Aujourd’hui Thomas et Marie reçoivent Popeck qui nous parlera de son nouveau spectacle « Fini de rire ! ». Vous le retrouverez sur scène au Théâtre de Passy à Paris.
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00:00 Voilà, Thomas Soto vient de faire tomber tous ses micros par terre.
00:03 Il est enroulé, il n'arrive pas à se démêler.
00:05 Nous sommes très heureux aujourd'hui de recevoir Popek, l'humoriste et comédien qu'on ne présente plus.
00:11 Bonjour, bienvenue.
00:12 Bonjour, bienvenue.
00:13 Merci.
00:14 Merci beaucoup d'être avec nous.
00:15 Popek, vous serez du 24 septembre au 31 décembre au Théâtre de Passy avec votre spectacle Fini de rire, on ferme.
00:21 Alors attendez, c'est vraiment terminé ?
00:24 Oui, parce qu'il y a un moment donné où il faut quand même rendre les armes.
00:31 J'ai coutume de dire qu'il vaut mieux se rétréer en pleine gloire que de rester en pleine merde,
00:38 mais j'ai continué parce qu'il y a toujours du public.
00:42 J'ai toujours eu cette chance toute ma carrière d'avoir du public.
00:47 Et puis avec toutes les générations, nous on est hyper contents de vous avoir ce matin.
00:50 On peut donner votre âge ?
00:52 On ne le croit pas parce qu'on me rajeunit un peu partout.
00:56 Moi, je ne veux même pas mieux qu'on me rajeunisse.
00:58 J'ai quand même eu 88 ans le 18 mai.
01:01 Je ne suis pas le seul, Jean-Paul II, Yannick Noah, Jean Gabin, je ne sais plus qui encore.
01:06 Yannick Noah.
01:07 Je suis en bonne compagnie.
01:08 Oui, mais où est-ce que vous avez cherché cette miaque, cette énergie, cette envie ?
01:12 C'est crevant la scène.
01:13 Elle m'a envahi.
01:14 Vous savez, quand j'étais chez René Simon, qui était mon deuxième père,
01:20 qui m'a formé, qui m'a ouvert à toutes les cours.
01:24 Les cours de théâtre, les cours Simon.
01:25 Oui.
01:26 Il disait déjà à l'époque, il a un lépus qui le ronge de l'intérieur.
01:32 Je ne jouais que des pièces dramatiques.
01:35 Dostoevsky, Sartre, Simone de Beauvoir, Bertolt Brecht.
01:39 Et quand il m'a vu pour la première fois dans un personnage de la télévision,
01:46 il m'a téléphoné.
01:47 J'étais un des rares à avoir encore le téléphone.
01:49 Il fallait payer très cher.
01:51 Qu'est-ce que c'est que ce rasta-couère que tu nous as fait ?
01:55 Mais je peux rigoler.
01:57 Il n'avait pas pigé que même Beauvoir, quand j'ai travaillé avec lui,
02:02 j'ai eu plusieurs pseudonymes.
02:06 J'ai travaillé sous le pseudonyme de Jean Herbert.
02:09 Dans "Rabbi Jacob", je ne voulais pas qu'on mette Popek au générique.
02:11 Et oui, pourquoi ?
02:12 Parce que j'avais le plus grand impresario du cinéma, qui était Olga Oerstig,
02:17 qui était Brigitte Bardot, Michel Morgan et tout ça.
02:23 Elle m'a dit "Vous allez être condamné à faire ça".
02:27 Dans ce personnage de Popek.
02:28 Alors justement, vous êtes là pour votre spectacle.
02:30 On va regarder un extrait de "Fini de rire, on ferme" et on en parle juste après.
02:34 Quand je pense que mon père me disait "T'aurais mieux fait d'épouser une fille un peu légère mais plus facile à vivre."
02:41 Je lui dis "Mais papa, une fille un peu légère, elle aurait eu des amants, elle m'aurait fait coquille."
02:46 Mon père m'a répondu "Eh ben, il vaut mieux être à 10% dans une bonne affaire, plutôt qu'à 100% dans une mauvaise."
03:02 Dis donc, si y'en a qui n'aiment pas les violons, n'en dégoûtez pas les autres quand même.
03:08 Ça c'est le regret de ma vie.
03:11 Pourquoi ? De ne pas avoir fait de violon ?
03:13 De ne pas avoir pris la musique.
03:14 Vous jouez très bien moi je trouve.
03:16 Non, non, non. Je suis doué pour la musique. Je l'ai jamais, jamais.
03:20 C'est pas trop tard ?
03:21 Oh, trop tard pour tout.
03:25 Vous savez, j'adore Baudelaire, c'est comme mon frère.
03:28 Baudelaire disait à la fin "Tantôt sonnera l'heure où le divin hasard, l'auguste vertu ton épouse encore vierge, le repentir même, oh la dernière ouverge, où tout te dira meurs, vieux lâche."
03:43 Il est trop tard. Ça me convient.
03:46 Ça va, vous avez pas perdu non plus la mémoire.
03:48 Il est fort, il est venu Baudelaire.
03:50 J'ai que ça à la mémoire. J'ai que ça.
03:52 C'est légendaire.
03:53 Est-ce que vous êtes grognon dans la vie ? Ou c'est une légende ?
03:57 Faut poser la question à ma femme.
03:59 Alors elle dirait quoi ?
04:01 Oh là là, comment elle a fait pour rester 55 ans avec moi ? Elle est encore là. Elle est encore là, cette saleté.
04:07 Oh non ! C'est affectueux, on va dire.
04:10 Qu'est-ce qui vous fait rire aujourd'hui dans cette époque de 2023 ?
04:13 Oh là.
04:16 Rien.
04:17 C'est vrai, rien ?
04:18 Vous trouvez que c'est une époque à rire, vous ?
04:21 Non, mais dans les humoristes, les nouveautés aujourd'hui.
04:24 Ah, les humoristes. Je trouve que les jeunes ont beaucoup de talent.
04:27 Il y a des jeunes qui ont beaucoup de talent. J'aime beaucoup, par exemple, Virozek.
04:32 Vizorek. Alex Vizorek.
04:34 Il était là tout à l'heure.
04:35 Vizorek.
04:36 Gad Elmaleh.
04:40 Je trouve beaucoup de talent à Djamal.
04:45 Donc l'humour a encore beaucoup d'années à vivre.
04:50 Chez les filles, il y a des talents formidables.
04:54 Il y en a une très jolie, dernièrement, que j'ai vue dernièrement.
04:58 Du talent, belle comme tout.
05:02 C'est qui ?
05:04 Comment elle s'appelle ? Ma copine Roumanoff, elle a des soucis.
05:08 Ah, Roumanoff.
05:09 Ça arrive derrière.
05:11 Ce que je reproche un petit peu aux filles, c'est d'aller un petit peu dans le sens des garçons,
05:17 c'est-à-dire égal, égal, dans le vulgaire, parfois.
05:22 Ah, d'aller trop dans le vulgaire, là où vous trouvez les garçons.
05:25 Moi, j'ai une petite question.
05:26 Vous disiez tout à l'heure que vous ne vous appeliez pas Popek au générique de Rabi Jacob.
05:29 Non.
05:30 Votre vrai nom, c'est Joudka Erpçou, c'est ça ?
05:32 Erpçou.
05:33 Pourquoi Popek ?
05:34 En roumain, ça se dit Erpçou, oui.
05:36 Et pourquoi Popek, alors ? Ça veut dire quoi, ce Popek ?
05:38 Écoutez, comme Beethoven, une nuit, comme Beethoven, qui a entendu "bam, bam, bam, bam",
05:43 j'ai entendu "popo, popek".
05:46 Voilà.
05:47 Tout simplement.
05:48 Vous restez avec nous ?
05:49 Toute l'histoire est partie de là.
05:50 Oui.
05:51 Vous restez avec nous ?
05:52 On se quitte le temps de la pub, avec la musique d'un film qui doit vous rappeler quelque chose, normalement.
05:57 C'est Rabi Jacob, évidemment.
05:58 Avec plaisir.
05:59 A tout de suite, Popek.
06:00 *musique*