Environ 200 personnes se sont rassemblées devant le Sénat, à l'appel d'un collectif d'associations et de syndicats afin de dénoncer l'examen du projet de loi immigration qui arrive au Sénat.
À l'appel de nombreux collectifs, associations et syndicats, quelques 200 personnes se sont mobilisées devant le Sénat ce lundi 6 novembre. L'objectif, s'opposer au projet de loi immigration qui fait son entrée au Sénat.
Parmi eux, Aboubacar Dembélé, un travailleur sans-papiers de 31 ans, qui dénonce un texte qui ne va «rien faire que de nous criminaliser». «Nous rejetons cette loi avec ou sans l'article 3 qui régularise temporairement les travailleurs des métiers en tension.
C'est pire car c'est un titre de séjour dont la durée et la validité dépendra du gouvernement et de l'employeur», s'insurge le porte-parole du collectif des travailleurs de Vitry.
À l'appel de nombreux collectifs, associations et syndicats, quelques 200 personnes se sont mobilisées devant le Sénat ce lundi 6 novembre. L'objectif, s'opposer au projet de loi immigration qui fait son entrée au Sénat.
Parmi eux, Aboubacar Dembélé, un travailleur sans-papiers de 31 ans, qui dénonce un texte qui ne va «rien faire que de nous criminaliser». «Nous rejetons cette loi avec ou sans l'article 3 qui régularise temporairement les travailleurs des métiers en tension.
C'est pire car c'est un titre de séjour dont la durée et la validité dépendra du gouvernement et de l'employeur», s'insurge le porte-parole du collectif des travailleurs de Vitry.
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00:00 L'article 3 qui est régularisation métier en tension, nous on n'en veut pas.
00:03 On rejette la loi avec ou sans.
00:05 L'article 3 c'est pire.
00:06 Pourquoi c'est pire ? Parce que c'est un titre de séjour
00:09 dont la durée et la validité va dépendre des patronats et du gouvernement.
00:12 Vous êtes lié à un boulot.
00:24 Si demain les 10 métiers ne plient à un métier en tension,
00:28 vous perdez votre titre de séjour.
00:30 Sinon si les patrons vous licenciez,
00:35 vous perdez votre titre de séjour.
00:36 Vous avez d'autres compétences,
00:38 vous dites "Maintenant j'ai fait marteau-piqueur,
00:40 mais je sais faire autre chose, je vais faire..."
00:42 Donc vous laissez marteau-piqueur,
00:43 vous perdez votre titre de séjour,
00:45 vous êtes comme un esclave moderne,
00:46 vous faites ce que les autres ne veulent pas.
00:48 Arriver au boulot et être en sans-papier,
00:49 les patrons vous mettent une pression énorme,
00:51 ils vous sur-exploitent et vous volent vos heures supplémentaires.
00:55 Vous ne pouvez pas vous plaigner,
00:57 vous ne pouvez pas vous plaigner, vous mettre en fin de mission.
00:59 La régularisation d'un sans-papier sur le territoire,
01:03 c'est la liberté.
01:04 On voit que les amalgames se font un petit peu au fil de l'eau,
01:13 par opportunisme, pour pousser ce projet de loi d'immigration
01:17 et essayer de montrer, de se mettre dans une posture,
01:21 comme le fait Gérald Darmanin,
01:23 qu'il va s'occuper des problèmes
01:26 qui préoccupent les Françaises et les Français.
01:28 Sauf qu'à moins de basculer dans un état totalement autoritaire,
01:32 avec des policiers à chaque coin de rue
01:33 qui défonceraient des portes matin, midi et soir,
01:35 avec des moyens considérables mis sur la table,
01:38 le nombre d'OQTF exécutés n'augmentera jamais autant
01:43 que le promettent en creux les discours de Gérald Darmanin.
01:48 Donc non seulement il vient valider les obsessions de l'extrême droite,
01:53 mais en plus il se met lui-même en position d'échec
01:55 pour que derrière les Françaises et les Français,
01:57 à qui on aura expliqué matin, midi et soir,
01:59 qu'il faut avoir peur des Noirs et des Arabes dans ce pays,
02:02 derrière aillent préférer un vote pour Marine Le Pen ou pour Éric Zemmour,
02:07 qui eux, contrairement à Gérald Darmanin,
02:08 ne s'embarrasseront pas du cadre de l'État de droit.
02:11 Parce que quand les personnes étrangères ont le droit au travail,
02:20 elles deviennent autonomes.
02:23 Et quand elles travaillent, elles s'insèrent dans la société normalement,
02:27 et ce que prouvent tous les travaux,
02:29 je pense notamment à l'OCDE, qui est loin d'être une organisation gauchiste,
02:33 l'OCDE démontre que l'immigration ne coûte pas,
02:38 au contraire qu'elle rapporte,
02:40 à condition de mettre les moyens de l'accueil.
02:43 Quand on voit les moyens dépensés pour mettre des barrières,
02:47 pour refouler, pour expulser de lieux infâmes,
02:52 en plus empêcher les étrangers d'accéder à la nourriture,
02:56 de pouvoir dormir, même à la rue,
02:59 tous ces moyens, s'ils étaient consacrés à l'accueil,
03:02 la France aurait une autre image,
03:06 et elle serait peut-être plus conforme à l'image qu'on prétend qu'elle est
03:10 de patrie des droits de l'homme et de terre d'asile.
03:13 (Chant)