L'invité du jour - Gad Elmaleh

  • l’année dernière
« Bernadette de Lourdes » : c’est la nouvelle comédie musicale ci-produite par Gad Elmaleh à découvrir au Dôme de Paris. C’est pile poil le moment où le Pape sera au stade vélodrome à Marseille que l’humoriste a eu la chance de rencontrer quelques semaines plus tôt : « C’était un moment très très fort » se remémore-t-il. Aujourd’hui, le comédien nous parle de ce spectacle musical fascinant qui retrace la vie de Sainte-Bernadette alias Bernadette Soubirous.
Transcript
00:00 - Gaden Malet est avec nous jusqu'à 9h30. Bonjour.
00:05 - Bonjour. - Bienvenue.
00:07 - Bonjour Jean-Marie, bonjour Thomas.
00:08 C'est vraiment incroyable parce qu'en arrivant sur le plateau,
00:11 il y a le chef du plateau qui m'a dit...
00:14 - Jean Manu. - Jean Manu.
00:15 Jean Manu m'a dit pour que j'arrive ici,
00:18 "Viens alors Gade, vous allez marcher, vous saluez Marie et vous asseyez."
00:22 - Comme quoi tout ira bien. - Et je pense que la thématique est totalement...
00:25 - Viens Jean Manu, qu'on te voit. - À propos...
00:27 - Viens, viens, viens. - Mais oui.
00:29 - C'est un homme de l'ombre. - Déjà les gens voient rarement
00:32 des gens qui s'appellent Jean Manu.
00:34 On ne sait pas à quoi ça correspond Jean Manu.
00:37 - C'est le chef du plateau. - C'est le chef.
00:40 - C'est ce que vous m'avez dit, vous saluez Marie. - Oui.
00:43 - Et voilà, c'est ça. - Gade, on vous l'offre pour partir avec Jean Manu.
00:46 - Jean Manu, on part en tournée ensemble.
00:49 - On va parler justement de votre actualité avec ce spectacle
00:51 Bernadette de Lourdes, mais avant cela, vous savez que c'est
00:54 la rentrée des classes lundi. Regardez ce qu'on a trouvé.
00:58 Une photo de vous. Alors, comment dire ?
01:01 Vous vous souvenez de cette photo ?
01:03 - Waouh. Je me souviens surtout des gens qu'il y a autour.
01:06 C'est incroyable d'avoir un moment comme ça. - C'est qui ? Comment s'appelle autour ?
01:09 - Waouh, il y a une fille qui s'appelle Mia,
01:12 il y a un pote qui s'appelle Soufiane, c'est à Casablanca.
01:14 Je n'arriverai pas à dire en quelle année, peut-être en 60...
01:16 - C'est quoi, CM1, CM2, ça ? - Peut-être, peut-être.
01:19 En tout cas, on voit que...
01:22 Non seulement je n'ai pas trop envie d'être à l'école,
01:24 mais j'essaye quand même de faire quelque chose.
01:26 Parce qu'il y a des enfants qui ne veulent pas être à l'école
01:28 et qui finalement s'éteignent et rentrent dans une forme de mélancolie.
01:32 Moi, j'ai envie de le manifester.
01:34 D'ailleurs, ça m'a fait beaucoup rire,
01:37 l'initiative du gouvernement de commencer la rentrée
01:42 plutôt pour ceux qui avaient des problèmes avec l'école.
01:44 - Pourquoi ça vous a fait rire ? - Mais c'est une absurdité sans nom.
01:47 - Pourquoi ? - Parce que je salue les efforts
01:50 qui sont faits pour les gens qui n'arrivent pas à s'adapter à l'école,
01:54 mais c'est un peu absurde et comique.
01:56 Des gamins qui sont encore dans l'été en train de jouer avec les copains,
01:59 on leur dit "toi, arrête de jouer, tu vas venir avec nous,
02:02 tu vas commencer l'école plus tôt".
02:04 Pourquoi ? Comme tu n'aimes pas l'école, on va te punir.
02:07 C'est une école qui n'est pas ouverte
02:10 et qui n'endort pas la main à ceux qui ont des difficultés.
02:12 - Depuis cette époque, et la photo où vous êtes allé à Confès,
02:15 vous nous parlez du spectacle musical Bernadette de Lourdes
02:17 que vous produisez, qu'on pourra découvrir du 21 au 24 septembre
02:20 au Dôme de Paris, puis retourner dans toute la France.
02:22 C'est pile poil au moment où le Pape, ça ne vous a pas échappé,
02:25 sera à Marseille, au Stade Vélodrome.
02:27 Est-ce qu'il sera sur scène ? Est-ce que vous l'avez invité au Dôme de Paris ?
02:29 - Non, j'ai eu l'honneur et la chance de le rencontrer.
02:32 - Oui, on sait.
02:34 - J'ai eu la chance...
02:36 Ça a été une expérience très très forte.
02:39 Je l'ai vu à deux reprises.
02:41 La première fois que je l'ai rencontré, c'était avec la troupe de Bernadette.
02:45 On lui a offert la chanson en live avec toute la troupe
02:50 et Emma, la chanteuse, très talentueuse, chante "Madame",
02:55 la chanson écrite par Grégoire.
02:57 Le Pape ferme les yeux, il écoute cette chanson
03:00 et il termine en disant "C'est beau".
03:03 - Et là, on avait une forme de validation incroyable.
03:05 - C'est fou, très très fier.
03:06 Moi, j'étais très très fier de ma rencontre avec le Pape.
03:08 - Justement, Bernadette de Lourdes, c'est un spectacle musical
03:11 qui traite de la vie de sainte Bernadette,
03:13 qui était Bernadette Soubiraud.
03:15 Qu'est-ce qui vous fascine chez cette femme ?
03:17 - Avant toute chose, en tant qu'acteur, metteur en scène, artiste, c'est l'histoire.
03:23 On est en quête de belles histoires quand on est artiste.
03:25 On cherche des scénarios, on cherche des rebondissements de l'émotion,
03:28 du rire parfois.
03:29 - Vous êtes en quête de plein de choses, vous. Pas que de ça.
03:32 - De sens. Et là, ça combinait beaucoup de choses.
03:35 Bernadette, c'est une histoire unique, universelle.
03:38 On n'a pas besoin d'être catho ou pratiquant.
03:42 On peut être juif, musulman, athée, agnostique, bouddhiste.
03:46 Ça n'a aucune importance.
03:48 C'est juste une histoire sublime sur la vérité.
03:51 C'est une histoire sublime sur la rumeur.
03:56 C'est une histoire sublime de famille.
03:58 Moi, je suis tombé amoureux de cette histoire.
04:00 Et je ne peux pas regarder ce spectacle sans verser une larme.
04:04 - Est-ce que c'est vrai ?
04:05 - Je tiens à préciser que je ne joue pas dans le spectacle.
04:07 - Non, vous jouez pas. Vous auriez pu.
04:08 Mais est-ce que c'est vrai que vous allez jouer au vélodrome ?
04:10 Vous serez aux côtés du pape à jouer, évidemment.
04:12 Mais que vous lirez un texte.
04:13 - J'ai été invité à lire un texte ce jour-là.
04:17 Il est possible que ça se fasse.
04:18 Et j'aimerais beaucoup.
04:19 Et il est probable même que Emma, que vous voyez à l'image,
04:22 qui est sublime et qui a un grand talent, que j'aime beaucoup et que je salue,
04:26 soit à mes côtés.
04:29 Ce serait pour nous un grand cadeau.
04:31 - Vous allez le faire, donc ?
04:32 - On va voir. Ce n'est pas moi qui décide.
04:34 Moi, le planning du pape, je le gère.
04:36 Je ne le gère pas.
04:37 - C'est clair.
04:38 - Sinon, il serait avec nous, ce matin.
04:39 - Dans la vie, il y a Dieu, il y a le pape.
04:42 Et il y a aussi Michel Drucker.
04:44 Michel Drucker, parce qu'apparemment, c'est un peu lui qui vous a donné envie.
04:47 - Le mien, lui.
04:48 - Michel Drucker, un peu le dieu de la télévision.
04:50 - C'est notre pape.
04:51 - Exactement.
04:52 C'est lui qui vous a donné envie de faire ce métier,
04:54 grâce à des cassettes vidéo, je crois, qui vous arrivaient par la poste au Maroc.
04:58 - Quand j'étais jeune à Casa, on avait une chaîne de télé.
05:01 On ne captait pas les chaînes françaises encore.
05:03 Donc, cette fenêtre, en tout cas,
05:05 par laquelle je pouvais regarder des émissions de divertissement,
05:09 d'artistes, c'était des VHS,
05:12 qui étaient des enregistrements de Champs-Elysées, Le Grand Échiquier.
05:17 Et moi, c'était une pépite.
05:19 Mais je ne concevais pas que c'était des émissions.
05:21 - C'était votre carburant, ça ?
05:22 C'est ça qui vous a donné envie de monter sur scène, de faire des sketchs ?
05:25 - Et j'étais fasciné par Thierry Leluron, j'étais fasciné par De Vos.
05:28 J'étais tellement fasciné par Thierry Leluron
05:30 qu'à l'âge de 6 ans, à Casablanca, un jour, je dis à mon père,
05:33 en regardant Thierry Leluron qui imite François Mitterrand,
05:36 que je ne connaissais pas.
05:37 Moi, j'ai 6 ans, j'habite au Maroc, je ne sais pas.
05:39 Je lui dis à mon père, "Waouh, il le fait super bien."
05:42 Et il me dit, "Mais qui ?"
05:43 "Il fait bien, le monsieur qui l'imite."
05:45 Il me dit, "Mais qui il imite ?"
05:46 Je lui dis, "Je ne sais pas."
05:47 Et en fait, le talent, la grâce, la force, c'est ça,
05:52 c'est ce que communiquait ce genre d'artiste.
05:55 - C'est quand le prochain One Man ?
05:56 - Je suis en train de le rôder.
05:57 - C'est quand ?
05:58 - C'est en début 2024.
06:01 - Vous viendrez, alors ?
06:02 - Bien sûr que je viendrai.
06:03 - Ça parlera de quoi ?
06:04 Ça sera de la déconne ou ça sera encore un peu sérieux ?
06:07 - L'humour, c'est très sérieux.
06:09 C'est très, très sérieux, l'humour.
06:11 Mais aujourd'hui, je suis très, très heureux
06:13 d'être dans cette position de producteur de ce spectacle
06:17 avec Roberto Surliot, avec Eleonore Degalar,
06:20 avec toute une équipe qui nous a rejoints
06:22 parce que c'est un spectacle qui a coûté très cher.
06:25 - C'est quoi cette bague que vous tripotez depuis tout à l'heure ?
06:27 - Alors, tout le monde me demande si c'est la fameuse bague
06:29 qui est connectée à l'iPhone.
06:31 Je mens. Je dis oui.
06:33 - En fait, c'est juste une bague ?
06:34 - C'est rien du tout. Enfin, c'est pas rien du tout.
06:36 C'est une femme qui m'a offert cette bague.
06:38 C'est une femme qui est importante pour moi,
06:40 donc je la garde avec moi.
06:41 - Et nous, on vous garde avec vous ?
06:42 - Et tout de suite.
06:43 - Avec nous, plutôt.
06:44 - On vous retrouve juste après la pub, tout de suite.

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