Le Samedi Politique avec Gérald Olivier - Les Biden, un clan au cœur de l’échiquier mondial

  • l’année dernière
Après une arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche frappée par les accusations de fraudes électorales, les Américains retourneront aux urnes dans un an. Alors que l’ancien président Donald Trump ne compte plus les poursuites dont il fait l’objet, Joe Biden et le plus sulfureux de ses fils Hunter Biden sont quant à eux étonnamment épargnés par la justice américaine et les médias du Système.

C’est ce qu’analyse l’ouvrage du journaliste spécialiste des Etats-Unis, Gérald Olivier, "Cover Up - Le clan Biden, l’Amérique et l’Etat Profond" aux éditions Konfident (disponible ici https://boutiquetvl.fr/geopolitique/gerald-olivier-cover-up-le-clan-biden-l-amerique-et-l-etat-profond ).
L’occasion de se projeter dans la course à la Maison Blanche des prochains mois en dressant un bilan de l’Amérique après 4 années de Joe Biden, entre fractures sociale et sociétale, et déroute économique. Gérald Olivier nous expliquera également quelles implications la réélection de Biden ou de Donald Trump, galvanisé pour remporter la primaire des Républicains, aura sur la scène internationale, du théâtre ukrainien au conflit israélo-palestinien en passant par les questions asiatiques.

Transcript
00:00:00 [Générique]
00:00:10 Bonjour à tous, je suis ravie de vous retrouver pour ce nouveau numéro du samedi politique.
00:00:15 Cette semaine, après l'épouvantable et énigmatique affaire Epstein,
00:00:18 nous nous intéressons cette fois à ce qui pourrait bien être le plus grand scandale politique des États-Unis,
00:00:24 le clan Biden et ses frasques.
00:00:27 Drogue, prostitution, soupçons de corruption, de collusion,
00:00:31 le système Biden a bénéficié d'une incroyable tolérance de la justice et des médias.
00:00:36 Un an avant la future élection présidentielle, la donne peut-elle encore changer ?
00:00:40 C'est ce que nous allons voir tout de suite.
00:00:42 Mais avant toute chose, vous le savez, je compte sur vous pour le succès de cette émission.
00:00:46 Aussi pensez à partager cette vidéo, à la commenter bien entendu, puisque je lis vos commentaires.
00:00:52 Et puis bien sûr, cliquez sur le petit pouce en l'air pour améliorer le référencement.
00:00:56 On se retrouve tout de suite, juste après le clin d'œil.
00:00:58 Gérald Olivier, bonjour.
00:01:19 Bonjour à vous.
00:01:20 Merci beaucoup d'être à nos côtés à nouveau sur TV Liberté.
00:01:22 Vous êtes chercheur associé à l'IPSE, l'Institut prospective et sécurité en Europe.
00:01:27 Vous êtes également grand spécialiste de la politique américaine, journaliste bien sûr.
00:01:32 Et vous avez rédigé plusieurs ouvrages.
00:01:34 On connaît "Sur la route de la Maison Blanche", c'était aux éditions du regretté Jean Picollec.
00:01:38 Mais vous revenez avec un ouvrage plus polémique, j'allais dire.
00:01:42 "Cover up, le clan Biden, l'Amérique et l'État profond", c'est aux éditions confidentes.
00:01:47 Et c'est bien sûr sur le site de TVL, sur tvl.fr, sur la boutique.
00:01:51 Vous pouvez donc tout de suite faire l'acquisition de cet ouvrage.
00:01:54 Alors pour commencer, Gérald Olivier, toute une partie des faits s'articulent autour d'une société énergétique ukrainienne,
00:02:03 la fameuse société Burisma, dont on a déjà parlé auparavant, y compris dans le journal de TV Liberté.
00:02:08 Hunter Biden siégeait au conseil d'administration de cette entreprise,
00:02:12 pour la maudite somme d'un million de dollars par an.
00:02:16 Et j'aimerais qu'on mette cela en rapport avec l'actualité récente de l'Ukraine
00:02:20 et tout simplement l'arrestation du milliardaire Kolomoisky.
00:02:25 Est-ce que vous pouvez nous expliquer les implications ?
00:02:28 Parce qu'on se dit qu'il y a des implications politiques étrangères là-dedans.
00:02:31 En fait, Kolomoisky c'était le banquier de Burisma.
00:02:34 À la tête de Burisma, on trouve un monsieur qui s'appelle Nikola Shloshevsky.
00:02:39 C'est celui qui a engagé Hunter.
00:02:41 Et Shloshevsky, je ne dirais pas travaillait pour Kolomoisky,
00:02:45 mais c'est Kolomoisky qui finançait en grande partie la société Burisma.
00:02:49 Donc il y a des liens à ce niveau-là.
00:02:51 Maintenant, pour ce qui est des États-Unis directement,
00:02:54 le gros problème qu'a posé cette affaire,
00:02:56 et pourquoi est-ce qu'on parle en permanence de Burisma,
00:02:59 c'est parce que Burisma a une époque, donc on est, il faut remonter à 2014-2015,
00:03:04 à l'époque où Joe Biden est vice-président des États-Unis,
00:03:07 et l'Ukraine est un pays qu'ils doivent gérer et qu'ils aident,
00:03:12 puisqu'on rappelle qu'en 2014 quand même,
00:03:14 il y a eu l'annexion de la Crimée par la Russie,
00:03:16 donc sur le plan géopolitique, les États-Unis sont très très impliqués
00:03:19 dans ce qui se passe en Ukraine,
00:03:21 et les États-Unis sont prêts à aider l'Ukraine à condition
00:03:24 que l'Ukraine fasse certains efforts du point de vue de la corruption
00:03:27 qui existe à l'intérieur du pays.
00:03:29 On charge Joe Biden…
00:03:31 – Visiblement, ils n'ont pas trop de leçons à donner quand même.
00:03:33 – Non, non, ça c'est d'ailleurs une des ironies de l'affaire.
00:03:35 Ce n'est pas le seul dossier dans lequel ce problème se présente.
00:03:39 Mais Joe Biden est là pour gérer la corruption du pays,
00:03:42 alors que son propre fils a été engagé par la compagnie
00:03:45 qui est peut-être la plus corrompue du pays,
00:03:48 pour justement donner accès à ce monsieur aux autorités américaines
00:03:52 pour les protéger contre la corruption.
00:03:54 Donc il y a une sorte de billard à trois bandes,
00:03:56 où ceux qui en bénéficient, c'est principalement Hunter Biden,
00:04:00 puisque lui il est payé au moins un million de dollars.
00:04:02 C'est également la société Burisma, puisqu'elle, elle est ainsi protégée.
00:04:06 Et on rappelle quand même que lorsque Joe Biden s'est déplacé en Ukraine,
00:04:10 c'était dans décembre je crois 2015,
00:04:13 eh bien il a obtenu le licenciement du procureur
00:04:16 qui justement enquêtait sur la compagnie pour laquelle son fils travaillait,
00:04:20 tout cela au nom de la politique américaine.
00:04:22 Donc jusqu'à quel point est-ce que cette politique a été influencée
00:04:26 par les sommes d'argent que touchait Hunter Biden,
00:04:30 sommes d'argent d'ailleurs dont il remettait une partie à son père,
00:04:34 même si là ce n'est pas forcément documenté de manière extrêmement précise,
00:04:38 on sait que ça s'est fait à plusieurs reprises.
00:04:40 Donc on a tout un réseau de corruption, de trafic d'influence
00:04:45 qui s'est fait à cette époque-là et qui a duré et qui s'est étalé
00:04:49 sur plusieurs années et qui peut avoir eu une incidence sur la politique américaine.
00:04:53 C'est ça qui est majeur.
00:04:55 – Alors ce qui est terrible c'est que quand on vous lit,
00:04:57 d'ailleurs vous l'appelez le fils maudit, ce fameux Hunter Biden,
00:05:00 en réalité on a l'impression que la seule chose qu'il a à offrir
00:05:02 et la seule chose qu'il peut faire pour gagner sa vie
00:05:04 c'est vendre finalement l'influence de son père.
00:05:06 – Absolument, absolument, je l'appelle le fils maudit parce que,
00:05:09 alors il a eu une enfance très tragique, sa mère meurt quand il a deux ans,
00:05:14 c'est la tragédie de la famille Biden, mais je l'appelle le fils maudit
00:05:19 parce que c'est le fils cadet, donc il arrive en deuxième,
00:05:23 dans les familles de la très haute bourgeoisie américaine,
00:05:27 c'est toujours l'aîné qui prend un petit peu la primauté,
00:05:31 son frère Beau, lui, a une carrière parfaitement respectable, honorable,
00:05:36 il rentre dans l'armée, il fait des études où il réussit parfaitement,
00:05:40 puis il a une carrière politique qui a du succès jusqu'à ce que malheureusement
00:05:43 il soit aussi tué un petit peu prématurément par le cancer en 2015.
00:05:48 Hunter, lui, il n'arrive à rien et ce qu'il obtient,
00:05:51 il l'obtient parce qu'il s'appelle Biden,
00:05:53 il obtient de faire des études à l'université de Yale
00:05:57 parce que par l'entremise de son père, Joe Biden,
00:06:00 sénateur à l'époque du Delaware, Joe demande une faveur
00:06:04 au président des États-Unis, Bill Clinton, lui-même un ancien élève de Yale
00:06:09 pour faire rentrer son fils Hunter dans cette université prestigieuse
00:06:13 pour laquelle il n'a pas les notes qui lui permettraient de rentrer
00:06:16 sans ce type de soutien.
00:06:18 Le premier job qu'il va obtenir par la suite, il l'obtiendra dans une banque
00:06:22 qui est une grande banque du Delaware, qui elle-même donne régulièrement
00:06:26 de l'argent aux campagnes politiques de Joe Biden
00:06:29 et il rentre dans cette banque à la demande de son père Joe Biden.
00:06:33 Donc il a toujours profité de son nom de famille et de l'avantage politique
00:06:37 que lui offrait la position de sénateur de son père Joe Biden.
00:06:42 À partir du moment où Joe devient vice-président en 2009,
00:06:45 ça change de dimension parce que là, il comprend que son père…
00:06:50 – Va pouvoir augmenter ses tarifs.
00:06:52 – Voilà, c'est la poule aux odeurs.
00:06:54 À travers son père, il va pouvoir obtenir de l'argent à droite à gauche
00:06:58 et tous ceux qui auront intérêt ou qui estimeront
00:07:01 qu'avoir accès au vice-président des États-Unis,
00:07:04 ça mérite de rémunérer son fils des sommes extravagantes.
00:07:07 – Alors il y a un truc qui est fabuleux, c'est que finalement,
00:07:09 ça ne le rend pas vraiment heureux puisque concrètement,
00:07:11 il est un peu dépressif, il est complètement alcoolique,
00:07:13 complètement drogué, il s'adonne à la prostitution,
00:07:16 il a des mœurs très légères pour ne pas dire un peu sordide.
00:07:19 – Alors sa vie bascule autour de l'année 2000,
00:07:22 sa vie sentimentale commence relativement honorablement,
00:07:25 il rencontre une jeune femme au début des années 90,
00:07:28 juste en sortant de ses études, il se marie, ils ont trois enfants,
00:07:31 tout va très bien, mais son gros problème, c'est qu'il veut devenir riche, vite.
00:07:35 Et puis il est aussi… c'est un enfant gâté,
00:07:37 et c'est quelqu'un qui a un égo qui est quand même assez surdimensionné,
00:07:41 c'est pas quelqu'un de très sympathique, moi j'ai beaucoup lu,
00:07:43 pour rédiger mon livre, inévitablement sur lui,
00:07:45 et même les entretiens et les portraits plutôt favorables
00:07:48 que la presse américaine a adressés de lui,
00:07:51 c'est pas quelqu'un qui attire beaucoup la sympathie.
00:07:53 Et c'est quelqu'un qui refuse de prendre ses responsabilités,
00:07:56 qui va toujours estimer que ses échecs sont la faute des autres,
00:07:59 c'est une victime, et donc l'une des attitudes
00:08:02 qu'il va développer beaucoup dans les années 2000,
00:08:04 c'est qu'un, il va commencer à boire, à boire beaucoup trop,
00:08:06 il a un problème avec l'alcool, et puis ce problème avec l'alcool
00:08:10 va dégénérer sur un problème avec la drogue, notamment la crack cocaïne,
00:08:14 ce dérivé extrêmement puissant et extrêmement destructeur,
00:08:18 et il va également avoir un problème avec le sexe,
00:08:21 parce qu'en effet il a régulièrement recours à la prostitution,
00:08:24 il finira par divorcer, il finira par…
00:08:27 enfin bon, les phrases que sont assez particulières…
00:08:30 – Oui, bon c'est pas la prostitution, c'est sa belle-sœur il me semble.
00:08:32 – Voilà c'est ça, après le décès de son frère, donc en 2015,
00:08:35 ça va déjà très très mal avec son épouse, mais il n'a pas encore divorcé,
00:08:39 il fréquente régulièrement des prostituées, mais ça c'est autre chose,
00:08:42 et il va avoir une liaison amoureuse avec sa belle-sœur,
00:08:46 avec la veuve de son frère, une liaison qui ne durera pas,
00:08:49 inévitablement, parce qu'en même temps il continue de se droguer,
00:08:52 il continue de mener une vie totalement excessive,
00:08:54 c'est cette vie excessive d'ailleurs qui le pousse continuellement
00:08:57 à se retourner vers ses financiers étrangers et leur demander de l'argent,
00:09:01 parfois de manière extrêmement brutale, en exigeant des sommes
00:09:04 totalement inconsidérées, sans qu'il n'y ait aucune justification pour ces sommes.
00:09:09 Et donc, j'avance un peu par rapport à une question que vous pourriez me poser,
00:09:14 c'est vrai que lui est un problème réel, après nous d'un point de vue politique,
00:09:17 ce qui nous intéresse et ce qui m'intéresse dans ce livre,
00:09:20 c'est jusqu'à quel point est-ce que Joe a été complice
00:09:23 ou a pu bénéficier des comportements de son fils,
00:09:26 et on a un certain nombre d'éléments qui nous permettent de penser
00:09:29 qu'il en a bénéficié, et à partir de là, il y a une justification
00:09:33 à écrire un livre et à ce qu'on enquête sur ce sujet.
00:09:36 – Alors justement, nombreuses de ces suspicions sont un peu éclairées
00:09:43 par la trouvaille de ce fameux ordinateur,
00:09:45 dans des conditions un peu surréalistes,
00:09:47 donc le fameux ordinateur de Hunter Biden,
00:09:50 qu'il donne à quelqu'un pour le réparer tout simplement,
00:09:53 et où on trouve des éléments à foison à l'intérieur.
00:09:56 – Absolument, alors il y avait les éléments qui étaient connus,
00:09:59 comme par exemple les rapports avec Burisma, parce que ça, ça n'était pas caché,
00:10:02 et d'ailleurs certaines personnes au département d'État s'en étaient plaints
00:10:05 au moment où ces contrats avaient été signés,
00:10:08 mais je dirais qu'en 2019, lorsque Hunter Biden dépose,
00:10:14 en fait il dépose trois ordinateurs, il y en a un qui est irrécupérable,
00:10:18 il y en a un que le réparateur lui rend immédiatement
00:10:22 parce qu'il a trouvé un moyen de donner accès à son contenu à Hunter Biden lui-même
00:10:26 sans qu'il ait besoin d'agir dessus, et puis il y a ce troisième ordinateur
00:10:29 dont il va devoir faire une copie du disque dur,
00:10:32 parce que le disque dur contient un certain nombre d'informations,
00:10:34 mais qui ne sont plus sortables de l'ordinateur.
00:10:37 Et c'est en faisant la copie de ce disque dur qu'il va découvrir
00:10:40 des éléments invraisemblables, qui sont l'avis d'Hunter Biden,
00:10:43 qui est présenté sur le bureau de l'ordinateur de manière extrêmement désordonnée,
00:10:47 où il y a à la fois des virements bancaires, des vidéos porno,
00:10:51 enfin tout est là.
00:10:53 Et on est en 2019, donc on est à un an d'une élection présidentielle,
00:10:58 et on est surtout à un moment où le président Trump
00:11:02 est poursuivi justement en destitution pour ses relations
00:11:06 avec le nouveau président ukrainien Volodymyr Zelensky.
00:11:09 Il y a ce fameux coup de téléphone du 25 juillet,
00:11:12 où on lui reproche d'avoir cherché à utiliser son pouvoir de président
00:11:15 pour obtenir une forme de faveur, c'est-à-dire que les Ukrainiens
00:11:19 enquêtent justement sur les agissements du fils Biden,
00:11:22 et le fils Biden c'est le fils du probable candidat démocrate à la présidence.
00:11:26 Donc il y a tout un lien, il se lie.
00:11:28 Et le réparateur de Wilmington, qui reçoit l'ordinateur d'Hunter Biden,
00:11:33 il se dit que lui, il a entre les mains tout un tas d'éléments
00:11:36 qui sont liés à une affaire d'État extrêmement importante,
00:11:39 puisqu'on est en train de poursuivre le président en exercice,
00:11:44 en destitution, à cause de ses relations avec l'Ukraine.
00:11:47 Et lui a là des éléments qui tenteraient d'approuver
00:11:50 qu'il y a une vraie corruption ukrainienne,
00:11:52 et qu'elle lie non pas le président Trump, mais plutôt la famille Biden.
00:11:56 Et donc c'est lui qui va chercher à mettre ce ordinateur
00:12:00 à la disposition de la justice.
00:12:02 Il le reçoit en avril 2019, et à partir d'octobre 2019,
00:12:06 6 mois plus tard, Hunter Biden n'est jamais venu récupérer l'ordinateur.
00:12:10 Et cet réparateur avait un contrat, au bout de 90 jours,
00:12:14 si vous oubliez vos affaires chez lui, vous en perdez la propriété.
00:12:17 Et lui peut les détruire ou en faire autre chose.
00:12:20 Donc légalement, il est devenu propriétaire de cet ordinateur
00:12:23 à partir du délai des 90 jours.
00:12:25 En octobre, il appelle le FBI et il leur dit,
00:12:28 voilà, j'ai cet élément, je pense qu'il intéresse la justice,
00:12:31 je veux le lui remettre.
00:12:33 Le FBI va le récupérer, il le récupère en décembre 2019,
00:12:37 mais ils n'en font rien.
00:12:38 Il s'assoit dessus, il ne l'ouvre même pas,
00:12:41 ils ne le regardent même pas.
00:12:42 D'ailleurs, quelques mois plus tard, janvier 2020,
00:12:46 vous avez le fameux procès en destitution de Donald Trump,
00:12:49 personne ne parle de l'ordinateur.
00:12:51 Et là, on a une deuxième affaire qui se crée, si vous voulez.
00:12:54 C'est que la corruption du clan Biden, c'est une chose.
00:12:57 Mais pourquoi est-ce que j'ai appelé mon livre "Cover Up",
00:12:59 donc campagne de dissimulation ?
00:13:00 Parce qu'à partir de là, on a une campagne de dissimulation
00:13:03 qui va être menée principalement par le FBI,
00:13:05 avec la complicité des réseaux sociaux,
00:13:07 avec la complicité des élus démocrates,
00:13:10 avec la complicité d'une presse dominante très très complaisante
00:13:13 pour garder sous le boisseau tous les éléments
00:13:16 qui vont toucher à la famille Biden.
00:13:17 L'ironie de l'affaire, c'est que le FBI se cache
00:13:21 sous le prétexte de ne pas interférer avec la campagne présidentielle
00:13:25 pour ne rien dire.
00:13:26 Mais ils ne disent absolument rien.
00:13:28 Alors que cette inaction, précisément,
00:13:30 est la plus grande façon d'interférer dans la présidentielle.
00:13:32 Exactement. Voilà.
00:13:34 S'ils disent quelque chose, c'est vrai qu'on pourrait les accuser
00:13:37 d'avoir interféré, parce qu'ils mettent en lumière
00:13:41 ce qui ne sont que des soupçons, rien n'a encore été prouvé.
00:13:44 Et eux, ils sont encore à souffrir,
00:13:46 parce qu'il y a quand même, malgré tout,
00:13:48 un certain parti pris favorable aux démocrates,
00:13:50 dont pas mal de fonctionnaires du FBI.
00:13:53 Dans ce fameux état profond dont vous parlez, d'ailleurs.
00:13:55 Voilà, l'état profond.
00:13:56 Eux sont encore, je dirais, ils ont en tête 2016.
00:14:01 Bien sûr.
00:14:02 Et ils sont convaincus que Hillary Clinton a perdu en 2016
00:14:04 à cause de la révélation de ses e-mails par le FBI,
00:14:07 quelques semaines, quelques mois avant l'élection présidentielle.
00:14:10 D'ailleurs, elle s'en est beaucoup plein.
00:14:12 Donc en 2020, ils ne veulent absolument pas répéter cette erreur
00:14:16 et donc ils vont s'asseoir sur cet ordinateur,
00:14:19 ils ne vont rien dire.
00:14:20 Ils ne vont pas dire s'il existe ou s'il n'existe pas.
00:14:23 Ils ne vont pas dire si son contenu est authentique
00:14:26 ou si son contenu est un faux.
00:14:27 En fait, ils savent très bien qu'il existe
00:14:29 et ils savent très bien que le contenu est authentique.
00:14:31 Mais cela aura un impact, parce qu'évidemment,
00:14:33 quelques mois plus tard,
00:14:34 eh bien une copie du disque dur va faire surface.
00:14:37 C'est-à-dire que le réparateur,
00:14:39 à partir du moment où il a voulu confier l'ordinateur au FBI,
00:14:44 il a aussi cherché à se protéger et il a édité une copie,
00:14:47 et il a édité même plusieurs copies,
00:14:49 une qu'il a gardée pour lui,
00:14:51 une autre qu'il a envoyée à Rudy Giuliani,
00:14:53 qui était l'avocat de Donald Trump,
00:14:55 avec une lettre en disant "si vous recevez ce courrier,
00:14:58 c'est que j'ai besoin de votre aide,
00:15:00 parce que telle et telle chose se sont produites".
00:15:01 Et dans sa lettre, il raconte son aventure avec Hunter Biden,
00:15:04 ce qu'il a trouvé dans l'ordinateur
00:15:06 et il s'interroge de pourquoi est-ce que personne
00:15:08 ne parle de cet ordinateur,
00:15:10 alors même qu'il contient des informations
00:15:12 qui seraient extrêmement utiles,
00:15:13 compte tenu du contexte politique.
00:15:15 – Alors on va peut-être s'intéresser,
00:15:17 justement, vous avez parlé des procès en destitution
00:15:21 de Donald Trump qui s'accumulent,
00:15:23 je ne sais même plus à combien on en est aujourd'hui.
00:15:25 – Alors, lui, quand il était président,
00:15:27 il y a eu deux procès en destitution,
00:15:29 dont l'un s'est déroulé même après son mandat,
00:15:31 à cause des événements du 6 janvier,
00:15:33 mais là, dans le cadre de la campagne présidentielle,
00:15:35 il est face à quatre affaires.
00:15:37 Il a quatre affaires, une affaire à New York
00:15:40 concernant sa campagne de 2020,
00:15:42 qui est totalement dérisoire,
00:15:43 une deuxième affaire qui se déroule d'ailleurs en ce moment,
00:15:46 le procès se déroule en ce moment face au procureur général
00:15:48 de l'État de New York,
00:15:49 mais là c'est sa société qui est poursuivie,
00:15:51 donc ce n'est pas lui directement, mais c'est son organisation,
00:15:54 mais le but quand même, c'est de le faire tomber à travers sa firme.
00:15:57 – Et de jeter l'opprobre sur sa personne de toute façon.
00:15:59 – Absolument.
00:16:00 Une troisième affaire qui concerne évidemment
00:16:02 la détention de certains documents classifiés
00:16:04 au-delà de sa présidence,
00:16:05 l'affaire qu'on appelle l'affaire de Mar-a-Lago,
00:16:07 du nom de sa résidence en Floride,
00:16:09 parce que c'est là où on a retrouvé les documents.
00:16:11 Et puis une quatrième affaire qui est beaucoup plus politique
00:16:13 sur son comportement vis-à-vis des fonctionnaires de l'État de Géorgie
00:16:18 et sa contestation des résultats en 2020,
00:16:21 où il aurait pu commettre des abus de pouvoir,
00:16:24 obstructions justices, des choses comme ça.
00:16:25 – Qu'on l'appelle pour fraude.
00:16:26 – Absolument.
00:16:27 Alors il a dénoncé des fraudes,
00:16:28 mais lui on l'accuse d'abus de pouvoir pour avoir dénoncé ses fraudes.
00:16:32 C'est une affaire qui pourrait s'effondrer,
00:16:33 parce qu'à mon avis beaucoup de ce qui rentre dans le cadre de cette affaire
00:16:36 est protégé par le 1er amendant,
00:16:38 c'est-à-dire le droit de la liberté d'expression,
00:16:40 surtout quand il s'agit du président.
00:16:42 L'affaire de Mar-a-Lago, pour moi ça ne mérite pas de passer par un procès,
00:16:46 en général ce sont des litiges qui sont gérés
00:16:48 entre les archives nationales et les présidents,
00:16:50 parce que tous les présidents conservent inévitablement
00:16:53 une partie de documents qui ne leur revient plus.
00:16:56 Et puis les deux autres sont totalement dérisoires.
00:16:58 Mais là l'objectif de ceux qui le poursuivent,
00:17:02 c'est tout simplement de l'empêcher d'être candidat,
00:17:04 de l'empêcher de faire campagne,
00:17:06 de parvenir à un stade où il aura tellement d'affaires sur le dos
00:17:10 que l'électorat se détournera de lui.
00:17:12 Leur problème c'est exactement l'inverse qui se produit.
00:17:15 – Bien sûr.
00:17:16 – C'est-à-dire que Donald Trump n'a jamais été aussi haut dans les sondages,
00:17:20 il n'a jamais été aussi haut dans les sondages au sein du camp républicain,
00:17:23 et même aujourd'hui au sein des électeurs qui se disent indépendants,
00:17:28 et même au sein de certains électeurs démocrates
00:17:31 qui se rendent compte que la présidence de Biden…
00:17:33 – Ce qui lui manquait d'ailleurs, si je ne m'abuse,
00:17:35 c'était l'électorat ventremout un peu qui lui manquait beaucoup.
00:17:37 – Absolument, c'est ce qui lui a fait défaut en 2020.
00:17:39 Là, les sondages, alors on n'est qu'à un an de l'élection,
00:17:42 mais les sondages dans certains de ce qu'on appelle les fameux états clés,
00:17:46 les swing states en anglais, excusez-moi,
00:17:48 mais ces états les plus importants, ils devancent Joe Biden.
00:17:52 Et les démocrates commencent à se faire du souci,
00:17:55 on verra comment la campagne évolue, mais à l'heure actuelle,
00:17:58 toutes les affaires qu'on a essayé de lui mettre sur le dos
00:18:01 n'ont absolument pas porté préjudice à sa campagne présidentielle.
00:18:05 – Alors avant de parler justement de la campagne présidentielle
00:18:08 qui s'annonce pour l'année prochaine, il faudrait revenir aussi sur Joe Biden
00:18:12 qui, malgré le fait que les médias parlent essentiellement
00:18:15 des mises en accusation, j'allais dire, de Donald Trump,
00:18:18 Joe Biden lui aussi a un procès en destitution sur la tête.
00:18:22 – Bien sûr, il a un procès en destitution à partir des éléments
00:18:25 dont je parle entre autres dans ce livre, parce que ce qui s'est passé après 2020,
00:18:30 donc on en revient à l'affaire du FBI, le FBI s'assoit sur l'ordinateur,
00:18:34 ne fait rien, mais la copie finit par circuler.
00:18:37 Elle sort notamment à travers des reportages du New York Post.
00:18:43 Le New York Post c'est le deuxième quotidien de la ville de New York,
00:18:47 le plus ancien quotidien américain au passage, mais le deuxième,
00:18:50 d'ailleurs le New York Times qui est le quotidien de la gentry,
00:18:54 de l'intelligentsia, le New York Post est un petit peu plus populaire.
00:18:58 Et juste avant l'élection présidentielle de 2020,
00:19:01 je raconte l'épisode dans mon livre, le New York Post sort à ce qu'on appelle
00:19:04 un scoop concernant justement l'ordinateur d'Hunter Biden,
00:19:08 l'affaire de Burisma où on a des soupçons très évidents
00:19:12 et des éléments de preuves tendant à prouver qu'il y a eu corruption,
00:19:15 une corruption qui a impliqué à la fois Hunter Biden et à la fois Joe Biden.
00:19:19 Et tout le monde pense que cet élément va faire basculer l'élection présidentielle,
00:19:23 mais ce n'est pas ce qui se passe.
00:19:25 Justement parce que le FBI n'intervient pas pour dire
00:19:28 "cet ordinateur est authentique" et qu'au contraire il y a une campagne
00:19:31 qui se met en place, orchestrée en partie par les démocrates et par d'autres
00:19:35 pour dire "ce n'est que de la désinformation russe, l'ordinateur n'existe pas,
00:19:39 ces informations sont des fausses".
00:19:42 Et on va voir même sortir, et ça c'est absolument, pour moi,
00:19:45 phénoménal en termes de campagne de dissimulation,
00:19:48 il y a une lettre qui va être rédigée et signée par une cinquantaine
00:19:52 de membres du renseignement, des officiers en exercice
00:19:56 et des officiers en retraite, dont des gens qui ont occupé
00:19:59 des postes très importants, directeurs de la CIA,
00:20:02 conseillers à la sécurité nationale, et ces gens vont rédiger une lettre
00:20:07 pour dire "attention, l'ordinateur a tous les éléments
00:20:11 d'une campagne de désinformation russe".
00:20:14 – Mais on n'est pas loin du parjure quand même ?
00:20:16 – On est au-delà du parjure, alors il faut relire la lettre
00:20:19 parce que ces gens sont très intelligents, ils l'ont très très bien rédigée,
00:20:22 c'est-à-dire que dans la lettre, comme beaucoup de gens qui sont adeptes
00:20:25 de la diplomatie, ils ont un langage qui est un petit peu pondéré,
00:20:28 ils parlent d'éléments qui sont caractéristiques
00:20:31 d'une campagne de désinformation russe, ils ne disent pas
00:20:34 "c'est une campagne de désinformation russe", par contre,
00:20:37 quand la presse américaine rend compte de ce courrier,
00:20:41 elle écrit en gros titre "l'ordinateur est de la désinformation"
00:20:45 et du coup, c'est ce que les Américains entendent,
00:20:48 et c'est ce qu'ils comprennent, et c'est ce qu'on leur dit
00:20:51 juste avant l'élection.
00:20:53 Depuis, tous ces officiers sont revenus et avec plus ou moins de remords,
00:20:59 on dit "oui, on savait très bien que ça n'était pas une,
00:21:03 mais c'était des éléments de langage qui avaient été décidés
00:21:07 et mis en avant pour aider Joe Biden", parce que quelques jours
00:21:11 après la parution de cet article, il y avait un débat contre Donald Trump
00:21:15 et donc on a voulu donner des éléments pour qu'il puisse se défendre
00:21:18 inévitablement face aux accusations de corruption
00:21:21 qu'allait porter Trump contre lui, et ça a parfaitement marché.
00:21:24 Donc là, on a une vraie campagne de dissimulation,
00:21:27 ça pourrait même aller plus loin, parce que si par exemple,
00:21:31 comment dirais-je, les éléments qui ont été communiqués
00:21:35 et qui ne sont pas exploités par la justice, mais qui sont exploités
00:21:39 par le Congrès, parce que le Congrès a un devoir de supervision
00:21:42 du pouvoir exécutif, donc il y a actuellement un certain nombre
00:21:46 d'enquêtes menées par un certain nombre de commissions,
00:21:48 la commission judiciaire, la commission de surveillance,
00:21:51 parfois la commission du trésor, qui enquêtent sur toutes les activités
00:21:54 financières et autres de la famille Biden.
00:21:57 Donc ça, ça continue, et c'est pour ça que cette affaire,
00:21:59 elle va pour moi continuer, je dirais, d'embarrasser Joe Biden
00:22:02 pendant l'année à venir, parce que les républicains du Congrès
00:22:06 qui eux ont un rôle partisan, on va quand même le reconnaître,
00:22:08 ils ont bien compris que la justice ne ferait rien,
00:22:11 et s'ils voulaient parvenir un jour à faire toute la lumière
00:22:14 sur cette affaire, c'était eux qui devaient prendre le dossier en main.
00:22:17 Simplement, ils le font, je dirais, une étape à la fois,
00:22:21 très difficilement, avec un, je dirais pas un pouvoir limité,
00:22:25 mais si vous aviez derrière, comment dirais-je, une justice
00:22:29 qui soit vraiment décidée à travailler sur le dossier,
00:22:32 ça pourrait aller beaucoup plus vite.
00:22:34 Là, les informations tombent un petit peu au compte-goutte.
00:22:37 – Et alors, on voit justement, il y a un mois, la porte-parole
00:22:39 de Joe Biden, Karine Jean-Pierre, a pris la parole au Congrès
00:22:41 en disant finalement, on va l'écouter tout de suite,
00:22:43 en disant "les républicains n'ont rien trouvé en fait".
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00:23:20 – Alors là aussi, on est un peu dans cette entreprise de dissimulation
00:23:28 parce que finalement, ils affirment que les preuves n'existent pas,
00:23:30 et les preuves, quand il y en a, ils les cachent,
00:23:32 c'est un peu compliqué quand même, c'est pas vraiment une enquête
00:23:35 à la loyale, j'allais dire.
00:23:37 – Ah non, absolument pas, absolument pas.
00:23:39 Et puis là, elle a l'avantage, si vous voulez, que ses propos
00:23:41 ne vont pas être, je dirais, challengés par la presse dominante.
00:23:46 Vous allez avoir la presse plutôt engagée, comme Fox News ou quelques-uns,
00:23:50 qui vont mettre ça en doute, mais les grands journaux quotidiens
00:23:54 et les grandes chaînes de télévision ne vont pas le faire.
00:23:57 Mais ce que Karine Jean-Pierre dit ce jour-là, c'est faux.
00:24:00 On sait très bien que c'est faux, parce qu'il y a des preuves.
00:24:04 Il y a des preuves, l'affaire Burisma dont on parlait au début,
00:24:07 elle est parfaitement documentée, et on sait très bien
00:24:10 que Hunter Biden a été engagé au mois d'avril,
00:24:14 contre un million de dollars, on l'a dit,
00:24:17 qu'immédiatement, il a été mis au courant d'un certain nombre
00:24:20 de difficultés vis-à-vis de ce procureur,
00:24:23 que Joe Biden est venu en Ukraine en décembre de cette année-là,
00:24:27 que juste avant la venue de Joe Biden, il y a eu un coup de téléphone,
00:24:30 il y a eu une réunion, la réunion se passait, je crois,
00:24:33 elle était à Dubaï ou quelque part dans les Émirats,
00:24:37 et Hunter Biden a participé à cette réunion.
00:24:41 On lui a indiqué qu'à l'occasion de la venue de son père,
00:24:44 le mois suivant, il fallait que quelque chose soit fait
00:24:47 contre le procureur, Hunter a convenu d'appeler son père,
00:24:50 il a appelé son père, c'était en vidéoconférence
00:24:54 ou au moins en audioconférence, et il a dit à son père texto,
00:24:58 "je suis avec les dirigeants de Burisma, ce sont nos amis,
00:25:02 ils ont besoin de notre aide", il a dit "ils ont besoin de notre aide"
00:25:06 en anglais, et 15 jours plus tard, le procureur qui les dérange
00:25:10 est limogé, et cette information on l'a parce qu'elle a été confirmée
00:25:14 par un certain nombre de témoins, un témoignage que je sache,
00:25:18 c'est une preuve.
00:25:19 – Mais en Ukraine ça ne choque personne que le président des États-Unis
00:25:23 puisse intervenir pour virer un procureur ?
00:25:25 – C'est une très bonne question, alors je n'ai pas beaucoup enquêté
00:25:29 du côté ukrainien, je suis plutôt concentré sur le côté américain,
00:25:33 mais les dirigeants de l'époque manifestement n'en ont pas été très gênés,
00:25:38 parce que Viktor Shokin sera licencié quelques mois plus tard,
00:25:42 la demande de Biden est faite au mois de décembre, je crois c'est 2015,
00:25:46 lui il est viré fin février, début mars 2016, il est remplacé par quelqu'un
00:25:52 dont j'ai oublié le nom mais qui est dans le bouquin,
00:25:54 et 8 mois plus tard l'enquête est close, et je crois que c'est en janvier 2017,
00:25:59 Mikolaj Sloszewski, donc le patron de Burisma, fait un communiqué
00:26:04 en disant "nos ennemis judiciaires sont derrière nous, on peut repartir,
00:26:07 la vie est belle, tout va bien, tout est terminé".
00:26:09 Voilà, donc on sait très bien comment ça s'est fini.
00:26:11 Donc l'intervention des Biden, de Hunter et de Joe Biden,
00:26:14 elle a eu un impact direct, et cette intervention, personne ne l'a nie,
00:26:18 donc là on a une preuve qui est évidente.
00:26:20 Et puis ensuite vous avez deux autres natures de preuves,
00:26:23 les autres preuves ce sont tous les rapports qui ont été remis
00:26:27 par différentes banques américaines au département du Trésor,
00:26:30 sur déversement illicite, ce qu'on appelle déversement suspect.
00:26:34 Enfin Hunter Biden a quand même beaucoup de chance,
00:26:36 il y a énormément de gens qui lui envoient des millions de dollars
00:26:39 sans que jamais il n'y ait rien qui ait été fait pour justifier un tel versement.
00:26:43 Ces rapports, ils existent, ce sont des preuves.
00:26:46 – Ça vous entend parce que je vous interromps,
00:26:48 la semaine dernière je recevais le criminologue Xavier Hofer,
00:26:50 on a fait toute une émission sur l'affaire Jeffrey Epstein,
00:26:53 pour des raisons différentes, mais on a constaté avec lui
00:26:57 que les éléments qui devaient attirer l'attention,
00:27:00 ne seraient-ce que des banques avec des versements absolument incroyables,
00:27:03 dans la banque JP Morgan, qui n'est quand même pas la petite banque du coin,
00:27:07 et finalement tous les gens qui étaient à la base "des employés de banque"
00:27:11 disaient "oh là là, c'est quand même très étrange,
00:27:13 c'est quand même très étrange", ça montait dans la hiérarchie
00:27:15 et il ne se passait jamais rien.
00:27:17 Et là on retrouve exactement le même phénomène en fait.
00:27:19 – Oui, je pense qu'on est exactement dans le même cas de figure.
00:27:22 Après peut-être qu'un jour…
00:27:23 – C'est dommage qu'ils n'étaient pas copains,
00:27:24 parce que sinon la boucle était bloquée.
00:27:26 – Oui, mais je pense que Hunter il serait bien amusé,
00:27:28 sur l'île d'Epstein ça ne lui aurait plus,
00:27:30 mais sans toute ironie mise de côté,
00:27:35 il y a un deuxième élément derrière tout ça si vous voulez,
00:27:37 c'est que là nous discutons du fond de l'affaire,
00:27:40 mais dans la politique américaine,
00:27:42 ce n'est pas forcément le fond de l'affaire qui va vous faire tomber,
00:27:44 c'est votre comportement après que l'affaire ait été révélée.
00:27:47 – Bien sûr.
00:27:48 – Et là le problème de Joe Biden, il n'est plus de savoir,
00:27:51 il n'est plus de savoir si oui ou non il a bénéficié financièrement
00:27:55 des activités de son fils,
00:27:58 même si on est quasiment sûr que la réponse est oui,
00:28:01 son problème c'est qu'il a considérablement,
00:28:04 et plusieurs fois, menti sur la nature de ses relations avec son fils,
00:28:08 c'est-à-dire que depuis 2020, on lui a toujours interrogé
00:28:11 sur quels étaient vos liens d'affaires avec ceux que faisait Hunter,
00:28:14 et il disait "je n'étais pas au courant de ce que faisait Hunter,
00:28:17 je n'en savais rien".
00:28:18 Eh bien aujourd'hui on a un certain nombre d'éléments
00:28:20 qui démontrent que ça c'était faux.
00:28:21 Donc le président des États-Unis a menti à plusieurs reprises,
00:28:25 et il y a un moment où ce mensonge devient du parjure,
00:28:28 et peut être poursuivi.
00:28:29 C'est là aussi où l'expression "cover up", si vous voulez,
00:28:32 "dissimulation" rentre en ligne de compte,
00:28:34 parce que le président lui-même participe à cette campagne de dissimulation,
00:28:39 et en y participant, commet des parjures,
00:28:41 et commet ce qui correspond à une obstruction de justice.
00:28:44 Donc pourrait un jour lui-même être destitué pour cela.
00:28:48 Il y a aujourd'hui au congrès des États-Unis,
00:28:51 une enquête en cours en vue d'une possible constitution,
00:28:55 une possible destitution de Joe Biden,
00:28:58 qui est liée à toute cette affaire.
00:29:00 Parce que, vu que la justice rechigne à travailler sérieusement sur le dossier,
00:29:05 eh bien ce sont les parlementaires qui s'en sont donnés la charge,
00:29:08 évidemment avec un objectif politique derrière,
00:29:11 mais il y a des éléments qui sont, je dirais, concrets,
00:29:14 et dont tout le monde dispose pour aller dans ce sens.
00:29:17 C'est ce que je précise dans mon livre, d'ailleurs en première page.
00:29:20 Moi je n'ai pas les moyens de mener l'enquête.
00:29:22 Ce que j'ai fait, c'est que j'ai rassemblé les pièces du puzzle.
00:29:25 Tous ces éléments sont connus.
00:29:26 Ils sont dans des rapports budgétaires, dans des rapports parlementaires,
00:29:29 ils sont dans des enquêtes même dont certaines ont été rendues publiques,
00:29:33 ils sont dans des articles de journaux, dont ceux de New York Post,
00:29:36 qui a quand même couvert de manière extrêmement détaillée toutes ces histoires.
00:29:39 Donc il y a énormément d'éléments à disposition.
00:29:42 Ils sont dans des interviews que Hunter Biden lui-même a données
00:29:47 et ils sont dans des témoignages de ses proches qui ont été faits depuis.
00:29:51 Donc il n'y a rien de nouveau, il n'y a rien de caché,
00:29:54 simplement il y a une volonté de la part d'un certain nombre d'intervenants aux États-Unis
00:29:58 de garder tout ça sur le boisseau,
00:30:01 surtout de ne pas en parler jusqu'à la fin du mandat de Biden et on verra où ça va.
00:30:06 – Alors dans votre titre, vous dites "le clan Biden"
00:30:10 et le clan Biden ne serait pas au complet si on n'évoquait pas le troisième larron,
00:30:14 Jim Biden, qui lui est plutôt mêlé sur les questions de collusion avec la Chine.
00:30:18 Alors je dois dire que ça, vous m'aviez déjà surprise la dernière fois en évoquant cela
00:30:23 et c'est quand même assez incroyable de se dire qu'aujourd'hui,
00:30:25 le président américain a peut-être des liens d'intérêt avec la Chine.
00:30:29 – Le dossier chinois c'est sans doute le plus préoccupant
00:30:33 parce qu'on ne sait pas jusqu'où vont ces liens.
00:30:37 Jim Biden c'est le frère de Joe, c'est le frère cadet de Joe,
00:30:41 c'est quelqu'un qui pareil, n'a pas eu une carrière extrêmement grandissime
00:30:46 mais qui souvent a été lié au partenariat de Hunter.
00:30:50 Les Biden font tout en famille,
00:30:52 quand les structures qui ont été montées par Hunter Biden
00:30:56 pour récupérer un certain nombre de financements étrangers,
00:30:59 c'était toujours des structures à plusieurs et il y avait une part pour Jim
00:31:03 et puis cette part versée à Jim, parfois elle était reversée à Joe.
00:31:09 Et d'ailleurs pas plus tard que la semaine dernière,
00:31:11 il y a un chèque de 200 000 dollars qui a fait surface,
00:31:14 qui a été communiqué par justement l'une des commissions parlementaires
00:31:19 qui enquêtent sur le sujet, un chèque de Jim à Joe,
00:31:23 officiellement pour rembourser un prêt, mais le prêt on n'en a pas trace,
00:31:27 par contre c'est 200 000 dollars qui ont bénéficié dans la poche de Joe
00:31:30 et dont on ne connaît ni la justification ni l'origine.
00:31:32 Mais c'est vrai que Hunter Biden a été lié à deux compagnies chinoises,
00:31:37 la première s'appelait Boai, c'était une compagnie d'investissement,
00:31:40 la seconde c'était CEFC, c'était une compagnie d'énergie.
00:31:43 Les premiers voulaient acheter des terrains, de l'immobilier, des terres arables,
00:31:47 faire de l'investissement également dans des gisements d'hydrocarbures aux États-Unis.
00:31:51 Les seconds travaillaient beaucoup dans les hydrocarbures
00:31:55 et voulaient monter des partenariats entre la Chine et différentes compagnies américaines.
00:32:01 Et on ne sait pas jusqu'à quel point les liens entre ces sociétés et la famille impliquent Joe Biden.
00:32:08 Et la question qui se pose c'est, est-ce que le président est compromis ?
00:32:12 Et quand on observe la politique de Joe Biden depuis une bonne dizaine d'années,
00:32:18 on peut se poser des questions, parce qu'il y a quelque chose qui est très trouble dans sa position,
00:32:22 c'est-à-dire qu'il part toujours en bien de la Chine.
00:32:25 On considère, et les stratèges vont considérer qu'aujourd'hui, le premier rival économique,
00:32:31 militaire, stratégique des États-Unis dans le monde, c'est la Chine.
00:32:36 La puissance montante du XXIème siècle, c'est la Chine.
00:32:39 Il y a une rivalité, il y a une hostilité, mais il y a une rivalité qui est évidente,
00:32:44 qui peut passer par des différents partenariats commerciaux.
00:32:48 Mais ce sont quand même deux pays qui rivalisent l'un avec l'autre
00:32:51 et surtout qui représentent deux modèles. Malgré tout, les États-Unis, c'est toujours le modèle libéral
00:32:57 et la Chine constitue une forme de modèle autoritaire et très centralisé.
00:33:04 Donc il y a une concurrence idéologique entre ces deux éléments.
00:33:08 Joe Biden, quand il parle de la Chine, il dit "il n'y a rien à craindre".
00:33:11 Ils ne sont pas capables de nous battre, il faut au contraire en faire nos partenaires,
00:33:17 il faut aider la Chine. Quand la Chine a une croissance économique favorable,
00:33:22 eh bien ça bénéficie aux États-Unis. Il a toujours eu un langage extrêmement favorable à la Chine,
00:33:28 alors que sur le plan stratégique, vous avez quand même la question de Taïwan
00:33:33 et vous avez toute la question de la circulation commerciale en mer de Chine,
00:33:36 qui est l'un des éléments les plus chauds de la planète aujourd'hui
00:33:41 et des plus tendus entre ces deux pays.
00:33:45 Et quand Joe Biden met en avant une politique économique qui tente à détruire
00:33:50 tout, je dirais, le secteur énergétique américain, pour se tourner,
00:33:56 un, vers l'électrique, deux, vers des importations ailleurs…
00:33:59 Enfin ça, il y a d'autres pays qui le font, sans avoir forcément des liens avec la Chine.
00:34:03 Mais on n'en comprend pas la justification.
00:34:05 Quand on est les États-Unis, que vous avez les premières réserves hydrocarbures au monde,
00:34:09 que vous avez le potentiel d'être le premier producteur d'énergie au monde en hydrocarbures
00:34:15 ou gaz naturel, ce qu'était parvenu à faire Donald Trump,
00:34:20 que vous avez même la capacité d'exporter une partie de production,
00:34:24 quel besoin avez-vous de tuer ce secteur et de vous tourner vers un secteur
00:34:29 comme le secteur électrique, qui va vous obliger à acheter des terres rares
00:34:33 dont la Chine dispose et dont vous ne disposez pas vous-même ?
00:34:37 Les États-Unis, depuis ce virage opéré par l'administration Biden,
00:34:43 se jettent dans les bras de la Chine et deviennent dépendants de la Chine.
00:34:47 Et on n'en comprend pas la justification.
00:34:49 En Europe non plus, et pourtant c'est à peu près les mêmes élans.
00:34:52 Il y a peut-être des intérêts économiques derrière,
00:34:54 dont personnellement je n'ai pas forcément conscience.
00:34:57 Mais toujours est-il qu'aux États-Unis, il est fréquent d'avoir un discours,
00:35:02 je dirais, plutôt dur vis-à-vis de la Chine.
00:35:05 Bien sûr.
00:35:06 C'est celui qu'avait Donald Trump, surtout sur le plan commercial,
00:35:10 en leur disant "on peut faire des affaires,
00:35:12 mais à condition de travailler de manière un petit peu plus équitable".
00:35:14 Joe Biden ne tient jamais ce discours.
00:35:16 Alors moi j'ai envie de dire un peu dans ce "clan Biden" comme vous dites,
00:35:20 concrètement il y a une sorte de drogué alcoolique.
00:35:25 Le fils.
00:35:26 Le fils, un raté, l'oncle,
00:35:30 et un qui quand même commence à flirter dangereusement avec la sénilité.
00:35:35 Ah oui, oui, il a une carrière qui est allée beaucoup trop loin.
00:35:38 Joe Biden, alors je ne sais pas comment on peut définir le succès.
00:35:41 Si on définit le succès comme de parvenir à ce que vos capacités
00:35:44 ne vous autoriseraient pas à arriver, on peut dire qu'il a totalement réussi.
00:35:48 C'est quelqu'un qui n'aurait jamais dû devenir président, dans la réalité.
00:35:52 Et quand il s'y a essayé en 88 la première fois,
00:35:55 il s'est cassé la figure de manière monumentale.
00:35:57 Et on a constaté d'ailleurs à l'époque…
00:35:59 Au sens figuré cette fois, parce que maintenant c'est au sens plutôt…
00:36:01 Oui, au sens plus… c'est exact, voilà.
00:36:03 Mais on a observé dès ce moment-là, 88, il a une quarantaine d'années,
00:36:08 il porte beau, c'est un grand monsieur, etc.
00:36:11 Mais il a un défaut fondamental, Joe Biden, je dirais quasiment congénital,
00:36:17 c'est qu'il ne peut pas s'empêcher de mentir.
00:36:19 Il ne peut pas s'empêcher d'embellir la réalité,
00:36:22 il ne peut pas s'empêcher de s'inventer des actes d'héroïsme qu'il n'a pas eus.
00:36:27 Il ne peut pas s'empêcher de plagier certains autres.
00:36:31 Les campagnes de 88 s'est effondrées rapidement,
00:36:33 parce qu'on s'est aperçu qu'il plagiait les discours d'un chef travailliste britannique.
00:36:38 Ce qui franchement n'est pas très sérieux
00:36:40 quand on est candidat à la présidence des États-Unis.
00:36:42 Donc en 88, il s'est cassé la figure.
00:36:44 Il a réessayé en 2008, en même temps que, souvenez-vous,
00:36:48 Barack Obama et Hillary Clinton, il a terminé 5ème de la première primaire,
00:36:53 celle de l'Iowa, et il a dit "on s'arrête là".
00:36:56 C'est-à-dire peut-être une des raisons qui l'ont tant poussé,
00:37:01 une fois devenu vice-président, à laisser Hunter Biden, son fils,
00:37:05 aller un petit peu au-delà de ce qui aurait été acceptable.
00:37:08 Parce qu'il s'est dit "c'est ma dernière, c'est mon dernier passage".
00:37:10 On en profite.
00:37:11 Après, quand je serai 2017, ce sera terminé, il n'y aura plus rien.
00:37:16 Et puis il y a eu la défaite d'Hillary Clinton,
00:37:19 et il a eu une deuxième vie, ou une troisième vie.
00:37:23 Maintenant, c'est vrai qu'il est très âgé, il est surtout fatigué,
00:37:26 parce que ce n'est pas forcément une question d'âge.
00:37:28 Vous avez des gens qui ont… il a 80 à 81, il est né en…
00:37:31 il a 81, il est né en 42, novembre 42, donc il va avoir 81 ans le mois prochain.
00:37:37 Il y a des gens qui ont 81 ans, qui sont parfaitement en sein d'esprit,
00:37:40 extrêmement dynamiques.
00:37:42 Donald Trump n'a que 4 ans de moins,
00:37:44 mais il a quand même un dynamisme qui est tout autre.
00:37:47 Donc c'est vrai qu'il est âgé, mais il est surtout très très fatigué,
00:37:51 et manifestement il a des difficultés cognitives qui sont évidentes.
00:37:55 Il est incapable d'avoir une pensée suivie sur la durée,
00:38:01 et la durée c'est au-delà d'une minute.
00:38:03 Je crois que nous avions parlé la dernière fois ensemble
00:38:06 de comment il avait été coupé par son propre staff,
00:38:11 alors qu'il donnait une interview quand il était, c'était au Vietnam je crois.
00:38:14 On lui a posé une question, il a commencé à répondre,
00:38:17 il a coupé le micro parce qu'il disait n'importe quoi.
00:38:19 Donc là il y a de vrais problèmes.
00:38:21 – Alors justement, je vous propose de regarder une petite vidéo
00:38:24 où on va constater qu'effectivement sur le plan cognitif,
00:38:27 c'est quand même pas la fusée d'Elon Musk,
00:38:29 mais il va justement parler d'Elon Musk,
00:38:31 parce qu'on va le voir dans la question de cover-up
00:38:34 de cette entreprise de dissimulation,
00:38:36 Elon Musk a peut-être joué un rôle.
00:38:38 [Vidéo]
00:39:07 [Musique]
00:39:24 – Bon, c'était il y a un an, il n'était déjà pas au top de sa forme,
00:39:27 c'est réalisé sans trucage, nous n'avons absolument pas ralenti Joe Biden,
00:39:31 c'était vraiment comme ça que les gens qui l'écoutaient ont pu l'écouter.
00:39:35 Toutefois sur le sujet d'Elon Musk,
00:39:37 on sait que depuis il a racheté Twitter, qui s'appelle désormais X,
00:39:41 et l'essor de ce média social, de ce réseau social,
00:39:46 a permis la libération de la parole sur les questions qui entouraient Joe Biden.
00:39:50 – Oui, de toute façon c'est vrai.
00:39:52 Alors je ne connaissais pas votre clip, c'est la première fois que je le vois.
00:39:54 – Ça aurait été dommage de le rater quand même, il était au top.
00:39:56 – Non, il est incroyable, il est incroyable.
00:39:58 Vous avez, c'est le vrai Joe Biden d'aujourd'hui,
00:40:01 c'est-à-dire qu'il y a deux phases dans son discours,
00:40:03 il y a une première phase où il ne sait pas ce qu'il doit dire,
00:40:05 donc vous avez une pause parce qu'il n'a pas le mot d'après,
00:40:09 et puis vous avez la deuxième phase, à la fin il s'arrête
00:40:13 parce qu'il se rend compte qu'il est en train de dire n'importe quoi.
00:40:15 Et il y a énormément de ses interventions publiques qui se terminent comme ça.
00:40:20 Je m'arrête là parce que je vais trop loin ou je ne sais pas où je vais,
00:40:23 et il le reconnaît carrément.
00:40:25 – Parfois il part d'ailleurs, complètement.
00:40:27 – Oui, ça m'arrive aussi, des fois il va dans le mur et des fois il va à côté.
00:40:31 – Non mais c'est pathétique, c'est triste.
00:40:34 – C'est l'erreur 404 du laptop.
00:40:36 – Il est quand même le président de la première puissance mondiale.
00:40:38 Non mais là il y a un vrai problème.
00:40:40 Mais bon, pour parler de ça, on l'avait d'ailleurs déjà évoqué,
00:40:42 on sait très bien que ce n'est pas lui qui gouverne.
00:40:44 Quand vous avez une personne comme ça à la tête de l'exécutif,
00:40:48 eh bien tous les hauts fonctionnaires sont rois,
00:40:51 parce qu'il n'y a pas de répondant en face.
00:40:53 Donc on sait très bien qu'il y a aujourd'hui aux États-Unis
00:40:56 l'administration Biden qui est principalement staffée,
00:40:59 peuplée de vétérans de l'administration Obama,
00:41:03 et ce sont eux qui dirigent le pays, contrôlent le pays
00:41:06 et disent à Joe Biden ce qu'il faut lui dire quand ils ont le temps de lui dire,
00:41:10 parce qu'il n'est pas capable seul de le faire.
00:41:14 Donc c'est un vrai problème.
00:41:16 Là on ironise mais il y a…
00:41:17 – Et puis il donne des surfroides à tout le monde,
00:41:18 parce que là il est allé il n'y a pas très longtemps en Israël,
00:41:20 il y a Blinken à côté qui est tétanisé.
00:41:22 – Oui, absolument.
00:41:23 – On se demande ce qu'il va faire.
00:41:24 On se demande ce qu'il va dire.
00:41:26 – Et on n'est jamais déçus.
00:41:28 [Rires]
00:41:29 – Quand on est suffisamment patient pour attendre.
00:41:31 Bien, mais pour revenir à votre question.
00:41:33 – À Elon Musk.
00:41:34 – À Elon Musk.
00:41:35 Donc c'est vrai que Musk a racheté Twitter,
00:41:37 justement j'en reviens à CoverUp,
00:41:39 parce que Twitter a été impliqué dans la campagne de dissimulation.
00:41:42 C'est-à-dire que, souvenez-vous de mon petit épisode du 14 octobre,
00:41:46 le fameux article du New York Post,
00:41:48 ce scoop sur les révélations de l'affaire Burisma,
00:41:52 eh bien les réseaux sociaux vont couper l'accès du New York Post à Internet.
00:41:58 C'est-à-dire principalement Facebook, mais à l'époque surtout Twitter.
00:42:02 Ils vont, comment dire, intercepter tous les messages
00:42:07 qui mentionnent l'article du New York Post
00:42:10 parce qu'ils considèrent que c'est de la désinformation.
00:42:13 Alors au passage, ils ont été briefés tout au long de l'année par le FBI.
00:42:17 Le FBI, je racontais tout à l'heure, s'assoit sur l'ordinateur pour ne rien faire,
00:42:21 mais immédiatement ils prennent contact avec justement un certain nombre de réseaux sociaux
00:42:25 en disant "Attention, nous soupçonnons une affaire russe,
00:42:29 nous soupçonnons une tentative de déstabilisation et de désinformation venant de Moscou
00:42:35 qui passerait par les réseaux sociaux
00:42:37 et qui pourrait concerner des informations touchant au fils de Biden".
00:42:40 Ça, ils le disent à travers tout un tas de communications de janvier 2020 à octobre 2020.
00:42:46 Et les réseaux sociaux, eux, ils écoutent.
00:42:48 Vous avez une division de Twitter qui a des rencontres et des réunions réhulières,
00:42:54 soit en personne, soit en vidéoconférence avec le FBI,
00:42:58 pour les tenir au courant de ce que le FBI sait,
00:43:01 du type de message qu'il faut être prêt à intercepter
00:43:04 parce qu'il s'agirait de désinformation.
00:43:06 Et donc quand l'information du New York Post paraît
00:43:09 que le FBI ne la confirme pas comme authentique,
00:43:12 eh bien la réaction automatique des réseaux sociaux,
00:43:15 c'est de mettre le couvercle sur cette information
00:43:18 et d'empêcher qu'elle soit diffusée.
00:43:20 Donc là, le Twitter d'avant Elon Musk participe à une campagne de désinformation
00:43:28 et à une forme d'ingérence dans la vie politique américaine.
00:43:31 Au-delà de cela, il y avait un certain discours qui était censuré,
00:43:35 plutôt qu'un autre.
00:43:36 Et Elon Musk a racheté Twitter pour deux choses.
00:43:39 La première, c'était justement pour qu'il n'y ait pas un seul type de discours
00:43:43 qui soit toléré sur cette plateforme sociale.
00:43:46 Et ensuite, c'est parce que je pense qu'il y a vu,
00:43:48 au-delà de ce qu'est Twitter aujourd'hui,
00:43:50 un potentiel de communication encore plus important
00:43:53 et qu'il va s'efforcer de développer.
00:43:56 Donc c'est vrai qu'aujourd'hui, le Twitter d'Elon Musk
00:43:59 n'a rien à voir avec le Twitter précédent
00:44:02 parce qu'en effet, il n'y a plus l'imposition systématique de garde-fous.
00:44:08 Par contre, si vous avez regardé, moi je vais souvent sur Twitter,
00:44:12 je continue à l'appeler Twitter plutôt que de l'appeler X,
00:44:15 mais il y a beaucoup de compléments d'information.
00:44:17 Ils n'arrêtent pas de mettre des petites notes quand vous faites un tweet,
00:44:21 quand vous envoyez un message.
00:44:22 – Des éléments de contexte.
00:44:23 – Des éléments de contexte, voilà, exactement.
00:44:25 Certains sont justifiés, d'autres beaucoup moins.
00:44:27 – Alors justement, c'est quand même très impressionnant
00:44:30 parce que quand Elon Musk a récupéré Twitter, en gros, il a révélé ses faits.
00:44:35 C'est-à-dire que ces entreprises massives de censure
00:44:40 dictées par les autorités américaines,
00:44:43 alors ça s'est effectivement appliqué aux affaires de Joe Biden,
00:44:46 ça s'est appliqué aussi grandement pendant la crise du Covid-19.
00:44:49 – Ah oui, ça c'est le deuxième élément, absolument.
00:44:52 Alors, je n'en parle pas.
00:44:54 – Ce n'est pas le sujet, bien sûr.
00:44:55 – Moi je suis sur le clan Biden, mais c'est vrai que si vous parlez
00:44:58 de campagne de dissimulation et campagne de désinformation,
00:45:01 ça commence à sortir aujourd'hui, ça pourrait être le deuxième scandale politique
00:45:06 le plus important de l'histoire des États-Unis, parce que là,
00:45:08 ce n'est pas une personne… – Ça ne se limitera pas aux États-Unis, celui-là.
00:45:10 – Sans doute, mais ça a eu lieu aux États-Unis aussi.
00:45:14 Avec la complicité du gouvernement, on le sait,
00:45:17 un certain nombre d'informations totalement fausses ont été passées.
00:45:20 Il y aurait un livre à faire sur la question du Covid.
00:45:24 Et le sénateur qu'il faut suivre aux États-Unis, c'est le sénateur Paul Rand,
00:45:27 sénateur du Kentucky, qui d'ailleurs est médecin, au passage,
00:45:31 et qui lui a toujours soupçonné, je dirais,
00:45:36 qu'il y ait quelque chose de la part du gouvernement,
00:45:38 et qui en veut beaucoup au fameux docteur Fauci,
00:45:41 à cette autorité médicale qui est apparue à ce moment-là,
00:45:44 concernant aussi bien les informations sur l'origine de la pandémie
00:45:49 que sur la capacité à se développer de cette pandémie,
00:45:53 que sur la justification et le côté, la sécurité des vaccins.
00:46:01 Et aujourd'hui, cette affaire est plus ou moins terminée, on va dire,
00:46:07 vous avez malgré tout des enquêtes parlementaires qui font des révélations,
00:46:10 et à mon avis, on n'en est qu'au début,
00:46:13 et je pense qu'il y aura, de la part du Congrès des États-Unis,
00:46:18 des éléments qui pourront, à un moment ou à un autre,
00:46:22 déboucher sur de véritables poursuites contre Fauci et contre d'autres.
00:46:25 Mais là, on a un vrai problème, je dirais,
00:46:28 le problème qui découle de celui-ci, c'est la perte de confiance dans les élites.
00:46:34 L'une des difficultés de la gouvernance aujourd'hui,
00:46:37 c'est qu'à chaque fois qu'il y a une crise,
00:46:40 les dirigeants sont pris en flagrant délit, peut-être d'incompétence,
00:46:44 mais surtout de mensonges et de dissimulation.
00:46:47 Ça, ça menace le système de l'intérieur,
00:46:49 et pour moi, le problème le plus grave, il est là.
00:46:52 – Alors justement, revenons-en encore une fois à Elon Musk,
00:46:55 la question qui se pose, bien entendu, on est à un an de l'élection présidentielle,
00:46:58 ce sera la première fois que finalement, Elon Musk sera à la tête de Twitter
00:47:02 lors d'une élection présidentielle américaine.
00:47:04 Est-ce que vous pensez que ça pourrait, je vais faire comme vous aimez bien,
00:47:07 un anglicisme, un "game changer" ?
00:47:09 [Rires]
00:47:10 J'ai pris mon élan !
00:47:12 – Bravo, bravo, c'est très courageux de votre part.
00:47:15 Un "game changer", oui et non.
00:47:19 Oui et non, parce que Twitter n'est plus seul.
00:47:22 Et d'ailleurs, ils ont fait des émules.
00:47:24 Vous avez évidemment le réseau social principal de Donald Trump aujourd'hui,
00:47:29 et Donald Trump a contribué considérablement à la gloire de Twitter,
00:47:32 il s'appelle "Truth Social", ce qui veut dire "réseau social de la vérité",
00:47:41 "truth" en anglais, c'est la vérité, et c'est beaucoup suivi,
00:47:44 parce que quand vous voulez savoir ce que pense Trump,
00:47:47 il faut aller là d'abord, même si ce qu'il écrit sur l'un est repris sur l'autre,
00:47:51 malgré tout c'est devenu son véhicule de communication.
00:47:56 Et puis on constate aussi, et ça à mon avis c'est plus perfide,
00:47:59 et il faudra suivre un petit peu ce qui se développe,
00:48:01 on constate un, comment dirais-je, un certain départ de Twitter.
00:48:07 C'est-à-dire que les intervenants les plus progressistes,
00:48:12 les intervenants les plus à gauche, refusent maintenant d'être sur Twitter,
00:48:16 parce qu'ils y rencontrent une contradiction qu'ils ne rencontraient pas avant.
00:48:19 – Bien sûr.
00:48:20 – Et du coup ils n'aiment pas ça.
00:48:21 Et du coup on a un certain nombre de gens qui vont vous vanter
00:48:24 d'autres plateformes de substitution à Twitter,
00:48:27 dont pas forcément les noms en tête ici, mais qui commencent à exister,
00:48:32 et qui font que Twitter n'a plus le monopole qu'il a eu
00:48:38 pendant un certain nombre d'années, principalement jusqu'à la campagne de 2020,
00:48:44 et qu'on se rend compte que ce monopole avait des conséquences politiques,
00:48:48 qu'il était mieux d'ouvrir le secteur.
00:48:51 Et donc je pense que ça peut être un game changer,
00:48:54 oui, ça peut être surtout un game changer,
00:48:56 non pas forcément dans le potentiel de diffusion de Twitter,
00:49:00 mais dans l'état d'esprit que ça signifie.
00:49:02 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, malgré tout, aux États-Unis et peut-être ailleurs,
00:49:07 on se sent moins brimé dans son expression,
00:49:10 et qu'on va peut-être se mettre à appeler un chat un chat,
00:49:13 ce qui va faire avancer un petit peu plus le débat.
00:49:16 – Alors on va quand même se projeter sur la question de la présidentielle dans un an,
00:49:20 bien sûr parmi les grands enjeux, il y aura la question internationale,
00:49:24 avec cette guerre en Ukraine qui n'en finit plus,
00:49:26 une opinion américaine qui est de plus en plus convaincue qu'il faut arrêter les frais,
00:49:32 désormais un conflit au Proche-Orient.
00:49:36 Alors sur la question ukrainienne, peut-être que Donald Trump aurait,
00:49:39 on se rappelle de sa grande vidéo où il expliquait
00:49:41 qu'il mettrait 24 heures à organiser la paix avec le président Zelensky,
00:49:44 le président Poutine, parce qu'ils sont les meilleurs amis au monde, etc.
00:49:49 Sur la question actuelle du Proche-Orient, en revanche, on a l'impression,
00:49:53 et vous allez me dire si je me trompe,
00:49:55 que Donald Trump ne ferait pas vraiment les choses différemment
00:49:57 que l'administration Biden.
00:50:00 – Non, mais je pense qu'il aura un vocabulaire beaucoup plus ferme,
00:50:04 et il aurait un soutien beaucoup plus affirmé.
00:50:08 – À l'égard de qui ? À l'égard d'Israël ?
00:50:10 – À l'égard d'Israël.
00:50:12 Et des mises en garde beaucoup plus violentes,
00:50:14 beaucoup plus brutales contre l'Iran.
00:50:17 Parce que, malgré tout, tout le monde sait très bien
00:50:19 que derrière le Hamas, il y a l'Iran.
00:50:21 – Soit il y a le Qatar aussi.
00:50:23 – Ah oui, mais le Qatar c'est un petit peu différent.
00:50:25 – C'est sûr, c'est très différent.
00:50:27 – Le Qatar c'est un petit peu différent,
00:50:30 et un intervenant français qui s'appelle Alain Bauer, je crois,
00:50:34 signifiait que le Qatar, en fait, c'est l'assistance sociale
00:50:38 de Gaza.
00:50:41 Le problème à Gaza, c'est que Gaza est gouverné par le Hamas,
00:50:45 et que le Hamas ne dépense son argent qu'on peut faire la guerre.
00:50:48 Donc il ne s'occupe pas de Gaza.
00:50:50 Et en fait, sans le Qatar, vous auriez une misère invraisemblable à Gaza.
00:50:54 Et donc le Qatar paye pour tous les services sociaux
00:50:58 qui permettent à ce territoire qui, malgré tout, est totalement invivable,
00:51:02 de parvenir à survivre.
00:51:05 Pendant que le Hamas prépare la guerre contre Israël.
00:51:09 Mais le Qatar fait cela, je dirais presque à la demande,
00:51:14 ou pour se complaire aux États-Unis ou aux autres,
00:51:17 parce que c'est ce qui maintient le calme à Gaza.
00:51:20 – C'est raté, indisiquement.
00:51:22 – Le Qatar n'a pas d'ambition déstabilisatrice aux proches orients.
00:51:27 – Mais alors comment vous expliquez, pardon, je comprends votre…
00:51:30 mais il y a beaucoup de choses, et je pense qu'il faut qu'on s'arrête point par point.
00:51:33 Comment vous expliquez par exemple, j'entends votre discours
00:51:37 qui peut justifier effectivement le rôle du Qatar à l'égard de la Palestine,
00:51:41 mais comment expliquez-vous qu'après une telle attaque d'ampleur
00:51:43 qui est lue le 7 octobre dernier en Israël,
00:51:45 aujourd'hui les dirigeants de la branche armée du Hamas,
00:51:49 je pense à M.Aniye par exemple, s'expriment depuis le Qatar en toute tranquillité ?
00:51:54 – Vous avez raison, vous avez parfaitement raison, c'est inacceptable.
00:51:58 – Parce que lui il ne fait pas du social, hein ?
00:52:00 – Non, non, vous avez raison, et puis, mais c'est le Qatar qui paye,
00:52:04 c'est le Qatar qui paye pour l'hôtel 5 étoiles occupé par M.Aniye
00:52:09 ou M.Méchal qui je crois est également au Qatar.
00:52:13 – Ce que j'ai posé la question la semaine dernière à Alain Juillet,
00:52:16 qui a reçu au renseignement, lui il dit, enfin je lui ai expliqué quand même,
00:52:22 on se rappelle de Soleil Mani qui a été assassiné,
00:52:24 c'était un assassinat ciblé par les Américains,
00:52:27 bon, ils ne peuvent pas faire la même chose au Qatar ?
00:52:30 Si vraiment c'est ça qui les dérange, les dirigeants du Hamas ?
00:52:33 – Ah, c'était les Américains qui ont été éliminés sous l'Emani,
00:52:39 ils l'ont éliminé sur le sol iranien.
00:52:41 – C'est bien là, c'est le sol qatariste, c'est des alliés, c'est parfait.
00:52:44 – Oui, non, je ne pense pas qu'ils me fassent…
00:52:46 Je pense que les États-Unis prendraient en considération aujourd'hui
00:52:51 des frappes sur les installations pétrolières iraniennes,
00:52:55 voire des frappes ciblées sur certains dirigeants des gardiens de la Révolution.
00:53:02 Mais ce n'est pas la méthode Blinken, ce n'est pas la méthode Austin,
00:53:06 ce n'est pas la méthode Badiène, c'est ça tout le problème.
00:53:09 – La méthode c'est qu'on s'engroufre pour aller frapper notre ennemi juré qui est l'Iran,
00:53:12 mais par contre les autres qui financent des causes qui peuvent nous arranger,
00:53:16 on ne les frappe pas.
00:53:17 – Oui, on peut dire ça comme ça, l'autre problème c'est qu'ils ont peur de leur ombre,
00:53:23 et ils ne veulent surtout pas, ils ont peur d'une escalade,
00:53:26 et ils n'ont pas intégré ce discours qu'on peut prévenir l'escalade
00:53:30 en utilisant une menace d'escalade, c'est-à-dire que malgré tout,
00:53:35 quand Donald Trump a ordonné l'assassinat de Soleimani,
00:53:40 Soleimani était le numéro 2 ou le numéro 3 du régime,
00:53:43 et ça a fait peur au numéro 1 et aux autres qui se sont dit
00:53:46 "on n'est manifestement pas en sécurité où qu'on soit".
00:53:49 Et du coup l'Iran après a été quand même beaucoup plus,
00:53:53 en tout cas a agi beaucoup moins de manière ouverte qu'il le fait aujourd'hui.
00:53:57 – Donc c'était une bonne chose selon vous ?
00:53:59 – Ah oui, excellente chose, bien sûr, ça ne fait aucun doute là-dessus.
00:54:03 L'Iran est une puissance, c'est ce que j'essayais de dire tout à l'heure,
00:54:06 c'est que la vraie puissance déstabilisatrice au Proche-Orient aujourd'hui c'est l'Iran.
00:54:10 – Mais si l'Iran considère que c'est les États-Unis,
00:54:12 elle peut par exemple décider de faire un assassinat sur Antony Blinken ?
00:54:15 – Ah ben s'il le souhaite oui, enfin il y aura des représailles derrière,
00:54:18 après la question, je ne sais pas, les Iraniens tuent beaucoup,
00:54:23 en général ils tuent leurs propres citoyens,
00:54:25 comme ils ont tué Shapour Bakhtiar il y a une trentaine d'années
00:54:27 et ils continuent de mener des raids à droite à gauche,
00:54:31 donc le régime n'a jamais caché sa nature.
00:54:35 Mais c'est le régime qui arme, qui équipe, qui entraîne le Hamas
00:54:39 et qui entraîne également le Hezbollah pour prendre Israël au nord et Israël au sud.
00:54:44 – C'est pas eux qui équipent Al-Qaïda par exemple.
00:54:46 – Comment ? – C'est pas eux qui équipent Al-Qaïda par exemple.
00:54:48 – Pas que je sache ou pas qu'on le sache, mais l'objectif déclaré de l'Iran
00:54:54 c'est d'annihiler l'État d'Israël, et quel petit Satan,
00:54:58 et puis ensuite de se débarrasser du grand Satan qui sont les États-Unis.
00:55:01 Alors c'est peut-être un discours qui est destiné à un public intérieur,
00:55:04 mais c'est un discours malgré tout qui est soutenu par un certain nombre d'investissements
00:55:09 dans la région pour soutenir tous les mouvements armés,
00:55:12 donc la vraie puissance déstabilisatrice ici,
00:55:14 on sait très bien que c'est l'Iran,
00:55:16 et je pense que si les États-Unis avaient un discours autrement plus ferme vis-à-vis de l'Iran,
00:55:22 ils auraient pu éviter ce qu'a fait…
00:55:26 J'en suis pas sûr que c'était évitable,
00:55:28 parce que le Hamas prépare ce coup depuis un certain temps,
00:55:31 et encore une fois, eux, leur seul objectif c'est d'éliminer Israël,
00:55:34 et ils ne s'en cachent pas, c'est écrit dans leur charte,
00:55:36 ou dans ce que vous voudrez, donc ils veulent tuer des Juifs,
00:55:39 c'est le but de cette organisation.
00:55:41 Ce qui est incroyable, c'est qu'elle ne soit pas dénoncée,
00:55:44 de manière beaucoup plus vaste qu'elle l'est,
00:55:48 de voir qu'il y ait en France des manifestations pour soutenir le Hamas,
00:55:52 je trouve ça absolument choquant, et invraisemblable.
00:55:55 – Globalement, elles étaient plutôt affichées pour soutenir la Palestine,
00:55:57 et les habitants de Gaza et pas le Hamas.
00:55:59 – Le pire ennemi des Palestiniens, c'est le Hamas,
00:56:03 parce que le Hamas ne veut pas de la paix,
00:56:05 le Hamas est un mouvement morbide, destructeur,
00:56:08 qui ne cherche qu'à tuer, et qui ne cherchera jamais une solution.
00:56:13 Même si on peut s'apitoyer, de manière justifiée,
00:56:16 sur le sort des Palestiniens depuis un certain temps, on ne peut…
00:56:19 – Comme sur les victimes de l'attentat épouvantable du Hamas,
00:56:22 d'ailleurs en Israël.
00:56:24 – Oui mais non, non, vous ne pouvez pas, là il n'y a pas d'équivalence,
00:56:27 ça ce n'est pas possible, vous ne pouvez pas faire d'équivalence.
00:56:30 – Ceux qui s'est passé le 7 octobre…
00:56:32 – Ceux qui ont été ciblés sans aucune raison et qui ont été tués…
00:56:35 – On ne décapite pas les bébés, enfin je veux dire, non, non, c'est inqualifiable.
00:56:39 Ceux qui s'est passé le 7 octobre, c'est inqualifiable,
00:56:41 injustifiable, inacceptable.
00:56:43 Ça c'est, de ce point de vue-là, je pense qu'il faut être très très clair.
00:56:47 Maintenant, le Hamas, pour moi, je le répète,
00:56:51 ce n'est pas le peuple palestinien,
00:56:53 et il n'agit pas dans l'intérêt du peuple palestinien.
00:56:55 – Bien sûr, ça se prouve depuis, bien sûr.
00:56:57 – Ça on peut le dire aussi.
00:56:59 Mais toujours est-il que les Américains ont une responsabilité
00:57:01 dans ce qui s'est passé, parce que justement,
00:57:04 Israël est leur premier allié,
00:57:06 ils sont les premiers garants de la stabilité dans cette région,
00:57:10 et à l'évidence, il y a eu un échec du renseignement,
00:57:13 et il y a peut-être un échec au départ de la volonté.
00:57:16 Je rappelle que le gros défaut des États-Unis,
00:57:18 justement depuis un certain temps, depuis Obama,
00:57:20 depuis ce fameux virage, ce fameux pivot vers l'Asie,
00:57:23 les États-Unis sont convaincus que leur premier adversaire sur Terre, c'est l'Asie,
00:57:27 et que donc il faut se désengager de l'Europe,
00:57:29 et se désengager du Proche-Orient,
00:57:31 qui ont absorbé leur énergie et leur attention depuis un certain temps,
00:57:34 pour se tourner vers la Chine, qui est le vrai défi.
00:57:37 Le problème c'est que la réalité continue d'être têtue,
00:57:40 et de les empêcher de le faire.
00:57:42 Parce que dès qu'ils détournent les yeux, il y a un problème qui se crée.
00:57:45 Et pour moi, aussi bien la guerre en Ukraine, l'agression russe,
00:57:48 que ce qui se déroule aujourd'hui au Proche-Orient,
00:57:51 l'attaque terroriste du Hamas,
00:57:53 ce sont des éléments qui auraient pu ne pas se produire,
00:57:57 si les États-Unis avaient fait clairement comprendre avant aux intervenants,
00:58:01 qu'il n'était pas dans leur intérêt de commencer un tel conflit.
00:58:05 Et c'est là où moi j'ai de gros reproches à faire à l'administration Biden,
00:58:09 vous avez une faiblesse qui est je dirais,
00:58:12 innée à cette approche démocrate qui refuse la guerre,
00:58:15 qui a peur de la guerre, qui a peur de menaces de guerre,
00:58:18 qui veut croire comme le fait Blinken à chacun de ses discours,
00:58:22 que tout le monde, instinctivement, naturellement, spontanément,
00:58:26 va soutenir la règle du droit, alors que ce n'est pas le cas.
00:58:30 Les règles, je dirais, des comportements qui s'appliquent à l'Occident,
00:58:33 ne sont pas forcément les règles instinctives que d'autres cultures vont avoir.
00:58:37 – Mais l'Occident n'est pas un ligne idéale pour tout le monde.
00:58:40 – Il y a des endroits où il faut savoir imposer le droit de la force,
00:58:42 mais justement pas du tout, pas du tout, c'est absolument pas ce que je dis.
00:58:45 Et je pense que, on a sorti un peu de notre sujet,
00:58:48 mais la culture occidentale, elle s'appelle culture occidentale
00:58:51 parce qu'elle s'y est à l'Occident. – Bien sûr.
00:58:53 – Les racines qui sont chrétiennes, qui sont helléniques,
00:58:56 qui sont juives également, qui sont inscrites dans la Bible
00:58:59 et dans toute l'histoire qui a été la nôtre,
00:59:01 et que cette histoire, elle est la nôtre et elle nous est propre,
00:59:04 et il n'est pas nécessaire de l'exporter au-delà de ce qui constitue l'Occident,
00:59:09 il faut respecter ce que les autres font,
00:59:11 et il ne faut surtout pas penser que ces valeurs peuvent convenir à tout le monde.
00:59:14 C'est à partir de là où on se trompe.
00:59:16 Et ça, c'est malheureusement le grand défaut des démocrates.
00:59:18 Ils sont convaincus que tout le monde pense et agit comme eux.
00:59:20 C'est-à-dire qu'ils sont motivés par le bien, le sens du bien,
00:59:23 et ce n'est pas le cas.
00:59:25 Le Hamas n'est pas motivé par le sens du bien, ce n'est pas possible.
00:59:28 Et en tout cas, ce n'est pas un bien tel que des gens de culture occidentale comme moi
00:59:33 vont le définir.
00:59:34 – Bien sûr, en tout cas, pas le bien de l'Occident, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:59:37 La question initiale était de voir quelle était la différence
00:59:41 sur la politique internationale entre l'administration Biden,
00:59:44 je ne vais pas dire Joe Biden parce que ça n'aurait pas de sens,
00:59:46 mais l'administration Biden.
00:59:47 – Oui, il y a toute une administration derrière lui, absolument.
00:59:49 – Voilà, et l'administration de Donald Trump, s'il revenait au pouvoir,
00:59:53 justement sur cette question internationale,
00:59:56 aussi bien sur la question ukrainienne que sur la question proche-orientale.
00:59:59 Si on évoque aussi la politique interne, on va peut-être quand même s'arrêter
01:00:04 rapidement sur la situation économique des États-Unis qui est catastrophique.
01:00:08 – Oui.
01:00:09 – 1 700 milliards de dollars de déficit, le coût des intérêts de la dette
01:00:12 flirte aujourd'hui avec le budget du Pentagone,
01:00:15 ce qui je crois est totalement inédit pour les États-Unis.
01:00:18 Le nouveau Speaker du Congrès qui vient juste d'être élu,
01:00:21 Michael Johnson, aura donc du pain sur la planche.
01:00:24 – Oui, oui, mais c'est une très bonne élection.
01:00:26 Cet épisode a été particulier, l'épisode du…
01:00:30 Le Speaker de la Chambre, c'est le Président de l'Assemblée nationale,
01:00:32 c'est l'équivalent chez nous.
01:00:33 – Il y a le Brune Pivet.
01:00:35 – C'est ça, voilà.
01:00:36 – Pour qu'on puisse faire le… Je pense qu'il a un peu plus de pouvoir.
01:00:40 – Il est numéro 2 dans la ligne de succession,
01:00:43 après le Président, vous avez le Vice-Président,
01:00:45 après le Vice-Président, il y a le Président, le Speaker de la Chambre.
01:00:48 C'est un conservateur de Louisiane, c'est quelqu'un qui a 51 ans,
01:00:52 chrétien, conservateur, convaincu justement qu'une Amérique forte
01:00:57 est bénéfique à la sécurité du monde, proche de Donald Trump malgré tout.
01:01:01 – Qui s'est félicité de son élection tout de suite.
01:01:03 – Absolument, et qui était intervenu précédemment
01:01:06 pour empêcher l'élection d'un autre.
01:01:07 Il est quand même le quatrième des candidats à avoir réussi.
01:01:10 Alors il a été élu à l'unanimité, comme quoi les Républicains
01:01:12 ont réussi à mettre à plat leur divergence.
01:01:14 – Et comme quoi Trump a un poids.
01:01:16 – Oui, Trump a une influence.
01:01:18 Oui, oui, il est évident qu'il y a aujourd'hui une division
01:01:21 au sein du parti républicain.
01:01:22 Malgré tout la mouvance MAGA, la mouvance qui est personnifiée
01:01:25 par Donald Trump, qui est archi-dominante au sein du parti,
01:01:28 n'est pas la seule mouvance.
01:01:29 Vous avez toujours d'autres républicains plus modérés, plus centristes,
01:01:33 sur certains points, beaucoup plus souvent liés à l'establishment,
01:01:36 beaucoup plus habitués à faire des compromis avec leurs adversaires
01:01:40 ou collègues démocrates, ce qui n'est pas l'attitude
01:01:42 d'une nouvelle garde républicaine un petit peu plus intransigeante,
01:01:45 un petit peu plus jeune.
01:01:46 Et Mike Johnson n'est pas totalement dans cette garde,
01:01:48 mais il en est quand même relativement proche,
01:01:50 en tout cas il est proche de Trump.
01:01:51 Mais il aura des décisions très importantes à prendre,
01:01:53 parce qu'en effet les États-Unis sont considérablement endettés.
01:01:56 Vous avez évoqué un budget en déficit de 1 700 milliards de dollars.
01:02:01 Mais vous savez que sur les 50 dernières années,
01:02:05 les États-Unis ont produit 3 budgets en excédent, ou équilibrés.
01:02:11 Et le reste, 47 budgets totalement en déficit.
01:02:15 Donc un déficit s'ajoute à un autre déficit, s'ajoute à un autre déficit,
01:02:18 et on arrive à 33 000 milliards de dettes, avec les chiffres que vous avez cités.
01:02:23 Et un crédit qui ne cesse pas de parvenir à son terme.
01:02:27 Donc le 17 novembre, c'est dans pratiquement une semaine, une dizaine de jours,
01:02:32 et bien le crédit américain va à nouveau venir à son terme,
01:02:37 et Mike Johnson devra présider à un vote pour décider de relever le plafond de la dette,
01:02:42 comme on dit, ou bien s'il n'y parvient pas,
01:02:45 les opérations du gouvernement seront obligées de cesser,
01:02:49 c'est-à-dire que certains salaires ne seront plus payés,
01:02:52 le salaire des militaires, le salaire des fonctionnaires,
01:02:54 on va fermer les parcs nationaux, on va fermer un certain nombre d'agences,
01:02:57 c'est assez peu envisageable quand même, et on n'imagine pas que…
01:03:01 – En fait c'est une cessation de paiement de l'État.
01:03:03 – Oui c'est ça, c'est une cessation de paiement temporaire,
01:03:05 mais qui aurait des conséquences qui pourraient être gravissimes en tous les cas,
01:03:07 ça a déjà eu lieu, ça a déjà eu lieu sur une dizaine de jours,
01:03:11 parce que bien entendu, techniquement vous avez une opposition,
01:03:14 c'est-à-dire qu'à chaque fois que les États-Unis arrivent au plafond de la dette,
01:03:18 et ils y sont parvenus une vingtaine de fois au cours des 10 ou 15 années passées,
01:03:21 et bien on parvient à un accord,
01:03:24 on parvient à un accord entre républicains et démocrates
01:03:26 pour ralentir le rythme de la hausse du déficit si vous voulez,
01:03:30 mais jamais pour couper dans la défense, dans la dépense,
01:03:32 et donc il y a des inter-républicains qui inévitablement à un moment
01:03:35 finissent par s'en irriter et dire "trop c'est trop, donc nous on coupe tout,
01:03:39 puisque vous ne voulez pas faire des efforts pour réduire les dépenses du gouvernement,
01:03:43 et bien on va tout arrêter",
01:03:45 et là on voit très bien, dans un budget qui est celui qui a été présenté
01:03:49 par l'administration Biden avec un déficit de 1 700 milliards de dollars,
01:03:52 vous avez inévitablement un certain nombre de dépenses
01:03:54 qui sont totalement inutiles, qui pourraient être évitées,
01:03:57 et qui pourraient contribuer, si chacun voulait y mettre du sien,
01:04:00 à ce qu'on arrive, bon an, mal an, à résorber cette dette,
01:04:03 parce qu'elle est énorme, mais quand vous regardez en pourcentage du PIB,
01:04:07 c'est beaucoup moins que d'autres pays, beaucoup plus proches de nous,
01:04:10 l'Italie, la Grèce, et peut-être même le Royaume-Uni,
01:04:13 donc elle est très très élevée, mais le PIB américain est tellement important,
01:04:16 qu'en fait elle ne progresse pas beaucoup en termes de PIB,
01:04:19 par contre en termes de chiffre c'est totalement effrayant.
01:04:22 Mais il n'empêche que vous avez des républicains qui veulent parvenir à contrôler cette dette,
01:04:26 c'était l'un des sujets qui avait d'ailleurs précipité la chute du Speaker McCarthy,
01:04:31 et c'est l'un des défis de Mike Johnson aujourd'hui.
01:04:34 – Cette situation économique particulièrement inquiétante des États-Unis,
01:04:38 est-ce que vous pensez qu'elle va servir davantage d'une réélection démocrate,
01:04:42 Joe Biden, je ne sais pas, mais en tous les cas du camp démocrate,
01:04:46 ou à l'inverse, une élection plutôt du camp républicain,
01:04:49 et donc probablement Donald Trump ?
01:04:51 – Non, ça joue pour Trump, après, est-ce que ce sera suffisant
01:04:54 pour le faire être élu une seconde fois, j'en sais rien,
01:04:57 mais il est évident que les Américains votent malgré tout avec le portefeuille.
01:05:01 On évoquait la situation internationale, et c'est vrai que deux guerres
01:05:05 d'une envergure que sont celles de l'Ukraine et du Proche-Orient,
01:05:10 alors qu'on n'avait pas connu ça depuis des dizaines d'années,
01:05:13 ça fait peur à beaucoup de monde, donc la politique étrangère jouera son rôle.
01:05:18 Mais là où la politique étrangère n'aide pas Biden,
01:05:21 c'est que pour l'instant les États-Unis soutiennent ces guerres
01:05:24 en aide technique, militaire, logistique, tout ce que vous voudrez,
01:05:27 mais ils ne sont pas impliqués directement avec leurs propres soldats.
01:05:30 Donc il n'y a pas d'union nationale, d'ailleurs le président,
01:05:32 dans cet engagement guerrier, c'est important.
01:05:34 Maintenant l'économie ça reste toujours le sujet numéro un
01:05:36 de toute élection présidentielle, et la question que tous les candidats
01:05:39 posent à chaque fois, c'est est-ce que financièrement parlant,
01:05:43 vous êtes plus à l'aise aujourd'hui que vous ne l'étiez il y a 4 ans ?
01:05:46 Est-ce que pour vous ça va mieux ou est-ce que ça va moins bien ?
01:05:49 Il est évident que pour la majorité des ménages…
01:05:51 La question est vite répandue comme on dit.
01:05:53 Voilà, pour la majorité des ménages américains ça va beaucoup plus mal,
01:05:55 et c'est même d'ailleurs tragique, on parlait d'hydrocarbures tout à l'heure,
01:05:58 vous avez en Californie aujourd'hui une essence qui coûte 7 dollars le gallon,
01:06:01 ce qui est absolument du jamais vu, elle ne devrait pas en coûter plus de 2,
01:06:06 parce qu'il y a suffisamment d'hydrocarbures aux États-Unis
01:06:10 pour bénéficier d'un carburant beaucoup moins cher.
01:06:16 La hausse des prix depuis que Biden est arrivé approche des 20%,
01:06:20 et pour les produits de première nécessité, c'est plus élevé.
01:06:24 Vous avez, je dirais, le chômage va pas trop mal,
01:06:29 le marché du travail est toujours très très très actif aux États-Unis,
01:06:33 mais vous avez toujours énormément d'Américains
01:06:35 qui ont deux jobs pour s'en sortir, inévitablement.
01:06:39 Vous avez les laissés pour compte de l'économie,
01:06:41 derrière tout le problème des sans-abris.
01:06:44 Les sans-abris sont aussi des laissés pour compte de l'économie,
01:06:47 qu'on tente à ignorer, parce qu'on leur donne une tente
01:06:49 et puis on ne les voit plus, donc ça passe comme ça,
01:06:51 mais c'est un problème qui devient catastrophique,
01:06:54 parce qu'il est social autant qu'économique, mais il compte.
01:06:58 Donc là, la situation des États-Unis ne bénéficie pas à Joe Biden,
01:07:03 il essaye d'entourer ça différemment, il a inventé le terme de "Bidenomics",
01:07:08 où on l'a inventé pour lui, pour lier son programme
01:07:12 et les bénéfices qu'il peut avoir.
01:07:14 Et la seule partie valable de son programme,
01:07:17 il l'a empruntée à Donald Trump, parce qu'elle consiste à chercher
01:07:21 à réindustrialiser, à recréer un tissu manufacturier aux États-Unis
01:07:25 et au passage à ne pas faire baisser les tarifs douaniers
01:07:29 que Trump avait imposés pour protéger un certain nombre de produits.
01:07:32 Donc cette politique-là, il l'a totalement héritée de Donald Trump
01:07:35 et il la copie parce qu'elle est bénéfique, d'une certaine façon,
01:07:38 de manière plus immédiate aux États-Unis.
01:07:39 Mais la situation économique dans son ensemble, pour moi,
01:07:42 est beaucoup trop défavorable et d'ailleurs, à Joe Biden,
01:07:46 il ne pourra pas, à supposer qu'il soit toujours le candidat dans un an,
01:07:50 ça c'est pas acquis au passage, mais il ne pourra jamais se défendre
01:07:54 d'un bilan favorable et c'est ça son défaut.
01:07:56 En 2020, il n'avait jamais gouverné, il n'avait été que le vice-président d'Obama,
01:08:00 donc Trump, voilà, on avait vu ce qu'il savait faire
01:08:03 et puis il y avait une telle, comment dirais-je, alliance contre lui
01:08:07 qu'il a fini par perdre, mais on ne savait pas comment Joe Biden allait gouverner.
01:08:12 Là, Joe Biden, il a un bilan derrière lui.
01:08:14 Ce bilan n'est pas favorable et à partir de là,
01:08:16 ça ne l'avantage pas dans le but d'une réélection.
01:08:19 – Est-ce qu'on peut se faire une petite projection,
01:08:21 un petit agenda sur les prochains mois ?
01:08:24 Comment va se dérouler cette campagne présidentielle ?
01:08:27 Quelles sont les grosses échéances ?
01:08:28 – Alors ça commence en janvier, les primaires commencent toujours en janvier.
01:08:31 Avant janvier, on a deux échéances, donc le 17 novembre, le plafond de la dette.
01:08:35 Vous aurez après, avant fin décembre, le vote du budget,
01:08:38 parce que malgré tout, les 1700 milliards de dollars,
01:08:41 oui c'est ça, les 1700 milliards de dollars,
01:08:43 il n'y a pas de signature Obama encore, ce n'est pas acquis.
01:08:46 Mais à partir du mois de janvier, on va se trouver en année présidentielle.
01:08:50 Fin janvier, vous avez ce qu'on appelle le début des primaires,
01:08:53 c'est-à-dire que chaque État vote un par un
01:08:56 pour déterminer le candidat de son parti.
01:08:58 Et donc la première primaire, ce sera dans l'Iowa, si je crois, le 24 janvier.
01:09:02 Et puis vous aurez après la primaire du New Hampshire,
01:09:05 la primaire du Nevada, puis de la Caroline du Nord.
01:09:08 Et puis on avance comme ça d'État après État.
01:09:11 Pour l'instant, Biden est le seul candidat démocrate,
01:09:14 puisque Robert Kennedy Junior a décidé de se présenter en tant qu'indépendant.
01:09:19 Ce qu'il s'y en a fait d'ailleurs au passage,
01:09:21 qu'il est probable qu'en 2024, il y ait une élection à trois candidats.
01:09:24 – Trois candidats.
01:09:25 – Après le troisième est très minoritaire, mais il y en aura quand même trois candidats.
01:09:28 Il faut déterminer les deux autres, le candidat républicain et le candidat démocrate.
01:09:32 – Mais ça pourrait tout changer s'il y avait un candidat qui soit Joe Biden,
01:09:36 rejeté en partie, et un candidat démocrate mais indépendant
01:09:40 qui pourrait attirer le vote des démocrates à la place de Biden.
01:09:44 – Absolument, alors Robert Kennedy Junior prend des votes un petit peu dans les deux camps.
01:09:48 Pour moi, il en prend plus à Biden, mais il en prend un petit peu dans les deux.
01:09:51 Mais vous savez qu'on pourrait en avoir quatre.
01:09:53 Parce que vous avez justement aujourd'hui au sein du Parti républicain
01:09:57 une mouvance anti-Trump, notamment menée par Liz Cheney,
01:10:00 la fille de l'ancien vice-président et secrétaire à la Défense,
01:10:03 qui est une anti-Trumpiste de première, qui avait présidé la commission d'enquête
01:10:08 sur les événements du 6 janvier, et qui laisse supposer l'idée
01:10:14 qu'elle pourrait mener une campagne, justement indépendante,
01:10:17 non pas pour défier Trump au sein du Parti républicain,
01:10:20 mais pour être un deuxième candidat en marge du Parti républicain
01:10:23 et donc inévitablement lui prendre des voix à l'arrivée pour l'élection générale.
01:10:26 Toujours est-il que, quoi qu'il arrive, le Parti lui va déterminer son candidat.
01:10:31 Donc il y en a toujours une flopée pour l'instant.
01:10:33 Vous avez Donald Trump qui est très très largement en tête des sondages.
01:10:36 Il a autour de 60% selon les États, entre 55 et 60.
01:10:39 Et derrière vous trouvez Ron DeSantis, le gouverneur de Floride,
01:10:42 qui est autour de 20%. Donc il est 30 à 40 points derrière Trump.
01:10:47 C'est une marge monumentale. Derrière DeSantis, vous avez Nikki Haley,
01:10:51 ancienne ambassadrice à l'ONU et gouverneure de Caroline du Sud,
01:10:55 qui est entre 10 et 15. Et puis on va dire que les autres,
01:10:58 ils n'existent pas vraiment, même s'ils sont là.
01:11:00 Donc ça va se jouer entre ces trois-là, très probablement,
01:11:04 avec une forte probabilité à ce que Trump remporte la nomination,
01:11:09 quels que soient les ennuis judiciaires qu'il pourra avoir à côté.
01:11:12 Et ça, on le saura au bout de quelques primaires.
01:11:16 On verra comment ça se passe en janvier, février.
01:11:18 À partir du mois de mars, vous avez un super Tuesday,
01:11:20 c'est-à-dire un mardi avec un certain nombre d'États qui votent en même temps.
01:11:24 Et je pense que le candidat qui est…
01:11:26 Qui va permettre de se dégager vraiment une grosse tendance.
01:11:28 Le vainqueur du super mardi, excusez-moi, j'aurais pas dit du super Tuesday.
01:11:31 Le vainqueur du super mardi sera vraisemblablement le candidat.
01:11:36 Et on sera à ça à peu près la mi-mars.
01:11:38 Et pour les démocrates ?
01:11:40 Pour les démocrates, il n'y a pas de défi à Biden.
01:11:42 Pour l'instant, ils sont en train d'hésiter.
01:11:45 Pour moi, il ne va pas tenir la distance.
01:11:47 Pour moi, ce ne sera pas Biden qui sera candidat en 2024.
01:11:50 Mais légitimement, il a droit à un deuxième mandat,
01:11:53 n'importe quel président sortant.
01:11:55 Légitimement, tant qu'il respire, tant qu'il vit,
01:11:57 tant qu'il est capable de s'exprimer, il peut être candidat.
01:12:01 Et donc, après le retrait de Robert Kennedy Jr,
01:12:05 c'est-à-dire Robert Kennedy Jr ayant renoncé à…
01:12:09 À une primaire, tout simplement.
01:12:11 À briguer la nomination démocrate,
01:12:14 il n'y a plus d'opposition à Joe Biden au sein du parti pour les primaires.
01:12:18 Donc, à moins que d'ici là, un candidat émerge,
01:12:21 et on commence à faire pas mal de publicité au gouverneur de Californie,
01:12:25 qui s'appelle Gavin Newsom, qui est un très très très très à gauche,
01:12:29 à la tête d'un État qui l'a ruiné,
01:12:31 mais qui est d'une telle richesse que même une Californie ruinée,
01:12:34 ça reste un pays riche, ou un État riche.
01:12:36 Donc, on est en train de le courtiser.
01:12:38 Il était en Chine tout récemment, à se comporter comme si c'était lui le président des États-Unis,
01:12:42 à passer des accords sur le climat avec la Chine et d'autres choses.
01:12:45 Et donc, on parle de sa candidature.
01:12:47 Elle pourrait émerger si Biden continue de décliner de manière préoccupante.
01:12:53 Merci beaucoup Gérald Olivier pour ce tour d'horizon foisonnant.
01:12:57 Merci à vous.
01:12:58 Merci à tous de nous avoir suivis.
01:12:59 Je rappelle le livre de Gérald Olivier,
01:13:01 "Cover Up ! Le clan Biden, l'Amérique et l'État profond".
01:13:04 C'est aux éditions confidentes.
01:13:05 Et vous pouvez dès à présent en faire l'acquisition sur le site tvl.fr,
01:13:10 à la rubrique boutique.
01:13:12 Merci à tous de nous avoir suivis.
01:13:13 J'espère que vous avez d'ores et déjà laissé vos commentaires
01:13:15 juste en bas de cette vidéo,
01:13:17 que vous avez déjà appuyé sur le fameux pouce en l'air
01:13:20 pour améliorer le référencement.
01:13:21 Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour une nouvelle édition.
01:13:24 En attendant, portez-vous bien.
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