Le Samedi Politique avec Gérald Olivier - Face à Trump : la chute de Biden et l’Etat profond ?

  • il y a 2 mois
Cette semaine, nous plongeons au cœur de la campagne présidentielle américaine, à seulement 5 mois des élections cruciales. Le duel entre Donald Trump et Joe Biden est plus incertain que jamais, avec la santé du président Biden au centre des préoccupations.

Joe Biden tiendra-t-il jusqu'à la fin de la campagne ?
À quel prix ?
Donald Trump a-t-il un boulevard devant lui ? ️

Pour répondre à ces questions brûlantes, nous recevons Gérald Olivier, spécialiste de la politique américaine et auteur de "Cover Up - Le clan Biden, l’Amérique et l’Etat Profond", disponible ici https://boutiquetvl.fr/geopolitique/gerald-olivier-cover-up-le-clan-biden-l-amerique-et-l-etat-profond.

Gérald Olivier nous éclaire sur les implications de ces événements pour l'avenir politique des États-Unis mais aussi du monde. Parmi les points chauds de la planète, la guerre en Ukraine que Donald Trump a promis de régler en 24 heures !

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Transcript
00:00Dans les semaines et les mois à venir, TVL va avoir un rôle prépondérant, indispensable.
00:06Alors, nous comptons sur votre engagement. Libérons-nous des chaînes.
00:10Merci de votre soutien, maintenant.
00:30Générique
00:47Bonjour à tous. Je suis ravie de vous retrouver pour ce nouveau numéro du samedi politique.
00:52Alors comme la semaine dernière, nous sommes obligés de respecter la fameuse trêve électorale en France,
00:57alors c'est l'occasion de partir aux États-Unis.
00:59À cinq mois des élections présidentielles, le duel Trump-Biden semble vacillé.
01:05Après des mois de tabou, la santé du locataire de la Maison-Blanche semble enfin éclatée au grand jour.
01:11Alors Joe Biden ira-t-il au bout de sa campagne ?
01:14À quel prix va-t-il être remplacé ?
01:17C'est tout ce que nous allons voir dans un instant.
01:19Mais avant, vous le savez, je compte sur vous pour le succès de cette émission.
01:23Alors s'il vous plaît, accordez-moi quelques instants pour cliquer sur le pouce en l'air.
01:27Évidemment, ça améliore le référencement de cette émission.
01:30Laissez vos commentaires juste en bas, tout au fil de l'émission.
01:34Pensez à la relayer également.
01:35Et puis vérifiez que vous êtes toujours abonné à la chaîne de TVL sur YouTube.
01:39On est parti.
01:41Générique
01:52Et à mes côtés aujourd'hui, Gérald Olivier. Bonjour monsieur.
01:54Bonjour à vous. Merci de votre invitation.
01:56Vous êtes un habitué de TV Liberté. Néanmoins, un grand merci d'avoir répondu encore présent à mon appel.
02:01Vous êtes journaliste, spécialiste de la politique américaine.
02:04Vous avez rédigé de très nombreux ouvrages.
02:06Le dernier peut être Cover Up, le clan Biden, l'Amérique et l'État profond.
02:11C'était aux éditions confidentes et vous pouvez toujours le trouver sur la boutique de TVL sur TVL.fr.
02:17Alors, une vidéo fait le tour de la toile depuis 24 heures.
02:22Gérald Olivier, c'est une vidéo de Donald Trump, l'ancien président des États-Unis.
02:26Il évoque son actuel adversaire Joe Biden et puis le débat qui a eu lieu il y a quelques jours.
02:31Avant de commencer cette émission, on regarde ça tout de suite.
02:34Comment ai-je fait au débat l'autre soir ? J'ai donné un coup de pied à ce vieux tas de merde.
02:42Il est en train d'abandonner la course.
02:44Je l'ai sorti de la course, ce qui signifie que nous avons Kamala.
02:47Je pense que ce sera mieux. Elle est si mauvaise. Elle est si pathétique.
02:52Elle est tellement mauvaise.
02:55Pouvez-vous imaginer Biden en train de traiter avec Poutine et le président chinois, qui est une personne très dure ?
03:03C'est un homme dur. C'est un dur à cuire.
03:14On a remarqué le langage toujours fleuri de Donald Trump.
03:17Avant de vous donner la parole, Gérald Olivier,
03:19on voit un tout petit instant du débat du 27 juin entre Donald Trump et Joe Biden.
03:33Je n'ai pas vraiment compris ce qu'il avait dit à la fin de sa phrase.
03:36Je ne pense pas non plus qu'il sache ce qu'il a dit.
03:45Ce débat, c'était un carnage, Gérald Olivier.
03:47Oui, il est rare que le débat présidentiel ait un impact aussi important et aussi immédiat que celui-là.
03:54Par contre, ce débat était déjà inhabituel parce que 27 juin, il a élu un 27 juin.
04:00On est à cinq mois de l'élection, vous l'avez dit dans votre introduction.
04:03C'est très très tôt dans la campagne.
04:05La première question que je me suis posée personnellement,
04:07c'était pourquoi un débat si tôt dans la campagne ?
04:09D'autant que pendant longtemps, Joe Biden n'avait pas manifesté grand intérêt à débattre Trump.
04:15La dernière fois, en 2020, ça ne s'était pas très bien passé ni pour l'un ni pour l'autre.
04:18Le débat avait été très désagréable, très mouvementé.
04:20Et donc, il n'y avait pas eu une attente réelle.
04:23Et puis, il a changé d'avis au cours du printemps.
04:25Il a changé d'avis pour deux raisons.
04:27La première, c'est que sa campagne commençait déjà à piétiner.
04:30La seconde, c'est que Trump avait été condamné deux fois au pénal.
04:36Et ces condamnations ne semblaient pas avoir d'impact sur sa cote de popularité.
04:41Au contraire, on l'a déjà vu d'ailleurs.
04:43Ça remontait et ça lui apportait plutôt des ralliements d'ailleurs.
04:47Et donc, Joe Biden a voulu relancer sa campagne à travers ce débat.
04:51Et il a aussi voulu, ça c'est très important à comprendre,
04:54il a voulu démontrer qu'il avait la capacité à être meilleur que Trump
04:58et à être président pendant quatre ans encore.
05:01Et en fait, c'est exactement l'inverse qui s'est passé.
05:03C'est-à-dire qu'il a démontré son incapacité même actuelle
05:07à assumer la fonction de président et encore plus pour les quatre ans à venir.
05:11Donc, ce débat a eu un effet désastreux.
05:14Et je dirais qu'il a eu un effet doublement désastreux
05:17parce qu'on a pu constater l'état réel, cognitif du président américain aujourd'hui.
05:22Et puis, on a aussi pu constater que depuis des mois,
05:25la Maison-Blanche et le clan démocrate nous mentaient sur son état de santé
05:30parce que ce n'est pas nouveau qu'il ait des difficultés.
05:32Il a toujours un petit peu bafouillé, il avait des pertes de mémoire.
05:35Mais on estimait que depuis quelque temps, c'était devenu plus grave.
05:38Et on avait en face de nous un mur emmené par la Maison-Blanche,
05:42la porte-parole et d'autres qui ne disaient pas du tout
05:45en privé, ça se passe très bien, les vidéos sont manipulées,
05:48il n'y a aucun problème sur ton état de santé.
05:51Et ce n'est pas du tout ce que les Américains ont pu constater à l'occasion de ce débat.
05:55Et là, on ne peut pas dire que la vidéo du débat a été truquée.
05:58Donc, l'impact a été double, désastreux pour Biden
06:00et je dirais désastreux pour les démocrates,
06:02parce qu'on a constaté que c'est eux qui mentaient.
06:05Et s'ils mentent sur ce point, ils peuvent sans doute aussi mentir sur beaucoup d'autres.
06:09– Alors, il y a quand même quelque chose qui me surprend dans ce que vous venez de me dire,
06:13c'est que Joe Biden a voulu faire ce débat, vous le dites,
06:17cinq mois plus tôt, est-ce qu'on peut penser vraiment
06:21que le Président s'est dit, je vais aller affronter Donald Trump
06:26et ça va faire la lumière sur son incompétence et c'est moi qui vais triompher ?
06:29Ou est-ce que ce sont des conseillers qui l'ont poussé à la rouge jusqu'à ce qu'il y aille ?
06:33– Je pense qu'il y a un petit peu des deux.
06:37Et si on a mis le débat sitôt,
06:40alors normalement il devrait y en avoir un deuxième au mois de septembre.
06:44– On a hâte.
06:45– On verra s'il a lieu ou pas.
06:48Mais si le débat a eu lieu sitôt dans la campagne, il y avait cette idée,
06:52si ça ne se passe pas très bien, les électeurs auront le temps d'oublier.
06:56Et d'ailleurs ça peut s'appliquer aussi bien à Trump qu'à Biden.
07:00Avant le débat, la victoire de Trump n'était absolument pas garantie.
07:04Le but de ce débat n'était pas seulement de mettre le coup de projecteur sur Joe Biden,
07:10mais du côté des démocrates c'était de chercher à faire en sorte
07:14que Donald Trump sorte de ses gonds.
07:16Il était déjà sorti de ses gonds, il peut s'énerver parfois,
07:19lui aussi il perd son tact, il perd son sang-froid.
07:22L'idée c'était de le piquer, un petit peu comme le picador dans une corrida,
07:26vous savez, va affaiblir le taureau et l'énerver,
07:29en rappelant que c'était un criminel condamné,
07:32en rappelant que c'était un perdant, un loser comme on dit en anglais,
07:35parce qu'il avait perdu l'élection de 2020.
07:37Le provoquer…
07:39– Ce qui était mauvais au golf, on l'a vu aussi.
07:41– Il a essayé à la fin, c'était ridicule.
07:43La fin du débat était un petit peu, ça partait un peu dans tous les sens,
07:46mais bon pas grave, le début était quand même très intéressant.
07:49À la fin du débat, on savait ce qu'il fallait savoir de toute façon.
07:52Mais voilà, c'était le provoquer pour montrer au public américain,
07:56dans le cas où Trump s'énerverait, qu'il ne méritait pas d'être président
07:59et qu'il ne fallait surtout pas le renvoyer à la Maison-Blanche.
08:01– Ce que Donald Trump n'a pas fait pendant le débat,
08:03d'ailleurs on l'a vu dans l'extrait, globalement,
08:06il a presque eu pitié pour Joe Biden et un côté sénile.
08:09– D'ailleurs c'est pour ça qu'il s'est relâché à un moment,
08:12il a compris qu'il avait gagné, que l'autre avait perdu les pédales
08:15et que ça ne servait à rien d'en rajouter.
08:17Il s'est un petit peu déconcentré parce que ses réponses étaient moins intéressantes,
08:20mais il est arrivé dans le débat motivé, focalisé sur le sujet,
08:24assez précis, très retenu dans son vocabulaire.
08:28Donc pour elle, il y a eu un très très bon début de débat,
08:30la fin était un petit peu moins bonne.
08:32Joe Biden a eu un début de débat catastrophique,
08:34là vous avez montré un extrait, mais dès sa première phrase,
08:37on ne savait pas ce qu'il voulait dire, il était incapable de la terminer.
08:40C'était un bafouillement, je dirais, total du début à la fin,
08:43donc ça a été une catastrophe pour lui.
08:45– Et le journaliste était plutôt en soutien d'ailleurs,
08:47parce que quand il buguait, j'allais dire, erreur 404,
08:50finalement il dit, bon on va passer à autre chose.
08:52– Oui absolument, je les ai trouvés relativement neutres,
08:55plus neutres que je n'aurais pu le penser,
08:58parce que c'était deux journalistes de CNN,
09:01dont l'un a été extrêmement, Jake Tapper, l'homme des deux,
09:06a été très critique de Donald Trump,
09:09et parfois justement a su le provoquer sur certains événements,
09:13notamment le 6 janvier et d'autres,
09:15et là j'ai trouvé que la question sur le 6 janvier, elle est venue,
09:18le 6 janvier de vilain, 2021 bien sûr, les événements du Capitole,
09:22et Trump a très bien détourné la question,
09:26parce qu'il a dit, le 6 janvier l'économie allait mieux,
09:28le prix de l'essence était moins cher, il n'y avait pas d'inflation,
09:31il n'y avait pas de guerre en Ukraine, il n'y avait pas de guerre à Gaza, etc.
09:35Donc le 6 janvier, à la fin de mon mandat,
09:37les choses allaient mieux qu'aujourd'hui,
09:38quel que soit ce qui se soit passé à ce moment-là.
09:40Donc il a un petit peu détourné la question.
09:42Mais l'objectif du débat, pour en revenir à pourquoi est-ce qu'il a eu lieu si tôt,
09:46d'un côté on essayait de provoquer Donald Trump,
09:49et puis de l'autre, les démocrates se sont dit,
09:52si ça se passe vraiment mal, comme ça s'est passé,
09:55on aura peut-être le temps de se retourner.
09:57Et la question qui se pose aujourd'hui, plus que jamais,
10:00c'est est-ce que Joe Biden va rester le candidat ?
10:04La petite vidéo que vous avez montrée pour commencer,
10:06Donald Trump vous dit que pour lui c'est déjà acté,
10:09il aura en face de lui Kamala Harris, et non pas Joe Biden.
10:13Et pour être honnête, je pense qu'il a raison.
10:15Je pense que c'est ce qui va se passer.
10:17On va peut-être en parler un petit peu plus tard,
10:19mais on se dirige vers cette option,
10:22parce que là, le cas de Joe Biden est presque désespéré.
10:26Alors justement, sur ce cas désespéré, vous l'avez évoqué tout à l'heure,
10:30cette espèce de tabou qu'il y avait sur son état de santé,
10:33qui d'un seul coup explose,
10:35et il y a effectivement ce tabou qui était dans le camp des démocrates,
10:38et qui était dans le champ politique, on va dire,
10:41mais il y a aussi surtout cette espèce de chape de plomb
10:44qui pesait sur les médias anglo-saxons,
10:46qui s'interdisait de parler de tout cela.
10:49Ce que je vous propose, c'est qu'on regarde une petite compilation
10:52des frasques de Joe Biden, ou des impairs,
10:55ou des absences de Joe Biden, depuis de nombreux mois,
10:59alors que personne n'osait en parler.
11:09Le problème mondial
11:30L'inflation est un problème mondial en ce moment,
11:32à cause d'une guerre en Irak.
11:35Excusez-moi, la guerre en Ukraine.
11:38Je pense à l'Irak, parce que c'est là que mon fils est mort.
12:05L'inflation est un problème mondial en Irak.
12:08Je pense à l'Irak, parce que c'est là que mon fils est mort.
12:11Je pense à l'Irak, parce que c'est là que mon fils est mort.
12:15Le débat
12:34On voit bien que ça existait depuis très longtemps,
12:37comme je l'ai dit.
12:38Pourtant, jusqu'au 21 juin, c'est une semaine avant le débat,
12:42que c'était absolument insupportable de voir ces vidéos de montage
12:46qui étaient montées en épingle pour réussir à décrédibiliser
12:51la candidature de Joe Biden.
12:53Et puis là, d'un seul coup, après le débat,
12:55on a eu des unes qui criaient panique,
12:57qui considéraient que le débat était un crash.
13:00C'est fini là, Joe Biden.
13:02Maintenant, il n'y a plus de soutien.
13:04Je ne veux pas critiquer mes confrères,
13:06mais c'est vrai que les journalistes,
13:08notamment aux États-Unis,
13:09notamment les journalistes de gauche,
13:10notamment le New York Times,
13:11qui a été une sorte de porte-parole de la Maison-Blanche
13:14depuis que Biden y est,
13:16il y a pas mal d'hypocrisie de leur côté,
13:18parce que c'est eux qui fermaient les yeux.
13:21C'est-à-dire qu'il fallait être très complaisant
13:23quand on était journaliste,
13:24et quand on était à la Maison-Blanche tous les jours,
13:26quand on suivait le Président tous les jours,
13:28pour accepter le narratif de la Maison-Blanche,
13:30qu'il n'y a aucun problème,
13:31et qu'en fait, il est parfaitement sur le sujet,
13:33et qu'on est en train de manipuler les choses.
13:35Je rappelle qu'il y a un autre document
13:37que vous n'avez pas mentionné,
13:39et qui ne rentre pas dans le comportement direct
13:41de M. Biden,
13:42mais vous avez eu au printemps
13:44la publication de ce fameux rapport
13:46du procureur indépendant Robert Hur
13:48concernant la détention par Joe Biden
13:51de documents classifiés.
13:53Et pour réaliser ce rapport,
13:55ce procureur a rencontré
13:57et interviewé à deux reprises
13:59Joe Biden, et c'était en 2023,
14:02il y a presque un an aujourd'hui.
14:04Et donc, dans le compte rendu de son entretien,
14:06il souligne combien Joe Biden
14:08est quelqu'un de très gentil,
14:09mais c'est un vieux bonhomme,
14:10souvenez-vous de sa phrase,
14:11c'est un vieux monsieur bienveillant,
14:13mais qui a des difficultés
14:14avec sa propre mémoire.
14:16Et il soulignait qu'il était en train
14:18de perdre sa mémoire immédiate,
14:20et de se retourner à des années,
14:22voire des décennies en arrière.
14:23– Ce qui explique un peu les confusions
14:24qu'il a faites pour sa famille.
14:25– Oui, il a parlé qu'il avait rencontré
14:26le président français, Mitterrand,
14:28qu'il avait rencontré le chancelier allemand,
14:30Kohl, tout récemment,
14:31donc il est perdu.
14:33Et on le savait très bien.
14:34Donc il y a une certaine mauvaise foi
14:36de la part de certains journalistes
14:37pour prétendre que tout d'un coup,
14:39tout ce mur s'est effondré,
14:41et que la vérité leur a sauté au visage,
14:44alors que jusqu'à présent,
14:45ils ne pouvaient pas la voir.
14:46Ceux qui avaient envie de la voir,
14:48pouvaient la voir.
14:49Et d'ailleurs, vous citez le New York Times,
14:51à l'opposé, il y a eu le Wall Street Journal,
14:53qui a été, je dirais, le premier article
14:55à commencer à faire un trou dans le barrage,
14:57parce que c'est un article qui est paru
14:59mi-juin, juste à peu près après
15:01les incidents qu'on a vus du débarquement,
15:03et le comportement totalement perdu
15:05de Biden là-bas,
15:07où il a dit, on sait qu'en privé,
15:10certains commencent à reconnaître,
15:12certains des conseillers de Biden
15:14commencent à reconnaître qu'il a des difficultés.
15:16Et c'est le premier article qui,
15:17véritablement, a créé une brèche.
15:19Alors évidemment, il y a eu un démenti immédiat
15:21de la Maison Blanche,
15:22mais voilà, aujourd'hui, on sait
15:23qu'il disait vrai,
15:24et c'est devenu incontestable.
15:26Donc pour moi, le bilan de tout ça,
15:28c'est que la position de Joe Biden
15:30dans le cadre de la campagne électorale,
15:32elle est devenue intenable.
15:34On a l'impression que tout le monde
15:35l'a lâché, finalement, petit à petit,
15:37dans ses conseillers et chez les démocrates.
15:39La seule qui reste, c'est son épouse, Jill.
15:41Alors, il y a un resserrement des choses
15:43autour de Joe Biden,
15:44ce qui, d'ailleurs, n'est pas forcément
15:45bon signe.
15:46Il a trois conseillers aujourd'hui,
15:48c'est son épouse Jill,
15:49comme vous l'avez dit,
15:50c'est son fils Hunter,
15:51qui n'est pas forcément le meilleur conseiller,
15:53et c'est sa soeur Valérie.
15:55Sa soeur Valérie, c'est sa soeur cadette,
15:57alors elle, elle l'a toujours accompagnée,
15:58c'est sa directrice de campagne.
16:00Joe Biden a toujours fait de la politique
16:02en famille.
16:03Quand on a une directrice de campagne
16:04qui est votre propre soeur,
16:05ça permet de la rémunérer
16:07avec l'argent de la campagne
16:08et tout le monde s'en sort très bien
16:09et c'est quelque chose que d'autres,
16:11reconnaissons-le,
16:12ont également fait aux États-Unis.
16:14Mais ce qu'on constate, en effet,
16:15c'est qu'à l'issue du débat,
16:17ces trois personnages ont fait corps
16:19derrière leur père, leur mari
16:21ou leur frère, Joe Biden,
16:22et ils ont critiqué ses conseillers.
16:24Parce que ce débat,
16:26Joe Biden l'avait préparé
16:27de manière minutieuse.
16:29Il a passé sept jours à Camp David,
16:31qui est la retraite privée
16:32du président des États-Unis,
16:34sept jours à Camp David
16:36à ne rien faire d'autre
16:37que préparer le débat
16:38avec une douzaine de conseillers
16:40sur chaque sujet.
16:42Ils avaient reconstitué le plateau
16:45sur lequel devait avoir lieu le débat
16:47pour que Joe Biden ait ses points de repère.
16:49Il avait quelqu'un
16:50qui jouait le rôle de Donald Trump
16:52pour qu'il y ait des échanges
16:54entre les deux.
16:55Il est arrivé extrêmement préparé,
16:56trop préparé, fatigué,
16:58perdu et il a très rapidement
17:00perdu les pédales.
17:01Et aujourd'hui, le clan Biden,
17:02en particulier son fils et son épouse,
17:04critiquent les conseillers de Joe
17:06en disant que c'est de leur faute
17:08s'il a raté le débat.
17:09Ce qu'on constate,
17:10c'est donc qu'il se resserre
17:13sur lui-même,
17:14sur son petit clan privé.
17:15Ce n'est pas toujours bon signe.
17:16Et puis autour de lui,
17:18la décision n'est pas encore
17:19totalement prise.
17:21Vous avez des gouverneurs
17:22qui récemment l'ont rencontré
17:24à la Maison Blanche
17:25et disent non, on le soutient,
17:26on reste derrière lui.
17:28Vous avez des élus qui au contraire
17:30commencent à dire
17:31qu'il faut qu'il s'en aille
17:32et d'ailleurs moi,
17:33je ne veux pas faire campagne
17:34avec lui parce qu'il va me faire tomber.
17:36Le problème de ça,
17:37c'est qu'il y a la présidentielle.
17:38Mais comme vous le savez,
17:39aux États-Unis,
17:40il y a plusieurs scrutins
17:41qui se déroulent en même temps.
17:42Et en même temps que les Américains
17:44vont élire leur président,
17:45ils vont réélire ou élire
17:47leur représentant,
17:48dans certains cas,
17:49élire le sénateur ou la sénatrice,
17:52élire le gouverneur,
17:53élire des représentants locaux
17:55et il y a toujours une incidence
17:57du premier choix que l'on fait
17:58concernant la présidentielle
17:59sur les choix que l'on fait en dessous,
18:01dans ce qu'on appelle
18:02le bas du bulletin.
18:04Et donc,
18:05beaucoup de démocrates aujourd'hui
18:06craignent que non seulement
18:07Joe Biden soit battu,
18:09ce qui semble être
18:10ce vers quoi on se dirige
18:12sans conteste,
18:13mais qu'il entraîne dans sa chute
18:15un certain nombre d'autres élus
18:17et que les démocrates
18:18se retrouvent sans rien du tout.
18:20Sans le Congrès,
18:21ils n'ont plus la Cour suprême
18:23pour l'instant,
18:24au Sénat,
18:25on est à 50-50 officiellement,
18:27en fait,
18:28une très très faible majorité
18:30pour les démocrates
18:31grâce au vote de la vice-présidente,
18:33ça va sans doute changer
18:35et à la Chambre des représentants,
18:36ce sont les républicains
18:37qui ont une toute petite marge
18:38de manœuvre,
18:39mais qui pourraient s'étendre
18:40à l'issue du scrutin.
18:41Donc,
18:42il y a plusieurs enjeux
18:43à cette élection
18:44au-delà de la Maison-Blanche
18:45et ce que l'on craint aujourd'hui,
18:46c'est qu'un candidat Biden
18:48entraîne avec lui
18:49tout le château de cartes
18:50et que ce soit une catastrophe
18:51pour tout le monde.
18:52On a une idée
18:53de quelles possibilités
18:55s'offrent aux démocrates,
18:57d'abord,
18:58qui décide
18:59si Joe Biden n'est plus apte
19:01à aller dans la course
19:02à la Maison-Blanche ?
19:03Alors,
19:04le plus simple,
19:05ce serait qu'il se retire
19:06parce que les cartes
19:07sont dans sa main,
19:08c'est-à-dire qu'actuellement,
19:09c'est lui qui a la nomination.
19:10Quelqu'un peut l'empêcher
19:11d'y aller ?
19:12Non.
19:13Non,
19:14s'il y va
19:15et que le process
19:16se déroule
19:17dans sa normalité,
19:19c'est lui
19:20qui obtiendra
19:21la nomination
19:22le 22 août prochain
19:23à Chicago
19:24à la conclusion
19:25de la Convention nationale.
19:26Pourquoi ?
19:27Parce que cette convention,
19:28elle réunit
19:29tous les délégués.
19:30Les délégués,
19:31ce sont les personnes
19:32qui ont été désignées
19:33à l'occasion de chaque primaire
19:34et il y a eu des primaires
19:35tout au long du printemps.
19:36On en a très peu parlé
19:37parce qu'il n'y a pas eu de conteste.
19:38On a su dès le départ
19:39que c'est lui
19:40qui aurait la nomination.
19:41Les démocrates
19:42avaient pris soin
19:43d'éviter
19:44qu'il y ait des défis.
19:45Souvenez-vous,
19:46Robert Kennedy Junior
19:47s'est présenté
19:48à la nomination démocrate
19:49contre Joe Biden.
19:50C'était en juin 2023.
19:51On lui a fait comprendre
19:52qu'il n'avait aucun avenir
19:53à l'intérieur de ce parti.
19:54Et donc,
19:55il a abandonné
19:56cette quête.
19:57Il s'est mis en indépendant
19:58et aujourd'hui,
19:59il se présente
20:00comme troisième candidat
20:01en indépendant.
20:02Mais au départ,
20:03il voulait emporter
20:04la nomination démocrate
20:05et l'un de ses sujets,
20:06c'est que le Président
20:07n'était pas capable
20:08d'assumer
20:09un nouveau mandat.
20:10Et on lui a fait comprendre
20:11que la nomination,
20:12elle était destinée
20:13à la nomination
20:14démocrate
20:15contre Joe Biden.
20:16Et donc,
20:17il a abandonné
20:18cette nomination.
20:19Elle était destinée
20:20à Joe Biden
20:21et qu'il y aurait
20:22des primaires,
20:23mais qu'elle serait là
20:24uniquement pour la forme.
20:25Néanmoins,
20:26elles ont eu lieu…
20:27– On ne reviendra pas
20:28sur cette décision
20:29de toute façon.
20:30– Ah non,
20:31ça c'est beaucoup trop tard.
20:32Lui, il est tout seul maintenant,
20:33il est dans son petit camp.
20:34Par contre,
20:35les délégués,
20:36donc,
20:37ils sont attachés
20:38à Joe Biden
20:39et si Joe Biden
20:40est toujours candidat
20:41au début de la convention,
20:42ils vont voter pour lui
20:43parce qu'ils lui sont attachés
20:44et qu'ils ne peuvent pas voter
20:45pour qui que ce soit d'autre.
20:46Donc c'est lui
20:47qui peut accepter
20:48de se retirer.
20:49Pour moi,
20:50c'est ce que certains
20:51vont lui conseiller de faire
20:52dans les semaines à venir,
20:53dans les jours
20:54et les semaines à venir.
20:55Et les sondages
20:56qui sont organisés
20:57aujourd'hui aux États-Unis
20:58ont une importance majeure
20:59parce que c'est à partir
21:00de ces sondages
21:01qu'on lui imposera
21:02ou qu'on cherchera
21:03à faire
21:04qu'il accepte
21:05de se retirer.
21:06Il a quand même perdu
21:07trois points
21:08en une semaine.
21:09Vous avez la carte électorale
21:10comme on dit,
21:11elle est en train
21:12de s'étendre
21:13en faveur de Donald Trump.
21:14Il a perdu trois points
21:15en une semaine.
21:16Il a perdu trois points
21:17en faveur de Donald Trump
21:18et des Républicains.
21:19C'est-à-dire qu'un certain
21:20nombre d'États
21:21qui semblaient acquis
21:22aux démocrates
21:23et qui l'ont été
21:24au cours des scrutins
21:25précédents,
21:26eh bien aujourd'hui
21:27ils ne le sont plus.
21:28Les Républicains
21:29pourraient gagner.
21:30Donc on observe
21:31un basculement majeur
21:32en faveur du Parti républicain
21:33qui inquiète beaucoup
21:34les démocrates
21:35et à partir de là
21:36ils vont comprendre
21:37qu'il faut se débarrasser
21:38de lui.
21:39Donc le plus simple
21:40c'est de le convaincre
21:41de se retirer
21:42avant la convention
21:43du mois d'août.
21:44S'il se retire,
21:45il peut lui-même,
21:46je dirais,
21:47demander à ce que
21:48Kamala Harris
21:49prenne la relève
21:50puisqu'elle est
21:51actuellement vice-présidente
21:52et qu'elle est
21:53numéro deux
21:54sur son ticket.
21:55Maintenant,
21:56le choix de Kamala Harris,
21:57il n'est pas automatique.
21:58Il est logique
21:59parce que c'est elle
22:00qui a, je dirais,
22:01le plus de légitimité,
22:02mais d'un point de vue
22:03des institutions
22:04ou de la réglementation
22:05au sein du Parti démocrate,
22:06si Joe Biden se retire,
22:07eh bien on entre
22:08dans ce qu'on appelle
22:09l'arrivée
22:10de l'arrivée
22:11de l'arrivée
22:12de l'arrivée
22:13du président
22:14dans ce qu'on appelle
22:15une convention ouverte,
22:16c'est-à-dire
22:17qu'il libère
22:18tous ses délégués
22:19et quiconque souhaite
22:20se présenter
22:21peut se présenter
22:22et on aura
22:23des délégués
22:24qui voteront
22:25et il faudra
22:26que l'un des candidats
22:27emporte la majorité.
22:28– Ce sera une primaire tout simplement.
22:29– Ce sera une…
22:30– Une primaire interne.
22:31– Une primaire interne
22:32comme ça se faisait
22:33avant l'âge de la télévision.
22:34Comme ça se faisait avant.
22:35– Alors justement,
22:36à ce sujet,
22:37certains ont parlé
22:38du gouverneur de Californie
22:39Gavin Newsom.
22:40– Oui, il y a plusieurs noms
22:41qui courent.
22:42Lui fait partie de ceux dont on parle le plus,
22:46il a une cinquantaine d'années, il est bel homme,
22:50il est de l'État le plus riche et le plus peuplé de l'Union,
22:53il a été réélu à son poste de gouverneur,
22:57il est d'une gauche libérale, bontin, extrêmement…
23:01enfin très libérale au sens anglo-saxon du terme,
23:06c'est-à-dire sociale-libérale.
23:08– Progressiste quoi.
23:10– Très progressiste, c'est le terme qu'on utilise en français,
23:13donc il a une certaine reconnaissance nationale,
23:16on sait qui il est, il serait capable de lever des fonds assez rapidement.
23:20– C'est Emmanuel Macron en fait.
23:21– Oui, un petit peu, une forme de macronisme,
23:25peut-être encore plus progressiste que Macron,
23:29donc il fait partie des gens dont on parle, ce n'est pas le seul,
23:31on parle de la gouverneure du Michigan,
23:33qui est une femme qui s'appelle Gretchen Whitmer,
23:36qui s'est beaucoup opposée à Donald Trump durant le Covid
23:39et qui est une femme de caractère,
23:41et elle pourrait tenir tête à Trump dans le cadre d'un débat.
23:46On parle d'autres gouverneurs,
23:48on parle aussi même de Michel Obama et de Donald Clinton,
23:50ça va jusque-là, c'est-à-dire que la difficulté de ce process,
23:57c'est que le temps est très court,
24:01si Biden décidait demain de se retirer,
24:04il resterait à peine 6 ou 7 semaines d'ici la convention,
24:07mais à mon avis, il va attendre les prochains sondages,
24:11il va voir s'il est capable de redresser la barre.
24:13Supposons que les sondages qui sortent d'ici une dizaine de jours
24:17montrent qu'il a stoppé l'hémorragie
24:19et même qu'il est en train de regagner du terrain,
24:21de regagner la confiance des électeurs, ça change tout.
24:24Là, vous voyez, c'était juste un mauvais épisode,
24:26on va se redresser, je reste.
24:28Et là, les démocrates sont coincés avec lui jusqu'à la convention
24:32et c'est lui qui contrôle les choses.
24:34Si l'hémorragie se poursuit, voire s'aggrave,
24:37il va être peut-être lui-même tenté
24:40de ne pas ruiner sa réputation et d'autres choses
24:43et de se dire oui, j'arrête, il sera convaincu.
24:46À mon avis, l'annonce viendra après la convention républicaine
24:50parce que du 15 au 18 juillet,
24:53il y aura la convention républicaine qui aura lieu dans le Wisconsin
24:56et c'est cette convention qui va introniser Donald Trump.
25:00Et les républicains vont monopoliser les médias
25:03pendant les 4 ou 5 jours de cette convention.
25:05Donc, pour ne pas arriver dans un paysage médiatique déjà occupé,
25:09je pense que Joe Biden va attendre,
25:11que les démocrates vont attendre et juste après cette convention,
25:15ils vont dire qu'ils se retirent,
25:16que quelqu'un d'autre prend sa place,
25:18de façon à couper un petit peu l'élan médiatique
25:22qui est supposé suivre la convention républicaine,
25:24changer le narratif, reprendre le monopole de l'information
25:28et ils auront un mois pour s'organiser
25:31derrière un ou une candidate et si c'est Kamala Harris,
25:34elle devra se trouver un autre vice-président et quel que soit.
25:38Il y aura de toute façon un vote lors de la convention,
25:42les délégués se prononceront.
25:44Simplement, si Biden se retire, ces délégués sont libérés,
25:47donc il peut y avoir un ou plusieurs candidats.
25:50L'autre avantage de Kamala Harris,
25:51c'est comme elle est déjà sur le ticket,
25:53comme on dit le ticket, c'est la deuxième,
25:55elle aurait accès à la cagnotte
25:57parce qu'il y a un certain nombre de fonds qui ont été levés
26:00pour la cause de Joe Biden et ces fonds sont liés à Joe Biden
26:03et à sa candidature,
26:04Gavin Newsom n'y aurait pas accès, il faudrait trouver un autre moyen.
26:07– Il faudrait recommencer, oui.
26:08– Et ça représente beaucoup d'argent,
26:09donc il y a 200 millions de dollars qui sont là à attendre,
26:12auxquels Kamala Harris aurait droit,
26:14mais un autre candidat, pas forcément.
26:16– Pour ce qui est de Kamala Harris,
26:17on en avait beaucoup parlé au moment de l'élection de Joe Biden,
26:21on s'attendait à avoir une vice-présidente très présente, très efficace.
26:26Objectivement, c'est plutôt une déconvenue.
26:28– Elle a beaucoup déçu, elle a énormément déçu,
26:30elle a déçu à la fois sur le fond et sur la forme,
26:33parce qu'elle a montré qu'elle avait des lacunes,
26:36je dirais, de politique internationale majeure,
26:39elle ne connaît pas son sujet.
26:41Elle a été avant avocat général de l'État de Californie
26:44et en Californie, elle était dans un cadre extrêmement,
26:47je dirais, qui lui convenait, qui la protégeait.
26:53C'est une femme, elle est noire,
26:55elle est progressiste, dans un État progressiste,
26:59acquis aux démocrates, elle n'a eu aucune difficulté,
27:01je dirais, pour monter dans sa carrière,
27:03une fois qu'elle a eu réussi à la lancer.
27:06Maintenant, quand elle est arrivée dans le grand bain en tant que vice-présidente,
27:11Joe Biden lui a confié deux dossiers, dont le dossier de l'immigration,
27:15qui n'est pas forcément un dossier facile,
27:17et là, elle a été totalement effacée.
27:19Et puis, lorsqu'elle fait des déclarations,
27:21elle aussi, lorsqu'elle n'a pas un téléscripteur ou un téléprompteur devant elle,
27:25lorsqu'elle ne lit pas un texte déjà écrit,
27:28elle n'est pas forcément capable d'improviser,
27:30sauf sur quelques sujets qu'elle connaît très bien,
27:33comme le sujet des droits civiques et autres.
27:35Mais ça ne suffit pas pour être élue,
27:36ça ne suffit pas non plus pour être présidente,
27:39et surtout pour être commandante en chef.
27:41Parce que le président des États-Unis est le commandant en chef des armées.
27:44Elle n'a absolument aucune expérience militaire,
27:47et elle a très, très peu d'expérience internationale,
27:49et ce n'est pas les quelques occasions où elle est venue remplacer Joe Biden
27:53qui vont suffire à lui donner de la crédibilité sur ce fonds-là.
27:57Et puis, on a bien vu dans sa première campagne,
27:59rappelons qu'elle a fait campagne en 2020 contre Joe Biden,
28:03au départ, avant d'être rappelée par lui comme vice-présidente.
28:06Et elle a eu un premier impact qui était très, très positif.
28:09À l'été 2019, elle était montée assez rapidement dans les sondages,
28:14elle était passée de 3 à 10,
28:16et puis elle n'a jamais réussi à aller au-delà,
28:18elle est retombée, et à l'automne,
28:19elle a abandonné la course parce qu'elle n'avait plus aucune chance.
28:22Donc, en campagne, elle-même, elle ne l'avait pas forcément convaincue.
28:26– Est-ce que vous avez le sentiment que cette configuration,
28:28ce gros flottement du côté des démocrates est un avantage pour Donald Trump ?
28:33– Oui et non, figurez-vous, oui et non.
28:35Parce que, comme je vous l'ai déjà dit, si Joe Biden se maintient,
28:39je pense qu'il va dans le mur,
28:42et que les démocrates vont dans le mur avec lui.
28:44Il est clair, tout le monde l'a compris,
28:46je préférerais que ce soit Donald Trump qui l'emporte,
28:49je pense que ce serait un bien meilleur président
28:50qui ferait une bien meilleure politique que ce que les démocrates ont à proposer.
28:54Donc, à gagner pour gagner, je pense que si rien ne change,
28:58Donald Trump se dirige vers une victoire relativement confortable.
29:01Après, une fois que vous changez de candidat,
29:02on ne sait pas ce qui peut se produire.
29:04Il peut y avoir un ralliement, il peut…
29:07Pour moi, Gavin Newsom n'est pas forcément le…
29:11Ni Kamala Harris, Joe Biden…
29:14Donald Trump l'a dit dans la petite vidéo que vous avez montrée au tout début,
29:18dans des termes un petit peu excessifs, un petit peu fleuris,
29:20comme vous l'avez souligné, très méprisant, ce qui n'est pas nécessaire.
29:25Par contre, il a raison sur le fond.
29:27Voilà, pour moi, ce n'est pas une candidate…
29:28Ça, c'est une constante souvent pour Donald Trump.
29:30C'est une constante chez Donald Trump.
29:32Il a souvent raison sur le fond, mais sur la forme…
29:34Il le fait mal, et ça le dessert, je pense.
29:38Bon, ça fait partie du personnage.
29:40Avec un Gavin Newsom, on ne sait pas à quoi s'attendre en vérité.
29:44Mais pour moi, les démocrates ont besoin d'un électrochoc,
29:47et c'est pourquoi j'ai évoqué Michel Obama.
29:50Alors, je ne serais peut-être pas le bon électrochoc,
29:53mais Obama reste un personnage central au sein du parti démocrate.
29:58Il parle régulièrement avec Joe Biden.
30:02La plupart des conseillers de Joe Biden sont d'anciens conseillers de Barack Obama.
30:07C'est sans doute le personnage qui a le plus d'influence
30:09sur la politique américaine aujourd'hui.
30:12Ça reste un personnage fédérateur,
30:15qui avait été élu en créant cette coalition
30:18que l'on pensait imbattable pendant des décennies.
30:21Il reste relativement populaire auprès,
30:24très populaire auprès des démocrates et auprès des électeurs indépendants.
30:28Et il faut aussi compter avec eux.
30:30Alors, lui ne peut plus revenir, mais évidemment, son épouse le peut.
30:34Et c'est une femme, elle est également noire,
30:36donc sa présence conforterait deux groupes d'électeurs
30:40et d'électrices essentiels au parti démocrate.
30:43Donc, il y a une certaine logique politique
30:44à aller chercher quelqu'un comme Michelle Obama.
30:47D'autant qu'elle affirme surtout ne pas vouloir cela.
30:50– J'espère que ça ne donnera pas d'idées en France.
30:52– Ah, je sais.
30:54Non, on n'est pas tout à fait dans les mêmes perspectives encore.
30:58Mais si vous voulez, il y a quand même cette idée,
31:02si la nation vous appelle, vous devez répondre à cet appel.
31:05Donc, aujourd'hui, Michelle Obama vous dit
31:07qu'elle ne veut surtout rien entendre de la politique,
31:09qu'elle ne veut surtout pas être candidate.
31:10Mais si on commence à insister auprès d'elle
31:13et on fait une sorte d'union nationale derrière elle,
31:15on ne sait pas ce qui peut se passer.
31:17Donc, là, les cartes sont très, très ouvertes.
31:20Et il est plus simple de faire avec le diable qu'on connaît
31:24qu'avec le diable qu'on ne connaît pas.
31:26Donc, je pense que pour les Républicains,
31:28que Joe Biden persiste à être candidat,
31:31ce n'est pas forcément une mauvaise chose.
31:33Pour les Républicains.
31:34– Alors, on a le sentiment quand même que tous les feux sont ouverts
31:36en ce moment pour Donald Trump,
31:38puisqu'on a vu récemment aussi cette décision de la Cour suprême
31:41quant à son immunité présidentielle, c'est-à-dire pendant son mandat,
31:44pendant son passage à la Maison Blanche.
31:46Est-ce que vous pouvez expliquer exactement de quoi il s'agit ?
31:48– Oui, alors, ça a été un très, très bon mois pour Donald Trump, c'est vrai.
31:52Au mois de juin, chaque année,
31:53la Cour suprême prend un certain nombre de décisions.
31:56Ils étudient des dossiers,
31:57ils annoncent qu'ils vont étudier des dossiers,
31:59ils se réunissent, etc.
32:01Et puis, ils publient les décisions fin juin.
32:04Et donc, l'une des décisions qui est tombée
32:06est une décision qui a été précipitée par les poursuites engagées
32:10par le procureur spécial Jack Smith contre Donald Trump
32:15au sujet, entre autres, des événements du 6 janvier 2021.
32:20L'une des défenses de Donald Trump,
32:22c'est de dire qu'il a acquis dans le cadre de ses fonctions
32:24et donc qu'il bénéficie d'une immunité présidentielle.
32:27C'est quelque chose qui, jusqu'à cet événement,
32:30n'avait jamais été évoqué ou n'avait jamais été, je dirais, mis en doute.
32:35Ce que la Cour suprême a fait,
32:37c'est qu'elle a confirmé l'existence de cette immunité présidentielle,
32:42à savoir que le Président est couvert par sa fonction
32:46pour les décisions qu'il prend dans le cadre de sa fonction.
32:49C'est le seul moyen pour que le Président puisse agir de manière impartiale
32:53et, je dirais, de manière aussi juste, sans penser à l'avance,
32:58à ce qui pourrait lui arriver après coup,
33:01lorsqu'il n'était plus Président, s'il n'avait pas une telle immunité.
33:05Pour moi, c'est un principe juridique qui a toujours existé
33:07et que la Cour suprême s'est contentée de réaffirmer.
33:11La déclaration qu'a faite Joe Biden à la suite de cette décision de la Cour suprême,
33:16pour moi, est d'une totale mauvaise foi.
33:17On va l'écouter ?
33:18On peut l'écouter.
33:19On l'écoute tout de suite.
33:20Cette nation a été fondée sur le principe qu'il n'y a pas de roi en Amérique.
33:25Chacun d'entre nous est égal devant la loi.
33:28Personne, personne n'est au-dessus de la loi, pas même le Président des États-Unis.
33:33Avec la décision prise aujourd'hui par la Cour suprême sur l'immunité présidentielle,
33:38cela a fondamentalement changé.
33:40Pour tous, à toute fin pratique, la décision d'aujourd'hui signifie presque certainement
33:46qu'il n'y a pratiquement aucune limite à ce que le Président peut faire.
33:50Il s'agit d'un principe fondamentalement nouveau et d'une dangerosité sans précédent.
33:55– Alors là, c'est vraiment, on agite le chiffon rouge.
34:04– Oui, mais c'est totalement ridicule.
34:05Moi, je ne suis pas juriste, je ne suis pas juriste,
34:07mais je connais très bien les institutions américaines.
34:09C'est parfaitement ridicule et c'est totalement faux.
34:11Et c'est là où la presse devrait quand même…
34:14On est supposé aujourd'hui avoir ce qu'on appelle, excusez-moi l'anglais,
34:18des fact-checkers, des vérificateurs.
34:20– On en a en France, mais c'est gratiné.
34:22– Voilà, mais là, ce qu'a dit le Président, de la part d'un Président,
34:25c'est parfaitement ridicule.
34:26Pourquoi c'est ridicule ?
34:27Parce que les institutions américaines sont des institutions républicaines
34:31basées sur la séparation des pouvoirs entre l'exécutif, le législatif et le judiciaire,
34:37dont le sommet est la Cour suprême, qui interprète la Constitution.
34:42Ça ne change rien à la séparation des pouvoirs.
34:44Donc, il n'y a pas de roi aux États-Unis,
34:46sous prétexte que cette Cour suprême a réaffirmé cette immunité présidentielle.
34:51Au passage, M. Biden est lui-même protégé par cette immunité présidentielle.
34:56Je rappelle que l'une des caractéristiques de sa politique
35:00a été l'ouverture de la frontière, favoriser l'immigration clandestine
35:04en n'empêchant plus les passages de gens qui souhaitent le faire,
35:08notamment par le Mexique, à travers la rivière Rio Grande.
35:11Cette immigration clandestine, massive, sans précédent,
35:16a permis à certains criminels, on va le dire, d'entrer aux États-Unis.
35:22Et on a même constaté que certains pays, consciemment,
35:25le Venezuela entre autres, étaient en train de vider leur prison
35:28et d'emmener ces gens à la frontière américaine
35:32et de leur dire maintenant vous allez au nord et vous faites ce que vous voulez sur place.
35:35Et il y a un certain nombre d'Américains qui ont été victimes de crimes, de meurtres,
35:40des femmes, des enfants.
35:42Tout récemment, une jeune enfant de 12 ans qui a été violée et tuée au Texas,
35:47donc des crimes qui sont absolument horribles et qui sont le fait,
35:51on le sait, d'immigrants clandestins arrivés très récemment sur les États-Unis
35:56ayant profité de la porosité de la frontière.
35:59Excusez-moi, mais s'il n'y a pas d'immunité présidentielle,
36:02vous pouvez très bien poursuivre le président des États-Unis pour complicité.
36:05Parce que c'est son action qui a permis à ce criminel d'être présent
36:09et d'agir comme il l'a fait.
36:10Donc M. Biden a beau dire que c'est un scandale,
36:14ce n'est pas du tout un scandale, ça fait partie, je dirais, des règles politiques.
36:17Oui, et ça lui profitera aussi à lui.
36:18Et puis imaginez, quand Obama décide de faire assassiner Osama bin Laden,
36:28on est dans le cadre d'une décision présidentielle
36:30où il prend le choix de tuer un adversaire.
36:32C'est un adversaire, ce n'est pas un citoyen américain,
36:35on est peut-être dans le prolongement d'une guerre,
36:37mais à partir du moment où vous mettez en doute ce type d'immunité,
36:40pensez bien que les juristes vont se précipiter dans la brèche.
36:43Donc pour moi la décision, elle n'est ni surprenante, ni bouleversante.
36:47Elle se contente de réaffirmer un certain nombre de faits
36:51qui sont compris dans les institutions américaines
36:54et qui permettent au gouvernement de gouverner.
36:56Simplement, c'est quelque chose qui coupe l'herbe sous le pied
37:00d'un certain nombre de poursuites engagées contre Donald Trump,
37:04notamment par ce procureur spécial Jack Smith,
37:07parce que ça exonère automatiquement Donald Trump
37:11d'un certain nombre de charges pesant contre lui.
37:14Au passage, ça peut même avoir un impact sur le jugement
37:19qui vient d'être passé à New York.
37:21Si vous vous souvenez, Donald Trump a été condamné à New York
37:26dans le cadre de ce paiement à cette actrice pornographique
37:30qui constituait une falsification de ses comptes de campagne
37:34et pour lesquels il risque je ne sais plus combien d'années de prison.
37:37Il a été jugé coupable sur les 34 chefs d'accusation.
37:40Simplement, cette affaire, elle porte en partie sur des faits
37:44qui sont postérieurs à son entrée à la Maison-Blanche.
37:47Donc là, il pourrait y avoir un effet indirect
37:50qui lui permette de remettre en cause l'essentiel de ce jugement,
37:54peut-être 30 des 34 chefs d'accusation.
37:58Et donc, il y aura une incidence de cette décision,
38:00même sur ce procès-là.
38:02Par contre, l'impact immédiat,
38:03c'est sur les poursuites concernant le 6 janvier.
38:06Ce qui est quand même amusant, c'est qu'on a le sentiment là
38:09que c'est un peu une restitution de la justice pour Donald Trump
38:12qui, objectivement, malgré ses phrases,
38:14que malgré ses pratiques un peu douteuses,
38:16cette histoire à laquelle vous faites référence avec Stormy Daniel,
38:18l'actrice de film pornographique,
38:22c'est une histoire, je l'ai lue à plusieurs reprises dans les médias français,
38:24c'est une histoire de corneux cul.
38:25Ça n'a pas de conséquence gravissime pour la tête des États-Unis.
38:30On a le sentiment que, paradoxalement, le clan Biden,
38:33et c'est le titre de votre ouvrage d'ailleurs,
38:35qui s'est penché sur toutes ces affaires autour du clan Biden,
38:40elles sont toujours un peu mises sous silence.
38:43Ah oui, toujours, bien sûr, il y a toujours le cover-up.
38:45Mais comme vous dites, c'est l'échec de la judiciarisation des campagnes électorales.
38:51Et ce qui est ironique dans cette histoire,
38:54c'est que c'était l'un des objectifs des démocrates
38:57de toujours faire campagne contre Trump,
39:00de faire de Donald Trump le sujet de la campagne,
39:03le sujet de la campagne pour son comportement politique le 6 janvier,
39:07le sujet de la campagne pour son comportement en privé,
39:10Stormy Daniels, pour simplifier les choses.
39:12Ce qu'on constate, c'est que le débat a fait que c'est Joe Biden
39:15qui est devenu le sujet et le centre de la campagne sur son âge.
39:20Mais il n'empêche qu'on constate depuis quelques années
39:22que les démocrates profitent d'un système
39:24qui leur est largement favorable à ce que j'appelle l'État profond,
39:27qui est constitué de la bureaucratie mais un certain nombre d'aides du locaux
39:30et également de l'appareil judiciaire,
39:32notamment dans certains États extrêmement progressistes comme New York.
39:37Ce n'est pas un hasard si Donald Trump a été poursuivi deux fois à New York.
39:41Et on constate que d'un autre côté,
39:44la justice est beaucoup plus lente à s'intéresser
39:48aux affaires du clan Biden et à certains démocrates.
39:52Et souvent, elle ne le fait que parce que, je dirais,
39:55elle y est obligée.
39:56Si je veux prendre quelques minutes
39:58et revenir un tout petit peu sur le sujet de mon propre livre,
40:01qui est indirectement dans l'actualité,
40:03parce que tout récemment, le fils Biden, Hunter,
40:06lui-même a été finalement condamné en justice
40:10pour détention et achat d'armes illégales.
40:14Et s'il l'a été, c'est parce que la justice
40:17s'est finalement intéressée à son cas
40:20lorsque, pendant des années, elle fermait délibérément les yeux.
40:24Là encore, si je peux me permettre, c'est comme Stormy Daniels.
40:26C'est quelque chose de pas très important
40:28au regard de tout ce qui pourrait être reproché à Hunter Biden,
40:31notamment le trafic d'influence que vous décrivez dans votre ouvrage
40:34qui est absolument délirant.
40:35Oui, mais ça va y mener, si vous voulez,
40:38parce que les poursuites contre lui ont été divisées en deux.
40:42Là, il était l'achat d'armes,
40:44alors c'est la justice américaine, il y a 50 États.
40:46Donc, l'achat d'armes s'était passé dans le Delaware,
40:49son État de résidence chez lui,
40:51et donc il a été poursuivi dans cet État et condamné.
40:54Maintenant, ces différentes activités l'ont amené beaucoup en Californie
41:00et il est poursuivi en Californie pour fraude fiscale.
41:04Quant à, justement, certains paiements qu'il a reçus
41:07et ce qu'il a fait avec cet argent,
41:09le procès aura lieu en septembre
41:12et c'est à l'occasion de ce procès
41:14que l'on risque de reparler de toutes ces affaires.
41:16Mais il n'est que Hunter Biden, il n'est pas Joe Biden.
41:21Donc, on pourra souligner les liens qui ont pu exister
41:24entre lui et son père, à cette occasion,
41:28mais ce n'est toujours pas le père qui est directement menacé,
41:30alors que ce que je raconte dans mon livre,
41:32c'est que le père a été intimement impliqué dans les affaires de son fils
41:37et qu'il les a favorisés, et qu'il les a favorisés consciemment.
41:41Et qu'à ce titre-là, son attitude a été repréhensible
41:45et que les Biden ont véritablement mis en place
41:48un trafic d'influence pendant toutes les années
41:50où Joe Biden était vice-président.
41:53Ce qui est ironique dans cette histoire, si vous voulez,
41:57c'est qu'au cœur des affaires Hunter Biden,
42:01il y a le fameux ordinateur dont nous avons déjà parlé ensemble,
42:05que vos internautes et vos auditeurs et spectateurs connaissent,
42:08ou téléspectateurs, ce fameux ordinateur
42:11dont les démocrates et même le FBI et les agents du renseignement
42:15ont nié l'existence.
42:17Ce qui a eu une incidence directe sur l'élection de 2020.
42:21Souvenons-nous, le scoop du New York Post
42:24concernant le contenu de cet ordinateur, il sort le 14 octobre
42:28et il est tué immédiatement par les médias, les réseaux sociaux
42:33et toute l'équipe de campagne de Joe Biden
42:36qui dit que c'est de la désinformation russe,
42:38il ne faut surtout pas croire ce qu'on est en train de vous raconter.
42:40On sait aujourd'hui que ce n'était pas de la désinformation russe,
42:44qu'il était bien réel, parce que cet ordinateur…
42:46– Encore raté.
42:47– Voilà, c'est la pièce à conviction principale
42:49qui a permis la condamnation de Hunter Biden
42:52dans le cadre de l'affaire de port d'armes
42:54et qui restera la pièce à conviction principale
42:58dans son affaire de fraude fiscale à partir du mois de septembre.
43:01Donc voilà, encore une fois, ce que je raconte, c'est la réalité,
43:04ce que tout le monde, enfin ce que je raconte,
43:07je ne suis pas le seul à le raconter,
43:08mais ce qui était visible pour tout le monde, ça a été nié et…
43:13– C'est un peu comme l'état de santé de Joe Biden.
43:15– Oui, voilà, il y a plusieurs cover-ups,
43:16il y a plusieurs campagnes de dissimulation, c'est systématique,
43:19il y a une forme de déni de réalité,
43:21ne croyez pas ce que vos yeux vous montrent,
43:24ne croyez pas ce qu'on vous dit,
43:25mais croyez ce que le pouvoir vous dit de croire,
43:27c'est malheureusement les États-Unis d'aujourd'hui.
43:31– La vérité prend toujours l'escalier.
43:33Alors j'aimerais à présent qu'on avance sur la question internationale
43:36parce que bien entendu, le monde pose de nombreuses questions
43:40et en tant que président des États-Unis et que futur président des États-Unis,
43:44que ce soit pour le moment Joe Biden ou Donald Trump,
43:48ils seront confrontés à une situation, on va dire incandescente
43:52parmi les points chauds de la planète, bien sûr la guerre en Ukraine.
43:57On a vu d'ailleurs que pendant son mandat,
43:59Joe Biden avec les aides financières qui étaient prodiguées à l'Ukraine
44:03pouvaient avoir une forme d'impopularité
44:07avec les finances des Américains qui se dégradent
44:09et c'était de toujours plus importante pour l'Ukraine puis pour Israël,
44:12mais restons sur l'Ukraine à présent.
44:15Comment voyez-vous cela aujourd'hui ?
44:16Est-ce que pour les Américains,
44:18c'est important cette question de la guerre en Ukraine déjà ?
44:21– Alors oui, même si elle n'est pas la première question.
44:25La première question pour les Américains aujourd'hui, c'est l'inflation.
44:28C'est le coût de la vie.
44:29– Mais du coup c'est lié.
44:31– Oui, c'est lié parce qu'il y a aussi la question énergétique derrière
44:35qui lit cela.
44:36Donc ce qu'on peut dire, c'est que si Trump est élu,
44:40les choses vont changer, ça c'est sûr.
44:42Parce que Trump s'en est vanté,
44:44vous l'avez vous-même dit à plusieurs reprises,
44:47être capable de faire la paix en Ukraine en 24 heures dès qu'il serait élu.
44:52Ce n'est peut-être pas ce qui va se passer exactement
44:54mais je pense que c'est un dossier qu'il aura à cœur de résoudre
44:58et de résoudre, étant donné que les États-Unis ont jusqu'à présent soutenu l'Ukraine,
45:06il ne va pas être question pour les États-Unis
45:09de soutenir totalement la version de Vladimir Poutine.
45:13Ils vont eux aussi vouloir sauver la face.
45:15Ce sera une victoire pour Trump s'il parvient à faire la paix,
45:18même avec l'aide d'autres personnages,
45:21dont Viktor Orban qui est très impliqué dans le sujet
45:24comme on le voit en ce moment.
45:26Mais il y aura, je dirais, une forme de négociation
45:29où on trouvera une solution de manière plus ou moins rapide
45:33et où Zelensky sera amené à comprendre
45:36qu'il ne pourra pas bénéficier de l'aide américaine,
45:40je dirais, à la même échelle que celle dont il a pu bénéficier depuis le début du conflit.
45:45Ça je crois qu'il l'a déjà compris puisque petit à petit les États-Unis reculent.
45:48C'est l'Union européenne qui prend un peu le relais,
45:51avec plus ou moins de succès d'ailleurs.
45:54Point de vue de l'armement, c'est toujours les États-Unis.
45:56Oui, pour l'armement, vous avez raison.
45:58Et d'ailleurs c'est ce qui coûte le moins cher aux États-Unis
46:00parce qu'en fait c'est une fausse aide.
46:02Bien sûr, au contraire, c'est ce qui profite presque aux États-Unis.
46:05Voilà, ça coûte aux contribuables
46:07parce que finalement c'est le gouvernement fédéral
46:11qui passe des contrats avec les compagnies d'armement,
46:13qui vendent des armes à l'Ukraine alors que ces armes
46:15sont en fait achetées par le gouvernement fédéral,
46:17c'est-à-dire les contribuables américains.
46:19Mais ça fait aussi tourner l'économie américaine d'une certaine façon.
46:21Mais même cette aide-là se ralentit.
46:24Par contre, ce que les Américains constatent,
46:26c'est qu'on dépense beaucoup d'argent pour l'Ukraine,
46:28très peu pour la frontière,
46:30très peu pour les gens qui sont victimes de crimes ici.
46:32Et électoralement, ça passe très mal.
46:34Donc, redéfinir le rôle des États-Unis dans ce dossier
46:38sera l'un des thèmes de la campagne
46:40et à mon avis aura un impact immédiat
46:42dans le cadre d'une élection de Donald Trump.
46:44D'autant que ce dossier est lié à l'énergie
46:46et le grand sujet de Donald Trump,
46:48c'est pour les États-Unis
46:50de regagner, de retrouver
46:52ce qu'on appelle l'indépendance énergétique.
46:54Je rappelle que les États-Unis
46:56sont le premier consommateur d'énergie au monde,
46:58mais ils ont aussi le potentiel
47:00d'en être le premier producteur
47:02d'énergie fossile.
47:04Pétrole, hydrocarbures et autres gaz naturels.
47:06Et depuis l'arrivée de Joe Biden
47:08à la Maison-Blanche,
47:10au nom de la transition énergétique,
47:12on a considérablement réduit et limité
47:14les capacités des États-Unis
47:16à la transition énergétique.
47:18Limiter les capacités des États-Unis
47:20à produire des énergies fossiles.
47:22Ce qui a eu pour première conséquence
47:24de faire exploser
47:26le prix du pétrole,
47:28de faire monter le prix de l'essence
47:30à la pompe pour les Américains,
47:32mais également de faire en sorte
47:34que Vladimir Poutine en Russie
47:36ou même les Iraniens
47:38aient des revenus plus élevés
47:40et financent leurs propres conflits.
47:42C'est quand même grâce
47:44à la montée des prix du pétrole
47:46au fiasco du retrait d'Afghanistan
47:48que Vladimir Poutine s'est senti
47:50les capacités d'agir en Ukraine
47:52et d'intervenir.
47:54Peut-être ne l'aurait-il pas fait
47:56dans un autre contexte.
47:58C'est grâce à leurs revenus pétroliers
48:00qui ont considérablement augmenté
48:02depuis que Joe Biden
48:04est à la Maison-Blanche
48:06que les Iraniens ont pu financer
48:08l'opération du 7 octobre
48:10qui a été totalement préparée
48:12par le Hamas en Iran
48:14et l'explosion que l'on constate
48:16aujourd'hui au Moyen-Orient.
48:18Donc on a une double conséquence
48:20de la politique américaine
48:22sur la situation internationale.
48:24– Et puis la perte de lien fort
48:26avec l'Arabie saoudite petit à petit aussi.
48:28– Également, mais ça à mon avis
48:30c'est rattrapable, ça reste rattrapable,
48:32ça le sera par Trump.
48:34D'autant Trump n'a pas traité
48:36l'Arabie saoudite de paria
48:38comme l'avait fait Joe Biden
48:40pour pas grand-chose d'ailleurs.
48:42Dans son plan de paix au Proche-Orient,
48:44la paix d'Abraham,
48:46l'Arabie saoudite était un acteur majeur
48:48et l'objectif c'était une forme
48:50de normalisation entre Israël
48:52et l'Arabie saoudite.
48:54C'est d'ailleurs à mon avis pour cela
48:56que le Hamas a agi au moment où ils l'ont fait
48:58pour empêcher que ce rapprochement
49:00puisse se concrétiser parce que ça,
49:02ça les mettait considérablement en jeu.
49:04Donc il y aura un impact évident
49:06d'une élection de Donald Trump
49:08sur la situation internationale.
49:10Beaucoup plus que si Biden
49:12ou un démocrate étaient réélus.
49:14Parce que là on est dans la continuité
49:16et on peut très bien envisager
49:18un conflit en Ukraine qui se gèle,
49:20qui se prolonge sans qu'il y ait
49:22de sortie et puis on voit bien
49:24que chez les démocrates,
49:26vis-à-vis de la situation au Proche-Orient,
49:28vous avez une situation très inconfortable
49:30parce que l'aile la plus radicale
49:32du parti démocrate est officiellement
49:34anti-sioniste,
49:36définitivement anti-israélienne
49:38et en partie anti-sémite.
49:40Et on constate également aux États-Unis
49:42une montée des actes anti-sémites
49:44notamment sur les campus
49:46chez les plus jeunes
49:48et les plus radicaux
49:50qu'on n'a jamais observé jusqu'à présent
49:52et que les Américains découvrent
49:54avec une certaine forme d'horreur
49:56qu'eux-mêmes, eux qui ont été
49:58le premier protecteur d'Israël
50:00qui sont à la fondation même
50:04de la naissance de l'État d'Israël
50:06constater qu'il y a chez eux
50:08des actes et des affirmations
50:10à caractère anti-sémite
50:12non retenu,
50:14c'est un choc
50:16qui n'attendait pas.
50:18Et ça vient principalement
50:20de l'aile la plus radicale
50:22du parti démocrate.
50:24Donc dans la perspective
50:26d'une élection d'un candidat démocrate
50:28ou d'une réélection de Joe Biden,
50:30cette question se poserait
50:32et cela pourrait redéfinir
50:34une relation extérieure fondamentale.
50:36Donald Trump,
50:38pour lui, il n'est pas question
50:40de se détourner de l'État d'Israël
50:42et il serait beaucoup plus impliqué.
50:44Rappelons que c'est lui qui avait quand même
50:46autorisé le déménagement de l'ambassade
50:48des États-Unis de Tel Aviv à Jérusalem.
50:50Ce que tous les présidents avant lui
50:52auraient pu faire depuis Bill Clinton
50:54mais n'avaient jamais eu le culot
50:56ou le courage de faire.
50:58Donc son engagement sur ce dossier-là
51:00il est beaucoup plus clair que celui
51:02d'un candidat démocrate.
51:04– Alors justement une question,
51:06peut-être on arrive à la conclusion
51:08de cette émission.
51:10On sait que Donald Trump a été souvent
51:12en conflit avec l'État profond américain
51:14dont on a parlé quand il était
51:16à la tête de l'État.
51:18Est-ce que l'on peut s'attendre
51:20soit à une forme de renoncement
51:22de Donald Trump pour arriver au pouvoir
51:24pour un deuxième mandat,
51:26soit au contraire une forme
51:28d'émancipation totale de Donald Trump
51:30puisqu'il n'aura pas d'objectif
51:32de troisième mandat derrière ?
51:34– Alors c'est une très bonne question
51:36et je ne suis pas sûr d'avoir
51:38la bonne réponse.
51:40Dans ce qui me semble,
51:42il y a deux choses.
51:44Trump va vouloir rassembler l'Amérique.
51:46Tout le monde dit Trump a divisé l'Amérique.
51:48C'est faux.
51:50L'Amérique était divisée
51:52et Trump est la conséquence
51:54de cette division.
51:56Et l'émergence de Trump c'est la conséquence
51:58du rejet de toute une partie de l'Amérique
52:00par les élites urbaines
52:02qui n'ont pas compris qu'il y avait deux pays.
52:04Il y en a un qu'on ne voit pas qui travaille
52:06qui est beaucoup plus sur les traditions.
52:08Et puis il y en a un qu'on voit
52:10qui peut travailler mais qui est souvent
52:12très assisté ou bien qui a des professions
52:14qui rapportent beaucoup plus.
52:16C'est l'élite urbaine sur laquelle
52:18se repose aujourd'hui le Parti démocrate.
52:20Et les grands électeurs qui ont fait
52:22le Parti démocrate depuis Franklin Roosevelt
52:24jusqu'à Ronald Reagan,
52:26aujourd'hui se sont détournés
52:28de ce parti et sont devenus
52:30les électeurs républicains.
52:32Le Parti républicain est le parti
52:34des travailleurs et des artisans indépendants.
52:36Donc Trump n'est absolument pas celui
52:38qui a divisé l'Amérique mais c'est celui
52:40qui a émergé à cause de cette division
52:42de l'Amérique. Si il fait un deuxième mandat
52:44et comme il n'aura pas le droit à un troisième,
52:46il voudra être le rassembleur.
52:48Donc il ne cherchera pas à provoquer le camp adverse.
52:50Et il l'a affirmé, il a dit pour moi
52:52la meilleure rétribution
52:54c'est de gagner. Donc je pense que
52:56ceux qui pensent qu'il y aura des procès
52:58contraintels parce qu'ils ont été méchants
53:00avec les républicains, c'est pas comme ça
53:02que ça va se passer. Par contre,
53:04oui, il va chercher
53:06à démanteler l'État profond.
53:08Ça c'est une évidence. Démanteler l'État profond,
53:10ça veut dire limiter les budgets
53:12et l'influence d'un certain nombre
53:14d'agences. Faire en sorte
53:16par exemple que des gens qui se retrouvent
53:18à la tête d'une agence avec une influence
53:20aussi importante que l'agence pour la protection
53:22de l'environnement, qui décident des politiques
53:24de l'énergie, en vérité,
53:26et qui ont à leur tête des gens qui ne sont pas élus
53:28mais qui sont nommés par le pouvoir
53:30et qui n'ont pas nécessairement besoin
53:32de passer par une confirmation de la part du Sénat,
53:34eh bien faire que ces postes
53:36passent par une confirmation politique
53:38pour qu'il puisse y avoir un contrôle
53:40de l'exécutif sur ce qui se passe
53:42derrière. Ça, ça risque d'avoir lieu.
53:44Donc évidemment, il y a une certaine peur
53:46au sein de l'État profond de la part de
53:48hauts fonctionnaires qui se disent, mais s'il est élu
53:50moi je suis au chômage. Donc ça, à mon avis
53:52ça va se faire et on aura peut-être
53:54une première tentative, depuis
53:56les années Ronald Reagan, de
53:58réduire considérablement
54:00la taille, ce qu'on appelle la taille,
54:02du gouvernement. Il existe aux États-Unis
54:04par exemple un département de l'éducation,
54:06de l'enseignement, d'accord,
54:08ce qu'on appellerait chez nous l'éducation nationale.
54:10On peut s'interroger
54:12sur la nécessité de
54:14ce ministère
54:16parce que
54:18on est sur une fédération de 50 États
54:20où les États conservent énormément d'autonomie
54:22quant à la façon dont ils peuvent
54:24organiser leur système d'enseignement.
54:26– Oui, ce n'est pas nécessairement une compétence fédérale.
54:28– Non, voilà, elle n'est pas justifiée.
54:30On peut très bien imaginer
54:32que ce département ministériel soit
54:34carrément supprimé, que ce soient
54:36les États qui décident.
54:38De même que, d'ailleurs,
54:40ça fait partie, je dirais,
54:42de la constitution des États-Unis,
54:44de la façon dont le pays est construit.
54:46Quand vous lisez la constitution,
54:48il y a sept articles.
54:50Les trois premiers, c'est les trois pouvoirs,
54:52et le législatif d'abord,
54:54législatif, exécutif puis judiciaire.
54:56Les quatre articles
54:58restant dans la constitution
55:00traitent des rapports
55:02entre l'État fédéral et les États.
55:04– La subsidiarité, tout simplement.
55:06– Et il est spécifié dans un certain nombre de cas
55:08que tous les droits
55:10qui ne sont pas spécifiquement attribués
55:12au gouvernement fédéral sont réservés aux États.
55:14Et donc la tendance
55:16d'une administration Trump serait
55:18de remettre en place
55:20cette structure qui est à la base même
55:22des États-Unis et donc de diminuer
55:24la taille, l'influence et le budget
55:26du gouvernement fédéral.
55:28Ce qui, au passage, pourrait avoir
55:30pour conséquence de permettre, enfin,
55:32de s'attaquer à la dette.
55:34Et comme derrière, on aura une politique
55:36de croissance économique, c'est par la croissance
55:38que les États-Unis essaieront de s'en sortir
55:40vis-à-vis de cette dette, on peut avoir ici,
55:42je dirais, l'embryon d'une solution
55:44sur ces deux sujets majeurs.
55:46– Et alors, toute dernière question, Gérald Olivier,
55:48on a évoqué tout à l'heure la possibilité
55:50que Joe Biden jette l'éponge ou soit finalement
55:52plus ou moins contraint de le faire
55:54pour ne pas se représenter
55:56pour 4 ans de plus, comme le dit
55:58le slogan. Est-ce qu'on peut imaginer
56:00qu'il soit aussi conduit
56:02à démissionner de son mandat
56:04avant la fin de celui-ci, c'est-à-dire
56:06avant janvier prochain ?
56:08– Alors, il peut démissionner
56:10à tout moment, ça c'est jamais facile,
56:12ça s'est fait avec Nixon.
56:14Nixon a démissionné juste avant
56:16qu'on essaye de le destituer.
56:18Donc il avait fait le bilan
56:20de ce qui lui est arrivé
56:22après le Watergate,
56:24il a quitté sa présidence.
56:26Joe Biden peut démissionner demain
56:28s'il le souhaite, auquel cas
56:30Kamala Harris deviendrait présidente.
56:32D'ailleurs, c'est peut-être
56:34comme ça qu'il le fera.
56:36Il n'y a pas de crise institutionnelle
56:38de démission, il y a une succession
56:40et Kamala Harris deviendrait présidente
56:42et en tant que présidente,
56:44elle aurait, je dirais, un avantage acquis
56:46par rapport aux autres candidats
56:48pour la nomination suivante.
56:50Elle se choisirait un vice-président
56:52ou, qui sait, une vice-présidente.
56:54Donc Joe Biden a
56:56la possibilité de démissionner.
56:58Maintenant, le faire démissionner,
57:00se débarrasser de lui, c'est beaucoup plus compliqué.
57:02Ça passerait par ce qui s'appelle
57:04le 25e amendement.
57:06Ce serait l'invocation par l'ensemble
57:08de son propre gouvernement.
57:10Kamala Harris en tête.
57:12Donc on aurait là son propre gouvernement
57:14qui se retournerait contre lui,
57:16qui dirait que le président n'est plus en état
57:18d'assumer sa fonction, auquel cas
57:20il rédige un courrier à l'endroit
57:22du Congrès pour signifier ce fait.
57:24Le Congrès peut faire une enquête
57:26qui peut passer par une enquête médicale
57:28en disant qu'il n'a plus toute sa tête.
57:30Envoyez un médecin, il va vous confirmer les faits.
57:32Et après, il faut que le Congrès confirme
57:34à une majorité des deux tiers
57:36que le président n'est plus en état de gouverner
57:38et donc qu'on invoque ce 25e amendement
57:40et c'est à nouveau Kamala Harris qui devient présidente.
57:42C'est plus long, c'est plus compliqué
57:44et ça aurait l'apparence d'une crise politique.
57:46Par contre, il peut très bien
57:48renoncer à se présenter
57:50tout en restant président.
57:52– Est-ce qu'il n'y a pas une incohérence là-dedans ?
57:54– Pas forcément, parce qu'il peut très bien dire
57:56qu'il est capable de le faire là.
57:58– C'est la dernière ligne droite et après ce sera compliqué.
58:00– Il peut tenir, il a trois mois à tenir,
58:02en vérité sept jusqu'à janvier
58:04mais sept mois c'est plus court que quatre ans.
58:06Alors au passage, ça conviendrait beaucoup
58:08à beaucoup de ses conseillers
58:10et on n'en a pas parlé
58:12parce qu'on a été plutôt consensuel aujourd'hui
58:14mais il faut bien comprendre
58:16que les démocrates se préparent à une défaite.
58:18C'est-à-dire qu'au sein de l'appareil politique
58:20américain aujourd'hui,
58:22vous avez tout un tas de textes
58:24qui sont en train d'être votés
58:26et de réglementations qui sont en train d'être imposées
58:28pour tenter d'empêcher Trump,
58:30une fois qu'il sera président,
58:32de mettre en place le plan dont je vous parlais
58:34il y a quelques minutes de démantèlement de l'État profond.
58:36Donc les deux choses se font.
58:38Et pendant les quelques mois
58:40où il resterait à Biden à la tête du pays,
58:42ses conseillers et les hauts fonctionnaires
58:44sont très actifs
58:46pour essayer de consolider
58:48ce qu'ils peuvent encore consolider.
58:50– Je vous remercie beaucoup Gérald Olivier
58:52d'avoir fait la lumière sur une situation absolument incroyable
58:54quand même aux États-Unis.
58:56– Oui, c'est sans précédent, c'est avec plaisir.
58:58– De toute façon, vous reviendrez visiblement,
59:00il y a plein de rebondissements en prévision.
59:02Chers amis, j'espère que cette émission vous aura plu,
59:04que vous aurez appris des choses
59:06et que la situation sera plus claire pour vous.
59:08J'espère aussi que vous avez déjà cliqué
59:10sur le fameux petit pouce en l'air
59:12qui améliore ce référencement.
59:14Laissez-moi vos commentaires, je les lis, j'y réponds.
59:16Chacun peut le constater chaque semaine.
59:18Je considère que c'est important.
59:20N'oubliez pas non plus de relayer cette émission.
59:22Je vous dis à la semaine prochaine.
59:24Je pense que cette fois,
59:26on va parler de politique intérieure. À bientôt.
59:28– Sous-titrage ST' 501

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