Francophonie en reflets du 31 Octobre 2023

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00:00:58 Mesdames, Messieurs, bonsoir et bienvenue à ce rendez-vous spécial que la CRTV vous offre.
00:01:05 Francophonie en reflet, tel le Nkul de notre édition Bantu, annonce un grand événement à venir.
00:01:12 Dans deux jours, le Cameroun accueille le monde francophone au cours d'une assise de haut niveau, la conférence ministérielle de la francophonie, la CMF.
00:01:23 Pendant quelques jours, Yaoundé sera le laboratoire privilégié d'où sortira peut-être le nouveau visage d'une organisation qui, depuis 1970, tissa-toi le tour des valeurs d'égalité, de complémentarité et de solidarité.
00:01:38 Ce soir, la francophonie se dévoile à vous tel qu'en elle-même. Nous allons revisiter sa longue marche, ses traces multiples, ses défis et ses projections.
00:01:49 Et pour la première fois, Mesdames, Messieurs, une émission de télévision est produite depuis ce haut lieu de la diplomatie camerounaise, le ministère des Relations extérieures,
00:02:04 et la salle des ambassadeurs qui nous prête ce somptueux décor avec la bénédiction du maître des séances, le ministre des Relations extérieures,
00:02:13 qui est d'ailleurs notre invité, notre tout premier invité tout à l'heure dans ce plateau inédit.
00:02:19 Juste le temps de signaler que nous sommes en direct sur CRTV, sur CRTV News et en streaming sur CRTV Web, les antennes et la plateforme de l'Office national de l'audiovisuel public au Cameroun.
00:02:34 Mesdames, Messieurs, merci d'être des nôtres.
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00:03:05 J'ai le plaisir à présent de recevoir Son Excellence Bela Mbela, ministre plénipotentiel de rang exceptionnel, ministre des Relations extérieures du Cameroun depuis le 2 octobre 2015.
00:03:18 Excellence, bonsoir et merci d'être avec nous.
00:03:21 Bonsoir et bienvenue.
00:03:23 Merci surtout d'avoir autorisé la télévision nationale à investir cet entre très sélect.
00:03:29 Nous sommes dans la salle des ambassadeurs. Monsieur le ministre, peut-être une petite explication sur cet espace ?
00:03:37 Oui, cet espace a été aménagé par le président. J'ai apporté aussi ma modeste touche et tout ceci grâce au moyen mis à disposition par l'accueil de l'Hirachi, le chef de l'État, Son Excellence Poulbien,
00:04:02 qui est, comme vous le savez, le chef de notre diplomatie et qui veille pour que cette diplomatie puisse avoir des lettres de référence qui permettent de l'apprécier non seulement au niveau national, mais aussi de l'accrédibiliser au niveau international.
00:04:24 Alors cet espace est réservé habituellement à des occasions exceptionnelles de solennité.
00:04:29 Tout à fait. Comme vous l'avez dit, nous avons plusieurs salles au ministère pour différentes cérémonies.
00:04:37 Celle-ci est consacrée comme étant la salle des ambassadeurs.
00:04:43 Merci de faire de nous pour le temps d'une soirée des ambassadeurs de la francophonie et du Cameroun.
00:04:49 Depuis des mois, Excellence, vous préparez cette 44e conférence ministérielle de la francophonie. Notre pays, le Cameroun, est-il prêt aujourd'hui ?
00:05:00 Tout d'abord, je voudrais vous souhaiter la bienvenue à la grande équipe de l'Asia-Pays-Bas en l'attente de laquelle je me rejouis de voir notre diététiste général, Charles Bumgo, qui est là, et vous-même, avec qui nous avons d'ailleurs travaillé sur ce dossier.
00:05:24 Et pour commencer, avant de répondre à votre question, je me dois également de rendre vraiment un dévoué hommage au chef de l'État, son Excellence Pompéa, président de la République, chef de l'Union de diplomatie, qui a permis que cet événement que vous venez d'évoquer, la ministérielle, puisse se tenir au Cameroun.
00:05:48 Effectivement, tout a commencé en janvier 2022, lorsque le chef de l'État m'a instruit de pouvoir soumettre la candidature du Cameroun auprès des instances de la francophonie pour que notre pays puisse abriter cette ministérielle.
00:06:12 Vous l'avez dit dans votre générique, c'est une grande institution, la deuxième après le soumet du chef d'État et la deuxième avant le conseil permanent de la francophonie.
00:06:27 En janvier 2022, nous avons entrepris toutes les démarches diplomatiques nécessaires pour permettre que la candidature du Cameroun puisse aboutir.
00:06:42 Ce travail a été un courant de succès au soumet de Djerba, en Tunisie, c'était en novembre 2022, où tous les États membres de la grande famille francophone ont en unanimité adopté la décision que le Cameroun puisse abriter la 44e session de la conférence ministérielle.
00:07:11 Le chemin a été long, mais nous avons, dès notre retour, entrepris de mettre en place toutes les structures afin de faire que cette préparation vers la 44e session soit couronnée de succès.
00:07:32 Au niveau du ministère, nous avons d'abord travaillé pour mettre en place un comité d'organisation.
00:07:42 Ce comité d'organisation a comporté en même temps les administrations institutionnelles, dont le ministériel, et les institutions du secteur privé.
00:07:56 Mais avant de procéder à cette installation de comité, je dois dire qu'au préalable, nous avons travaillé avec la francophonie pour d'abord adopter le thème de la ministérielle du Yaouné.
00:08:15 Ce thème qui a été collégialement discuté nous a permis d'avoir comme thème autour duquel les débats vont s'élargir à Yaoundé.
00:08:28 Ce thème s'intitule "Francophonie, gage de la démocratie, gage de l'économie, gage de la stabilité dans l'espace francophone".
00:08:42 Après ce thème qui a été conjointement adopté, nous avons travaillé de manière sectorielle avec les différentes administrations.
00:08:53 J'ai assuré moi-même la présidence de tous les travaux, de toutes les discussions, et en même temps, mon secrétaire général, qui est vice-président, a mené les débats avec les experts.
00:09:10 Enfin, nous avons eu un coordonnateur qui est un des conseillers techniques du ministère pour pouvoir travailler avec ces différentes administrations.
00:09:22 Mon conseil étant donné en place, il a été, je peux dire, consacré par un texte réglementaire du monsieur le Premier ministre, chef du gouvernement, et c'est ce texte qui a permis donc qu'officiellement nous puissions travailler selon la réglementation en vigueur.
00:09:45 Ce texte nous permettrait à ce stade de pouvoir humblement exprimer tous nos remerciements au monsieur le Premier ministre, chef du gouvernement, pour les aimables diligences qu'il a accordées en nous permettant d'avoir ce texte réglementaire.
00:10:06 Alors à ce jour, Excellence, le Cameroun n'attend plus que ses hôtes ?
00:10:11 Pardon ?
00:10:13 Le Cameroun n'attend plus que ses hôtes ?
00:10:15 Oui, le Cameroun n'attend plus que ses hôtes. On a mis en place toutes les structures. D'abord au niveau des sites web, dont important, pour permettre de mettre des informations à tous ceux qui sont intéressés par cet événement.
00:10:33 Ce site fournit des indications sur les différentes articulations de la ministérielle. Il permet aussi d'exposer à nos autres demarques toutes les dimensions, les multifacettes de notre pays au niveau géographique, au niveau historique, au niveau politique, au niveau culturel, etc.
00:11:00 Nous avons également pris en charge de mettre nos autres demarques dans les infrastructures hôtelières de qualité pour leur donner un séjour agréable et optimum dans notre pays.
00:11:17 Nous sommes aussi beaucoup penchés sur les aspects protocolaires, les aspects d'accréditation, et aussi nous avons estimé qu'il fallait également assurer une bonne logistique avec du matériel roulant neutre au niveau et neuf pour permettre que la dimension de l'accueil et de l'hospitalité légendaire reconnue au Cameroun
00:11:45 soient vraiment appréciées par les autres demarques.
00:11:50 Alors, Excellence, vous qui êtes un fin connaisseur du monde francophone, j'indique que vous avez été directeur de la francophonie pendant cinq ans, entre 1997 et 2002, puis ambassadeur du Cameroun en France.
00:12:03 Est-ce qu'en quelques mots, vous pouvez nous dire pourquoi cette ministérielle est importante et singulièrement celle de Yaoundé?
00:12:10 Alors, je dois d'abord dire, votre question est pertinente, que depuis que notre pays est entré à la francophonie, nous n'avions pas encore normalement abrité un événement majeur de la francophonie.
00:12:29 Je pense que, comme vous l'avez dit, la francophonie qui vient à Yaoundé est une traduction de l'attachement du chef de l'État à la francophonie, tout comme notre pays a d'autres institutions, comme le Commonwealth, l'organisation de la conférence islamique, pour ne citer que celle-là, pour que le Cameroun consolide sa place dans ce cercle de solidarité.
00:12:56 Pourquoi le Cameroun? Parce que, au niveau même de la francophonie, le Cameroun est l'un des pays socles dans la sous-région d'Afrique centrale, et pourquoi pas en Afrique, qui a une crédibilité, ne pas ses institutions, la stabilité, la solidité, et surtout, le leadership du chef de l'État, le président Bien,
00:13:20 qui a toujours été à toutes les grandes rencontres de la francophonie, pour faire partager la vision du Cameroun.
00:13:29 Avant de vous laisser rejoindre votre ministre délégué M'Bayou, qui se trouve de l'autre côté, et le directeur général de la CRTV, Charles Ndongo, ainsi que les illustres personnalités qui nous font l'honneur de leur présence ce soir, permettez-moi peut-être de heurter votre modestie en indiquant que vous êtes commandeur de l'Ordre de la Pléiade de la Francophonie.
00:13:51 C'est un ordre fondé en 1976, et qui honore les grands serviteurs des idéaux de la coopération et de l'amitié, des idéaux chers à la francophonie. Merci beaucoup, Excellence.
00:14:05 Vous, dont la parole est d'or, merci d'avoir accepté de nous livrer ces quelques éléments de compréhension de ce grand rendez-vous que le Cameroun attend, et je voudrais vous raccompagner avec un chansonnier indémodable, Excellence,
00:14:20 qui a été révélé par le prix de la chanson "Découverte RFI" en 1982, avec son titre "Un soldat tirera", qui vous rappelle sans doute quelques souvenirs. Merci encore d'être avec nous.
00:14:33 Je vous en prie, Béline, et bonne continuation dans votre émission.
00:14:37 Merci, Excellence.
00:14:40 "Un soldat tirera"
00:14:58 Parfois je me demande si ma vie recommence Ou alors c'est la pluie qui change
00:15:14 Quand les armes se vendent Et les capitaux augmentent
00:15:24 Mais un soldat tirera, tirera, tirera Et la vie d'un homme tombera
00:15:43 Oui, tombera, tombera
00:15:50 Cette paix qui s'en va Reviendra quand l'April tonnera
00:15:58 On ira, cette paix qui s'en va Oui, reviendra quand l'April tonnera
00:16:09 On ira, oui, on ira Oui, on ira
00:16:21 Un soldat tirera, tirera, tirera Et la vie d'un homme tombera
00:16:35 Oui, tombera, tombera
00:16:41 Cette paix qui s'en va Reviendra quand l'April tonnera
00:16:50 On ira, cette paix qui s'en va Oui, reviendra quand l'April tonnera
00:17:00 On ira
00:17:04 Oui, on ira Un soldat tirera, tirera, tirera
00:17:14 Merci beaucoup à Otto Marcelin dans ce titre qui n'a pas pris une seule ride
00:17:19 Otto Marcelin qui reviendra tout à l'heure aux côtés d'un vieux camarade de la troupe Les étudiants associés
00:17:26 Ce camarade, Sébastien Bacobio, aujourd'hui délégué général du Festival des Écrans Noirs
00:17:31 Merci beaucoup Otto Marcelin
00:17:34 Nous recevons sur notre plateau des francophonies en reflet
00:17:38 une autre figure forte de notre diplomatie, le docteur Christian Pouth, ministre plénipotentiaire
00:17:46 Vous avez, j'allais dire, succédé à monsieur le ministre des Relations extérieures sur ce fauteuil
00:17:53 comme vous lui avez succédé en quelque sorte à la direction de la francophonie
00:17:58 puisque vous avez également occupé ce poste au ministère des Relations extérieures du Cameroun
00:18:03 Vous êtes président du TINC-TANC CIDES, le Centre Africain d'Études Internationales, Diplomatique, Économique et Stratégique
00:18:11 Vous êtes également professeur associé et directeur du séminaire de géopolitique africaine à l'Institut Catholique de Paris
00:18:19 Merci d'être avec nous, docteur Christian Pouth
00:18:22 Bonsoir, merci pour votre invitation
00:18:24 Alors vous allez prolonger peut-être d'abord sur la symbolique de cette CMF à Yaoundé
00:18:31 Permettez-moi d'abord de dire très humblement un grand merci et une expression de gratitude
00:18:39 à l'honore de son excellence monsieur le ministre des Relations extérieures
00:18:43 qui a bien voulu associer le Centre d'Analyse Stratégique de son ministère
00:18:48 au préparatif de la CMF
00:18:52 Comme il l'a dit lui-même, c'est une instance très importante
00:18:55 qui se déroule dans un contexte international marqué par un certain nombre de crises
00:19:01 qui n'est pas réellement par le continent africain
00:19:04 dont le gros des états de la francophonie relève de notre continent
00:19:08 donc c'est aussi un contexte qui sur le plan économique et géopolitique connaît beaucoup de sous-breceaux
00:19:15 et la francophonie dans ce contexte où le multilatéralisme parfois bat de l'aile
00:19:20 mais en même temps subit des vents contraires
00:19:23 est un élément fort, un cercle de solidarité comme le ministre l'a relevé tout à l'heure
00:19:28 dans lequel le Camount essaye de tenir sa place
00:19:30 donc c'est ainsi que cette CMF qui va commencer dans quelques jours à Yaoundé
00:19:35 recèle un certain nombre d'enjeux
00:19:37 des enjeux d'abord de consolidation de cet espace de solidarité
00:19:40 des enjeux d'affirmation des états à l'intérieur de cet espace de solidarité
00:19:45 et comme le ministre l'a évoqué tout à l'heure
00:19:47 la conversation va beaucoup tourner autour de la problématique de la bonne gouvernance
00:19:51 qui est un sujet central pour notre organisation
00:19:54 Est-ce que l'OIF reste fidèle à ses idées de départ ?
00:19:58 Est-ce que c'est une association qui ne s'est pas trahie ?
00:20:02 Je pense qu'on peut reconnaître à l'ONF une forme de constance sur les valeurs, sur l'essentiel
00:20:10 il y a une régularité en termes d'affirmation des grands principes
00:20:14 que sont la solidarité, la complémentarité, le partage
00:20:19 avec au centre de cette dynamique la langue française que nous avons tous en héritage
00:20:23 et sur la problématique qui va être centrale pour la prochaine CMF
00:20:28 au savoir la bonne gouvernance, on peut reconnaître à la francophonie
00:20:31 depuis la déclaration de Bamako en 2000 et même avant
00:20:34 une adhésion forte, permanente à un certain nombre de principes
00:20:38 que sont la démocratie, que sont l'égalité
00:20:40 et ces principes ont évolué au fur et à mesure que le contexte international lui-même changeait
00:20:45 il y a de nouveaux enjeux qui sont aujourd'hui pris en compte par la francophonie
00:20:48 je voudrais parler de l'égalité femme/homme
00:20:50 je voudrais parler ici par exemple des questions du numérique, des questions économiques et commerciales
00:20:55 parce que la francophonie c'est un long parcours
00:20:58 elle a commencé par la société civile, les médias, en 1926 c'est d'abord les écrivains
00:21:04 puis en 1950 c'est les journalistes, l'ancêtre de votre organisation
00:21:11 l'Union Internationale de la France francophone
00:21:13 le milieu de l'éducation en 1960 avec la Confémen
00:21:16 en 1967 les parlementaires
00:21:18 et en 1970 l'agence de coopération culturelle et technique elle-même
00:21:22 donc sur ce parcours-là il y a eu un travail d'adaptation permanente à l'évolution du monde
00:21:27 mais la francophonie est restée centrée sur ses valeurs avec la solidarité au centre de celle-ci
00:21:32 je vous propose justement de revisiter les moments de la création et de la consolidation de cette institution
00:21:39 la francophonie possède aujourd'hui une dimension planétaire
00:21:43 pourtant l'idée de regrouper les pays francophones au sein d'une communauté a mis plusieurs années à germer
00:21:50 retournons sur les étapes marquantes de la construction de cette organisation
00:21:55 les dates, les visages de la francophonie dans cette sélection de Mohamed Nana
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00:23:32 Voilà cette sélection en images et en visages de la francophonie à travers le temps
00:23:38 l'idée de cette communauté solidaire autour de la langue française
00:23:44 Dr Christian Poute, est-ce que ce n'était pas un peu de l'angélisme au départ cette francophonie-là ?
00:23:51 Il faut bien se remettre dans le contexte pour la création par exemple de la francophonie institutionnelle des années 70
00:23:58 c'est un contexte marqué par la bipolarité
00:24:00 c'est un contexte dans lequel effectivement les anciennes puissances essayent de garder aussi des leviers
00:24:06 à travers lesquels ils conservent une forme d'influence
00:24:09 et il y a pour les pays nouvellement indépendants la volonté de trouver des espaces dans lesquels ils peuvent faire entendre leur voix
00:24:15 donc je ne pense pas qu'il y a eu de l'angélisme
00:24:17 je pense qu'il y a eu un grand réalisme qui a d'ailleurs fait en sorte que
00:24:21 un pays comme le Cameroun trouve dans cet espace de solidarité
00:24:25 un lieu dans lequel il peut construire une certaine forme d'influence
00:24:29 et aujourd'hui comme vous avez pu le constater en échangeant avec son excellence monsieur le ministre des relations extérieures
00:24:34 le Cameroun est un membre important de la francophonie
00:24:37 et dans cette francophonie nous arrivons à faire passer notre voix
00:24:41 à faire passer des messages
00:24:43 et c'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles dans le corpus des documents qui vont être soumis pour la ministérielle
00:24:49 son excellence monsieur le ministre des relations extérieures a demandé en sorte qu'il y ait une résolution qui soit proposée par le Cameroun
00:24:57 ce n'est pas de l'angélisme, c'est un cadre d'influence, c'est une organisation intergouvernementale
00:25:01 avec tous les jeux d'intérêts et tous les enjeux de puissance qu'il peut y avoir
00:25:04 Est-ce qu'il est légitime aujourd'hui, et on va sortir par là docteur Christian Poult
00:25:08 d'attendre ou d'exiger de la francophonie qu'elle soit, passez moi l'expression, un peu plus agressive
00:25:14 dans son positionnement stratégique
00:25:17 absolument, la francophonie c'est d'abord une volonté farouche de construire le multilatéralisme
00:25:22 et je pense aussi qu'elle est consciente de ses défis
00:25:24 et c'est pour cela d'ailleurs que l'un de ses sujets phares pour les années à venir
00:25:28 c'est la francophonie de l'avenir justement
00:25:31 parce qu'en 2070 il y aura à peu près 800 millions de locuteurs de la langue française
00:25:37 et 70% d'entre eux auront moins de 25 ans
00:25:41 donc elle est consciente de ces enjeux là et elle ambitionne effectivement à partir de Yaoundé
00:25:45 et en prolongement à Paris pour le sommet, le 19ème sommet, de construire une dynamique qui soit plus robuste
00:25:51 Merci beaucoup Dr Christian Pau pour votre éclairage
00:25:56 vous parliez du Cameroun au sein de cette organisation, l'OIF
00:26:02 le Cameroun qui adhère comme membre à part entière en novembre 1991
00:26:08 et c'est grâce à l'impulsion du président de la République, Paul Biya
00:26:14 que ce pas est franchi depuis lors
00:26:16 le chef de l'état prépare à plusieurs sommets de la francophonie
00:26:21 Ouagadougou, Dakar, Kinshasa, Montreux, Québec
00:26:24 il a surtout accueilli en terre camerounaise plusieurs secrétaires généraux de cette organisation
00:26:30 Revisitons avec Joseph Clément Omba la relation entre le président Paul Biya
00:26:36 et l'organisation internationale de la francophonie
00:26:39 En mettant un point d'honneur à recevoir au palais de l'unité
00:26:45 plusieurs secrétaires généraux de l'organisation internationale de la francophonie
00:26:49 le président Paul Biya témoigne ainsi de la relation fusionnelle entre le Cameroun
00:26:54 et cette institution supranationale regroupant 88 états membres
00:26:58 Actuel secrétaire général de la francophonie, Louise Mouchiki-Wabo
00:27:02 est reçu à deux reprises au palais de l'unité en 2013 en visite officielle
00:27:07 Merci beaucoup Monsieur le Président
00:27:12 Merci beaucoup
00:27:15 Merci beaucoup
00:27:17 On va travailler ensemble
00:27:19 Absolument
00:27:20 BIS répétitant en 2019
00:27:22 Dans le cadre d'une visite tripartite en novembre 2019
00:27:25 se rendent ainsi au siège des institutions
00:27:27 Louise Mouchiki-Wabo, secrétaire général de la francophonie
00:27:30 Patricia Scotland, secrétaire général de Commonwealth
00:27:33 et le président de la commission de l'union africaine, Moussa Faki Mahamat
00:27:38 Mais on n'oublie pas le séjour au palais de l'unité d'avril/août alors secrétaire général de l'union
00:27:43 En mémoire également, Mickaël Jean, en avril 2015, elle effectue une visite officielle de 4 jours au Cameroun
00:27:50 Merci Monsieur le Président
00:27:52 Merci beaucoup
00:27:54 Bonne journée
00:27:56 Merci beaucoup
00:27:58 Merci beaucoup
00:28:00 J'aimerais donc vous prendre le poste
00:28:02 L'échange de toast permet de magnifier une coopération dense avec l'espace francophone
00:28:07 Les membres associés de l'agence de développement culturel et technique associée à 1975
00:28:12 le Cameroun deviennent le 19 novembre 1991 membres à part entière de la grande famille francophone
00:28:18 C'est grâce à l'impulsion personnelle du président Paul Gouillard
00:28:22 Dans ce combat, en tant que villaginité de l'homme, l'homme ne se présente pas des mains vides
00:28:31 Son nouveau cadre stratégique est à ses effets un atout précieux
00:28:38 En mellant pour une solidarité plus agissante envers les PMA
00:28:44 Notre organisation contribuera à réduire les inégalités entre le nord et le sud
00:28:52 Comme ici à Dakar, en 2014, le président Paul Gouillard accompagne son épouse
00:28:58 Madame Chantal Bia fait partie des 40 chefs d'état et de gouvernement de la francophonie
00:29:02 prenant part au sommet de l'organisation
00:29:05 Paul Gouillard s'est également rendu en 2004 à Ouagadougou pour les mêmes causes
00:29:09 Ce fut également le cas en 2012 à Kinshasa, à Montreux en Suisse en 2010, sans oublier Québec
00:29:17 Partout à la tribune de l'organisation francophone, Paul Gouillard porte la voix du Cameroun
00:29:22 La participation du président Gouillard à plusieurs sommets de la francophonie est l'illustration parfaite
00:29:28 de la convergence de vues entre l'OIF et le président Gouillard
00:29:31 Les valeurs partagées sont connues
00:29:33 Il s'agit de la promotion de la langue française et de la diversité culturelle et linguistique
00:29:38 Cela dans un environnement camerounais où le bilinguisme français-anglais a des fondements historiques et culturels
00:29:45 Les deux parties entendent également promouvoir la paix, la démocratie et le droit de l'homme
00:29:50 Appuyer l'éducation, la formation des jeunes, l'enseignement supérieur, la recherche
00:29:55 En les demeurant aussi la coopération économique au service du développement durable
00:30:00 Des domaines où le Cameroun et la francophonie restent en état d'éveil et de veille
00:30:04 Métaphore pour montrer combien Paul Gouillard croit en l'OIF comme une francophonie des solutions
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00:30:23 Francophonie à un reflet, un rendez-vous spécial que la CRTV vous propose ce soir en prélude
00:30:30 à la 44e conférence ministérielle de la francophonie
00:30:34 que notre pays s'apprête à abriter dans quelques jours, dans deux jours
00:30:40 Ce programme est diffusé en direct de la salle des ambassadeurs du ministère des relations extérieures du Cameroun
00:30:49 Et j'ai le plaisir à présent de recevoir le professeur Paul Helvic-Batiam en sa double qualité
00:30:55 De professeur agrégé en sciences politiques à l'université de Yaoundé de Soa
00:31:00 Mais également conseiller technique, l'un des conseillers techniques du ministre des relations extérieures
00:31:07 Qui nous a fait l'honneur d'inaugurer cette émission spéciale
00:31:13 Paul Helvic-Batiam, avec vous nous allons examiner de manière spécifique la place du Cameroun au sein de l'OIF
00:31:21 Vous la qualifieriez comment d'entrée ?
00:31:24 Bonsoir Madame Evelyn Ounaï-Somba, Madame Akoum pour m'envoyer la parole
00:31:29 Je voudrais saisir d'emblée cette parole donnée pour remercier son esprit le ministre des relations extérieures
00:31:35 Qui a bien voulu autoriser que je prenne la parole en cette occurrence que nous voulons souligner
00:31:41 La place du Cameroun elle est dynamique, c'est une diplomatie de présence
00:31:47 Je voudrais convoquer avec vous deux mots pour en rendre raison
00:31:51 Impulsion, on l'a beaucoup dit tout à l'heure, mais aussi implémentation
00:31:57 Impulsion pour rendre compte de ce que, comme la diplomatie est l'affaire des princes, reste principice
00:32:04 C'est d'abord l'affaire du chef de l'Etat, c'est lui qui donne l'impulsion
00:32:07 Et cette impulsion, on peut convoquer quelques marqueurs pour en rendre compte
00:32:11 Notamment l'adhésion du Cameroun à l'OIF, en 1975 on est membre associé
00:32:16 Mais dès 1991 à Chaillot, le chef de l'Etat porte à bras le corps la candidature du Cameroun
00:32:21 Nous devenons membre à part entière
00:32:23 Ensuite, on peut avoir comme autre indicateur de cette impulsion la participation au sommet
00:32:29 Que ce soit Chaillot, Cotonou, Ouagadougou, Montreux et autres, Dakar
00:32:36 Le chef d'Etat était souvent présent, mais je voudrais, si vous le permettez, insister davantage sur Montreux
00:32:41 Nous avons souvent parlé de la déclaration de Montreux comme étant un virage de la francophonie
00:32:46 Qui voulait posséder la question économique
00:32:50 Mais ce titre là, on ne le dit pas suffisamment, le chef de l'Etat va peser de tout son poids
00:32:54 Pour que ce qu'il appelait à l'époque la diplomatie, la francophonie du développement, devienne une réalité
00:33:01 C'est ainsi donc qu'à partir de Montreux en 2010, la francophonie va prendre à bras de corps la question de l'économie
00:33:10 Alors, un autre marqueur de cette impulsion, c'est l'accueil ici, même à Yaoundé, de plusieurs secteurs généraux de l'OIF
00:33:19 M. Boutrous-Ghali en 2005, M. Abdou Diouf en 2015, Mme Mikaël-Jean en 2017, Mme Louise Michicob
00:33:28 Mais plus récemment encore, un marqueur important, c'est cette CMF qu'on va accueillir
00:33:33 Tout à l'heure, M. le ministre de l'Intérieur vous l'a dit, c'est un investissement personnel du chef de l'Etat pour que la CMF se tienne à Yaoundé
00:33:42 Et c'est un supplémentaire à mon sens de cette impulsion
00:33:48 Mais je parlais aussi de l'implémentation, parce que vous le voyez bien, nous sommes dans le salon des ambassadeurs
00:33:53 Le chef de l'Etat donne le ton et la diplomatie se met en branle
00:33:56 Celle-ci a plusieurs niveaux, principalement celle du MIREX, avec les services centraux et extérieurs
00:34:02 Je voudrais, sur ce point de vue, évoquer la présence à Paris de notre ambassadeur, M. André-Marie Ndukumu, qui est là
00:34:10 Qui est en même temps représentant du Cameroun au sein de l'OIF et représentant personnel du chef de l'Etat à la CPF
00:34:18 Donc, il y a cette présence là-bas
00:34:20 Ici au ministère, depuis 1997, il existe une direction dédiée à la francophonie et qui, au jour le jour, traite des questions de la francophonie
00:34:29 D'ailleurs, son esclave, M. le ministre Ndumbela, a été le tout premier directeur de cette structure
00:34:34 C'est-à-dire que la francophonie et le Cameroun, puisque c'est une structure qui permet des néologismes, en prenant en compte les ailleurs
00:34:43 Si je prends un camerounisme, la francophonie et nous, on est ensemble
00:34:47 Alors, on est ensemble, c'est vrai, la francophonie
00:34:50 Mais j'aimerais vous entendre, M. Paul-Helvic, bâtir sur cette singularité camerounaise
00:34:56 qui, en adhérant à la francophonie, ne renonce pas à cet autre aspect de sa spécificité linguistique et historique
00:35:04 qui est l'appartenance au Commonwealth
00:35:07 Il faut un jeu d'équilibrisme pour être à la fois ici et là ?
00:35:11 Je dirais au Commonwealth, mais aussi à l'OCI
00:35:14 Le Cameroun est un pays particulier qui est riche de sa diversité
00:35:18 Et dans la décennie 90, effectivement, le Cameroun va adhérer aux trois institutions, pour partir de la triple absence à la triple présence
00:35:26 Parce que le Cameroun est un pays qui est assis sur les équilibres, et on ne pouvait pas ne pas être ici en étant là
00:35:32 Donc c'est bien ça la richesse du Cameroun, l'équilibre qui se fait par cette multiple présence
00:35:37 Est-ce que c'est donc un pays qui est, on peut dire qu'il n'appartient pas complètement à la francophonie, puisqu'il est astreint à se partager ?
00:35:46 Non, non, il est absolument et totalement partout
00:35:50 Nous avons d'ailleurs le reflet, c'est le ministère des Relations extérieures
00:35:53 Nous avons ici une direction du Commonwealth, nous avons ici une direction de la francophonie
00:35:58 Nous avons ici une direction des relations avec l'OCI
00:36:01 Nous voulons l'islamité
00:36:02 Voilà, ça veut dire que le Cameroun donne une part égale à toutes ces structures, à toutes ces organisations
00:36:07 Parce que le Cameroun est un partenaire fidèle
00:36:10 Je pense que la structure du ministère et le travail au quotidien en rend raison
00:36:14 Merci infiniment d'être venu avec ces éclairages et ces connaissances pour l'Elvit Batyam autour de la place particulière du Cameroun dans la francophonie
00:36:27 Je ne sais pas quels sont vos goûts musicaux, je ne les ai pas testés avant
00:36:31 Je vous invite à découvrir peut-être une artiste exceptionnelle qui a inauguré au Cameroun un genre tout à fait nouveau, le slam
00:36:41 Elle s'appelle Lidl, et il y a quelques jours seulement, c'était samedi dernier
00:36:46 Elle a été sacrée artiste féminin de musique afro-urbain
00:36:51 C'était lors de la 14e édition des Canals d'or ici à Yaoundé
00:36:56 Elle est auteure, compositrice, comédienne, interprète, passionnée de lettres
00:37:01 Elle est également doctorante
00:37:03 Beaucoup de casquettes pour celle qui a l'ambition de soigner les mots A-U-X avec ces mots M-O-T-S
00:37:12 Lidl
00:37:14 Elle
00:37:16 Elle qui s'était promis de ne plus jamais flancher
00:37:20 Elle qui avait promu au rang d'héroïne les reines en se promettant de ne plus jamais tomber
00:37:26 Elle, pleine d'amour, avait fermé son cœur à double tour car au loin, elle avait vu le malin avancer en direction de sa cour
00:37:33 Alors elle court, elle court, elle crie, elle court, elle court, elle prie parce qu'elle a compris que la mort nous rend faibles, mais c'est la mort qui nous détruit
00:37:45 Elle avait choisi la solitude comme seul et unique compagnon
00:37:49 Elle, dansée sur ses silences, console le vide, lui tenait compagnie, entre remords et regrets, ses souvenirs, la compagnie, elle était célibataire, en était fière
00:37:59 Et jamais elle ne se plaignait
00:38:01 Elle, se plaisait à regarder les couples s'enlacer, se lasser de ses cœurs, qui se tiennent puis se lâchent tel des baskets s'enlacés
00:38:08 Elle avait appris de son passé et à tous ceux qui s'arrêtaient pour s'embrasser
00:38:12 Pourvu que ça dure, au loin, elle leur lançait
00:38:17 On la voyait à son balcon certains soirs, une main à la hanche, l'autre tenant son verre
00:38:22 Ils auraient bien voulu savoir, mais il s'avère que les retours de l'amour sont souvent trop sévères
00:38:26 Alors elle savoure son vent, voulant sauver souvent ses amants, aimant, savant, qui refusent ses services
00:38:33 Oubliant que l'amour ont payé ses vertus et ses vices, alors elle sévit
00:38:37 Maudrir, aillir, ils aimeraient la voir pleurer, mais elle sourit parce qu'elle est célibataire en dire si
00:38:43 Elle n'a pas peur de la froideur des nuits, se préfère à ses ivrognes de tendresse dénuée
00:38:50 Elle dénoue chacun d'eux, ne que font les doutes de ce mood de lover et dénuée
00:38:53 Et dans ses délires, elle dévie mais délie l'élire vile avec déni car elle plaît de coupables si c'est mais soi-même être un délit
00:39:00 Quand lui vient l'envie de plaire, elle se mire, se mare
00:39:04 Et en attendant que son narcissisme se meure, elle se murmure
00:39:07 Non, ils n'auront plus jamais ni mon cœur ni mon corps, si mort
00:39:10 Et ses mots résonnent, mais elle est la seule à entendre leur écho
00:39:13 L'amour l'aime, elle aime l'amour, mais elle préfère son ego, alors elle court
00:39:18 Elle court, elle crie, elle court, elle court, elle prie parce qu'elle a compris
00:39:24 Que la mort nous rend faibles, mais c'est l'amour qui nous détruit
00:39:29 Elle, qui trop souvent a ouvert la porte à ses porteurs de sentiments
00:39:33 Malveillant, malveillant, qui malveillent sur un avenir qu'elle veuille merveilleux
00:39:37 Désormais, elle censure sans cesse, tout en sans-sens sur elle-même
00:39:41 Ses prédateurs qui suent et qui des fois sur elle mènent
00:39:44 Ceux qui sur elle posent des mains sensuelles, qui vitent des rails
00:39:46 Ses sensucœurs qui finissent quand même sans sens sur l'émail
00:39:50 Ses aventuriers cardiaques qui ne captent ni le sens, ni l'essence même de l'essentiel
00:39:55 La nourrice de passion à la petite cuire et une fade sans sucre et sans sel
00:39:59 Lui vantent un paradis âcre, sans étoiles, sans lune et sans ciel
00:40:05 Elle, qui s'était pourtant promis de ne plus jamais flancher
00:40:09 Elle qui avait promis au rang d'héroïne les reines en se promettant de ne plus jamais tomber
00:40:13 Elle, femme, fière, forte, farouche et féroce
00:40:18 Avant de lever sa cape de superwoman et poser à côté sa casquette de bosquant
00:40:24 Lui, de son esprit vint frapper à la fenêtre de son âme
00:40:28 Elle descendit en courant ouvrir, mais ce n'était ni la poésie ni le slam
00:40:32 En face d'elle, femme, c'était juste un homme
00:40:36 Qui lui fit perdre ses moyens et oublier ses normes
00:40:40 Lui, qui trop longtemps avait cherché son trou et avait fini par la trouver, elle, sans la chercher
00:40:45 Non, il n'avait pas attendu que la flèche de cupide en la touche, il était devenu lui-même lâche
00:40:49 Il n'avait pas été lâche, maître amoureux sur un arbre perché, caché dans son dos, une alliance
00:40:55 Parce que lui, il voulait faire d'elle son allié, sa moitié, son bonheur et sa chance
00:41:02 Lui, qui sans trop savoir comment avait dévencé tous ceux qui avant lui étaient dans le rang
00:41:07 Se voulait désormais son amour, son amant, son chevalier, son prince charmant, même s'il n'avait pas de cheval blanc
00:41:13 Quand lentement son jeune fléchis se rapprochait du sol
00:41:17 On l'entendit au loin, les anges chanter le bonheur sur une clé du sol
00:41:21 Elle, âme qui longtemps avait été si seule, avait désormais à ses pieds un cœur tremblant
00:41:26 Qui lui promettait d'amour de la rendre saoule
00:41:28 Elle, qui en général était si sûre, qui pensait que les amoureux étaient tous aveugles et sourds
00:41:34 Elle, qui de la timsale et fit apporter le brassard, avait désormais en face d'elle son âme sœur
00:41:39 Lui, qui avait réussi à entrer dans son cœur avant qu'elle ne l'ouvre
00:41:45 Lui, qui sans avoir lu, connaissait l'auteur et son œuvre
00:41:49 Lui, la réponse qu'il attendait qu'elle lui livre
00:41:52 Quand les larmes qui quittèrent ses paupières posèrent un sourire sur ses lèvres
00:41:55 Alors elle court, elle court, elle crie, elle court, elle court, elle prie
00:42:00 Mais cette fois elle a compris que la mort nous rend faibles
00:42:04 Mais c'est l'amour qui donne un sens à la vie
00:42:08 Lidl, première slameuse, finaliste du prix RFI découverte en 2019
00:42:20 organisée bien sûr en partenariat avec l'OIF
00:42:24 Lidl qui impose sa voix, sa plume, son style en Afrique francophone
00:42:29 qui embrasse les vers, les proses, les rimes
00:42:33 Merci pour votre présence en cette soirée spéciale
00:42:36 J'ai le plaisir d'accueillir après vous Lidl
00:42:41 le professeur Jean-Emmanuel Pondy
00:42:44 qui brûle de dire un mot, j'imagine, sur cette prestation exceptionnelle
00:42:48 Non seulement exceptionnelle, mais époustouflante
00:42:51 Franchement, c'est extrêmement beau
00:42:54 Merci
00:42:56 Alors, professeur Emmanuel Pondy
00:42:59 on ne sait jamais comment vous présenter, par quel bout vous prendre
00:43:03 spécialiste et professeur titulaire de sciences politiques et de relations internationales
00:43:09 Vous avez cela chevillé au corps, vous avez été directeur de l'IRIC
00:43:13 l'Institut des relations internationales du Cameroun
00:43:17 de 1999 à 2006, vice-recteur de l'université de Yaoundé 1
00:43:22 Vous êtes par ailleurs le vice-chancellor de l'ICT University
00:43:28 privée, spécialisée dans les technologies de l'information et de la communication
00:43:34 Mais vous êtes surtout un grand connaisseur du monde
00:43:38 et de la scène diplomatique africaine et mondiale
00:43:43 Vous êtes également écrivain prolifique, auteur de nombreux ouvrages
00:43:48 Je vais n'en citer qu'un, Relations internationales africaines
00:43:53 c'est une bibliographie annotée de 20 années de recherche à l'IRIC
00:43:58 et quand j'ai dit ça, professeur, je n'ai pas dit le quart de la moitié de ce que vous représentez
00:44:03 Merci d'être avec nous ce soir pour évoquer justement cette coopération universitaire
00:44:09 de ce monde de la recherche avec celui de la francophonie
00:44:17 Qu'est-ce que l'OIF a apporté à la recherche ou à la science universitaire ?
00:44:22 D'abord un cadre qui s'appelle l'Agence Universitaire de la Francophonie
00:44:29 qui est né avec un ancêtre en 1961, donc bien avant la naissance de l'OIF en tant que tel
00:44:39 ça s'appelait l'OPELF à l'époque
00:44:42 c'était l'Association des Universités Partiellement ou Entièrement de Langues Françaises
00:44:48 c'était ça en 1961 à Montréal au Québec, pardon au Canada
00:44:54 donc c'était en fait l'ancêtre de l'AEF qui va naître bien plus tard
00:44:59 et le cadre c'est celui des échanges où sont répertoriés des universités, des instituts de recherche
00:45:07 des instituts de pédagogie et tout ce qui tourne autour de la création du savoir et des connaissances
00:45:17 et il me semble que c'est important d'avoir ce cadre parce qu'il est financé également par de nombreux fonds
00:45:23 qui sont créés par la francophonie d'une part
00:45:26 et il devient africain en 1973 avec ce qu'on appelle la charte de Kinshasa
00:45:33 qui va réunir les recteurs des universités d'Afrique
00:45:38 1973 à Kinshasa, qu'on appelait à ce moment-là le Zahir
00:45:43 et c'est là que la francophonie universitaire devient réellement africaine
00:45:48 dans sa thématique, dans ses méthodes de recherche et aussi dans ses objectifs
00:45:56 car il faut bien se rappeler que l'un des objectifs de l'AEF
00:46:03 c'est de rechercher dans la diversité culturelle et paradoxalement d'approfondir également les langues nationales
00:46:11 et c'est un des aspects qui peut particulièrement intéresser les Africains
00:46:15 au-delà de l'appui et du parler de la langue française
00:46:19 il y a aussi nos spécificités qui sont appuyées par l'AEF en termes de recherche et de pédagogie
00:46:27 L'agence universitaire de la francophonie donc, qui est le bras armé de la francophonie dans le domaine de la coopération universitaire
00:46:36 je propose professeur avant de continuer de faire un peu un panorama de cette coopération universitaire
00:46:43 tel qu'elle se traduit, tel qu'elle a été perçue par notre reporter Daniel Menenga
00:46:49 Fraîchement enrôlée dans le système de la francophonie
00:46:54 En perspective, un emploi, un curriculum vitae compétitif
00:47:00 Au niveau de l'AEF, nous avons près de 70 centres d'employés francophones
00:47:03 que l'AEF compte mettre en réseau pour faciliter un peu l'insertion professionnelle
00:47:09 Il y a des pôles qui sont dédiés aux techniques de recherche d'emploi
00:47:12 au renforcement de capacités sur des compétences dits "soft skills"
00:47:18 et la pré-incubation pour les préparer pour ceux qui le souhaitent à créer leurs entreprises
00:47:24 L'agence universitaire de la francophonie est au coeur des échanges avec les universités camerounaises
00:47:30 Le partenariat est scellé depuis 1994 à la faveur de l'accord des sièges
00:47:37 Puis en 2020 avec l'accord de partenariat avec le ministère de l'enseignement supérieur au Cameroun
00:47:45 L'AEF c'est un opérateur du sommet de la francophonie
00:47:50 et donc qui est présent sur tous les continents
00:47:55 L'AEF a renforcé sa présence avec la mise en place des bureaux nationaux
00:48:03 dont le bureau national du Cameroun
00:48:05 L'université de Yaoundé a abrite l'un des campus numériques francophones du Cameroun
00:48:11 Avec l'AEF, il y a d'abord ce que nous appelons la promotion de la langue
00:48:15 L'AEF nous accompagne dans l'emploi des bourses
00:48:18 Ces bourses appartiennent aux étudiants mais aussi aux enseignants
00:48:22 L'avenir se dessine avec le projet de création de 10 nouveaux campus numériques francophones
00:48:28 Un plus grand appui aux universités camerounaises
00:48:32 en matière de recherche, d'innovation, de formation et de technicité
00:48:51 La francophonie a un reflet sur l'ACIER TV en cette occasion particulière
00:48:57 Nous parlons de coopération universitaire encadrée par la francophonie
00:49:02 Je voudrais simplement indiquer, peut-être pour ceux qui s'y intéressent
00:49:06 que le nouveau responsable de l'agence universitaire de la francophonie
00:49:13 posera bientôt ses valises au Cameroun
00:49:16 Il s'agit du professeur Alain Kiyundou
00:49:18 que vous connaissez sans doute pour sejan Emmanuel Pondy
00:49:22 qui vient de l'université de Bordeaux-Montagne
00:49:26 et qui gère là-bas, il gérait jusque-là, l'Acier UNESCO
00:49:29 Comme vous gérez l'Acier francophonie, j'aimerais vous entendre là-dessus
00:49:34 cette Acier, comment elle fonctionne et d'ailleurs pourquoi une Acier francophonie
00:49:38 Alors l'Acier francophonie et mondialisation
00:49:41 que j'ai gérée jusqu'à ce mois-ci
00:49:44 est une chaire qui a été créée en 2006
00:49:48 à l'Institut des relations internationales du Cameroun, IRIC
00:49:51 Son objectif est de pouvoir avoir un thème de recherche
00:49:57 et de production des diplômes autour de ce thème-là
00:50:01 Pour ce qui est du Cameroun, notre chaire s'appelle
00:50:04 "Francophonie et mondialisation"
00:50:06 Ce n'est pas un hasard
00:50:08 parce que le Cameroun est ouvert sur plusieurs types de civilisations
00:50:11 qui sont à la fois anglo-saxonnes, francophones, mais aussi islamiques
00:50:16 puisque nous avons l'OCI, dont nous sommes des membres
00:50:19 et en fait, il y a aujourd'hui un peu plus de 20 chaires
00:50:25 de la francophonie dans le monde entier
00:50:28 et elle mène des recherches et elle délivre des diplômes
00:50:32 Pour ce qui est de la chaire Senghor du Cameroun
00:50:36 elle est aussi associée à un autre programme
00:50:38 délocalisé avec l'université Jean Moulin Lyon III
00:50:42 qui est donc un programme de master en relations internationales
00:50:47 option francophonie, mondialisation et stratégie
00:50:50 Et donc, quand vous faites ce cours ici
00:50:54 vous obtenez un diplôme de l'université Lyon III
00:50:56 donc de l'Académie de Lyon
00:50:58 et ça vous permet bien sûr des mobilités
00:51:01 L'une des raisons pour lesquelles c'est intéressant
00:51:04 c'est que ça vous coûte moins cher de rester ici sur place
00:51:06 et vous travaillez sur des thématiques qui sont plus proches de l'Afrique
00:51:10 tout en travaillant pour des horizons plus élargis
00:51:14 donc vous joignez l'utile à l'agréable
00:51:16 en même temps, en termes de prix, c'est toujours un peu moins cher de rester ici
00:51:21 En fait, la chaire Léopold Sédar Senghor
00:51:24 est l'un des fleurons de cette coopération interuniversitaire
00:51:30 Elle est ouverte à toute personne qualifiée
00:51:35 non seulement du Cameroun, mais de toute la sous-région
00:51:38 et bien au-delà, on reçoit tous ceux qui sont qualifiés
00:51:41 et qui veulent faire ce travail délocalisé
00:51:43 Alors tout à l'heure, nous allons rejoindre Sidouane Mokam
00:51:47 sur notre deuxième plateau ici dans le salon des ambassadeurs
00:51:52 avec justement un étudiant au master
00:51:55 qui nous expliquera les raisons de ses choix
00:51:58 Avant de rejoindre Sidouane, professeur
00:52:01 cette coopération a l'air dynamique effectivement
00:52:04 au sein de la francophonie
00:52:06 mais est-ce qu'elle porte des fruits concrets ?
00:52:09 Est-ce que vous pensez qu'il y a quelques points de fragilité quand même
00:52:14 qui méritent qu'on y travaille ?
00:52:16 Comme toute coopération, naturellement, si elle était parfaite
00:52:19 elle ne serait pas de ce monde
00:52:21 Le fait que ce sont les humains qui la portent
00:52:23 ce sont les humains qui la traduisent
00:52:25 expliquent également qu'il y a quelques failles
00:52:28 mais qu'on peut rapidement corriger
00:52:31 Mais l'idée elle-même est bonne
00:52:33 c'est-à-dire que la connaissance n'est importante
00:52:36 que quand elle est partagée
00:52:38 et le savoir c'est la chose qui est extraordinaire
00:52:41 plus vous la partagez, plus vous vous enrichissez en réalité
00:52:45 et donc différentes civilisations sont impliquées
00:52:50 parce que la francophonie, par exemple des Chers-Singhors
00:52:54 se retrouve au Liban, se retrouve en Égypte
00:52:57 se retrouve en Bulgarie, se retrouve en Roumanie
00:53:02 se retrouve naturellement au Canada, au Cameroun, au Sénégal
00:53:06 donc vous voyez qu'il y a une grande diversité
00:53:09 et justement c'est cette diversité qui constitue la richesse
00:53:12 en termes de savoir, en termes de connaissances hétérogènes
00:53:16 hétéroclites même
00:53:18 et c'est cette approche qui est vraiment enrichissante
00:53:21 et je dirais que les problèmes évidemment
00:53:24 c'est toujours, on cherche toujours à avoir un peu plus d'argent pour la recherche
00:53:28 et comme vous le savez, la recherche n'est pas toujours la priorité
00:53:31 parce qu'il y a d'autres choses qui viennent avant
00:53:33 quand il y a peut-être des conflits, quand il y a des guerres
00:53:36 quand il y a des morts d'êtres humains
00:53:38 ça a tendance à accaparer davantage les fonds immédiatement
00:53:41 Est-ce que si je dis justement que la recherche est le parent pauvre
00:53:44 quand même finalement dans les dotations, les attributions
00:53:48 dans le cadre de la francophonie quand même il y a eu des fonds
00:53:51 qui ont été dégagés et des échanges
00:53:55 et en réalité la recherche est la condition
00:53:59 pour justement changer la nature des problèmes dans d'autres domaines
00:54:04 si vous ne faites pas de recherche, votre action ne peut pas être pérenne
00:54:09 et encore moins profonde
00:54:11 donc la condition ou le préalable pour avoir une action qui reste dans le temps
00:54:15 c'est d'avoir fait des recherches qui soient suffisamment bien cadrées
00:54:19 bien contextualisées pour que votre action ait un impact fort
00:54:23 si vous ne le faites pas et que vous inversez l'ordre des dynamiques
00:54:28 vous allez toujours être dans une éternelle répétition
00:54:30 des problèmes qui vont s'amonceler
00:54:32 parce que vous n'avez pas eu l'idée de les regarder de manière froide
00:54:37 mais aussi de manière pluridimensionnelle
00:54:40 et la recherche vous permet précisément d'aborder des problèmes
00:54:43 de façon à en voir des solutions à court terme, à moyen terme et à long terme
00:54:49 seulement la recherche vous permet cela
00:54:51 et donc ça vous permet d'aménuser l'importance des problèmes
00:54:56 et finalement de dompter ces problèmes-là
00:54:58 Bonsoir, je vous suggère de retrouver Sidouane
00:55:00 Bonsoir Sidouane Mokam avec son étudiant en master en francophonie
00:55:06 qui va nous expliquer les raisons du choix
00:55:08 C'est à vous Sidouane
00:55:10 Bonsoir Evelyne, bonsoir à nos téléspectateurs
00:55:13 Vous l'avez dit, nous sommes avec un étudiant en master filière francophonie et mondialisation
00:55:20 à l'Institut des relations internationales du Cameroun
00:55:23 Eric pour parler de ce cursus
00:55:27 Abraham Onanabongen, bonsoir et merci d'être avec nous
00:55:31 Bonsoir Sidouane, bonsoir à tous les téléspectateurs et merci à t'il
00:55:34 Alors vous avez fait le choix d'une filière pas comme les autres
00:55:38 francophonie et mondialisation à l'Eric
00:55:40 Pourquoi et qu'est-ce qui a inspiré ce choix ?
00:55:43 Permettez-moi de dire, Monsieur le directeur de l'Institut des relations internationales
00:55:46 qui m'a choisi pour cette intervention
00:55:49 Je dirais qu'il y a trois raisons qui ont conduit au choix de cette filière
00:55:54 La première raison, ce sont les institutions qui portent cette formation
00:55:58 On a l'Institut des relations internationales du Cameroun
00:56:02 et l'université Lyon 3 Aljamoul
00:56:05 Donc ça c'est la première raison, ça donne un horizon, une ouverture
00:56:10 La deuxième raison, c'est la qualité des enseignants
00:56:14 Parce que le fait d'avoir en même temps des enseignants africains
00:56:17 et s'ouvrent aussi les cours des enseignants européens, canadiens et tout
00:56:24 ça permet une certaine ouverture, une lecture du monde
00:56:27 et ça permet de se mettre au niveau des autres étudiants sur le plan des relations internationales
00:56:32 La troisième raison du choix, c'est le diplôme
00:56:36 Parce que le diplôme, il est un diplôme
00:56:39 Un master de la compétence académique exclusivement de Lyon 3
00:56:44 ça fait qu'on a un diplôme qui vous ouvre les portes à l'international assez facilement
00:56:48 Donc voilà les trois raisons qui ont présidé au choix de cette filière
00:56:53 Mais alors en dehors de toutes ces raisons que vous avez citées, quelle est la particularité de cette filière ?
00:56:58 En quoi est-ce qu'elle est différente des autres ?
00:57:00 Et vous en tant qu'étudiant, qu'est-ce que vous avez en plus que les autres ?
00:57:04 Elle est différente parce que la formation est transversale
00:57:07 La formation est transversale, c'est-à-dire que lorsque vous inscrivez dans cette filière
00:57:10 vous avez des bases en économie, vous aurez des bases en droit international
00:57:16 vous aurez des bases dans les politiques publiques
00:57:19 mais surtout, vous accédez à vos réflexions à partir de la culture
00:57:25 Vous savez qu'actuellement, plus le monde devient global, plus les revendications identitaires remontent
00:57:33 Donc les réflexions partent sur la base des différences culturelles
00:57:38 et permettent de mieux comprendre le jeu des acteurs sur le plan de la scène internationale
00:57:44 Donc c'est cette spécificité qui fait de notre formation une meilleure formation à Lyon
00:57:49 Alors dans vos études, vous côtoyez certainement des étudiants d'autres sphères
00:57:54 de la famille francophone ou alors de l'espace francophone
00:57:58 Qu'est-ce que vous avez en partage ? Qu'est-ce que vous partagez ?
00:58:01 Nous partageons d'abord la langue française
00:58:04 C'est la langue française
00:58:06 Et dans le cadre de vos études ?
00:58:08 Dans le cadre de nos études, nous partageons la langue
00:58:11 Mais dans le cadre de la formation, nous sommes avec nos frères de l'Afrique centrale
00:58:16 Nous avons les Canadiens, nous avons les Guinéens
00:58:19 Et très souvent, les habitudes culturelles ne sont pas assez différentes
00:58:23 Mais l'élément qui nous unit, c'est la langue
00:58:26 L'élément fondamental aussi, c'est le sentiment d'être africain
00:58:29 qui permet d'aborder les bonnes questions sur le plan des relations internationales
00:58:33 Mais en quoi est-ce que c'est intéressant de suivre ce cursus ?
00:58:36 Quels sont les débouchés ? On va peut-être sortir par là
00:58:39 Oui, les débouchés, si je vous dis par exemple que la langue française a été imposée à la France elle-même
00:58:45 ça change le rapport à la langue française
00:58:48 Ça démontre qu'on a besoin de spécialistes qui maîtrisent le domaine culturel dans toutes les administrations
00:58:55 Donc directement il y a des débouchés
00:58:57 Le diplôme vous permet d'obtenir un emploi direct dans une structure, dans une organisation internationale
00:59:03 Mais le diplôme vous permet aussi de poursuivre la recherche et de pouvoir avancer et faire une thèse de doctoire
00:59:09 Merci à vous pour ces explications, Evelyne
00:59:12 Des explications qui pourront certainement inspirer d'autres jeunes qui souhaitent pousser les études dans la chère francophonie
00:59:21 Nous vous retournons l'antenne pour la suite de cette édition spéciale
00:59:26 Merci Silouane
00:59:27 Monka, nous allons écouter tout à l'heure des enseignants de français
00:59:33 Lorsqu'on parle de francophonie, on parle aussi ou d'abord de français
00:59:38 Mais avant, professeur Jean-Emmanuel Pondy, vous vouliez rajouter deux, trois choses
00:59:44 Je voulais juste dire que l'une des spécificités de la chère Saint-Gaure de Lyrique
00:59:49 c'est que tous les cours, à la fin de leur délivrance, je vais dire, sont évalués par les étudiants
00:59:58 Ils évaluent tous les cours et nous remettons cette évaluation aux enseignants
01:00:03 avec, bien sûr, l'instruction de regarder et de s'ajuster, de faire mieux
01:00:10 C'est systématique et je crois que c'est important qu'on le sache
01:00:13 D'accord, alors le français c'est donc l'une des langues officielles au Cameroun
01:00:20 d'égale valeur avec l'anglais
01:00:22 Cette langue est enseignée dans les établissements scolaires par des enseignants, des chevaliers de la langue française
01:00:30 qui sont groupés au sein d'un collectif appelé Association des enseignants de français du Cameroun
01:00:36 Cette corporation fonctionne selon des objectifs bien établis
01:00:43 que nous précise ici, que nous décrit ici, Pierrette Anne-Marie Noël-Nzié
01:00:49 Elle est la présidente de cette association des enseignants de français du Cameroun
01:00:55 C'est un extrait sélectionné par les bons soins de Sidoine Mankam
01:01:00 L'AEFK oeuvre dans la valorisation de l'activité enseignante
01:01:07 et dans l'amélioration des performances des élèves
01:01:11 Nous fonctionnons avec les cotisations des membres
01:01:14 Nous sommes d'ailleurs une association affinée à la Fédération internationale des professeurs de français
01:01:20 Cela signifie que tout ce que nous pouvons faire, tout ce que nous pouvons avoir comme projet
01:01:27 rentre dans l'optique, dans la droite ligne de la politique générale de la Fédération internationale des enseignants
01:01:35 et également dans celle régalienne du ministère des enseignements secondaires
01:01:41 Concrètement sur le plan didactique, nous apportons notre appui au niveau de la formation continue
01:01:49 même des enseignants
01:01:51 Nous avons certains thèmes de formation en relation avec le thème de l'année scolaire par exemple
01:01:57 et nous outillons les enseignants avec certaines stratégies propres à nous et propres à la science
01:02:07 avec une épistémologie particulière
01:02:09 Nous relevons donc quelques lacunes que nous pouvons constater ici et là
01:02:14 pour que les performances enseignantes soient améliorées dans les salles de classe
01:02:20 Quant aux élèves, si l'enseignant est bien formé et que l'enseignant a compris ce dont il est question
01:02:27 alors je suppose que l'élève ne va gagner et c'est le principal bénéficiaire en tout cas
01:02:34 [Musique]
01:02:46 Professeure Jean-Emmanuel Pondy, la question peut sembler anodine
01:02:50 mais est-ce que vous avez l'impression que la francophonie a vraiment aidé à l'expansion du français
01:02:55 parce qu'on a l'impression d'un recul de la langue justement par rapport à ces conflits
01:03:02 dans l'utilisation quotidienne ou des adaptations de la langue française qui sont faites
01:03:07 Disons qu'il me semble important de ne pas créer une animosité ou un antagonisme
01:03:15 entre le français d'une part et les langues africaines de l'autre
01:03:19 Je crois que ce n'est pas une bonne approche
01:03:21 Si on parle de complémentarité et de civilisation de l'universel
01:03:25 on doit considérer toutes les langues comme des langues importantes pour les êtres humains
01:03:30 Il s'agit aujourd'hui pour nous les Africains de sortir d'une sorte de complexe d'infériorité
01:03:37 selon lequel nos langues sont des langues arriérées, archaïques du passé
01:03:43 Non, des patois, le patois veut dire langue des singes en fait
01:03:47 Il faut faire attention quand les gens utilisent cela, ce n'est pas du tout quelque chose de positif, c'est péjoratif
01:03:53 Donc je pense qu'il faut cesser, en tout cas en Afrique certainement, de voir dans l'une, c'est-à-dire la langue française
01:04:01 l'avancée, le modernisme, la modernité
01:04:06 et puis dans les autres, c'est-à-dire les langues africaines, le retard, l'archaïsme
01:04:11 Non, je pense qu'aujourd'hui on doit accepter que les êtres humains parlent plusieurs langues
01:04:17 Nous vivons dans un monde non pas unilatéral, nous vivons dans un monde qui est multiculturel, multicivilisationnel et donc polycentré
01:04:27 Cela veut donc dire que les langues doivent être considérées avec la même importance
01:04:32 parce qu'il y a des langues qui sont parlées par 200 000 personnes à la fois
01:04:35 Le Swahili est parlé par plus de 300 000 personnes, le Kiswahili, c'est quand même très important
01:04:40 Et quand vous arrivez dans un pays comme le Congo, la RDC, vous allez voir que c'est le pays francophone le plus populaire, le plus peuplé au monde
01:04:52 Mais en fait, la langue qui est le plus parlée n'est pas la langue française
01:04:56 Donc il faut relativiser tout ça, mais sortir je pense des complexes, de supériorité ou d'infériorité
01:05:04 Mais considérer que les êtres humains ont leur civilisation et c'est l'ensemble de ces civilisations qu'il faut respecter
01:05:10 Il faut apprendre à les respecter, y compris la langue qui structure l'essence culturelle de toutes les nations
01:05:17 La langue étant porteuse de civilisations par excellence
01:05:20 Et qui ne sont pas des complémentarités et non pas des antagonismes
01:05:23 Alors je vais vous libérer dans quelques instants, professeur Jean-Emmanuel Pondy
01:05:28 Est-ce que tout a été dit sur la francophonie comme thème de recherche ?
01:05:34 Qu'est-ce qui reste encore, par exemple, à la chaire Leopold Sédar Senghor, comme axe ou orientation de recherche ?
01:05:41 Je pense qu'aujourd'hui on introduit la géopolitique de la francophonie, la géoéconomie et la géoculture
01:05:47 Ce sont des thématiques relativement nouvelles, qui en fait montrent des spécialisations qui n'existaient pas il y a 20 ans
01:05:56 Et qui traduisent peut-être aussi une mutation de la francophonie elle-même ?
01:06:01 La francophonie économique, la francophonie de la géostratégie
01:06:06 Parce que quand vous regardez, il y a des pays qui sont vraiment des pays qu'on ne peut pas ignorer, qu'on ne peut pas contourner
01:06:12 Quand vous prenez le Congo, c'est quand même, comme on le dit souvent, un scandale géologique
01:06:18 Il y a tout au Congo, mais pas qu'au Congo, y compris au Cameroun
01:06:22 On appelle les terres rares, c'est-à-dire qui ont plus de 300 minéraux à l'intérieur d'une même frontière
01:06:27 Et il y a beaucoup de pays francophones qui sont dans cette situation
01:06:31 C'est à la fois une bonne chose, mais aussi, cette chose peut être appelée à générer des conflits
01:06:39 Donc il faut savoir négocier tout ceci, savoir étudier tout cela
01:06:44 Je reviens toujours sur l'importance de l'étude du savoir et de la connaissance comme le vrai moteur du développement
01:06:50 Pour moi, ce sont les vrais moteurs du développement
01:06:52 Quand vous savez qui vous êtes, d'où vous venez, où vous allez, vous êtes obligés d'avoir une amélioration qualitative et quantitative de votre vie
01:07:02 Merci beaucoup, professeur Jean-Emmanuel Pondy, pour votre présence ici
01:07:07 Alors, vous êtes arrivé avec l'idole, je vais vous raccompagner avec Otu Marcelin
01:07:12 Qui, lui, c'est assez curieux, est diplômé en économie
01:07:16 On ne le sait pas toujours, amoureux de la langue française
01:07:20 Au point qu'il a été fait chevalier de l'Ordre de la valeur en 2020 par l'Assemblée parlementaire de la francophonie
01:07:29 Il va nous interpréter un deuxième titre, lui, qui a tellement marqué par la thématique évoquée
01:07:37 Celui des enfants soldats et la musique qu'elle porte
01:07:41 Je reviendrai, maman, cette chanson a été intégrée dans les livres de français, mon livre unique de français
01:07:49 En classe de sixième par les éditions Nathan
01:07:54 Cette chanson qu'il va interpréter est sortie en 2018 et on la réécoute avec plaisir, Otu Marcelin
01:08:01 Un enfant, un tout petit enfant
01:08:15 Pendant la guerre on a fait de lui un combattant
01:08:19 Il avait dix ans, il n'avait que dix ans
01:08:24 Décal, décal, décal, décal
01:08:27 Au champ de guerre, il jambe à la plume dans le sang
01:08:32 Et avec nos sangs d'un combattant innocent
01:08:36 Il avait écrit une lettre à sa maman
01:08:41 Décal, décal
01:08:45 Et dans la lettre il lui dit
01:08:47 Chère maman, pour le moment je suis encore bien vivant
01:08:53 Pour combien de temps, je n'en sais rien, maman
01:08:58 Décal, décal, décal
01:09:01 Car ici au champ de guerre, il n'y a pas de sentiment
01:09:06 Le commandant vient de faire tuer trois enfants
01:09:10 Ils avaient tenté d'en rejoindre leur maman
01:09:15 Décal, décal, décal
01:09:18 Alors essuie tes larmes, chère maman
01:09:24 Ne pleure pas comme un enfant
01:09:28 Je sais bien que tu m'attends
01:09:33 Ne mente pas, maman
01:09:36 Décal, décal, décal, décal
01:09:40 C'était une maman, une pauvre maman
01:09:45 Car la guerre, on avait pris son enfant
01:09:49 C'était son seul et unique enfant
01:09:53 Décal, décal, décal, décal
01:09:57 Au champ de guerre, il tombe par la plume dans le sang
01:10:01 Et avec le sang d'un combattant innocent
01:10:05 Il avait écrit une lettre à sa maman
01:10:10 Décal, décal, décal, décal
01:10:14 Dans la lettre, il lui dit
01:10:16 Chère maman, vous le m'aurez mort
01:10:19 Je suis encore vivant
01:10:22 Pour combien de temps, je n'en sais rien, maman
01:10:27 Décal, décal, décal, décal
01:10:30 Car ici au champ de guerre, il n'y a pas de sentiment
01:10:35 Le commandant vient de faire tuer trois enfants
01:10:39 Ils avaient tenté de rejoindre leur maman
01:10:44 Décal, décal, décal, décal
01:10:47 Alors essuie tes larmes, chère maman
01:10:53 Ne pleure pas comme un enfant
01:10:57 Je sais bien que tu m'attends
01:11:01 Je te reviendrai vivant
01:11:06 Ne me mentes pas, maman
01:11:10 Ne me mentes pas, maman
01:11:14 Je te reviendrai vivant
01:11:19 Merci Otto Marcelin pour ce titre très évocateur
01:11:24 Ce titre qui nous ramène à une réalité triste
01:11:28 Malheureusement celle des enfants soldats
01:11:31 Merci beaucoup d'être venu nous voir Otto Marcelin
01:11:34 Merci
01:11:36 Monseigneur Jacobio, bonsoir
01:11:39 Bonsoir
01:11:40 Alors en préparant cette émission, j'ai découvert que vous avez fait partie de la même troupe de théâtre
01:11:45 Les étudiants associés
01:11:47 Absolument, les étudiants associés, nous avons travaillé longtemps
01:11:50 Et nous avons beaucoup de camarades qui sont devenus aujourd'hui dans leur domaine
01:11:54 C'est pas des quêtes de proufs et nous en sommes fiers
01:11:57 Qu'est-ce que le théâtre apporte dans la formation de soi, dans cette construction à cet âge lorsqu'on est étudiant ?
01:12:04 Au moment où on est étudiant, le théâtre apporte la possibilité de s'assumer, d'être certain, de dire les choses
01:12:10 Et de dire de manière indépendante ces choses là
01:12:13 Et à l'époque ça a été un foisonnement intellectuel important
01:12:17 Je sais qu'il y avait divers genres de théâtre
01:12:20 Le ministre de la culture, Thierry Bidoncourt, était l'un des leaders du genre de théâtre
01:12:24 Nous avons fait du bon travail, certains camarades ont disparu malheureusement
01:12:28 Mais ça a été une bonne époque
01:12:30 Alors Basseg Bakobur, vous voyez qu'on n'a pas besoin de vous présenter
01:12:34 Je suis presque tombée dans le piège
01:12:36 Déléguée générale du Festival international "Écran noir"
01:12:40 Il vous reste un peu de force après la 27e édition qui s'est tenue du 14 au 21 octobre dernier
01:12:48 C'était ici au palais des congrès de Yaoundé
01:12:51 Sous le thème "Cinéma en Afrique, toujours une école du soir"
01:12:55 Point d'interrogation, 48 films en sélection
01:12:58 Cette catégorie dont la plus prestigieuse, l'écran d'or, a été remportée par une Camerounaise, une réalisatrice
01:13:05 Elie Foumbi pour son film "Mon père le diable"
01:13:09 C'est bien résumé
01:13:11 C'est très bien résumé, mais j'ajoute une précision
01:13:14 L'écran d'or cette année a été livré à une dame
01:13:16 Qui a été pendant les 10 à 15 ans, directrice générale de l'art culture à la francophonie
01:13:21 C'était au moment où la francophonie s'occupait vraiment de l'art culture
01:13:25 Des artistes sur le continent
01:13:28 Ce qui nous a aidé à des personnes comme moi, de ne pas aller en Europe
01:13:32 De ne pas aller vivre là-bas, de rester en Afrique
01:13:34 De travailler en Afrique, d'ouvrir un festival comme celui-là
01:13:37 Qui tient depuis 27 ans
01:13:39 Et pour vous le dire, c'est quand je prends l'avion au Vietnam pour revenir en Afrique
01:13:45 Après avoir présenté le film "Le gras blanc"
01:13:47 Que je me dis "Mais je ne peux pas continuer à présenter mon film dans le monde sans que je le présente au Cameroun"
01:13:51 J'écris donc cela avec l'appui à l'époque de l'OIF
01:13:55 Et ça s'appelait "Les écrans noirs du cinéma francophone"
01:13:58 "Francophone à l'époque"
01:13:59 Et cette dame, Madame Ali Mata Salamberri, que je salue encore
01:14:01 Elle est venue à la première édition
01:14:04 Elle est revenue à la 27e édition et m'a dit "Vous avez fait un travail extraordinaire"
01:14:07 Et j'aurais voulu, et j'espère, que dans 20 ans, dans 25 ans
01:14:11 Il y aura des jeunes Camerounais, ou des jeunes Gabonais, ou des jeunes Centrafricains
01:14:15 Qui pourront comme ça rendre hommage à l'OIF en disant "Telle personne m'a accompagné"
01:14:20 Il y avait une incarnation de projet d'espoir culturel, par exemple, et artistique à l'OIF à l'époque
01:14:26 C'est le visage du passé
01:14:28 Peut-être que je suis moins informé aujourd'hui, mais je n'ai pas l'impression
01:14:32 Qu'il y a certaines incarnations qui continuent
01:14:35 Je voudrais qu'on me dise, qu'on me nomme les grandes manifestations artistiques et culturelles d'Afrique centrale
01:14:40 Qui sont soutenues par l'OIF aujourd'hui
01:14:42 Écoutez, Écran noir a 27 ans, nous avons fait notre chemin
01:14:46 Si on ne soutient pas Écran noir, tant mieux, on peut soutenir d'autres institutions
01:14:50 Mais l'Afrique centrale, nous sommes un peu orphelins de cela
01:14:53 Donc vous pensez que c'est un recul pour une organisation qui a quand même commencé comme étant l'ACCT
01:14:58 L'Agence de coopération culturelle et technique
01:15:01 Mais parfois j'hésite à le dire parce que je me dis, est-ce que je suis trop dans le passé
01:15:05 C'est pour cela que je n'arrive pas à me décloster de là
01:15:08 Mais le projet francophone, quand on me dit ce qu'est le projet aujourd'hui
01:15:12 Le projet n'est pas un projet politique, il n'est pas un projet économique
01:15:15 Il est d'abord un projet culturel, n'est-ce pas
01:15:17 Parce que si c'était un projet politique, alors il commencerait à mourir de lui-même
01:15:20 Il y a une telle diversité d'opinions politiques dans le monde francophone aujourd'hui
01:15:24 Sur le plan économique, je n'ai pas l'impression que c'est la francophonie en tant que philosophie
01:15:29 N'est-ce pas que le parc est devant, les chinois sont là, les autres sont là et tout le reste
01:15:33 Ce qui reste et qui a toujours été le ciment de la francophonie, c'est la culture
01:15:38 La culture, il y a l'université d'accords, il y a l'éducation de base comme vous l'avez dit tout à l'heure
01:15:42 Il y a d'autres choses, mais il y a les arts à la base de cela, n'est-ce pas
01:15:46 Si la francophonie n'avait pas été là, les Ibiza ou le Drago, les Bacobio, les Gaston Camoré n'auraient pas été là
01:15:52 Et c'est ce que je voudrais aujourd'hui, aujourd'hui au Cameroun, je le dis et je l'aurai dit très fort
01:15:57 600 jeunes qui font du cinéma, 80 sont passés par les écrans noirs, et appellent même les écrans noirs
01:16:02 Comment vous estimez donc que l'OIF soit absente de cette formation des jeunes
01:16:06 Qu'aujourd'hui nous ayons terminé, vous avez parlé de la dernière édition du festival
01:16:10 Avec une résidence d'écriture pour tous les auteurs d'Afrique centrale qui ont été sélectionnés
01:16:15 Et qui produisent des scénarios de très haut niveau, n'est-ce pas
01:16:19 Je veux dire, il y a des choix qui sont faits de temps en temps, mais nous aimerions être pris en compte
01:16:25 Et surtout cette partie de l'Afrique, c'est l'Afrique centrale, parce que je ne parle pas pour les autres
01:16:30 Mais on a l'impression parfois que l'Afrique centrale est quelque part un peu oubliée
01:16:34 Alors je vous propose de faire un arrêt Bacobio avec Nancy et Dindin
01:16:39 Pour découvrir quelques-uns justement de ces visages du cinéma francophone
01:16:45 Qui ont fait le bonheur de ce temps passé que vous regrettez, Nancy et Dindin
01:16:50 Avec leur talent, ils ont crevé l'écran
01:16:54 Leurs oeuvres, longs et courts métrages, séries, productions web, ont marqué des générations
01:16:59 A la clé de nombreuses distinctions
01:17:01 Monsieur Bassek Bacobio, Kébenézer Képumbia, Narcisse Wondji
01:17:07 Ce sont la plupart des producteurs, réalisateurs, acteurs, mais il y a également des administrateurs, des encadreurs
01:17:15 C'est une grande équipe, ce sont ces acteurs qui se démarquent par des productions qui s'imposent au Cameroun
01:17:23 Être sous les feux des projecteurs n'a pas toujours été easy
01:17:26 Les parcours et expériences de ces icônes en disent long
01:17:29 Le cinéma chez nous a accepté sa condition un peu minimaliste
01:17:35 Lorsque certains arrivent à trouver des crénois à l'international
01:17:39 Lorsqu'ils sont mis en valeur par ces productions internationales qui ont un peu plus de moyens, qui ont un peu plus de qualité
01:17:46 Ou on donne de la contenance au personnage, immédiatement c'est plus facile de les exporter
01:17:50 A travers le cinéma, l'Afrique francophone expose ses réalités
01:17:54 Dans une démarche qui intègre les spécificités du continent noir
01:17:59 Pour promouvoir la langue française en commun
01:18:03 Chaque pays africain doit parler, ou bien parle le français avec les condiments de son pays
01:18:10 Lorsqu'on va mettre de côté cet élément de jugement des œuvres africaines
01:18:18 Cela va contribuer déjà à nourrir davantage la langue française
01:18:23 A travers les différentes cultures que compte l'Afrique
01:18:27 Et faire de la langue française une langue plurielle
01:18:30 La conférence ministérielle de la francophonie qui se tiendra du 2 au 5 novembre 2023 à Yaoundé
01:18:37 Est une opportunité pour le cinéma en pleine éclosion
01:18:40 Elle permettra de passer en revue les problèmes de ce secteur
01:18:44 Et de mener des réflexions pour de meilleures productions
01:18:48 La francophonie
01:18:52 Bassek Bakobio, comment capitaliser cet espace francophone
01:19:04 Qui est en termes d'individus un espace intéressant
01:19:07 Qui est en termes de diversité quelque chose d'exceptionnel
01:19:10 Qu'est-ce qui le coince ?
01:19:12 Ce qui coince c'est peut-être le suivi ou la suite dans les idées
01:19:18 Par rapport à des projets qui ont failli marquer un grand tournant
01:19:21 Vous savez il y a à peu près 15 ans la francophonie avait voulu briller sur la culture marchande
01:19:28 Sur l'économie de la culture
01:19:30 Et il y avait même des banques qui avaient été approchées
01:19:32 Je sais qu'au Cameroun par exemple la francophonie était arrivée
01:19:35 Le projet je crois pas qu'il continue aujourd'hui
01:19:38 Et c'est ça le problème
01:19:39 Aujourd'hui nous sommes battus par les pays anglophones
01:19:42 Qui étaient totalement à retard sur nous par rapport au cinéma
01:19:44 Quand vous prenez le cas du Cameroun
01:19:46 Il y a 10 ans vous ne montrez pas un cinéaste anglophone
01:19:49 Aujourd'hui c'est les cinéastes anglophones qui ont l'enfiance sur eux
01:19:52 C'est pour cela parce qu'ils ont pensé à la culture
01:19:55 Non pas comme quelque chose qu'on amène dans une église et qu'on célèbre en permanence
01:19:59 Mais comme quelque chose de dynamique, de marchand, de commerçant n'est-ce pas ?
01:20:03 Il faut se battre, il faut se former et tout le reste
01:20:06 Alors c'est ça qui coince peut-être
01:20:07 C'est peut-être le fait que des décisions sont prises d'ailleurs
01:20:10 Qui n'ont pas cette réalité du pays vous savez
01:20:12 Donc il y a un positionnement qui est changé, idéologique
01:20:16 Je ne sais pas si le positionnement idéologique a changé
01:20:18 Mais on n'a pas eu la poursuite de ce qui avait été à un moment
01:20:23 Le ferment comme une espèce de ferment de ce dynamisme-là
01:20:27 Et aujourd'hui on devrait à un moment s'asseoir dans la francophonie
01:20:31 Et se dire mais pourquoi après 40 ans
01:20:34 De tout cet argent qui a été mis dans la culture, dans le théâtre, dans le cinéma
01:20:38 Pourquoi en 10 ans le pays anglophone nous dépasse désormais ?
01:20:42 Ça c'est une grande question qu'il faut se poser n'est-ce pas ?
01:20:45 Aujourd'hui c'est ça qui est la réalité
01:20:48 Donc je crois qu'il faut revenir à la question
01:20:50 Essayer de re-penser les choses et ne pas décider n'est-ce pas comme cela
01:20:54 Associer les gens qui suivent le terrain, travailler en permanence
01:20:57 Je vous dis 27 ans après
01:20:59 La francophonie devrait être fière d'avoir fabriqué un basin avec Maccobio
01:21:02 Qui prend l'avion à Hanoï en revenant
01:21:05 Et qui dit je vais créer un festival au Cameroun
01:21:07 Qui crée une école, qui crée une institution supérieure aujourd'hui
01:21:10 Qui forme des jeunes, sortent diplômés, licenciés
01:21:13 Et on en est où ?
01:21:15 A la fin on me dit "Ah oui mais essayez de présenter votre dossier avec un festival qui a un an ou deux ans"
01:21:20 Bon ça c'est un problème aussi l'espoir de la francophonie
01:21:22 Mais ça ne se fait pas en Afrique de l'Ouest
01:21:24 Ça ne se fera pas en Afrique australe par exemple
01:21:26 Dans les pays où il n'y a pas de francophonie
01:21:28 C'est pour ça que les écrans noirs du cinéma francophone sont devenus des écrans noirs
01:21:33 Après trois ans à la board j'ai compris que je suis dans un pays bilingue
01:21:37 Je n'ai pas qu'à parler de la francophonie
01:21:39 Il y avait une espèce de porte à faux
01:21:42 Et on a fait cela
01:21:44 Mais est-ce que c'est pour cela que le soutien de la francophonie devait cesser ?
01:21:48 On m'a dit à un moment il faut aller dans la formation, il faut former les jeunes
01:21:51 Et c'est pour ça qu'on a investi dans les jeunes
01:21:54 Mais où est-ce que cette francophonie était pour nous soutenir ?
01:21:57 Je vous invite à rejoindre un jeune, plutôt deux jeunes
01:22:03 Il s'agit de Steve Chega et Ken Benguet
01:22:07 Avec un jeune cinéaste qui essaie de marcher sur les traces que vous avez laissées
01:22:16 Steve, bonsoir
01:22:19 Bonsoir Evelyne, en disant recevons votre bonsoir
01:22:23 On va accepter quelques clins d'oeil qu'on vous envoie
01:22:27 D'ici des reflets tricolores de nos étoiles qui ont brillé sur la scène de la musique ou du cinéma
01:22:33 Dans l'espace francophone
01:22:35 Et je partageais les nouvelles tout à l'heure de Karest Fotso
01:22:38 Qui a brillé sur la chaîne des yeux de la francophonie en 2008
01:22:42 En 2009 à Beyrouth
01:22:45 D'autres artistes comme Dashi et ça c'est plus récent
01:22:48 Première étoile aux yeux de la francophonie
01:22:51 On commence par de bonnes notes musicales pour susciter un peu d'espoir
01:22:54 A l'adresse de M.Bacek Bakobio
01:22:56 Et justement en parlant de cinéma je voudrais donner quelques noms rapides
01:23:00 Cyril Masso qui a bénéficié de plusieurs soutiens dans la production, l'accompagnement
01:23:05 Des porteurs de projets
01:23:07 Aris Siapi qui hier soir encore s'envolait pour Bruxelles
01:23:11 Elle a bénéficié d'un appui de l'OIF
01:23:14 Elle est le réa du prix Hot Dog Blue
01:23:17 Et celui qui me confirme ça s'appelle Franck-Olivier N'Déma
01:23:20 Mon invité de ce soir
01:23:22 On a donc la joie de partager la richesse d'une rencontre avec lui
01:23:25 Il est cinéaste, producteur, réalisateur
01:23:28 Et lui aussi il est au coeur de plusieurs projets de formation, d'accompagnement
01:23:32 De réécriture même et plusieurs voyages
01:23:36 Bonsoir Franck-Olivier
01:23:37 Bonsoir à vous aussi, bonsoir à tous les spectateurs
01:23:39 L'une de vos actualités qui nous ont d'ailleurs mobilisé au plus haut point
01:23:42 C'était le Filmac et je traduis ça
01:23:45 Filmé en Afrique centrale avec évidemment l'appui de la francophonie
01:23:50 Le mode emploi c'est quoi ? Il s'agit de quoi concrètement ?
01:23:53 Qu'est-ce que vous avez fait ?
01:23:54 J'ai deux dates, le 16 et le 17 septembre
01:23:57 Vous avez travaillé autour des questions liées à la qualité de la production
01:24:00 Et surtout le financement
01:24:02 Oui, on ne va pas se pencher sur la qualité de la production
01:24:06 Parce que toutes les productions sont bonnes de certaines mesures
01:24:08 Maintenant c'était plus sur la réflexion sur les modes de financement
01:24:11 C'est à dire que, comme l'a dit M. Bassek tout à l'heure
01:24:14 Comment expliquer qu'en Afrique centrale, il n'y ait pas de sources de financement assez présents
01:24:19 Et donc cette réflexion a été mise en place par le Dr Alphonse de Taoudji N'Donnel-Aka en 2022
01:24:24 Pour regretter mémoire
01:24:26 Permettait effectivement de chercher des solutions palliatives pour trouver des sources de financement
01:24:31 C'est à dire que, comment réunir des professionnels pendant ces deux trois jours sur un séminaire
01:24:37 Qui travaillait uniquement sur la recherche des financements
01:24:39 C'est à dire qu'on avait des producteurs locaux, des producteurs internationaux
01:24:42 Des chaînes de télévision, de la certitude était présente avec ces industries de production
01:24:46 Les opérateurs économiques, les télécoms
01:24:50 Tout ça permettait de trouver des solutions pour qu'on puisse se dire
01:24:54 Est-ce que les états aujourd'hui sont capables de pouvoir financer le cinéma africain, le cinéma communel, le cinéma d'Afrique centrale ? Non
01:25:00 Donc on a réfléchi à ça pendant ces deux trois jours
01:25:03 Et dans les jours qui viennent effectivement
01:25:05 Déjà je peux vous annoncer qu'un montant de 200 000 euros
01:25:08 Je précise que ce n'est pas des financements pour de nouveaux projets
01:25:12 Ça permettra d'accompagner par exemple des laboratoires de création comme le Sculpto Sensei de Jean-Pierre Bécollot
01:25:20 Vous avez l'Empala, l'association des réalisateurs de documentaires au Cameroun
01:25:26 Vous avez Toshinbi Africa de Marine Noël Nibar
01:25:30 Vous avez le Hongdi Film Lab qui est une des 7 ou 14
01:25:33 Donc tout ça en fait permet de retrouver des financements, de travailler sur les créations de projets et par la suite
01:25:37 Justement dans notre agenda qui fait office aujourd'hui sur l'actualité
01:25:41 Sur les passerelles de soutien, de coopération, de soutien et d'aide à la création culturelle
01:25:46 Je voudrais que vous fassiez un zoom sur le concept par exemple de Yaoundé Film Lab
01:25:51 On a vécu sa dernière édition cette année
01:25:54 Quoi de plus ? Quoi de neuf ?
01:25:56 Alors Yaoundé Film Lab en fait c'est un laboratoire de création qui a été créé par PARA
01:26:01 Du Feu d'Octobre dernier à la CA
01:26:03 En fait qui permet de réunir pendant deux semaines tous les projets d'Afrique Centrale
01:26:08 Projets de films, longs-métrages, courts-métrages, documentaires, séries
01:26:11 Sur la possibilité de travailler sur des projets de création
01:26:16 Et on réunit autour de ces jeunes là, jeunes ou pas jeunes, il n'y a pas de limitage
01:26:22 On réunit autour de ces jeunes là des formateurs venus de l'étranger, des formateurs locaux
01:26:25 Pour leur donner le B-A-Bar de l'écriture de scénario, le B-A-Bar de travail en binôme
01:26:29 Le B-A-Bar de la recherche et du financement, le B-A-Bar de la production d'un film supplémentaire
01:26:32 Et qu'est-ce qu'on fait quand on sort d'un atelier de formation, sur l'écriture, sur les scénarios
01:26:37 On se bat, on s'envole tout seul et on continue de compter sur les financements
01:26:42 Bon déjà on a eu le but de travailler seul, parce que le cinéma c'est toute une chaîne
01:26:46 On a eu le but de travailler seul, on a eu le but de travailler dans l'anonymat
01:26:49 Parce qu'on a plein de contacts qu'on engraine durant ces ateliers là
01:26:53 On a des bourses qui sont offertes à ces différents participants
01:26:57 Parce que bien évidemment, vous avez vu par exemple Cyril Masso qui en ce moment a créé le premier film animé africain
01:27:04 Qui est "Kamone", il y a ces contacts qui sont là, qui donnent des masterclasses durant ces périodes là
01:27:09 Donc ça fait que quand on sort de là, on est un peu plus aguerri
01:27:12 Evelyne, vous recevez là d'autres échos, de ceux qui crèvent autrement l'écran du cinéma
01:27:18 Et peut-être vous pourriez vous faire une idée des coulisses de soutien à la création artistique et culturelle
01:27:26 Venant de la francophonie. Merci à vous
01:27:29 Merci beaucoup Steve Chega et Ken Benguet et à votre invité Bassek Bakobio, des lueurs d'espoir peut-être ou pas ?
01:27:36 Des lueurs d'espoir, je ne vais pas dire, mon jeune frère, un démarque que j'estime beaucoup
01:27:41 Qui a travaillé aux écrans noirs pendant trois ans je crois
01:27:44 Non, il parle du Filmac, c'est un projet
01:27:47 Mais je veux dire que nous avons connu une OIF qui était en avant
01:27:50 Dans le projet du Filmac, c'est une sous-traitance
01:27:53 En fait c'est l'agent de l'Union Européenne que l'OIF a eu le soin de gérer ici en Afrique Centrale
01:27:58 Ce n'était pas Guy d'ailleurs, parce que ça aurait pu être Ludesco ou ailleurs
01:28:01 Bon, alors ce n'est pas mauvais sur le projet, puisqu'ils ont accepté le projet, ils ont sollicité le projet d'écran noir
01:28:07 Mais comment vous sollicitez le projet d'une structure que vous ne soutenez pas pendant 20 ans ?
01:28:11 C'est ça le problème, ça veut dire que nous continuons à travailler
01:28:14 Ce que je voudrais simplement dire c'est que pour permettre à de nouvelles structures d'exister, c'est une bonne chose
01:28:20 Vous n'allez pas tuer celles qui tirent le bord
01:28:22 Et je dis, et je l'aurai dit ici devant la télévision camerounaise
01:28:25 100 jeunes qui font du cinéma au Cameroun dans la partie francophone
01:28:28 De 100 jeunes, 80 sont passés par les écrans noirs, sont sortis des écrans noirs
01:28:32 Quand vous avez 10 jours pour un film, vous avez les jeunes que nous avons formés, vous avez tous ces gens qui sont là dehors
01:28:36 Donnez-moi le nom d'un jeune camerounais qui aujourd'hui perce, je vous dirai qui est pour l'écran noir
01:28:41 Alors c'est tout ce que j'ai dit, j'ai dit bon, on peut soutenir notre projet, je suis très content qu'on puisse soutenir le projet
01:28:47 Mais je souhaiterai qu'en Afrique Centrale, la francophonie puisse dire
01:28:50 Demain, nous avons soutenu telle manifestation théâtrale, nous avons soutenu tel centre de formation théâtrale
01:28:57 J'espère que Mamba Tchaka par exemple, le Linga Téré en Centrafrique est soutenu par l'OIF
01:29:02 C'est ce que je veux, je veux que ça redévienne comme il y a 20 ans, où il y avait cette espèce de dynamique
01:29:07 De foisonnement
01:29:08 Oui un foisonnement et une incarnation au niveau de l'OIF
01:29:11 Vous serez étonné, je connais pas le nom du directeur de la culture aujourd'hui, de l'OIF
01:29:17 Je ne dis pas que c'est moi qui devais forcément le connaître
01:29:20 Mais c'était des choses évidentes, vous ne pouviez pas être dans le cinéma, dans le théâtre, dans la littérature
01:29:24 Sans connaître le nom d'un directeur de l'OIF, de la culture à l'OIF
01:29:27 C'est tout ça, l'incarnation, le contact, n'est-ce pas, et la saignance, parce que nous, nous sommes sur le terrain
01:29:33 Et je vous ai dit, j'avais toutes les qualités, j'avais tout pour aller vivre à l'étranger
01:29:36 J'ai vécu au Cameroun, j'ai créé des choses au Cameroun, j'ai formé au Cameroun
01:29:40 Bon, je veux simplement que cette espèce de partage change et qu'on revienne dans cette dynamique, dans ce foisonnement
01:29:46 27 ans après, je peux vous dire que l'OIF n'aurait pas existé, s'il n'y avait pas eu l'OIF, il y a 27 ans
01:29:51 Et l'OIF sera au Cameroun dans quelques jours, c'est que Bacobio, et c'est tant mieux
01:29:57 Pour pouvoir poser sur la table les quelques questions qui vous tiennent
01:30:02 À la charge du gouvernement camerounais, je vais dire que le gouvernement camerounais, le ministre de la Santé, il y a deux ans a écrit à l'OIF par rapport à l'écran noir
01:30:08 En disant, le président ne peut pas reconnaître d'utilité publique une structure comme l'écran noir, et vous l'ignorez
01:30:13 Non, il a écrit, donc nous sommes heureux aujourd'hui d'être soutenus par le gouvernement
01:30:17 Alors, Basseg Bacobio, lorsqu'on vous reçoit, on ne reçoit pas seulement le cinéaste, on reçoit, j'allais dire, le créatif
01:30:25 L'homme de lettre, l'amoureux de la culture, je vais simplement indiquer que vous avez été journaliste, il paraît que ça vous colle à la peau
01:30:33 Écrivain, auteur de plusieurs ouvrages, dont le fameux "Sango" Malo qui a été adapté au cinéma
01:30:42 Je voudrais vous dire merci, Basseg, d'être venu, nous accompagner dans cette réflexion et dans cette revue sans complaisance et sans phare
01:30:54 De la francophonie et de ses reflets, je voudrais vous faire découvrir une jeune artiste qui est déjà là
01:31:02 Olfi Eyéfa, moi je l'ai découvert sur les réseaux sociaux, c'est la nouvelle scène mondiale aussi pour les artistes
01:31:11 Elle est avec nous ce soir et elle va nous revisiter un classique de la musique camerounaise que vous allez sans doute reconnaître
01:31:20 Olfi
01:31:21 La petite fille
01:31:45 Le petit chien
01:31:55 Le petit chien
01:32:09 Le petit chien
01:32:24 Le petit chien
01:32:33 Le petit chien
01:32:42 Le petit chien
01:32:49 Le petit chien
01:32:57 Le petit chien
01:33:05 Le petit chien
01:33:12 Le petit chien
01:33:20 Le petit chien
01:33:41 Le petit chien
01:33:46 Le petit chien
01:33:57 Le petit chien
01:34:07 Le petit chien
01:34:36 Le petit chien
01:34:45 Olfi Eyéfa, merci beaucoup pour cette belle reprise de Nathandie, c'est une chanson qui fait partie du répertoire camerounais
01:34:57 L'auteur originel de cette chanson, on l'appelle Bazar, il s'appelle Dinabel, merci pour cette interprétation, pour cette recréation
01:35:08 Au sens de recréer Olfi Eyéfa, étoile montante de la musique camerounaise qui a été révélée au public en 2016
01:35:18 lors de la saison 3 de The Voice Afrique francophone, c'est une émission de télé crochée, comme vous le savez, sur les antennes de la chaîne Vox Africa
01:35:30 Merci Olfi, on vous retrouve tout à l'heure, nous accueillons Louisette, René, Toby, bonsoir
01:35:37 Bonsoir Evelyne
01:35:38 C'est une chanson qui vous parle au coeur
01:35:42 Tout à fait, j'ai même essayé de reprendre quelques chansons
01:35:49 En tout cas, merci d'être avec nous, vous êtes la secrétaire générale de la Confégesse, qui est la conférence des ministres de la jeunesse et des sports
01:36:00 ayant le français en partage, vous êtes basée à Dakar, au Sénégal, depuis que vous avez été élue à ce poste prestigieux en 2021
01:36:12 C'était lors de la 38e conférence ministérielle qui s'est tenue au Burkina Faso, vous êtes la première femme à occuper ce poste
01:36:22 Depuis que vous y êtes, depuis deux ans, on ne va pas s'arrêter sur les réformes structurelles que vous avez apportées à la Confégesse
01:36:32 mais de ce point de vue privilégié, qu'avez-vous vu sur l'espace francophone, quelle jeunesse avez-vous vu sur les terrains sportifs, qu'est-ce que tout cela vous inspire ?
01:36:45 Merci Evelyn de me donner l'opportunité de dire ce que je ressens face à la jeunesse dynamique de notre espace francophone
01:37:00 Vous savez, aujourd'hui, tout le monde a peur de l'avenir, tout le monde a peur de la jeunesse, parce que les jeunes aujourd'hui s'expriment
01:37:16 ils ont leurs moyens, ils utilisent leurs mots, leurs langages, et des fois, les adultes, nous qui les encadrons, on n'a pas toujours la perspicacité nécessaire d'intégrer ces nouveaux chaînes de comportement
01:37:34 et donc, au niveau de la Confégesse, en tant que première femme, j'ai été sensible à, c'est quelque chose qui m'a motivée déjà à penser que je peux être une candidate
01:37:49 c'est vrai, ça faisait six hommes qui dirigeaient l'institution, il fallait une touche féminine, et puis le terrain était vraiment bien tracé
01:38:02 j'ai beaucoup travaillé avec les jeunes dans le cadre de l'encadrement, de l'enseignement, et je pense qu'il était temps que je puisse intégrer un organe de gouvernance
01:38:13 pour mieux implémenter, mieux faire passer les messages des jeunes aux adultes
01:38:21 Alors vous êtes une digne représentante du Cameroun, permettez-nous d'être un tout petit peu chauvin, et ça nous fait plaisir que vous soyez à diriger cette institution
01:38:32 dont la charge est d'assurer la coopération intergouvernementale en matière de jeunesse et de sport, justement, comment réussissez-vous à établir des ponts?
01:38:45 Mes prédécesseurs ont fait un travail, c'est-à-dire que je suis arrivée et j'ai trouvé quand même un décor qu'il fallait adapter à la nouvelle donne
01:38:59 Vous savez, quand on créait la Confégèce le 5 décembre 1969, elle avait des missions précises, c'est-à-dire que en tant que bras séculiers de la jeunesse, du sport et des loisirs
01:39:12 de la grande famille francophone, elle avait des missions. Et à cette époque-là, les pays sortaient des indépendances, vraiment la préoccupation de l'éducation,
01:39:21 de la sensibilisation à travers le sport était primordiale. Et aujourd'hui, 54 ans plus tard, les préoccupations des années 70-80 ne sont plus les mêmes
01:39:37 C'est d'où, vous l'avez relevé tout à l'heure, qu'on a engagé des réformes structurelles parce qu'il était important que la Confégèce de mes voeux,
01:39:49 que j'appelle une Confégèce pérenne pour impacter le futur des jeunes, puisse vraiment s'adapter aux réalités à l'absence de ressources.
01:39:58 Aujourd'hui, les ressources financières sont de plus en plus rares, mais il faut que nous accompagnions les États et gouvernements membres dans leur politique publique de jeunesse,
01:40:08 sport et loisirs. Et il a fallu réfléchir. Dieu merci, j'ai une superbe équipe au secrétariat général et les ministres me font confiance.
01:40:19 La preuve, ils m'ont autorisé à faire de l'année 2023 une année zéro pour que vraiment on puisse, à travers un certain nombre d'actions que nous avons menées,
01:40:29 notamment l'organisation du symposium sur les problématiques post-COVID, les problématiques de jeunesse, sport et loisirs après le COVID,
01:40:38 pour qu'on puisse vraiment bien accrocher les besoins des États et gouvernements membres et à leurs espères, et présenter une programmation 2024-2027
01:40:49 que nous allons présenter à la prochaine réunion du Bureau, adapter aux réalités actuelles, à l'absence de ressources et à une jeunesse qui veut de plus en plus...
01:41:02 - Qui est impatiente. - Exactement. Elle est vraiment impatiente, elle court, elle veut aller plus vite que son nombre.
01:41:09 Il faut vraiment qu'on s'accroche et qu'on les écoute, qu'on écoute cette jeunesse-là.
01:41:16 Alors lorsqu'on évoque la francophonie, la jeunesse et le sport, cette trilogie-là, elle nous ramène forcément aux Jeux de la francophonie.
01:41:24 Et la dernière expédition, les 9e Jeux de la francophonie se sont déroulés du 28 juillet au 6 août 2023, c'était à Kinshasa, au Congo.
01:41:39 Une expédition heureuse pour le Cameroun, qui a battu à l'occasion son record de médailles, 40 métaux glanés, dont 13 en or, 13 en argent et 14 en bronze.
01:41:54 L'athlétisme, la lutte, le football ont contribué donc à cette grande cagnotte.
01:42:00 Juste pour nous faire plaisir, je vous propose de revisiter le Cameroun, le 9e Jeux de la francophonie, avec notre guide Rosalie Sofinké.
01:42:09 Le Cameroun en or à Kinshasa, 13 fois, l'hymne national du pays a retenti lors des cérémonies de récompense.
01:42:23 Une cagnotte de 40 médailles glanées.
01:42:29 10 secondes 04, Emmanuel Esséme pulvérise le record du 100 m.
01:42:34 Ça fait des années que je m'entraîne pour des situations comme ça, pour des championnats comme ça, du coup j'ai tout donné pour pouvoir exécuter ma course, focaliser sur moi-même et puis je pense que ça a payé.
01:42:44 L'athlétisme se taille la part du lion, 5 médailles en or. Les athlètes s'imposent en son en longueur masculin, au lancé de poids et de disque féminin, puis aux 4 fois 100 m d'âme.
01:42:57 Pour le Cameroun, à 10 minutes de la fin de la rencontre.
01:43:03 Mention très bien pour la sélection U20 de football, au stade des Martyrs, les Poulains de Yvan Kemwe arrachent la victoire finale face au Burkina Faso.
01:43:15 Score 2 buts à 1.
01:43:17 Bilan élogieux dans les sports de combat, 15 métaux remportés en lutte libre et lutte africaine.
01:43:23 Les autres sports comme le basketball féminin, le judo et le tennis de table ont contribué à porter haut le vert ou jaune.
01:43:31 Beaucoup de médailles en or, c'est un exploit qu'il convient de féliciter, qu'il convient de saluer et dont il convient évidemment de se réjouir.
01:43:42 Le président de la République, son excellence Paul Biya, a toujours dit qu'il n'y a pas de sport majeur, de sport mineur ou de sport réservé.
01:43:51 La 9e édition des Jeux de la Francophonie s'est déroulée du 28 juillet au 6 août 2023 au Congo Kinshasa.
01:43:59 Le Cameroun reste 3e sur la dizaine de participants. C'est la consécration d'une aventure historique.
01:44:10 [Musique]
01:44:24 Francophonie en reflet, nous sommes sur les terrains du sport avec la secrétaire générale de la Confégesse, Louisette René-Tobie, première femme à occuper cette position.
01:44:39 Je reçois la SG, mais je reçois également l'athlète qui a fait aussi vibrer le Cameroun.
01:44:46 Ça nous ramène quelques années en arrière, Louisette René-Tobie, Jeux Olympiques de Barcelone en 1992, notamment dans la catégorie 100 mètres haies.
01:44:57 Vous avez été également entraîneur, vous avez été formatrice de jeunes, vous êtes à la base professeure en éducation physique et sportive.
01:45:08 Que représentent les Jeux de la Francophonie pour vous au sein de la Confégesse?
01:45:13 Les Jeux de la Francophonie au sein de la Confégesse, c'est un outil de brassage, c'est un outil de partage de la langue française.
01:45:20 C'est un outil de brassage et de brassage de culture parce qu'au sein de la Francophonie, on trouve tout.
01:45:32 Et surtout, nous avons tellement conscience qu'on doit relancer le sport au sein de notre famille que dans la perspective de Dakar 2026,
01:45:45 les Jeux Olympiques de la jeunesse, nous avons mis en place un programme auquel participent une douzaine d'États et gouvernements,
01:45:53 membres de l'Afrique de l'Ouest, de l'Afrique centrale et de l'Afrique du Nord, qu'on a appelé Double Carrière,
01:46:00 dont c'est des jeunes, environ un millier de jeunes qui vont préparer dans leur pays les prochains Jeux Olympiques de la jeunesse.
01:46:11 Et le rêve de mon équipe et moi-même, c'est qu'au moins on ait 40% des jeunes qui se qualifient en athlétisme, en judo, en lutte et en basketball,
01:46:21 qu'on ait 40% de ces jeunes qui se qualifient parce qu'on ne participe pas aux Jeux Olympiques de la jeunesse.
01:46:29 Et en termes de futur aussi, vous savez, aujourd'hui, même à travers le sport, on a un défi dans l'employabilité des jeunes, dans la reconversion.
01:46:39 Et le projet Double Carrière est vraiment là pour expliquer aux États et gouvernements, membres, qu'avec une petite organisation,
01:46:47 et très peu de moyens, on peut réussir à former des sportifs citoyens. Parce qu'aujourd'hui, on parle beaucoup de sport et de citoyenneté.
01:46:59 C'est un vœu de Madame la Secrétaire générale de la Francophonie. Elle parle beaucoup du jeune citoyen.
01:47:06 Nous, en sport, on utilise beaucoup ces moyens. Donc on éduque les enfants à rester des hommes, malgré qu'au-delà de la pratique sportive,
01:47:18 qui peut les amener vers les signes du haut niveau. Et de plus, ces jeunes, on a également des programmes pour les métiers de sport.
01:47:29 C'est-à-dire que là, dans les pays en conflit, par exemple, qui sortent des conflits, on donne de petits outils aux jeunes qui peuvent fabriquer des ballons,
01:47:40 fabriquer des maillots, qui peuvent devenir des officiels techniques. Donc voilà un peu comment moi je vois l'avenir.
01:47:48 Et puis aussi accompagner les femmes. Ça, c'est un peu mon ADN dans l'activité sociale. Je considère que les femmes sont un peu marginalisées dans la pratique du sport.
01:48:06 D'ailleurs, dans tous les secteurs. C'est-à-dire qu'on est obligé de faire deux, trois fois plus d'efforts que d'hommes. Et j'en suis consciente.
01:48:16 Et on essaie aussi à travers notre groupe consultatif de femmes et jeunes filles qui accompagnent, qui assurent la promotion de la jeunesse, du sport et des loisirs.
01:48:27 Et nos différents points focaux dans les États et gouvernements, on essaie à travers les choses qu'on appelle à projet Femmes Sports Santé.
01:48:34 On sensibilise les femmes pour qu'elles... On amène la société civile à s'impliquer pour le développement des femmes en s'appuyant aussi sur les ODD.
01:48:47 Et nous tous, on est accrochés à l'agenda 2030 des Nations Unies. Donc c'est autant de choses qui me font espérer que la confégence pérenne pour impacter le futur des jeunes,
01:48:59 que j'appelle de tous mes vœux, sera une réalité d'ici une dizaine d'années.
01:49:06 Elle est déjà en marche, en tout cas avec vous. Merci beaucoup, Louisette René-Tobie, d'être venue nous voir.
01:49:12 Mais nous n'avons pas terminé avec les Jeux de la francophonie, nous n'avons pas terminé avec les emplettes de cette expédition qui a été particulière pour le Cameroun.
01:49:22 Je voudrais retrouver de l'autre côté du plateau B, Charlie Merinos-Liatou avec ses invités. Bonsoir Charlie.
01:49:31 Bonsoir Eveline, bonsoir à tous. Vous l'avez si bien mentionné tout à l'heure, 40 médailles. C'est le nombre de médailles glanées par le Cameroun au cours des récents Jeux de la francophonie à Kinshasa.
01:49:44 Un record de performance pour un candidat régulier à cette compétition majeure et une troisième place honorable derrière le Maroc et la Roumanie,
01:49:53 loin devant d'autres grandes nations comme la France, comme la Belgique ou encore le Sénégal.
01:49:59 Ces performances qui hissent le Cameroun parmi les plus grands au sein de cette organisation de la francophonie sur les tableaux sportifs et culturels.
01:50:09 Ce soir donc, nous questionnons le rôle de la francophonie dans la promotion des talents camerounais et africains et deux invités sur ce plateau.
01:50:16 Avec moi, Rosy Nassouga, double médaillée en lutte et lutte africaine aux Jeux de Kinshasa, dont une en or et capitaine de l'équipe nationale.
01:50:25 Je rappelle que la lutte compte parmi les disciplines les plus pourvoyeuses de médailles à ce rendez-vous international. Bonsoir Rosy et bienvenue.
01:50:32 Bonsoir, merci. Devant à côté de vous, Charles Kwekote, encadreur technique, dirigeant sportif et surtout secrétaire général de l'association des fédérations francophones d'athlétisme. Bonsoir Charles.
01:50:44 Bonsoir Charlie. Alors tout de suite, je vous pose la question honneur aux dames. Alors dites-moi Rosy, quel souvenir vous gardez de ces Jeux de la francophonie en tant qu'athlète, surtout que vous repartiez avec de très beaux lauriers ?
01:50:55 Je dirais le souvenir que je garde en tant qu'athlète aux Jeux de la francophonie, c'est l'unanimité que nous les pays de la zone francophone avaient. On s'entendait tous ensemble, la compétition était très bonne.
01:51:12 Je dirais où nous on compétissait, où la lutte compétissait, l'animation était bonne. Le Congo nous a très bien accueilli et je garde une bonne image de cette compétition à travers l'animation.
01:51:27 La performance surtout. La performance et l'animation des Jeux de la francophonie.
01:51:33 Alors compétir avec les autres athlètes du monde francophone vous a donné le sentiment de progresser un tout petit peu ou alors c'était tout comme d'habitude ?
01:51:42 Non ce n'était pas comme d'habitude, ça m'a donné un sentiment de progresser vu que ça faisait plusieurs années que je n'ai pas touché le tapis comme je l'ai touché aux Jeux de la francophonie.
01:51:54 Ça m'a fait un grand plaisir de le retoucher.
01:51:59 Vous en êtes repartie avec deux belles médailles.
01:52:01 Oui.
01:52:02 Donc une médaille en or et une en argent en lutte africaine et en lutte libre.
01:52:06 Alors Charles, vous avez régulièrement accompagné les jeunes sportifs camerounais sur les scènes internationales. La francophonie est-elle une opportunité pour eux ?
01:52:15 Oui effectivement, vous l'avez aussi bien dit, les Jeux de la francophonie c'est une compétition de niveau mondial déjà, il faut le dire.
01:52:23 Parce que l'on retrouve des pays huppés sur le plan sportif.
01:52:30 Donc un athlète qui réussit à remporter une médaille d'or aux Jeux de la francophonie c'est tout de même un sommet.
01:52:41 Et dire que les athlètes de l'espace francophone ont aussi un mot réel à dire au niveau mondial.
01:52:49 Donc pour nous, pouvoir remporter cinq médailles d'or c'était inédit.
01:52:57 Parce que c'était déjà le total du meilleur score de la team Cameroun dans tous les Jeux de la francophonie.
01:53:08 Il y a aussi ce brassage qui est très important, ça permet à tous les athlètes de l'espace francophone de se retrouver et de pouvoir améliorer leur performance.
01:53:24 Parce que le tout n'est pas de remporter des médailles, mais également améliorer leur performance pour pouvoir tutoyer ceux de l'espace anglophone par exemple.
01:53:33 Alors puisque nous sommes dans l'espace francophone et en ligne de mire les Jeux de Paris 2024, je vous ai présenté tout à l'heure comme secrétaire général de l'AFFA.
01:53:41 Quel sens vous donnez à cette association toute nouvelle que vous coordonnez aujourd'hui et qui se veut internationale aussi ?
01:53:48 Alors vous voyez, l'AFFA est l'Association des Fédérations Francophones d'Athlétisme.
01:53:54 Elle est née en 2005 lors des Jeux de Niamey.
01:54:00 Donc les fédérations francophones ont exprimé le vœu de pouvoir se partager leurs expériences pour pouvoir rayonner.
01:54:12 Donc l'idée ici est de pouvoir faire rayonner l'athlétisme francophone.
01:54:18 Et l'occasion iduane est les Jeux de Paris 2024.
01:54:24 Il est hors de question que l'athlétisme francophone ne puisse pas rayonner alors que les Jeux se déroulent dans un espace francophone.
01:54:32 Donc nous essayons autant que possible de mettre des programmes pour permettre à ces athlètes-là de se préparer dans des conditions iduanes.
01:54:44 Il y a le programme Paris 2024, c'est une ville, une nation.
01:54:52 Donc c'est pour permettre aux villes françaises de pouvoir accueillir les athlètes francophones pour leur permettre de mieux se préparer.
01:55:00 Donc c'est un espace qui permet un échange, un partage, un soutien, et également qui accompagne les sportifs, les athlètes particulièrement francophones dans la préparation et également dans leur après-carrière.
01:55:19 Justement avec l'accompagnement de l'OIF, j'imagine Roselyne, vous êtes une jeune athlète qui se construit.
01:55:24 Qu'attendez-vous de la francophonie pour consolider votre progression ?
01:55:28 S'il vous plaît.
01:55:30 Je disais que vous êtes une jeune athlète qui est en train de construire sa jolie belle carrière.
01:55:34 Qu'est-ce que vous attendez aujourd'hui de la francophonie pour aller dans Berlessine ?
01:55:39 Ce que j'attends aujourd'hui, tout d'abord la francophonie m'a permis de voir mes performances actuelles.
01:55:47 Maintenant que je connais mes performances actuelles, je dirais que nous avons les Jeux Olympiques Paris 2024 qui arrivent.
01:55:56 Je dois beaucoup m'entraîner, mon équipe et moi.
01:55:59 Quand je dis mon équipe, mes coéquipières et moi, nous devons beaucoup travailler pour pouvoir atteindre les objectifs dont le pays a besoin.
01:56:06 Donc je dirais que nous devons beaucoup travailler pour atteindre ces objectifs-là.
01:56:12 Alors Evelyne, voilà le cliché que présente le sport dans la sphère de la francophonie,
01:56:17 un monde de jeunes, un monde de performances, surtout d'ambition, de rêve.
01:56:21 Paris 2024, c'est l'objectif à court terme ou à moyen, c'est selon.
01:56:26 Et voilà donc le sport dans le milieu francophone, sa vie avec des projets et des athlètes qui rêvent en grand.
01:56:32 A vous.
01:56:33 Merci beaucoup Charlie Mérinos-Liatto dans ce voyage de ton espoir,
01:56:38 avec une jeunesse qui en veut, qui en redemande et qui veut tirer tous les bénéfices possibles de cette organisation et des opportunités qui sont présentées.
01:56:49 Je vous propose de faire un petit arrêt douceur encore avec notre voix d'or, Olfi Eyiafa,
01:56:57 pour un titre qui nous conduit petit à petit vers la fin de ce programme spécial,
01:57:03 "Francophonie en reflet est digne". C'est le titre de cette chanson.
01:57:08 [Musique]
01:57:36 Je serai ton amour, je serai celle qu'il te faut, oh Edine, je soignerai tes peines, oh Edine, tchao.
01:57:51 Sans toi y'a pas d'amour, sans toi je n'existe pas, oh Edine.
01:57:57 Mamma you're not the one, Edine, mamma you're not the one, oh oh oh, et je ne pourrai vivre sans toi.
01:58:08 Et din et
01:58:10 Et din et ding et ding et din et
01:58:15 Et din et ding et ding et din et
01:58:22 Et din et din et ding et din et
01:58:27 Ouu...
01:58:28 Je ferai tout
01:58:30 pour garder ton amour
01:58:33 Je ferai tout
01:58:36 pour te garder dans ma vie
01:58:39 Ouu...
01:58:40 Moi, endormie dans des bras d'amour
01:58:42 Même sans lendemain, je te suivrai
01:58:45 Merci d'être là pour moi
01:58:48 Et de m'aimer tendrement
01:58:50 Mais ma yeu ne veut pas
01:58:52 Et din dama, ma yeu ne veut pas
01:58:55 Et je ne pourrai vivre sans toi
01:59:00 Et din et din et din et din et
01:59:04 Et din et din et din et din et
01:59:08 Et din et din et din et din et
01:59:14 Et din et din et din et din et
01:59:19 Ouu...
01:59:21 Et din et din et din et din et
01:59:24 Je t'aimerai, din dama
01:59:29 maintenant
01:59:31 *musique*
01:59:33 *musique*
01:59:35 étincelle, étincelle, étincelle, éticinelle, étincelle, étincelle, étincelle, étincelle, éticinelle, étincelle, éticinelle, éticinelle, éticinelle, éticinelle, éticinelle, étincelle.
02:00:04 Édine.
02:00:08 Merci.
02:00:10 Eyaffa, 25 ans, bourrée de talent, elle est partie de son balmaïeux natal pour nous retrouver ici pour cette édition spéciale "Francophonie en reflet", les beautés de la culture, du talent conjugué.
02:00:26 Merci d'être venue nous égayer, merci pour ce talent brut.
02:00:30 On vous souhaite beaucoup de bonheur encore, vous avez eu le temps d'apprendre aux côtés des plus grands, Sainte-Sylviane, Charles Dupanda, vous avez votre voie à tracer, nous vous souhaitons bonne chance.
02:00:45 Dolphi Eyaffa à Diane Dena, d'une jeunesse à une autre, pour conclure cette émission. Bonsoir Diane.
02:00:52 Bonsoir Évelyne.
02:00:53 Alors vous êtes experte en question d'entrepreneuriat jeune et de femmes. Diane Dena, vous êtes la présidente et directrice exécutive de Eden Africa, qui est une ONG.
02:01:05 Vous êtes également membre de la conférence des organisations internationales non gouvernementales de la francophonie.
02:01:13 Et vous êtes encore debout alors que je sais que vous êtes levée très tôt ce matin, parce que vous avez organisé dans le cadre de cette conférence ministérielle de la francophonie un forum jeûne, aujourd'hui à Yandé.
02:01:26 Absolument, on n'a presque pas dormi d'ailleurs, en fait, vous dites même qu'on n'a pas dormi avant de se réveiller, mais on est debout.
02:01:33 Heureusement justement que la jeunesse s'y prête avec l'énergie, avec la passion, avec la détermination, avec l'engagement d'apporter sa contribution à ce qui est fait dans notre pays.
02:01:45 Et justement, ce forum-là, c'était l'opportunité qui nous a été offerte par le ministère des Relations extérieures, à travers le groupe Jeunesse et Société civile,
02:01:55 dans le cadre du conseil scientifique mis en place par le ministère des Relations extérieures, de dire comment est-ce que nous, la société civile, comment nous jeunes, nous pouvons contribuer justement aux activités en prélude à cette 44e conférence ministérielle de la francophonie.
02:02:10 Alors ces jeunes rassemblés aujourd'hui à Yaoundé, qu'est-ce qu'ils ont porté comme message ?
02:02:16 Plusieurs messages au-delà des jeunes de Yaoundé. C'est bien parce qu'on avait une jeunesse assez mixte qui était représentée, enfin on avait la jeunesse de la francophonie au-delà du Cameroun.
02:02:25 En présentiel, on avait des jeunes effectivement du Cameroun et d'autres nationalités aussi.
02:02:30 Et le bon côté en fait, c'est que comme c'était en format hybride, donc en ligne et en présentiel, du coup on a eu plusieurs pays francophones, une quinzaine de pays francophones,
02:02:37 qui ont participé justement aux échanges de ce forum sur l'employabilité et la participation politique des jeunes.
02:02:44 Et le message central en fait, c'est celui qui rejoint justement cette étude des Nations Unies qui fait ressortir le fait qu'il y a 70% de jeunes qui espèrent et qui voudraient avoir des espaces de partage,
02:02:56 qui espèrent avoir des espaces d'échanges, qui voudraient que leur voix porte.
02:03:00 Et le message principal en fait dans ce sens-là, c'est avoir des opportunités, c'est être dans cet environnement de la francophonie d'opportunité,
02:03:08 pour construire effectivement cette francophonie de l'avenir et que représente la jeunesse en fait.
02:03:12 Et construire l'accord de prospérité.
02:03:14 Voilà, une co-prospérité qui est partagée, on va dire, et dans laquelle également les jeunes se retrouvent, dans laquelle les jeunes peuvent contribuer.
02:03:21 Et c'était ça justement de se dire, les jeunes voudraient contribuer, et les jeunes sont prêts à contribuer.
02:03:27 Et se dire qu'en fait, on est passé de l'époque où on attend qu'on nous offre tout, on est passé de l'époque où on attend que l'État soit un État provident,
02:03:35 ça veut dire qu'on est dans une logique de responsabilité individuelle pour participer justement à la co-construction justement de cet espace francophone,
02:03:42 qui va nous ressembler et qui nous rassemble.
02:03:44 Alors, ce n'est pas par hasard que vous êtes à cette position-ci de cette édition spéciale qui s'achève, c'est parce que vous vous incarnez, vous représentez l'avenir,
02:03:53 cette francophonie de demain, cette francophonie en devenir. Est-ce qu'elle fait rêver les jeunes ?
02:03:59 Elle fait rêver...
02:04:01 Et elle fait rêver à quoi ? A quoi rêve la jeunesse francophone aujourd'hui ?
02:04:04 La bonne chose qui fait rêver en fait la jeunesse, c'est d'abord parce que la francophonie s'inscrit dans une logique d'amélioration continue, je veux dire,
02:04:10 si on parlerait d'un domaine de l'entreprise. Mais surtout en fait, c'est qu'on est dans une logique de francophonie évolutive.
02:04:16 La francophonie qui évolue pour s'adapter justement et répondre de façon assez spécifique aux besoins de ces États, aux besoins justement de la population francophone,
02:04:26 aux besoins de la jeunesse francophone.
02:04:28 Et c'est ça qui est intéressant en fait, au travers justement de la palette d'opportunités qui est offerte à la jeunesse.
02:04:35 Et on a des opportunités dans plusieurs espaces. D'ailleurs, vous rassemblez dans cette plateforme un ensemble d'opportunités,
02:04:44 que ce soit au niveau du sport, au niveau de la culture, au niveau de l'économie.
02:04:47 Et d'ailleurs, vous le savez, l'OIF a toute une unité jeunesse qui offre une plateforme mondiale justement de rencontres, d'échanges, de connexions,
02:04:55 et surtout qui offre beaucoup de formations, qui offre des projets et des programmes d'accompagnement.
02:05:00 D'ailleurs, nous à AIDEN Africa, on a été bénéficiaire de plusieurs de ces programmes-là.
02:05:04 Que ce soit le fonds qui soutient la Société civile pour la promotion des hôpitaux de moins de durables,
02:05:09 ou alors que ce soit à travers ce fonds qui est carrément la centrale en fait de soutien de la Secrétaire générale de la francophonie,
02:05:18 le fonds de la francophonie avec elle.
02:05:20 Que ce soit à travers le programme de promotion de l'emploi, à l'entreprenariat des jeunes et des femmes en Afrique subsaharienne,
02:05:26 qui avait lieu dans 13 pays en Afrique subsaharienne, et dont également au Cameroun, on était bénéficiaire.
02:05:30 Donc en fait c'est ça, c'est cette francophonie-là qui est construite en fait,
02:05:34 et qui est co-construite pour répondre aux besoins des populations, au-delà de la promotion de la langue française,
02:05:39 au-delà de la promotion de la diversité culturelle.
02:05:42 Mais également, on s'inscrit davantage dans une francophonie, j'ai envie de dire francophonie engagée dans le développement.
02:05:48 Et c'est ça qui est véritablement fait rêver.
02:05:50 C'est ça qui se dit en fait, on a 10 opportunités, on peut y aller, on peut s'engager justement dans cet environnement de prospérité partagée.
02:05:57 Alors le défi de demain, il sera dans le numérique, il sera dans une francophonie qui s'arrive également à l'ère du temps, à l'ère de la jeunesse, au terminé ?
02:06:06 Absolument, absolument.
02:06:09 Et d'ailleurs en février de cette année, nous avons participé dans ce cadre-là à la consultation justement de cette conférence mondiale organisée par l'UNESCO
02:06:19 pour la régulation des plateformes numériques comme bien public.
02:06:22 Et dans cette logique-là justement, la francophonie se dit, il faudrait pouvoir engager des jeunes dans leurs environnements,
02:06:28 de se dire à participer avec d'autres en fait à saisir non seulement les opportunités du numérique, mais également à sensibiliser,
02:06:34 afin qu'effectivement que ce soit un bien qui soit contrôlé. Vous le savez comme moi, vous êtes sur les réseaux sociaux et vous voyez justement tout ce qui s'y passe,
02:06:41 de se dire que certes le numérique apporte avec lui un bon nombre d'opportunités, un bon nombre d'ouvertures,
02:06:46 et désormais en fait un jeune peu être en Gelbenduga et avoir son entreprise qui est mondialement établie,
02:06:52 sans forcément être présent dans un environnement autre, grâce au numérique.
02:06:56 Un jeune peut être n'importe où dans le monde et offrir ses services grâce au numérique.
02:07:00 Cette francophonie justement de ces opportunités et qui offre justement cet accompagnement à travers également des programmes
02:07:07 comme le programme des clics qui s'adresse spécifiquement en fait à la jeunesse et qui est un programme essentiellement en fait aussi bien pour la sensibilisation
02:07:17 concernant le numérique, mais surtout en fait la formation de l'accès et la formation justement de développer les métiers du numérique pour les jeunes.
02:07:25 Merci beaucoup Diane Dena, merci de nous permettre de boucler cette émission francophonie en reflet avec cette jeunesse dynamique,
02:07:35 cette jeunesse qui ose, cette jeunesse qui se projette avec une francophonie d'opportunités.
02:07:42 Je voudrais en concluant cette émission remercier au nom du directeur général de la CRTV,
02:07:48 en excellence, Monsieur le ministre M'Belham Bela, ministre des Relations extérieures,
02:07:54 qui nous a permis pour la première fois dans l'histoire, et ça c'est marqué désormais,
02:07:59 de produire une émission en direct de ce lieu mythique, le ministère des Relations extérieures et ce salon des ambassadeurs.
02:08:07 Merci à toutes les équipes techniques et rédactionnelles qui ont permis que ce moment en soit.
02:08:13 Merci aux artistes, merci à tous de nous avoir regardé sur CRTV et sur CRTV News,
02:08:19 merci de nous avoir suivi sur CRTV Web, la plateforme numérique, retenez le rendez-vous,
02:08:27 ce sera du 2 au 5 novembre prochain, la francophonie se donne rendez-vous à Yaoundé,
02:08:33 pour cette 44e conférence ministérielle qui mobilise l'attention de toute la République.
02:08:40 Merci de rester sur la CRTV. Bonsoir.
02:08:44 [Musique]
02:08:54 Maestria
02:08:56 [Musique]
02:09:25 Crédits
02:09:28 [Musique]