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Ce lundi, le débat sur le projet de loi immigration s'est ouvert au Sénat. Contesté par les oppositions, de droite comme de gauche, et par les associations de défense des droits des personnes immigrées, ce texte se présente comme un piège politique pour l'exécutif qui l'a maintes fois reporté.

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Transcription
00:00 très attendu et sulfureux projet de loi immigration. Gérald Darmanin qui porte ce projet a ouvert les débats en personne avec un discours à 16h devant nos sénateurs.
00:08 Bonsoir Anthony Le Boss, vous êtes sur place pour BFM TV. Que doit-on retenir de cette introduction du ministre de l'Intérieur ?
00:16 Eh bien d'abord que c'est Gérald Darmanin, l'équilibriste qui est monté à la tribune pour ouvrir les débats sur cette loi immigration.
00:25 L'équilibriste parce que le ministre de l'Intérieur a défendu son texte élaboré sur deux idées à la fois des solutions plus fermes pour expulser des étrangers
00:34 et puis de nouvelles dispositions pour intégrer certains travailleurs. Or c'est bien ce en même temps pour satisfaire la droite et la gauche
00:41 qui ne plaît absolument pas à la droite sénatoriale majoritaire ici au Sénat. D'ailleurs dans le viseur de la droite il y a cet article 3, Yves,
00:47 qui permet la création d'un titre de séjour pour les travailleurs étrangers dans les métiers en tension, qui fait débat, qui cristallise une partie des débats.
00:55 D'ailleurs sur ce point Bruno Retailleau, le chef des Républicains ici au Sénat, accuse le gouvernement de laxisme et veut tout simplement supprimer cet article.
01:03 Il y a peut-être une voie de passage pour le gouvernement avec les centristes qui proposent de réécrire cet article. Ce texte est ferme mais pas fermé.
01:11 Adi Gérald Darmanin, écoutez-le. Le texte que propose le gouvernement est ouvert à la discussion avec le Parlement, avec le Sénat,
01:20 pour qu'on construise ensemble un texte ferme, un texte juste et surtout un texte efficace. Ce qui va compter pour le ministre de l'Intérieur que je suis,
01:30 ce ne sont pas les postures, ce n'est pas les futures majorités, c'est l'efficacité. Personne n'a jamais dit que ce texte de loi était la réponse absolument à tout.
01:43 Mais personne ne peut dire sérieusement que ce texte de loi n'est pas ferme, n'est pas celui qui donnera à nos policiers et à nos gendarmes des moyens supplémentaires.
01:51 Et personne ne peut dire que le gouvernement n'est pas ouvert à la discussion avec le Parlement.
01:56 La droite fait pression, la gauche aussi, pour maintenir par exemple l'aide médicale d'État ou pour maintenir cet article 3 sur l'irrégularisation.
02:04 En fait, Gérald Darmanin n'a qu'un seul mot à la bouche, le compromis. Parce qu'il est sans compromis, c'est le 49-3.
02:09 Et le gouvernement veut éviter de passer une nouvelle fois en force sur un texte aussi important.

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