Aujourd’hui c’est François-Xavier Demaison qui est l’invité de Marie et Thomas ! Il sera bientôt sur scène au Théâtre de l’œuvre pour son nouveau spectacle « DI(x)VIN(s) ».
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00:00 Ce matin, c'est le comédien et bon vivant,
00:02 François-Xavier Demezon, qui est notre invité.
00:04 Bonjour, bienvenue.
00:05 Bonjour, merci.
00:06 Merci d'être avec nous.
00:07 Alors, votre livre "Tournée Générale"
00:09 sera publié dans quelques jours, le 16 novembre,
00:11 chez Michel Lafond.
00:12 Et quand vous parlez de tournée générale,
00:13 vous ne parlez pas de tournée de scène, évidemment,
00:15 mais de tournée...
00:16 Tournée générale.
00:18 Glou-glou.
00:18 Glou-glou.
00:19 Oui, effectivement, même si c'est pendant les tournées
00:22 de mes spectacles que j'ai découvert toutes ces régions
00:25 et rencontré toutes ces personnes.
00:27 Effectivement, je réalise...
00:29 Je viens d'avoir 50 ans et j'ai réalisé mon rêve,
00:31 c'est-à-dire de prendre la route des vins,
00:34 ma route des vins, et d'aller à la rencontre
00:35 de tous mes amis dans ce domaine,
00:37 c'est-à-dire des viticulteurs, des chefs, des acteurs,
00:39 parler de ces régions que j'aime tant et puis...
00:42 Puis boire un petit coup avec eux à l'occasion du gala.
00:43 Un petit coup, oui.
00:44 Alors, il y avait Laurent Dodge pour les stations de métro,
00:46 maintenant, il y a François-Xavier Demezon pour les vins.
00:48 C'est ça, l'idée ou quoi ?
00:49 C'est un peu ça, on a le même éditeur, en plus.
00:51 Non, mais c'est ça qui est bien, c'est qu'effectivement,
00:53 le vin, c'est des rencontres, c'est le partage,
00:54 c'est à chaque fois des personnalités incroyables.
00:56 Ce sont des histoires derrière toutes ces personnes
00:59 que je vais interroger, comme Camille Lapierre,
01:01 Hubert Deboire...
01:03 François Berléand, j'ai vu.
01:04 Oui, il y a comme un acteur François Berléand,
01:06 Elsa Silberstein, Stéphane Degrote.
01:08 Il y a plein d'amis qui sont tous dans leur passion, en fait.
01:11 On vous a déjà reçus plusieurs fois,
01:13 ça fait des années qu'on vous voit, qu'on vous connaît,
01:14 mais on a l'impression qu'à chaque fois,
01:16 le vin, la vigne, prend un petit peu plus de place.
01:19 C'est un amourseux qui est en train de grignoter toute bonne...
01:21 C'est la sagesse.
01:22 Une passion face l'autre.
01:23 Je vais finir vigneron dans le Roussillon,
01:25 je crois que c'est mon destin.
01:26 En tout cas, oui, c'est une vraie passion.
01:28 Et puis, je trouve que ça révèle tellement d'histoires,
01:30 tellement de choses, ça raconte tellement d'aspects
01:34 de notre vie, de notre univers aujourd'hui.
01:36 Je trouve que c'est un bon véhicule,
01:38 en tout cas pour voyager dans le temps, dans l'espace.
01:41 C'est ce que je fais avec mon spectacle d'ailleurs,
01:43 divin, mais c'est vrai que là,
01:44 ce livre s'aurait pu s'appeler "Du vin et des copains".
01:47 Stéphane Degrout, "Le vin en partage".
01:48 C'est "La vie du vin et des copains".
01:49 Voilà, exactement.
01:50 Il y a même des recettes de cuisine.
01:51 "Le lapin au Beaujolais".
01:52 Voilà, exactement.
01:53 Mais moi, j'adore, je trouve que c'est hyper fédérateur.
01:56 Vous êtes également tourné dans toute la France
01:58 avec votre spectacle "Divin".
02:00 "Di-vin", et pas "Divin" comme la divinité.
02:03 Vous serez du 28 décembre au 13 janvier 2024
02:06 au Théâtre de l'Oeuvre à Paris.
02:07 Regardez un petit extrait du spectacle.
02:10 Ma fille, elle a 16 ans.
02:11 Depuis deux ans, elle ne m'appelle plus papa,
02:13 elle m'appelle Le Sang.
02:14 T'inquiètes, Le Sang.
02:15 On paye des cours de maths, il n'y a aucun résultat.
02:21 Elle me répond, on paye des cours de gym,
02:23 il n'y a aucun résultat.
02:24 Tu vois, plus fort.
02:25 Tu bois un coup ?
02:27 J'ai tellement d'amour.
02:29 J'ai l'impression de coucher avec Francis Cabrel.
02:31 Ici, c'est le rubis.
02:33 Viens faire un bisou.
02:34 Oh my God.
02:36 La France, c'est le pays des lumières,
02:37 mais visiblement, il y a quelques ampoules qui ont claqué.
02:39 Alors, vous vous appuyez sur des années de millésimes
02:42 dans ce spectacle.
02:43 Si vous deviez en retenir un, deux, trois,
02:46 l'inésime de votre vie, des années qui l'est ?
02:49 C'est difficile, c'est difficile.
02:51 Effectivement, il y a sans doute ma naissance,
02:53 sans laquelle je ne serais pas là.
02:56 73, donc.
02:57 Mon grand-père avait mis en bouteille d'ailleurs un 5%
03:00 C'est très émouvant, mais je l'ai regoûté récemment,
03:02 c'était absolument dégueulasse.
03:03 Vous vous êtes débouchonné ?
03:04 Oui, complètement passé.
03:05 Mais ça me permet de parler de mon grand-père.
03:07 En fait, c'est un prétexte, le vin, dans ce spectacle
03:09 pour aller chercher des souvenirs,
03:11 des moments de ma vie.
03:13 On vous entend dire "la France est le pays des lumières",
03:15 mais visiblement, il y a quelques ampoules qui ont claqué.
03:17 Maintenant, il est temps de nous dire à qui vous pensez.
03:19 Vous visez qui ?
03:21 C'est certains raccourcis, certains amalgames, toujours.
03:25 C'est toujours agaçant.
03:26 On reparle un petit peu de vin, parce que moi, ça m'intéresse.
03:29 Vous êtes plus Bourgogne ou Bordeaux ?
03:31 Les deux, j'ai du mal à choisir, si vous voulez.
03:34 C'est comme en musique, j'aime autant le rap
03:36 que la musique classique.
03:37 Vous n'avez pas un préféré ?
03:38 En ce moment, j'ai des coups de cœur pour ces vins du Sud,
03:42 pour le Languedoc, pour le Roussillon,
03:44 pour certains vins de Loire.
03:45 J'aime aussi les vins de Corse, parce que ma mère est corse.
03:48 Bien sûr, la Bourgogne, c'est une région immense.
03:50 Le Bordelais, c'est…
03:51 Il a fait tout.
03:52 Vous vous souvenez de votre première gorgée de vin ?
03:57 Oui, justement, je le raconte dans mon spectacle.
04:00 C'est dans une brasserie.
04:03 Mes parents m'ont invité pour fêter mon bac,
04:05 dans une vrieille brasserie à l'ancienne.
04:07 Des rincedois qui ressemblaient à des cocktails.
04:09 D'ailleurs, je crois que j'en ai bu deux ou trois.
04:11 Et effectivement, ça a été une impression incroyable.
04:15 Un début de petite ivresse, sans doute,
04:18 et puis surtout, ce ballet des serveurs autour,
04:20 c'était très théâtral.
04:21 Ça m'a plu.
04:22 Je savais que ça allait faire partie de ma vie, en tout cas.
04:25 Vous vous souvenez de votre première gorgée de vin ?
04:27 Est-ce que vous vous souvenez de votre professeur François Doléant ?
04:29 Oui, bien sûr.
04:31 Vous aviez pris des cours de comédie au collège.
04:33 Il a quelque chose à vous dire ?
04:34 Mais non !
04:35 Il est là.
04:36 Vous avez été occupatoire d'Amélie.
04:38 Vous jouiez le rôle de Van Poetsenboom, le parrain.
04:42 Et vous deviez prendre un accent,
04:44 notamment pour répondre à d'autres personnages
04:47 qui vous posaient la question de savoir qui vous léchait.
04:52 Et vous répondiez par le nom de quelqu'un
04:57 et d'un être vivant.
04:59 Est-ce que vous vous rappelez lesquels ?
05:02 C'est émouvant.
05:04 C'est lui qui m'a fait démarrer le théâtre quand j'avais 14 ans.
05:07 Vous ne l'avez pas revu ?
05:08 Oui, c'était Napoléon, mon bulldog.
05:10 Faites-le avec l'accent.
05:13 Napoléon, mon bulldog.
05:15 J'avais 14 ans, donc l'accent, je l'ai peut-être un peu perdu.
05:18 Et tout ça a commencé avec lui ?
05:19 Oui, effectivement, c'était avec lui.
05:21 J'étais à l'école et je lui ai dit que j'avais envie de faire du théâtre.
05:25 Il avait monté un FEDO qui s'appelait Occupe-toi d'Amélie.
05:28 C'était un homme extraordinaire, un professeur incroyable,
05:30 agrégé de lettres, passionnant,
05:32 qui était très proche de ses élèves et à qui je dois beaucoup,
05:35 cette passion pour le spectacle.
05:37 En tout cas, il a commencé à apprendre au sérieux.