle Le Monde d'Après.
00:25 Alors, qu'est-ce que c'est Le Monde d'Après ? Est-ce que c'est le monde dont on a tant rêvé après le Covid ? Spoiler, non, évidemment.
00:31 Mais est-ce que c'est ça ?
00:32 C'est celui dont on a rêvé, puis dont on se réveille avec une espèce de gueule de bois et on découvre que c'est pas exactement...
00:38 Enfin, moi, j'ai jamais vraiment cru à ce Monde d'Après.
00:41 C'est vrai ? Vous y avez jamais cru ?
00:42 Oh, je vous sens déçue, vous vous y avez cru ?
00:44 Moi, j'y ai cru. Je me suis dit, les gens vont se rassembler et se concentrer sur ce qui est le plus important.
00:49 C'est presque touchant. Mais moi, pas un seul instant. J'ai toujours pensé que les optimistes étaient des gens dangereux.
00:55 Ne le prenez pas personnellement, mais j'ai une nature plutôt pessimiste et je n'y croyais pas vraiment.
01:01 Une pessimiste joyeuse, en fait.
01:02 Ouais, j'essaye d'en rire. Joyeuse, il faut me fréquenter dans la vie pour savoir que je peux être super plombante.
01:08 Mais non, je pense que... On l'a vu quand même, on avait quelques indices.
01:14 Au moment où on était confinés, on avait tous ces virologues des réseaux sociaux qui avaient des avis sur tout,
01:20 qui contestaient la science. C'était complètement dingue.
01:22 On a basculé dans une espèce de post-vérité au quotidien.
01:27 Vous êtes sérieuse et drôle. Vous nous faites rire, mais ce n'est jamais gratos.
01:30 Il y a toujours un message, il y a toujours un combat. C'est tout en finesse, tout en drôlerie.
01:33 Soyez pas une femme politique déguisée en humoriste, Sofia Rahm.
01:36 Est-ce qu'il n'est pas temps de tomber le masque ?
01:38 Allez, Scooby-Doo, j'enlève le masque.
01:40 Non, je ne pense pas. Je pense que c'est les sujets qui m'intéressent, surtout.
01:43 Ce n'est pas tant le fait de faire de la politique.
01:46 C'est des idées, des combats, des engagements.
01:50 Par rapport à l'époque qu'on vit, autant parler de choses qui...
01:54 C'est quoi, c'est une volonté d'être utile ?
01:56 Ce serait présomptueux de ma part, mais en tout cas, c'est les sujets qui m'intéressent.
02:00 J'ai du mal à parler de ma ménopause, qui pourtant est un vrai sujet.
02:06 C'est vrai ?
02:07 Oui, c'est un vrai sujet, la ménopause.
02:09 Vous voulez que je vous parle de mes bouffées de chaleur ? On peut en faire une heure.
02:10 Mais je pense que ça n'intéresse pas tout le monde.
02:13 Mais la contrepartie, c'est que vous en prenez plein la figure,
02:17 des mots, des menaces, vous en parlez d'ailleurs dans le spectacle.
02:18 Comment vous le vivez en vrai, ça ?
02:21 Le projet, ce n'était pas de plaire à tout le monde.
02:24 Et ceux qui m'insulent, ceux qui me menacent...
02:28 C'était prévisible et il fallait s'y attendre.
02:30 Aujourd'hui, il ne faut pas l'accepter.
02:31 C'est quelque chose auquel on ne devrait pas s'habituer.
02:35 On parle du harcèlement des enfants, on parle de ce que subissent les enfants.
02:39 Il faut voir aussi comment se comportent les adultes sur les réseaux sociaux.
02:43 Il faudrait aussi parler de ce que vous faites.
02:44 Mais pourtant, vous poussez toujours plus loin.
02:45 On a l'impression que ça pourrait...
02:46 Il y a plein de gens qui disent "moi ça me tétaniserait, je rentrerais dans ma coquille".
02:49 Et vous, on a l'impression que ça vous fait...
02:51 Ce n'est pas le sentiment de pousser.
02:52 J'ai l'impression simplement...
02:53 Je ne veux pas leur laisser.
02:54 J'ai un espace de liberté, ma parole est libre.
02:57 Et je ne renonce pas à cette liberté parce qu'il y a quelques timbrés que ça énerve.
03:03 Un extrait du "Monde d'après" de Sofya Aram.
03:06 Il y a des racisés dans la salle.
03:08 Je suis hyper contente.
03:09 Non mais il y a plein de racisés.
03:10 On me les a mis devant, je suis trop contente que vous soyez là ce soir.
03:14 Namasté.
03:15 Heu...
03:16 Cœur sur vous et vagin avec les doigts.
03:20 Mais moi par exemple, à chaque fois que je vais chez la Gineco, la seule question à
03:24 laquelle j'ai droit, j'ai toujours droit à la même, c'est...
03:27 Et alors ?
03:28 Elle est sympa les asalamé ?
03:32 Si tous ceux qui se foutent de leur gueule suçaient vraiment Macron...
03:39 Mais Macron, il lui resterait plus que des copeaux.
03:42 Et alors vous remarquerez que ça ne marche qu'avec l'extrême droite.
03:47 Non.
03:48 Jamais personne ne vous reprochera de faire le jeu du modem par exemple.
03:51 C'est pas faux.
03:52 Puisqu'on parle des humoristes, on parle de France Inter, on parlait de Léa Salamé
03:57 et qu'on embrasse au passage.
03:58 Il y a en ce moment le cas de Guillaume Meurice.
03:59 Ah bah oui, avec sa blague jugée antisémite, qui lui a valu un avertissement de sa direction.
04:03 Lui a décidé d'aller en justice pour contester ça.
04:06 Qu'est-ce qui vous choque là-dedans ?
04:07 C'est ce qu'il a dit ou c'est qu'il soit sanctionné ?
04:10 C'est une grosse question ça.
04:13 Sur le prépuce gate de France Inter, je ne sais pas.
04:19 C'est difficile de s'exprimer sur ce sujet-là, étant donné que moi-même je suis dans la
04:25 maison, moi-même j'ai trois minutes d'antenne en tant qu'humoriste le lundi matin.
04:30 Je ne suis pas dans les coulisses.
04:31 Je change ma question.
04:32 Est-ce que tout peut rentrer dans le "je suis Charlie" ?
04:34 Parce que regardez, Riss a réagi là-dessus ce week-end.
04:36 Il a dit "ça abonde au "je suis Charlie".
04:37 Ce n'est pas une poubelle que l'on sort du placard quand ça vous arrange pour y jeter
04:41 ses propres cochonneries.
04:42 Vous sentez mon embarras à répondre à ça ? Je vais vous exprimer mon embarras et pourquoi
04:47 je suis embarrassée de répondre à cette question.
04:49 C'est surtout parce que Guillaume et moi, Guillaume Riss et moi, on ne partage rien.
04:53 C'est quelqu'un avec qui j'ai pratiquement que des sujets de désaccord.
04:56 Il le dit suffisamment à l'antenne en parlant de moi, très régulièrement, pour que je
05:00 me sente très libre de dire que je ne partage rien avec lui.
05:03 Donc, je n'ai ni envie de l'accabler, ni envie de prendre sa défense à ce stade.
05:06 On a encore plein de questions à vous poser, des questions un peu moins embarrassantes,
05:10 moins de prépuce.
05:11 Quoique, votre meilleure amie aussi en a une.
05:14 Regardez.
05:15 Mon meilleure amie ?
05:16 Moi, j'ai plein de questions à te poser.
05:18 On m'a dit d'en poser une, mais je ne sais pas, je n'arrive pas à choisir, donc je vais
05:23 en poser deux.
05:24 D'abord, je te demanderais pourquoi cette affection si ancienne et si intense pour le
05:34 Québec ? Et puis, comment tu fais pour tout le temps, quel que soit ton emploi du temps
05:43 infernal, tes obligations, tes conditions météo, le fait que tu n'aies pas le permis, tout
05:49 ça, comment tu fais pour être tout le temps la première au rendez-vous, tout le temps
05:53 à l'heure, en avance et de bonne humeur ? Je t'aime fort.
05:57 Alors ?
05:58 Alors, c'est parce qu'elle, elle est toujours en retard, déjà depuis que je la connais.
06:02 On s'est connues à la fac et parce qu'elle est arrivée en retard, elle est arrivée,
06:06 elle est rentrée et je l'ai croisée du regard et je lui ai montré une place à côté de
06:09 moi et on ne sait plus jamais qui était.
06:11 C'est drôle.
06:12 Et c'est parce qu'elle était en retard ce jour-là, je crois qu'elle admire ça depuis
06:14 ce jour.
06:15 Je suis assez organisée.
06:17 Je pense qu'il faut être organisée quand on n'a pas le permis, quand on a un emploi
06:20 du temps un peu chargé pour être à l'heure.
06:22 Vous vous donnez rendez-vous, vous avez une heure pour vous, une heure pour elle, vous
06:24 donnez rendez-vous ?
06:25 Elle, il faut prévoir.
06:26 Je mens sur l'heure du rendez-vous.
06:27 Moi aussi, je fais ça.
06:28 Ça me rend dingue.
06:29 On s'organise avec les gens.
06:30 Alors moi, c'est presque de la névrose.
06:33 J'arrive à l'heure.
06:34 Moi aussi.
06:35 Même quand j'essaie d'arriver à l'heure tard, je suis quand même à l'heure.
06:36 Et juste pourquoi cet amour québécois ?
06:38 J'ai fait de l'improvisation théâtrale au lycée et mon premier grand voyage dans
06:44 ma vie, ça a été au Québec.
06:46 J'avais 18 ans et je suis tombée en amour de cette…
06:50 C'est un bé un amour.
06:52 - Elle était avec nous jusqu'à 9h à la mise Sophia Aram.

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