• l’année dernière
Raquel Garrido, députée "La France insoumise" de Seine-Saint-Denis, était l’invitée du 20H de Ruquier pour évoquer les divergences d’opinions au sein de LFI, la survie de la NUPES ou encore l’antisémitisme en France.

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00:00 Bonsoir ou rebonsoir, si vous êtes avec nous depuis 20h avec Julie Hamet.
00:04 Nous allons évidemment continuer à commenter l'actualité du jour,
00:07 mais nous allons le faire particulièrement en compagnie de notre invitée jusqu'à 21h, Raquel Garrido, députée France Insoumise,
00:13 qui a déjà participé au Trombinoscope il y a quelques minutes.
00:16 On a entamé un débat avant l'heure même. Merci en tout cas d'avoir accepté cette invitation.
00:23 Ce soir, il y avait une manifestation Place de la République.
00:26 Alors est-ce qu'on peut dire d'ailleurs, et est-ce qu'on peut continuer à appeler ça, oui, manifestation pro-palestinienne ?
00:31 Ça vous va comme terme ?
00:33 Ce n'est pas faux que c'est en soutien aux populations civiles de Gaza,
00:37 mais il faut quand même être honnête et reconnaître que ce sont des manifestations pour la paix.
00:42 Le principal mot d'ordre, c'est cesser le feu.
00:45 C'est ce qui fait le point de jonction de toutes ces associations, syndicats, partis,
00:49 qui appellent à des mobilisations citoyennes pour que, en fait,
00:53 le gouvernement français et le président de la République en particulier
00:56 reflètent ce qui est la position majoritaire des Français.
01:00 Est-ce qu'une vraie manifestation pour la paix ne serait pas une manifestation
01:04 où effectivement il y aurait des personnes qui seraient plutôt, on va dire, pro-Israël ?
01:09 Parce que là, on a quand même le sentiment que dans ces manifestations-là,
01:12 on a beaucoup quand même de manifestants anti-Israël.
01:15 Une vraie manif qui dirait oui, on veut la paix, mais qui, on va dire, réunirait les deux religions.
01:19 - Moi, je voudrais quand même dire une chose, c'est que demander à vouloir la paix.
01:24 Dans la situation actuelle, on a suffisamment reproché aux Juifs pendant la Seconde Guerre
01:30 de s'être laissés aller conduire à l'abattoir sans rien faire.
01:34 Moi, qui suis spécialiste d'Anna Arendt, elle n'a cessé pendant toute la guerre
01:38 d'appeler les Juifs à se constituer en armée pour qu'ils répliquent en personne
01:43 à l'atteinte qui leur a été faite.
01:46 Là, on demande à Israël, qui maintenant, les Juifs, constituent un peuple,
01:51 et on leur demande, finalement, après ce qu'ils viennent de subir,
01:54 je ne sais pas, il faudrait diffuser quotidiennement des images, rappeler sans cesse ce qu'ils viennent de subir,
02:00 et on demande à Israël, finalement, cessez le feu, on arrête la guerre,
02:05 et ne cherchez pas à vous défendre, vous avez été attaqué par un groupe islamiste.
02:10 - Et Elenis, 9000 morts pour l'instant à Gaza, 3760 enfants.
02:14 Je rappelle que ce sont les chiffres donnés par le Hamas,
02:17 mais il y a des milliers de morts, des bombardements,
02:19 chaque école bombardée ces derniers jours à Gaza.
02:22 - Vous connaissez la technique du Hamas, le problème c'est que les armes sont dans des endroits
02:27 qui sont effectivement, qui contiennent des civils, donc c'est une stratégie.
02:33 Mais il n'y a pas de bonne solution en l'occurrence,
02:36 mais en tout cas, la solution n'est pas dans l'appel à cesser le feu.
02:40 - Qu'est-ce que vous répondez à Berenice Levé ?
02:42 - Il y a clairement des gens en France qui ne sont pas pour la paix,
02:46 qui sont pour la violence, la guerre, la répression.
02:49 - Non, pas pour la violence.
02:50 - Si c'est de la violence, tu es des gens, tu es des enfants, c'est de la violence.
02:54 - Moi je ne soucie pas de la violence.
02:57 - C'est ce qui s'est passé aussi en Israël, et tu es des enfants, plus directement j'ai envie de dire,
03:02 parce que, pardon, il y a une petite nuance, il y a effectivement la façon dont...
03:07 Alors un mort est un mort, côté israélien comme côté palestinien, un civil,
03:12 un enfant palestinien comme un enfant israélien, c'est une victime de toute façon.
03:16 Mais c'est vrai aussi, c'est vrai qu'il y a la barbarie aussi, la façon dont les choses sont faites.
03:21 - Un enfant a été vicié en tant que juif, mais il n'est pas vicié en tant que palestinien.
03:25 - On a vu quand même des images et des témoignages terribles de ce qui s'est passé en Israël.
03:27 - Le 7 octobre... - Ce qui n'empêche pas d'être pro-palestinien, pardon.
03:29 - Le 7 octobre, il s'est produit un acte de terreur absolument ignoble.
03:34 - On est d'accord.
03:35 - Ignoble, qui ne sera pas oublié pendant des siècles.
03:39 1400 personnes tuées, des enfants, avec toutes les horreurs qu'on a pu voir.
03:45 Bien évidemment que c'est absolument inhumain, c'est inacceptable, c'est du terrorisme, c'est du terrorisme islamiste.
03:53 Enfin, toute la terminologie, ce sont des crimes de guerre, peut-être même des crimes contre l'humanité.
03:58 - Crimes contre l'humanité.
03:59 - Vous faites partie de ceux, et on le rappelle, qui disent que le Hamas est une organisation terroriste.
04:04 - Absolument, ça ne me semble pas...
04:05 - Contrairement à Matthew Pano, la chef du groupe à l'Assemblée nationale.
04:07 - Mais qui a un raisonnement propre, qui est un débat derrière, qui a aussi sa noblesse sur le fait de savoir si oui ou non,
04:12 il faut épouser la vision du monde des faucons américains, et notamment de Samuel Huntington,
04:17 qui sépare le monde entre le camp du bien et du mal, entre le camp de l'Occident et des terroristes,
04:22 et qui, du coup, justifie par ce raisonnement-là les massacres de populations vives.
04:27 - C'est vrai, Raquel Garrido, mais vous comprenez bien, et d'ailleurs, tant mieux,
04:31 parce que vous, vous avez effectivement assez vite, avec d'autres politiques comme Ruffin, par exemple, à la France insoumise,
04:37 vous avez tout de suite dit "c'est effectivement un groupe terroriste que le Hamas",
04:41 et on entend d'autant mieux aujourd'hui votre défense, justement, du peuple palestinien,
04:47 vous, Ruffin, et quelques autres à la France insoumise, mais vous n'êtes pas si nombreux,
04:51 quand même la tête pensante c'est Mélenchon, qui quand même, encore aujourd'hui, a fait un tweet, on va y venir,
04:56 on vous entend d'autant mieux, vous, sur la cause palestinienne, que vous avez d'abord condamné ce qui s'est passé là-bas en Israël.
05:03 Ce n'est pas le cas de tout le monde, donc comprenez effectivement que quand on voit dans la manif,
05:07 certains, je n'ai pas tous les noms, je n'ai pas fait une liste,
05:12 mais certains de vos camarades à la France insoumise manifestés pour la paix,
05:16 on a un petit doute parce que dans un premier temps, ils n'ont pas condamné à ce point,
05:19 ils ont condamné à leur façon, mais ils n'ont pas condamné comme il le fallait, avec les mots qu'il fallait,
05:24 l'acte terroriste du Hamas.
05:27 C'est d'autant plus important d'être audible dans la condamnation de la riposte israélienne,
05:33 qu'elle provoque énormément de morts et que c'est la situation actuelle.
05:37 Moi j'ai fait le point aujourd'hui, avant de venir, sur les positions des différents membres de la NUPES,
05:42 France insoumise, Parti socialiste, EELV et Parti communiste.
05:46 Que ce soit sur le cessez-le-feu, que ce soit sur la libération des otages, sur le blocus de Gaza,
05:51 sur l'accès des secours, donc la question du couloir humanitaire,
05:54 sur la question de la solution à deux États, sur la question de la fin de la colonisation,
05:58 en fait on est tous d'accord.
06:00 Et je dirais même que c'est une position qui va même au-delà de la NUPES,
06:03 puisque quand j'ai écouté le président Jean-Louis Bourlange lundi dernier à l'Assemblée nationale,
06:07 - On en a parlé ici, effectivement, qui est modem.
06:10 - Voilà, donc c'est la position française, on va dire historique, classique,
06:14 et c'est celle qu'on a envie d'entendre portée par le président Macron,
06:17 qui c'est vrai jusqu'à présent, a été trop tendre, il faut le dire, trop tendre,
06:21 avec Netanyahou, Netanyahou c'est un gouvernement raciste,
06:25 qui a une vision vraiment ethniciste, c'est-à-dire dans sa vision du monde,
06:30 il y a même un terrain religieux, il estime que ce sont des peuples des lumières
06:35 versus des peuples des ténèbres, etc.
06:37 Tout est fait pour déshumaniser le peuple palestinien,
06:40 et ça, nous les Français, nous ne pouvons pas l'accepter.
06:43 - Madame, vous iriez à une manifestation pour la paix, organisée par des organisations juives ?
06:48 - Bien sûr, quelle question ?
06:50 - C'est la question que je vous pose, et c'est tout à votre honneur.
06:53 - Mais je trouve que votre sous-entendu est bizarre.
06:55 - Non, non, pas du tout, parce que...
06:57 - Moi je vais vous dire, il faut arrêter de voir le monde à travers la religion des gens.
07:00 - Non, parce que là, ce sont des manifestations, en palestinienne,
07:04 une manifestation pour la paix, puisque vous dites que la manifestation palestinienne de samedi,
07:09 elle est pour la paix, donc la question me semble légitime,
07:12 une manifestation pour la paix, organisée par exemple par le CRIF, est-ce que vous y seriez ?
07:16 - Et même, je vais peut-être vous l'apprendre, mais il y a même des organisations juives
07:20 qui appellent samedi à la manifestation, qui font partie du collectif, des nombreux collectifs.
07:24 - Oui, mais uniquement organisées par des organisations juives.
07:26 - Je ne sais pas si ça vous a échappé, mais de nombreux, nombreux juifs sont pour la paix.
07:30 De nombreux juifs critiquent fermement la position de Netanyahou,
07:34 et notamment chez les familles des otages.
07:36 Parce que voyez-vous, la politique actuelle de l'armée d'Israël semble...
07:41 - C'est un gouvernement du non-national maintenant, c'est plus Netanyahou, c'est un gouvernement du non-national.
07:45 - ...semble totalement nier la question de la survie, des chances de survie des otages israéliens,
07:51 plus de 200 otages, et notamment des 9 otages français.
07:54 Donc moi ce que je vais vous dire, c'est que je trouve qu'en ce moment, on parle trop de la religion des gens.
07:58 On part du principe que les gens ont telle ou telle position parce qu'ils sont juifs.
08:02 - Mais ils ont été faits parce qu'ils étaient juifs, vous savez, les victimes, c'est tout le problème.
08:05 - Je vous parle de la France, là, je vous parle de la France.
08:07 Je ne veux pas que la France devienne cet endroit.
08:09 Moi je viens d'Amérique du Nord, je suis arrivée en France à 14 ans.
08:12 En Amérique du Nord, la société est organisée par communauté.
08:15 - Non mais là tu en es tout à fait d'accord.
08:16 - Et moi je suis pour cette France où en fait, je m'en fous de savoir c'est quoi votre religion.
08:20 Je ne veux pas que votre position sur ce conflit naisse d'un a priori le religieux.
08:26 Je ne veux pas qu'on la signe à résidence, telle ou telle personne, en fonction de sa confession.
08:30 - Mais il y a fait ça depuis...
08:31 - Non mais autant je peux vous rejoindre sur ce point.
08:33 Mais vous savez très bien qu'aujourd'hui, combien sont mobilisés précisément contre les juifs.
08:39 Notre problème aujourd'hui en France, c'est l'antisémitisme.
08:42 - Combien sont mobilisés contre les juifs, madame ?
08:44 - Mais l'antisémitisme, vous dites, n'est pas la réalité.
08:47 - Il n'y a plus de 800 actes antisémites.
08:49 - Ça s'appelle le chiffre, plus de 800 actes antisémites.
08:51 - Voilà, voilà.
08:52 - Qui ont été mobilisés contre les juifs.
08:54 - Et ça, ce n'est pas une mobilisation.
08:56 Ça c'est un délit qui doit être poursuivi et condamné conformément à la loi.
09:00 Vous ne pouvez pas dire que c'est une mobilisation contre ce qui se passe en Israël, les actes antisémites.
09:05 - Non, mais il y a une confusion.
09:06 - C'est vous qui faites la confusion, il me semble.
09:08 - Non, je voudrais au moins vous entendre sur une chose.
09:10 C'est que vous savez parfaitement que, quand bien même on arriverait à résoudre le conflit israélo-palestinien,
09:17 eh bien, rien ne serait tari du problème de l'antisémitisme en France et à travers le monde.
09:24 Alors, concédez-moi cela. Et que, actuellement, ce qui mobilise,
09:29 et combien vont être présents à votre manifestation, simplement pour des raisons, justement, d'antisémitisme.
09:36 - Eh bien, moi je pense que ça va être très important.
09:39 - Madame, si vous allez jusqu'au bout de votre propre raisonnement...
09:41 - On a entendu Thomas, on a entendu Thomas.
09:43 - On a entendu Thomas.
09:44 - Si vous allez jusqu'au bout de votre propre raisonnement,
09:46 qui conduit à dire que, dans l'histoire profonde de ce pays, il y avait de l'antisémitisme.
09:51 - Ah, mais c'est plus même aujourd'hui.
09:53 - C'est pas actuel.
09:54 - Ah, mais aujourd'hui c'est plus le même.
09:55 - Aujourd'hui c'est plus le même.
09:56 Arrêtez, justement, avec ce problème, parce que c'est cela qui vous empêche
10:00 de voir la réalité de la montée de l'antisémitisme en France.
10:03 - Je pense que c'est vous qui utilisez ceci pour tenter de ne pas...
10:08 pour tenter de vous en prendre aux simples citoyens
10:11 qui essayent d'utiliser le seul outil qu'ils ont, qui est de manifester pour la paix.
10:15 Quel autre outil ?
10:16 - Vous le savez très bien.
10:17 - Madame, qu'est-ce que vous proposez à celles et ceux qui veulent la paix ?
10:20 Ce n'est pas votre cas, vous l'avez dit, vous n'êtes pas pour la paix.
10:22 - Vous ne pensez pas que la majorité des Français, comme moi et comme la majorité des Français,
10:25 sont pour la paix ? Vous leur proposez de faire quoi ?
10:27 - Non, je ne suis pas d'accord.
10:28 - Exactement.
10:29 - Non, je ne pense pas que la majorité des Français soit pour la paix.
10:31 La majorité des Français sont derrière Israël.
10:33 - Moi je vous dis, vous trompez sur ce que sont les Français.
10:35 Vous trompez.
10:36 - Louis Zorin.
10:37 - Pour les Français, une victime, un enfant palestinien, c'est égal à une vie israélienne.
10:41 - Mais vous n'allez pas arrêter avec ça.
10:43 - Est-ce que pour autant, Mme Calgarido, est-ce que pour autant, s'il vous plaît,
10:46 assassiner justement le 7 octobre,
10:50 en tant qu'enfant palestinien, qu'ils sont visés aujourd'hui ?
10:54 Il faut arrêter, ce n'est pas cela.
10:56 - C'est un enfant quand même, Mme Calgarido.
10:57 - Mais bien sûr, et c'est un enfant, mais en revanche,
11:00 mais dans une guerre, il y a effectivement des victimes,
11:03 mais qui ne sont pas visées en tant que celles-là.
11:05 - Alors j'aimerais poser une question à Raquel Calgarido.
11:07 Est-ce que pour autant, la gauche, selon vous, est à la hauteur
11:10 de ces horreurs qui sont en train de se produire ?
11:12 On rappelle donc la non-dénonciation,
11:16 la non-condamnation officielle, on va dire, par la France insoumise.
11:19 Même si vous, ce n'est pas votre cas,
11:21 a mené le PS à un mot ratoir.
11:25 - Soyons précis, la France insoumise a condamné.
11:27 - A condamné, n'a pas connu des termes.
11:29 - Pas selon les termes.
11:30 - Et n'a pas condamné fermement dans le premier communiqué.
11:32 Le PS a annoncé un mot ratoir.
11:34 - Mais il y a eu une condamnation, là, tu ne me parles pas de faux procès.
11:36 - Le PS a annoncé un mot ratoir,
11:38 qu'il y a que la suspension des travaux avec LSI.
11:40 - Vous êtes obligés de vous séparer toutes les deux aussi.
11:42 C'est quand même terrible.
11:43 - Non mais voilà, est-ce que la gauche, selon vous, est à la hauteur ?
11:45 Ça a mené à des divisions au sein de la NUPES,
11:47 au sein de la DLFI également.
11:51 - Je crois que je vous en ai fait la démonstration,
11:54 et je suis allée vérifier.
11:56 Je pense que rien n'empêche que la NUPES parle d'une seule voix
11:59 à propos de ce qui se passe aujourd'hui à Gaza,
12:01 et nous devons le faire.
12:02 Ce n'est pas le moment de cliver,
12:04 ce n'est pas le moment de se singulariser,
12:06 c'est le moment de travailler ensemble,
12:08 et même, je le dis, au-delà de la NUPES.
12:10 - Les travaux ont été suspendus avec la France insoumise.
12:13 - Eh bien, moi je constate que,
12:15 pas comment dire, c'est plus qu'un constat,
12:17 comme 150 autres députés,
12:19 j'ai été élue sur un mandat clair.
12:21 La NUPES, c'est quoi la NUPES ?
12:23 C'est deux choses, c'est un programme d'abord,
12:25 un programme qui ronde avec l'épisode antérieur
12:27 de la social-démocratie, Hollande, etc.
12:29 Ce programme, il nous engage.
12:31 Et la deuxième chose qui nous engage,
12:33 c'est une stratégie de rassemblement.
12:35 Un député NUPES, il reste député NUPES,
12:37 quand bien même les États-majors font des bisbilles.
12:39 À l'égard de notre électorat, nous avons une éthique,
12:42 nous avons un mandat. Ce mandat, c'est de protéger,
12:45 défendre le programme et de protéger
12:47 la stratégie de ressemblement qui, au demeurant,
12:49 est la seule qui peut nous amener victorieusement à 2027.
12:52 Raison supplémentaire de la maintenir et de la protéger.
12:56 - Parlons de la NUPES alors, dans quel parti vous allez atterrir ?
12:59 Chez Europe Écologie Les Verts, au Parti Socialiste,
13:02 parce qu'ils vont peut-être vous virer à la France insoumise.
13:05 La réunion a eu lieu, cette réunion,
13:08 où on devait vous reprocher peut-être des paroles
13:10 que vous avez eues trop vives vis-à-vis de Jean-Luc Mélenchon,
13:13 ou en tout cas de la ligne du parti.
13:16 - Non, alors d'abord non, il n'y a pas eu de telle réunion.
13:19 - Vous avez été convoquée. Vous savez que vous allez être convoquée.
13:21 - Non, je sais que certains chefs de la France insoumise
13:24 ont dit dans Le Parisien la semaine dernière
13:26 que j'allais être convoquée pour être peut-être punie.
13:29 Ça n'a pas été le cas.
13:32 Alors peut-être la semaine prochaine,
13:34 si jamais j'en ai des détails supplémentaires.
13:36 - Vous vous appréhendez ?
13:38 - Non, pas du tout. Ce que je regrette en revanche,
13:40 c'est que moi je trouve que la discipline comme ça,
13:44 ce n'est pas la façon mature d'aborder
13:46 les éventuels désaccords politiques.
13:48 Parce qu'il y a des désaccords.
13:49 D'abord il y en a toujours eu chez nous,
13:51 mais en plus nous sommes maintenant le premier parti de la gauche.
13:53 - En quoi vous n'êtes plus d'accord avec Jean-Luc Mélenchon,
13:55 d'ailleurs pour nos téléspectateurs qui ne suivent pas forcément
13:58 toutes les arcanes de la vie politique française,
14:00 qui ne savent pas forcément ce que vous lui reprochez,
14:02 vous, à Jean-Luc Mélenchon,
14:03 et pourquoi on vous tape sur les doigts aujourd'hui ?
14:05 - Alors, le premier point sur lequel...
14:07 - Ça vous embête peut-être de le répéter ?
14:09 - Non, mais parce qu'évidemment c'est un chemin de crête,
14:11 parce que moi je plaide pour l'union,
14:12 je plaide pour l'union de mon propre mouvement.
14:14 Je rappelle quand même que ça fait 30 ans que je milite
14:16 avec Jean-Luc Mélenchon,
14:17 donc c'est quand même une vie que j'y ai consacrée.
14:19 - Et en même temps vous dites Jean-Luc Mélenchon
14:21 nuit au mouvement depuis 10 mois.
14:23 - Alors, parmi les choses que j'ai pu reprocher
14:26 à Jean-Luc Mélenchon,
14:27 la première, je crois qui était la plus évidente,
14:29 c'est la façon dont on a traité l'affaire Katniss.
14:32 Je pense que l'affaire Katniss aurait dû être un moment où vraiment...
14:35 - Le député Adrien Katniss accusé d'avoir giflé son épouse.
14:38 - Accusé et condamné pour violence conjugale.
14:40 - Et qui est revenu à l'Assemblée.
14:42 - Voilà.
14:43 Et qui en même temps venait ici sur votre antenne
14:47 déployant une stratégie d'accusation vis-à-vis de sa femme,
14:51 de victimisation de sa propre personne,
14:53 et ça c'est contraire à tous nos principes féministes.
14:56 Donc là, il y a eu quelque chose qui...
14:58 Et je ne suis pas la seule.
14:59 - Un premier point de rupture.
15:00 - Un premier point de désaccord franc.
15:03 Ensuite, pendant le mouvement des retraites,
15:05 cette affaire Katniss a continué de nous polluer,
15:07 puisque je rappelle qu'au deuxième jour de débat sur les retraites,
15:11 il a été décidé par justement ses soutiens
15:14 qu'Adrien reviendrait dans l'hémicycle,
15:16 certains des collègues l'ont applaudi,
15:17 au jour numéro 2 du débat sur les retraites.
15:19 Et ensuite, pendant les retraites,
15:21 au lieu de concourir à ce puissant mouvement de fédération
15:25 qu'il y avait en France contre la loi de retraite à 64 ans,
15:29 93% des actifs étaient unis sur la même orientation,
15:33 j'ai trouvé que nous avons mis des coins,
15:36 c'est-à-dire que nous avons cherché à cliver,
15:38 alors que c'était un moment important
15:41 qu'il fallait gagner par une stratégie d'unité,
15:44 et notamment, je pense moi, qu'en février,
15:46 on aurait pu passer au vote sur l'amendement de suppression
15:50 de l'article 7, qui était l'article qui prévoyait
15:53 la durée d'âge légal à 64 ans,
15:56 parce que nous étions peut-être majoritaires dans l'hémicycle,
15:58 et comme on l'a vu ensuite le 16 mars,
16:00 puisque tous les députés autour du LR Pradier
16:04 s'apprêtaient à voter contre, on était majoritaires,
16:07 c'est d'ailleurs pour ça qu'il y a eu un 49-3 le 16 mars.
16:10 Après, vous allez me dire que ce n'est peut-être pas des choses très graves,
16:13 mais en toute hypothèse, ce que j'ai regretté aussi,
16:18 c'est que je n'avais pas l'impression qu'on aidait
16:21 à l'unité de la NUPES, du pays, du mouvement syndical,
16:25 même si une critique juste de votre patron lui-même,
16:28 quand vous dites "la France Insoumise a été structurée
16:31 comme un outil de campagne présidentielle pour Jean-Luc Mélenchon,
16:33 ça ne peut pas durer comme ça",
16:35 est-ce qu'il y a une trop forte concentration, en gros,
16:38 de la France Insoumise autour du personnage Jean-Luc Mélenchon ?
16:41 Moi j'ai toujours dit que faire une campagne présidentielle,
16:45 c'est un moment d'extrême discipline,
16:48 et il faut reconnaître que nous étions très bons pour faire cela.
16:51 L'équipe autour de Jean-Luc Mélenchon s'est spécialisée
16:54 dans le fait de faire campagne à la présidentielle,
16:56 et avec les résultats que l'on sait, qu'on a vus, et qui sont bons.
16:59 Cependant, je pense aussi qu'entre élections présidentielles,
17:03 si on veut avoir d'autres ambitions, par exemple les élections
17:05 territoriales intermédiaires, et surtout si on veut se pérenniser
17:08 dans l'avenir, il faut un autre type de structuration.
17:11 Je pense qu'il fallait demander aux bases...
17:12 Vous êtes favorable à ce que Jean-Luc Mélenchon soit encore candidat
17:14 à la prochaine présidentielle, ou pas ?
17:16 Jean-Luc Mélenchon a dit qu'il ne le souhaitait pas lui-même.
17:19 Mais vous y croyez ?
17:20 Alors attendez, je vais vous dire quelque chose.
17:22 Là, vous parlez à la personne qui peut-être défend le plus le programme,
17:26 son premier chapitre, sa première ligne, qui est la 6e République.
17:30 La 5e République, pour moi, c'est une monarchie présidentielle.
17:33 Cette quête du pouvoir de l'Elysée est toxique.
17:36 Sauf que justement, pour quelqu'un qui prône un changement de République
17:40 et plus de démocratie pour un pays, on a l'impression que cette démocratie-là
17:45 n'existe pas trop au sein du parti, donc ce n'est pas rassurant.
17:48 Exactement.
17:49 Je voudrais quand même poser aussi...
17:52 La réponse peut-être.
17:54 Je pense que ce qui est important pour 2027, c'est qu'on sorte du schéma
17:59 de vouloir être monarque à la place du monarque.
18:01 Et donc moi, ce qui va m'intéresser, c'est qu'on arrive d'ici à 2027
18:04 à dire et à avoir un processus pour déterminer qui sera notre candidate
18:09 ou notre candidat pour l'Elysée, mais aussi pour Matignon,
18:12 mais aussi comment on solidifie ce programme de la NUPES
18:16 pour le contrat de gouvernement pour les 577 candidates et candidats.
18:20 C'est l'idée de la team, l'idée de l'équipe, l'idée de collégialité.
18:24 Et effectivement, je pense que c'est utile pour la NUPES,
18:26 c'est utile pour le pays et c'est utile pour la France insoumise.
18:29 Je vous donne la parole.
18:30 J'ai juste une dernière question, après je donne la parole à Louison,
18:33 à Frédéric Hermel et à vous aussi Bérenice, je vous rassure.
18:36 Mais quand même, puisqu'on a bien compris,
18:38 Jean-Luc Mélenchon ne sera pas candidat, vous le croyez,
18:41 donc vous voyez qui, vous, comme candidat de la France insoumise ?
18:44 Moi, je suis contre le fait...
18:46 D'abord, je remercie les camarades qui prennent leur disposition
18:50 pour essayer de se construire une épaisseur présidentielle.
18:53 Il y a évidemment François Ruffin, Clémentine Autain, d'autres.
18:56 Et je les remercie, c'est une tâche difficile,
18:59 parce qu'on se prend énormément de coups.
19:01 L'adversité, ça ne vous a pas échappé, est rude.
19:03 Nos adversaires, que ce soit côté oligarchie macroniste
19:06 ou côté extrême droite, sont de mauvaise foi, sont des menteurs,
19:09 détiennent des médias qu'ils utilisent à longueur de journée
19:12 pour nous taper dessus. C'est ça, la réalité du combat.
19:15 Mais du coup, il faut les remercier, il faut les aider.
19:18 - Vous, non. - Moi ?
19:20 - Oui. - Vous êtes flatteur.
19:23 - On ne sait jamais, on en a vu d'autres.
19:26 - Je vais vous dire, je ne pense pas que la France
19:29 soit prête à mettre à sa tête, à l'Élysée, quelqu'un qui est immigré.
19:34 - Ah oui ? - Je ne pense pas.
19:36 Je suis arrivée en France à l'âge de 14 ans,
19:38 je suis devenue française à l'âge de 25 ans.
19:41 À 35 ans, j'ai repris mes études pour devenir avocate.
19:44 À 48 ans, je deviens députée.
19:46 C'est un parcours dont je suis particulièrement fière.
19:49 Mais je ne pense pas que l'état d'esprit de notre pays,
19:52 aujourd'hui, soit de dire...
19:54 - Je ne suis pas si sûre. - Je n'ai pas été immigrée.
19:57 - J'espère que vous vous trompez.
19:59 - Moi, je pense que vous vous trompez complètement.
20:01 - Je vous donne la parole. - N'empêche que l'extrême droite
20:04 est forte dans ce pays, que la xénophobie se porte bien.
20:07 - Vous étiez parfaite jusqu'ici, Mme Carribeau.
20:10 - C'est quand même dommage. - Vous voyez qu'elle n'est pas prête.
20:13 - J'avais presque envie de voter pour vous.
20:15 - Le prochain projet de loi Macroniste,
20:17 c'est un projet de loi sur l'immigration.
20:19 C'est pour changer la conversation.
20:21 - Pas tout le monde, Bérenice. Je vous en supplie,
20:23 vous chevauchez trop. Alors, chaque chose en son temps.
20:26 Allez-y maintenant. - La vraie question que j'aurais à vous poser
20:29 concernant la relation avec Mélenchon,
20:31 c'est que la question est aussi de la stratégie.
20:34 Jérôme Guedj a très bien expliqué
20:36 qu'il se séparait complètement de Mélenchon.
20:39 Il a rapporté un échange qu'il avait eu avec lui
20:43 après les émeutes de cet été.
20:46 Et il dit, donc, Jean-Luc Mélenchon m'a dit
20:49 qu'il était plus que jamais ancré sur la stratégie
20:52 du bruit et de la fureur, de la conflictualité,
20:55 qu'il fallait permettre à la situation pré-révolutionnaire
20:58 de se transformer. Donc, c'est cette question.
21:00 Moi, je voudrais savoir si vous, et effectivement
21:03 Clément Tinnotin, François Ruffin,
21:05 vous êtes sur cette ligne que j'appellerais.
21:08 C'est pour ça qu'il y a un aphorisme de Nietzsche
21:11 qui est tout à fait impressionnant,
21:12 qui s'appelle "Les natures explosives",
21:14 où il explique très bien qu'il y a des séducteurs habiles
21:18 qui ont conscience qu'il y a des véritables barils de poudre
21:24 dans un pays et qui sont excités à la vue de la mèche allumée.
21:28 Et finalement, Jean-Luc Mélenchon, c'est ce qu'il fait.
21:31 Il allume la mèche et il sait qu'il y en a
21:34 qui ne demandent que cela, de pouvoir tout faire exploser.
21:37 Et donc, ça a été la question des violences.
21:39 C'est ce que dit Le Point cette semaine.
21:41 La violence policière, c'est une injure.
21:45 Ce sont des menteurs.
21:48 Oui, pas toujours.
21:50 Un journal, un hebdomadaire qui est capable d'inventer
21:56 que je ne m'occupe pas de mes enfants,
21:58 qu'ils n'habitent pas chez moi.
22:00 D'accord, mais bon, ça ne suffit pas.
22:03 Je voudrais que vous répondiez à cette question.
22:07 Il y a eu les violences policières.
22:09 Maintenant, il y a la question de l'antisémitisme qui flatte aussi.
22:12 Non, mais vous ne pouvez pas dire ça.
22:14 Est-ce que c'est cette ligne qui est la vôtre du baril de poudre ?
22:18 On a compris la question d'Elaine Islevé.
22:20 On laisse répondre à Colegarido.
22:22 Je pense que parler fort, dans des termes compréhensibles
22:25 par les personnes qui sont très éloignées de la politique,
22:28 c'est une bonne idée.
22:30 Parce que ce qui nous nuit en politique,
22:33 c'est le resserrement de l'abstention.
22:35 Quand vous avez 13 millions de personnes,
22:37 en plus des 3 millions non-inscrites qui ne votent pas au second tour,
22:40 ça doit alerter tous les républicains que nous sommes.
22:43 Alors ça, c'est pour le style.
22:45 Mais ce style, il fait réfléchir dans certains cas,
22:48 et dans d'autres, il ne fait pas réfléchir.
22:50 Donc je ne suis pas pour tout.
22:53 Ce n'est pas qu'une question de style.
22:56 Ça dépend de ce qu'on met dedans.
22:58 - Mais là, c'est quand même flatté le simplisme.
23:01 Justement, savoir qu'il y en a qui demandent...
23:04 - Je vais vous dire, je vais jusqu'au bout.
23:06 Le simplisme ne me gêne pas.
23:08 Lors du mouvement des Gilets jaunes,
23:11 quand il arrivait sur son rond-point,
23:14 peut-être qu'il arrivait sur son rond-point
23:16 avec ses angoisses sur l'islam ou sur l'immigration.
23:19 Mais arrivé sur le rond-point, par la discussion avec les autres,
23:22 il s'apercevait que ce qui était important pour lui,
23:24 c'était de rétablir l'ISF, l'impôt de solidarité sur la fortune,
23:27 et d'obtenir plus de démocratie avec le RIC,
23:29 référendum des initiatives citoyennes.
23:31 Donc là, il y a un changement qui se fait dans la lutte
23:33 par des choses simples.
23:35 Moi, ça me va, parce qu'on est dans un moment,
23:37 ces moments-là de mobilisation, de débat rude,
23:41 où on avance aussi.
23:43 - Il faut donner la parole aux autres.
23:45 - C'est un moment, je trouve, d'émancipation,
23:47 qui doit nous renseigner sur comment on doit faire aujourd'hui.
23:49 - Quand c'est la jeunesse des banlieues,
23:51 vous croyez que c'est très légitime
23:54 d'alimenter le simplisme ?
23:56 - Laissez vos camarades parler aussi.
23:58 - Louison, qui n'a quasi rien dit.
24:00 - Je suis là.
24:02 Non, mais je vous écoute,
24:04 et sur beaucoup de choses, je valide,
24:07 et je me reconnais dans une certaine forme.
24:10 Mais moi, je suis à gauche,
24:12 mais pas jusqu'à cette gauche-là.
24:14 Mais il y a quelque chose qui ne pourra jamais marcher,
24:16 qui ne pourra jamais me faire voter
24:18 pour votre patron, comme vous le disiez.
24:20 Ce n'est pas votre patron, je le sais.
24:22 - Merci.
24:24 - Il y a ce petit...
24:26 Et vous êtes, volontairement ou pas,
24:28 dans un déni de...
24:30 On ne parle pas de l'antisémitisme qui est flatté
24:32 chez les uns et les autres,
24:34 parce que l'antisémitisme est partout.
24:36 Quelle que soit la couche de population,
24:38 l'endroit, il y a un antisémitisme...
24:40 Le jour où j'étais d'accord avec Raphaël Antoven,
24:42 ça m'a fait du mal, vous savez, vraiment,
24:44 parce que ce n'est pas mon genre.
24:46 Mais il dit que l'antisémitisme disparaîtra avec l'humanité.
24:48 Il y aura toujours quelque chose à flatter,
24:50 et votre patron le sait très bien,
24:52 et depuis trois semaines,
24:54 il va faire des petits appels comme ça du coude.
24:56 On a vu hier dans le métro,
24:58 des scènes à Paris,
25:00 des scènes qui sont insupportables,
25:02 de gens qui sont capables de crier
25:04 "On est nazis, on est fiers,
25:06 amords les juifs",
25:08 des étoiles qui se sont taguées dans Paris,
25:10 on ne sait pas encore exactement d'où elles viennent,
25:12 mais tant que dans votre partie,
25:14 et vous avez commencé un petit pas qui me fait penser
25:16 qu'il y a un espoir, tant que ce ne sera pas dit,
25:18 on flatte cette partie-là des gens
25:20 qui sont contre eux, ça n'arrivera pas.
25:22 - Je vous laisse répondre en même temps à Louison
25:24 et aussi à Fred Hermel,
25:26 qui a 30 secondes pour ajouter quelque chose.
25:28 - 30 secondes, ça va être une question très courte.
25:30 Beaucoup d'électeurs de gauche sont perdus,
25:32 de la gauche républicaine.
25:34 Certains ne votent plus,
25:36 d'autres sont allés chez l'aile gauche de Macron.
25:38 Pensez-vous qu'il y a une possibilité
25:40 d'une nouvelle voix, d'une nouvelle gauche républicaine ?
25:42 Avec vous, avec Ruffin,
25:44 avec Carole Delga, la présidente de la région Occitanie,
25:46 avec M. Poire-Fosse par exemple.
25:48 - Je re-engage.
25:50 - Non, avec M. Delafosse, le maire de Montpellier.
25:52 Vous savez, une gauche républicaine,
25:54 serez-vous prête à sortir de la LFI
25:56 pour créer un nouveau parti,
25:58 plus rassembleur à gauche ?
26:00 - Il vous reste 30 secondes, c'est compliqué.
26:02 - Vous savez, Carole Delga est contre la NUPES,
26:04 c'est contre la stratégie du rassemblement,
26:06 et en réalité, elle parle beaucoup...
26:08 - Mais c'est une républicaine. - On ne relance pas.
26:10 - Même sur la laïcité, je ne suis pas d'accord avec elle.
26:12 Elle finance sur données publiques
26:14 des ostentations catholiques.
26:16 Elle est aussi clientéliste que d'autres,
26:18 et moi, je suis une laïque 100%.
26:20 C'est-à-dire, je ne suis pas pour la laïcité
26:22 à géométrie variable, c'est aussi un désaccord
26:24 que j'ai avec Delga ou Delafosse.
26:26 Non, je pense que la NUPES,
26:28 c'est déjà le premier cadre,
26:30 évidemment, on peut l'élargir,
26:32 mais c'est un cadre programmatique,
26:34 c'est-à-dire qu'il a rompu avec les années Hollande,
26:36 les années de la social-démocratie.
26:38 Si on renonce à ça, on renonce à la victoire.
26:40 Alors, pour le reste, il ne faut pas non plus
26:42 s'établir l'idée de gauche irréconciliable
26:44 ou de frontières si étanches
26:46 que jamais, par exemple, on serait avec un tel ou un tel.
26:48 Parce que sinon, ça veut dire que,
26:50 bon, on ne gouvernera jamais.
26:52 Autant donner directement les clés à Marine Le Pen.
26:54 C'est pour ça que je ne suis pas d'accord
26:56 pour la caractérisation d'antisémitisme.
26:58 Il faut faire très attention à ça.
27:00 Et quand vous dites que l'antisémitisme
27:02 est partout dans la société, je pense que c'est vrai.
27:04 C'est une réalité.
27:06 - Non, non, c'est fini.
27:08 - Et ça nous concerne, du coup, tous,
27:10 et tous, on doit faire attention et réfléchir
27:12 à l'antisémitisme,
27:14 mais aussi à tous les autres discriminations.
27:16 - Merci.
27:18 - Merci pour votre réponse.
27:20 C'était difficile en 30 secondes, vous avez pris un peu plus.
27:22 Mais quand même, vous avez quasi réussi.
27:24 Merci d'avoir accepté.
27:26 En tout cas, notre invitation, Raquel Garrido.

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